L'invention a trait à une serrure et à une enveloppe,
telle qu'un coffret hors sol ou une armoire, de protection d'un
appareillage ou d'un dispositif de raccordement, notamment pour
un réseau de distribution d'énergie ou de communication, équipé
d'une telle serrure.
Dans le domaine de la distribution d'énergie, notamment
pour la distribution d'électricité ou de gaz, il est souvent
prévu d'utiliser des enveloppes dans lesquelles sont disposés
des branchements d'une installation individuelle, les compteurs,
les systèmes de lecture à distance de la consommation
d'énergie et/ou des raccordements de réseaux. Ces enveloppes
comprennent généralement un corps, de forme globalement
parallépipédique, dont une face est ouverte pour permettre
l'accès aux appareillages qu'elles contiennent. Une porte est
classiquement articulée sur le corps de chaque enveloppe pour
obturer cette ouverture.
Une enveloppe hors sol peut également comprendre un ou
plusieurs fusibles, par exemple pour un système d'éclairage
public, une sortie en émergence d'un réseau vidéo, informatique
ou téléphonique, ou d'autres extrémités de réseaux énergétiques
ou de communication.
De la même manière, une enveloppe peut être utilisée à
l'intérieur d'un immeuble pour remplir la même fonction de
protection d'un ou plusieurs dispositifs de raccordement, une
telle enveloppe étant également équipée d'une porte.
Selon les équipements qu'elle contient, l'accès au volume
intérieur d'une enveloppe est réservé à une catégorie définie
d'intervenants. C'est pourquoi, pour le verrouillage en
position fermée de la porte, il est connu, par exemple de FR-A-2
724 197, d'utiliser une serrure montée sur la porte et
pourvue d'un pêne prévu pour s'engager dans une gâche formée au
niveau d'un bord vertical de l'ouverture ménagée en face avant
du corps. Le pêne est commandé par un organe de manoeuvre à
section triangulaire, carrée ou autre, ou au moyen d'un
barillet. Il est également connu de protéger l'organe de
manoeuvre au moyen d'un volet articulé sur la face avant ou
face externe du boítier de la serrure, à la fois contre les
intempéries et contre les manoeuvres frauduleuses, ce volet
pouvant être apte à coopérer avec un lien flexible fermé par un
scellé dont la rupture permet de détecter une manoeuvre
frauduleuse de la serrure.
Dans certaines conditions d'installation d'une telle
enveloppe, il est impératif de pouvoir empêcher une manoeuvre
de la serrure et un accès aux appareillages ou dispositifs de
raccordement. En effet, la rupture du scellé ne peut être
constaté qu'a posteriori, les manoeuvres frauduleuses ayant
déjà eu lieu et pouvant avoir porté un tort économique considérable
et/ou mis en danger la vie de personnes, notamment des
enfants, en laissant ensuite libre accès à des matériels
potentiellement dangereux. Cependant, dans un certain nombre de
configurations d'installations, la présence du seul volet apte
à coopérer avec un scellé suffit à dissuader une personne non
autorisée de tenter de manoeuvrer la serrure.
De plus, la configuration des équipements peut changer en
cours d'exploitation. Par exemple, l'ouverture d'un réseau
électrique peut être pratiquée en un point pour permettre une
intervention en aval. Dans ce cas, l'accès à l'équipement de
sectionnement est réservé à une seule personne pendant la durée
de l'intervention. Une fois celle-ci terminée, l'accès est à
nouveau autorisé pour une catégorie plus étendue d'utilisateurs.
Pendant l'intervention, un cadenassage avec une unique
clef est nécessaire, alors qu'un scellé peut suffire en dehors
des interventions.
Dans ces conditions, l'invention vise à proposer une
serrure apte à être installée et utilisée dans des conditions
variées, notamment en utilisant un volet apte à être relié à un
scellé et/ou des moyens de verrouillage complémentaires,
augmentant la sécurité de la serrure et empêchant une manoeuvre
frauduleuse.
