La présente invention concerne les machines à remplir de tabac des
tubes de cigarettes vides.
De telles machines présentent une plaque métallique constituant un
appui semi-cylindrique sur lequel on presse du tabac, un embout recevant le
tube vide, et des moyens de maintien du tube sur cet embout quand le
fourreau et le tabac sont glissés à l'intérieur du tube à travers l'embout.
Typiquement, ces machines comprennent un coulisseau et un capot
refermables l'un sur l'autre, qui glissent avec l'embout et le tube le long du
fourreau au moment du garnissage. Le fourreau est maintenu dans la
direction souhaitée et entraíné en translation, par une pièce de larges
dimensions appelée « corps ».
On a proposé dans US 5 398 701 une telle machine à tube dans
laquelle le capot et le coulisseau présentent des moyens d'encliquetage
mutuels, en d'autres termes des moyens de verrouillage libérables de type à
ergot et bord de retenue s'engageant mutuellement. Ces moyens
d'encliquetage sont, dans cet art antérieur, placés à l'extrémité du capot.
Ce dispositif nécessite de prévoir une pièce (ergot en l'occurrence) qui
soit mobile dans l'axe du dispositif, ce qui génère en pratique un
encombrement élevé à l'extrémité du capot.
Le but de l'invention est de proposer des moyens d'encliquetage entre
capot et coulisseau qui génèrent un encombrement moindre.
Dans ce but, on propose selon l'invention une machine à garnir des
tubes de cigarettes comprenant un fourreau façonnant le tabac en boudin, un
embout sur lequel on place un tube de cigarette, un dispositif de serrage apte
à serrer un tel tube sur l'embout, et un coulisseau qui porte cet embout et qui
est translatable le long du fourreau, ainsi qu'un capot apte à être refermé sur
le coulisseau pour presser le tabac contre le fourreau, le capot et le
coulisseau présentant des moyens de pivotement mutuel et un couple
d'éléments d'accroche mutuelle pour maintenir le capot en position fermée,
ce couple fonctionnant par retour élastique d'un des éléments d'accroche,
éléments d'accroche placés respectivement sur le capot et le coulisseau,
caractérisé en ce que l'un des éléments d'accroche est prévu déplaçable
dans un sens transversal à l'axe principal du fourreau.
Grâce à un tel mode de fonctionnement, on place avantageusement le
couple ergot/bord d'accroche sur les flancs latéraux de l'ensemble
capot/coulisseau, de sorte qu'il se trouve nettement éloigné par rapport aux
zones parcourues par le tube de papier.
De plus, grâce à des moyens fonctionnant ainsi et ainsi placés, on met
à profit des zones flexibles du dispositif qui présentent de larges étendues,
fonctionnant donc en flexion de manière souple, sans forçage de matière.
Avantageusement, l'ergot présente un bord d'accroche incliné de telle
sorte que l'ergot glisse en libération contre le bord d'accroche associé au-delà
d'une force d'ouverture raisonnable.
D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention apparaítront
à la lecture de la description détaillée qui va suivre, faite en référence aux
figures annexées sur lesquelles :
- la figure 1 représente en perspective une machine à tube selon
l'invention ;
- la figure 2 représente cette même machine à tube en vue éclatée.
La machine à tube représentée sur ces figures se compose de trois
ensembles principaux que sont un corps 100, un coulisseau 200 et un capot
300.
Le corps 100 et le coulisseau 200 sont destinés à être glissés l'un sur
l'autre au moment du garnissage. Le corps se compose principalement d'une
base 110 de larges dimensions portant un fourreau 120 (lame métallique
d'appui). L'utilisateur saisit donc la base 110, séparée du fourreau 120 par un
espace, pour glisser ce dernier fourreau 120 dans le tube entraíné le long du
fourreau 120 par l'ensemble coulisseau 200.
On notera que le fourreau 120 est maintenu sur la base 110 par un
support de fourreau 130. Ce support de fourreau 130 s'étend aussi
légèrement au-dessus du fourreau 110 pour former un piston à tabac.
Le coulisseau 200 présente quant à lui une dimension longitudinale
suffisante pour parcourir l'ensemble des bordures du fourreau 120, formant
au-dessus un entonnoir à tabac.
A son extrémité correspondant à l'extrémité libre du coulisseau 200,
l'ensemble coulisseau 200 porte un embout 210 destiné à être traversé par le
fourreau 120. Cet embout 210 forme une paroi cylindrique sur laquelle on
emboíte le tube à garnir.
Afin de passer le tabac appliqué sur le fourreau 120 à travers l'embout
210, l'ensemble capot 300 comporte un tasseur 310 disposé en regard de la
partie entonnoir du coulisseau 200, allongé le long du fourreau 120 et d'une
épaisseur suffisante pour presser le tabac dans le fond de l'entonnoir.
Le capot 300 et le coulisseau 200 sont montés à rotation sur une de
leurs extrémités.
Le capot 300 présente à son extrémité libre un patin 330 qui vient se
poser sur la face extérieure du cylindre formé par l'embout 210. Ainsi, un
tube vide se trouve pincé entre la paroi cylindrique de l'embout 210 et le
patin 330, en position fermée du capot 300.
On notera que la base 110 et le coulisseau 200 présentent des rails
complémentaires 140 et 240 ainsi que des moyens de clipsage libérables
150 et 250 à une de leurs extrémités, de sorte que le coulissement est guidé
sans jeu transversal, et que le coulisseau 200 est provisoirement maintenu
en position de recouvrement du fourreau 120 par ces moyens de clipsage.