Dans cet esprit, l'invention concerne une serrure pour
enveloppe de protection d'un appareillage ou d'un dispositif de
raccordement, notamment pour un réseau de distribution d'énergie
ou de communication, cette serrure comprenant un pêne,
commandé en déplacement grâce à un organe de manoeuvre, et un
volet pourvu de moyens de coopération avec un scellé et mobile
entre une position ouverte où il permet l'accès à l'organe de
manoeuvre à partir de l'extérieur de l'enveloppe, et une
position fermée où il recouvre cet organe de manoeuvre. Cette
serrure comprend un organe de coincement du volet en position
fermée, cet organe de coincement étant mobile par rapport au
volet précité entre une position effacée, où un corps de cet
organe est reçu dans un logement formé dans une face avant ou
externe de la serrure et où cet organe ne s'oppose pas aux
mouvements du volet, et une position d'engagement, où il est
dégagé par rapport à ce logement et disposé en appui contre le
volet mobile, cet organe de coincement étant apte à être
verrouillé en position d'engagement.
Grâce à l'invention, un opérateur a le choix d'utiliser ou
non l'organe de coincement pour bloquer le volet de protection
de l'organe de manoeuvre en position de recouvrement de cet
organe de manoeuvre. En d'autres termes, l'organe de coincement
permet de verrouiller mécaniquement le volet, de sorte qu'il
s'oppose efficacement à son ouverture, à la différence d'un
lien flexible de scellé qui peut être sectionné par un utilisateur
indélicat. L'organe de coincement de l'invention permet
donc d'obtenir une sécurité active de la serrure, à la différence
d'un dispositif basé uniquement sur un scellé qui ne peut
que permettre de constater a posteriori qu'une infraction a été
commise. L'organe de coincement peut être pratiquement complètement
reçu dans le logement en position effacée, de telle
sorte qu'il ne fait pas saillie à l'extérieur de la serrure, ce
qui est avantageux sur le plan de la sécurité et de l'esthétique.
En particulier, en l'absence de cadenas de verrouillage,
l'orifice de passage de la tige d'un cadenas éventuellement
prévu sur l'organe de coincement est caché dans le logement
précité. L'invention permet enfin de garantir que, en position
d'engagement de l'organe de coincement, l'organe de manoeuvre,
tel qu'un carré ou triangle de manoeuvre, n'est ni visible, ni
accessible.
Selon des aspects avantageux de l'invention, la serrure
incorpore une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- l'organe de coincement est pourvu d'un perçage de
passage d'une tige ou d'un crochet de verrouillage, notamment
d'une tige de cadenas, accessible uniquement en position
d'engagement de l'organe. Ainsi, la mise en place d'une tige ou
d'un cadenas de verrouillage oblige l'opérateur à déplacer
l'organe de coincement vers sa position de blocage effectif du
volet, de telle sorte que la mise en place du cadenas résulte
obligatoirement dans une isolation efficace du triangle, carré
ou barillet de manoeuvre de la serrure.
- l'organe de coincement est articulé autour d'un axe fixe
par rapport à un boítier de la serrure, le passage de sa
position effacée à sa position d'engagement avec le volet étant
effectué par pivotement autour de cet axe.
- l'organe de coincement est pourvu d'un talon apte à
venir en appui contre la surface externe du volet, en position
d'engagement de l'organe de coincement. Ce talon est apte à
résister à un effort d'arrachement exercé sur le volet par un
utilisateur indélicat.
- l'organe de coincement comprend un voile de butée apte
en venir en appui contre des bords de ce logement, en limitant
le mouvement d'engagement de l'organe de coincement dans ce
logement. Ce voile de butée, qui dépasse à l'extérieur de ce
logement, permet de déplacer l'organe de coincement de sa
position effacée jusqu'à sa position d'engagement avec le
volet. Dans ce cas, le talon est avantageusement formé dans
l'épaisseur du voile de butée et/ou du corps.
- le volet est pourvu d'une découpe correspondant à la
géométrie du logement, l'organe de coincement étant apte à
venir en appui contre la surface externe du volet au delà de
cette découpe. Cette découpe permet le mouvement de l'organe de
coincement entre ses deux positions, sans interférence avec le
volet.
- les moyens de coopération avec un scellé sont avantageusement
opérationnels indépendamment de la position de l'organe
de verrouillage. En d'autres termes, le scellé peut être mis en
place ou non, indépendamment de l'utilisation de l'organe de
verrouillage. On peut également prévoir que la serrure comprend
un logement de réception du scellé formé dans une face avant ou
externe de la serrure. Ceci permet d'éviter que le scellé ne
fasse saillie à l'extérieur de la serrure.
- il est prévu des moyens d'immobilisation de l'organe de
coincement à l'intérieur du logement formé dans la face avant.
Ces moyens comprennent avantageusement une vis de blocage apte
à être manoeuvrée par l'intérieur d'une porte sur laquelle est
montée la serrure et apte à coopérer avec un nez de retenue
prévu sur l'organe de coincement pour empêcher un mouvement de
rotation de celui-ci de sa position effacée vers sa position
d'engagement.
L'invention concerne également une enveloppe, telle qu'un
coffret hors sol ou une armoire, de protection d'un appareillage
ou d'un dispositif de raccordement, notamment pour un
réseau de distribution d'énergie ou de communication, qui
comprend une serrure telle que précédemment décrite. Une telle
enveloppe permet en permanence, sans ajout de matériels, lors
de son installation ou de son exploitation, plusieurs états de
sécurisation choisis en fonction du type ou de l'état du ou des
équipements qu'elle protège. Dans l'ordre croissant de sécurisation,
ces états sont :
- manoeuvre par clef spéciale, triangulaire ou carrée
- recouvrement de l'organe de manoeuvre par le volet
- mise en place d'un scellé pour détection de
l'ouverture du volet de recouvrement
- mise en place d'un cadenas ou d'un autre moyen de
verrouillage à tige individuel ou collectif.
L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de
celle-ci apparaítront plus clairement à la lumière de la
description qui va suivre d'un mode de réalisation d'une
serrure et d'un coffret conformes à l'invention, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en référence aux dessins
annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une représentation schématique de
principe d'un coffret hors sol équipé d'une serrure conforme à
l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective éclatée de la
serrure équipant le coffret de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en perspective de l'extérieur de
la serrure de la figure 2 montée sur la porte du coffret, dans
une première configuration ;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3 alors que
la serrure est dans une seconde configuration ;
- la figure 5 est une coupe partielle selon la ligne V-V
à la figure 4 ;
- la figure 6 est une vue analogue à la figure 3 alors que
la serrure est dans une troisième configuration et
- la figure 7 est une coupe partielle selon la ligne VII-VII
à la figure 6.
Le coffret 1 représenté à la figure 1 comprend essentiellement
un corps 2 de forme globalement parallépipédique dont
une face, dite face avant, est ouverte pour permettre l'accès
aux appareillages A qu'il renferme, par exemple un compteur de
consommation d'électricité. On note 3 l'ouverture formée dans
la face avant du corps 2. Cette ouverture s'étend jusqu'au bas
du corps 2 ; elle est délimitée par deux bords latéraux 4 et 5
et un bord supérieur 6 correspondant approximativement à des
arêtes du parallépipède formé par le corps 2.
Une plaque de finition 7 est destinée à être montée sur le
corps 2 lorsque celui-ci est en place dans le sol, de façon à
obturer la partie inférieure de l'ouverture 3. Une porte 8 est
prévue pour être articulée sur le corps 2 et sur la plaque 7,
de façon à obturer sélectivement la partie de l'ouverture 3
laissée libre par cette plaque.
Une serrure 10 est montée pour partie sur la face interne
8a de la porte 8 et pour partie sur la face externe 8b de cette
porte. Plus précisément, et comme cela ressort de la figure 2,
un boítier support 11 est fixé sur la face interne 8a en regard
de deux perçages 8c et 8d de la porte 8. Le boítier 11 comprend
un voile 11a destiné à être plaqué contre la face 8a et forme
une douille cylindrique 11b prévue pour être centrée sur l'axe
central X-X' du perçage 8c. Une face avant 12 comprend un voile
12a prévu pour être plaqué sur la face externe 8b de la porte
8, alors qu'une douille 12b pénètre dans la douille 11b du
boítier 11 à travers le perçage 8c et que deux renfoncements
12c et 12d pénètrent dans un logement creux 11c du boítier 11
à travers le perçage 8d. La douille 12b est également centrée
sur l'axe X-X'. Une vis 13, représentée par son trait d'axe,
est prévue pour solidariser les éléments 11 et 12 à travers la
porte 8.