La mise en place du tabac s'effectue donc sans se préoccuper d'un
glissement accidentel du coulisseau 200 sur la base 110.
Ces moyens de clipsage 150 et 250 présentent la forme de deux
dents 255 situées dans l'alignement des rails 240 du coulisseau, fonctionnant
en flexion vers l'intérieur du coulisseau 200, et aptes à venir se loger au-delà
d'ergots d'accroche 155 correspondants disposés à l'intérieur de gorges de
glissement 140 de la base 110.
Afin d'assurer également un bon maintien en place du capot 300
refermé sur le coulisseau 200 au moment du glissement, on prévoit des
moyens de maintien en position refermée du capot 300.
Ces moyens de maintien sont ici formés par des moyens de clipsage,
c'est à dire au moins un couple d'éléments d'accroche mutuelle fonctionnant
grâce à un déplacement élastique d'au moins un des deux éléments
d'accroche sur l'autre.
Le fonctionnement en élasticité qui prend place dans ces moyens de
clipsage est ici une flexion en direction transversale, c'est à dire une flexion
en direction latérale par rapport à la direction du tube à garnir.
La flexion se fait ici en écartement vis à vis de la machine à garnir.
Ces moyens de clipsage sont disposés de la façon suivante.
Le capot 300 forme à son extrémité libre une large cavité 340, ouverte
vers le coulisseau 200, cavité destinée à venir recouvrir le coulisseau 200.
Cette cavité 340 présente deux joues 360, qui comportent, à proximité de
leur extrémité inférieure, chacune un court évidement 365 destiné à recevoir
une légère protubérance 265 formée au niveau d'un flanc du coulisseau 200.
Plus précisément, chaque joue 360 est formée d'une paroi verticale et
parallèle à la direction principale de la machine, paroi qui forme au niveau
d'une bordure transversale par rapport à la direction de la machine, un retour
de paroi 362. Le retour de paroi 362 a la forme d'un léger repli s'étendant en
rapprochement du coulisseau 200.
En partie courante de ce repli de paroi 362 se trouve l'évidement 365
destiné à recevoir la protubérance 265 précédemment citée.
Cette protubérance 265 se situe, quant à elle, sur une nervure latérale
260 du coulisseau.
Plus précisément, la partie d'entonnoir du coulisseau 200 étant
sensiblement formée par une paroi évasée vers le haut, cette paroi évasée
se trouve ici renforcée par ces nervures 260 s'étendant en face extérieure de
cette paroi en direction sensiblement transversale par rapport à la direction
principale de la machine. Ces nervures 260 présentent ici une forme de Y,
l'une des branches de ce Y formant la protubérance 265 sur sa partie
courante.
En d'autres termes, l'une des branches du Y présente, sur sa bordure
extérieure, une légère sur-épaisseur 265 en direction d'éloignement du
coulisseau.
Dans la position fermée du capot, le repli de paroi 362 du capot 300
vient s'aligner avec une nervure 260 formant la branche du Y, de sorte que le
repli 362 et la nervure 260 en question forment alors une paroi continue,
transversale au coulisseau 200.
Dans cette position fermée, le repli de paroi 362 et la nervure 260 du
coulisseau 200 se prolongent donc non seulement l'une avec l'autre, mais
coopèrent mécaniquement par emboítement mutuel de la protubérance 265
de la nervure 260 et de la cavité 365 du repli de paroi 362.
On notera qu'en position fermée du capot 300, le repli de paroi 362 et
la nervure 260 forment un plan qui s'étend de manière oblique par rapport à
la direction principale de la machine. Ce plan présente donc une face
sensiblement tournée vers la base 110 de la machine à garnir.
La cavité 365 du repli de paroi 362 est formée sur la face de la paroi
qui est tournée à l'opposé de la base 110. En d'autres termes, la cavité 365
du repli de paroi 362 ne s'étend pas ici dans toute l'épaisseur du repli de
paroi 362, mais seulement sur une portion de l'épaisseur du repli 362
tournée vers le haut du dispositif. Ainsi, le capot 300 vient recouvrir la
protubérance 265 sensiblement en dessous de celle-ci, au-delà de la
protubérance 265 dans le sens de fermeture.
La cavité 365 et la protubérance 265 présentent des bords d'accroche
mutuelle qui sont orientés obliquement par rapport au sens d'ouverture, de
sorte qu'une force en séparation du capot 300 et du coulisseau 200 génère
un écartement latéral des joues.
Chaque côté de la machine comporte un tel couple d'éléments de
clipsage 265 et 365, de manière symétrique.
Les joues fonctionnant en écartement latéral, elles présentent une
longueur de flexion particulièrement importante, permettant un
fonctionnement élastique sans contrainte localisée excessive.
De plus, le présent dispositif, par la flexion en direction latérale, ne
présente qu'un encombrement faible et s'intègre parfaitement à la structure
générale du capot.
Il ne nécessite aucun appendice ni aménagement complexe sur le
capot, bien que produisant un clipsage à la fois ferme et libérable sans effort
excessif.
Le clipsage en direction latérale met donc à profit la présente structure
de capot, mais mettra également à profit d'autres structures de capot,
inspirées par exemple des structures habituelles.
Outre la direction de flexion, le positionnement du clipsage au niveau
des flancs latéraux de la machine présente lui aussi un avantage en termes
d'encombrement. Il permet d'adopter des dispositifs de clipsage efficaces et
simples tels que celui présenté précédemment. Plus généralement, la
disposition dans une zone latérale de la machine des moyens de clipsage
présente en elle-même un avantage qui peut être mis à profit avec des
moyens de clipsage fonctionnant dans d'autres directions que celles d'un
éloignement latéral.