Un organe de manoeuvre 14 est prévu pour être introduit
dans la douille 12b en étant centré sur l'axe X-X' et comprend
une collerette extérieure 14a, apte à venir en appui contre un
épaulement interne 12e de la douille 12b, une partie triangulaire
14b prévue pour coopérer avec une clé adaptée et une
partie à section carrée 14c prévue pour traverser un orifice
central 11d de la douille 11b et pénétrer dans un logement à
section carrée 15a d'un pêne tournant 15. En fonction de la
position angulaire de l'organe 14 autour de l'axe X-X', le pêne
15 peut être déplacé, de façon à dépasser ou non du bord
latéral externe 8e de la porte 8. Le pêne 15 est donc apte à
être sélectivement engagé dans une gâche formée dans ou au
contact du bord 4 du corps 2.
Le pêne 15 est pourvu de deux orifices 15b et 15c de
réception des extrémités coudées respectives 16a et 17a de deux
tiges 16 et 17 disposées le long de la face interne 8a. Les
extrémités libres 16b et 17b des tiges 16 et 17 sont prévues
pour dépasser ou non des bords hauts 8f et bas 8g de la porte
8 en fonction de la position du pêne 15, la serrure 10 étant
ainsi une serrure à trois points d'ancrage.
Une rondelle métallique 18 est prévue pour être disposée
en arrière du pêne 15 par rapport au boítier 11 et comprend un
logement 18a à section carrée prévue pour coopérer avec la
partie 14c de l'organe 14. Cette rondelle est pourvue d'encoches
18b prévues pour coopérer avec des nervures non représentées
du pêne 15, façonnées sur sa face tournée vers l'intérieur
du coffret, de telle sorte que la rondelle 18 permet de
transmettre efficacement le mouvement de rotation imposé grâce
à l'organe 14, indépendamment d'une éventuelle déformation du
logement 15a du pêne 15 qui est réalisé en matière plastique.
Une coiffe 19 est prévue pour être rapportée sur le pêne 15 et
la rondelle 18 et comprend deux languettes 19a et 19'a aptes à
recouvrir les extrémités coudées 16a et 17a des tiges 16 et 17,
empêchant ainsi un déchaussement intempestif de ces extrémités.
Un volet 20 est articulé en partie supérieure de la face
avant 12 au moyen de deux tourillons 20a et 20b prévus pour
être engagés dans deux encoches de la face avant 12, une seule
encoche étant visible à la figure 2 avec la référence 12f.
Le volet 20 comprend une extrémité aplatie 20c sur
laquelle sont formées deux pattes 20d et 20e pourvues chacune
d'un orifice de petit diamètre. Entre les pattes 20d et 20e,
l'extrémité 20c du volet 20 est percée d'un orifice 20f
permettant de recevoir une saillie 12g formée sur la face avant
12 et également pourvue d'un orifice de petit diamètre.
Une pièce 21 est articulée sur la face avant 12 grâce à un
axe 22, métallique ou en matière plastique résistante, qui
traverse à la fois un perçage 21a de la pièce 21 et des
perçages 12h et 12i ménagés dans les côtés du renfoncement 12d,
l'un de ces côtés étant formé par une nervure 12j séparant le
volume intérieur du renfoncement 12d de celui du renfoncement
12c.
La pièce 21, qui est monobloc, est formée d'un corps 21b
dans lequel est ménagé le perçage 21a et un perçage de plus
grand diamètre 21c, alors qu'un voile 21d s'étend en bordure du
corps 21 selon une direction globalement perpendiculaire aux
plus grandes faces du corps 21. Le voile 21d a une largeur l 1
supérieure à la largeur l 2 du volume intérieur du renfoncement
12d.
Le fonctionnement de la serrure de l'invention ressort de
la comparaison des figures 3 à 7.
Dans la position de la figure 3, le volet 20 est relevé,
de sorte que la partie 14b de l'organe 14 est accessible et
qu'il est possible de manoeuvrer le pêne 15 entre une position
correspondant au verrouillage de la porte en position fermée et
une position ouverte, et réciproquement. Compte tenu du fait
que le volet 20 est articulé en partie haute de la face avant
12, il a tendance à basculer vers le bas, sous l'effet de son
propre poids, pour atteindre la position de la figure 4 dans
laquelle il protège l'organe de manoeuvre 14 des intempéries et
d'une manoeuvre frauduleuse. Dans les configurations des
figures 3 et 4, le corps 21a de la pièce 21 est reçu dans le
logement formé par le volume intérieur du renfoncement 12d et
les bords du voile 21b reposent contre les bords de ce renfoncement,
limitant ainsi l'enfoncement de la pièce 21 dans ce
logement.
Dans la position des figures 4 et 5, la saillie 12g est
disposée entre les pattes 20d et 20e et les orifices de petit
diamètre respectifs de ces éléments sont alignés, de telle
sorte qu'il est possible d'insérer à la fois dans ces trois
orifices un lien flexible 23 solidaire d'un scellé 24 qui peut
être logé à l'intérieur du renfoncement 12c. Le scellé 24 est
ainsi protégé contre une détérioration ou un arrachement
involontaire.
Comme il ressort plus particulièrement de la figure 5, le
renfoncement 12d est dépourvu de fond, c'est-à-dire de surface
globalement parallèle au voile 12a, mais est doublé par le fond
11e du logement 11c. Il en est de même en ce qui concerne le
renfoncement 12c.
Le fond 11e est percé d'un orifice taraudé 11f de réception
d'une vis de blocage 26 qui s'étend jusqu'à l'intérieur du
renfoncement 12d dans la configuration de la figure 5. Dans
cette configuration, l'extrémité 26a de la vis 26 opposée à sa
tête est disposée en regard d'un nez ou bec 21f de la pièce 21,
de telle sorte que la pièce 21 ne peut pas pivoter autour de
l'axe 22 dans le sens la la flèche F1. La pièce 21 est ainsi
immobilisée à l'intérieur du renfoncement 12d.
La vis 26 est accessible par l'intérieur de la porte 8, de
sorte qu'elle ne peut pas être manoeuvrée lorsque l'enveloppe
1 est fermée. Le verrouillage de la pièce 21 obtenu grâce à la
vis 26 et au nez 21f évite les mouvements de la pièce 21 en
l'absence de cadenassage et permet de la préserver pour un
usage ultérieur.
Dans la configuration des figures 4 et 5, un utilisateur
indélicat peut sectionner le lien flexible 23 pour soulever le
volet 20 et accéder ainsi à l'organe 14.
Pour éviter une telle pratique, la vis 26 est extraite de
l'orifice 11f, ce qui libère la pièce 21. La pièce 21 est alors
dégagée du logement en creux du renfoncement 12d pour parvenir
dans la position des figures 6 et 7 où un talon 21e, formé dans
l'épaisseur du voile 21d et dans une partie de l'épaisseur du
corps 21b, vient en appui contre la surface externe de l'extrémité
20c du volet 20, au-delà d'une découpe 20g correspondant
sensiblement à la géométrie de la partie supérieure du renfoncement
12d.
On est alors dans la position des figures 6 et 7 où il est
possible d'introduire dans le perçage 21c la tige 25 d'un
cadenas ou toute autre tige de verrouillage. Tant que la tige
25 demeure en position, il n'est pas possible de rabattre la
pièce 21 vers sa position effacée des figures 3 à 5, de telle
sorte que le volet 20 ne peut pas être soulevé vers la position
de la figure 3 indépendamment d'une éventuelle rupture du lien
flexible 23. Dans cette configuration, la pièce 21 est disposée
sur le trajet de l'extrémité 20c du volet 20 lors d'un mouvement
d'ouverture du volet, ce qui lui permet de s'opposer
efficacement à un tel mouvement qui aurait pour effet de
rabattre la pièce 21 vers le logement du renfoncement 12d. Ceci
n'est pas possible du fait du verrouillage du corps 21a à
l'extérieur de ce logement obtenu grâce à la tige 25 qui est en
appui contre la face avant 12.
Ainsi, le pivotement de la pièce 21 entre la position
effacée des figures 3 à 5 et la position d'appui des figures 6
et 7, permet de faire venir en appui le talon 21e contre
l'extrémité 20c du volet 20 dans une configuration de coincement
de ce volet en position fermée. Dans la position de la
figure 6, la tige 25 empêche de rabattre l'organe de coincement
formé par la pièce 21 vers l'intérieur de la saillie 12d, de
telle sorte que cet organe de coincement est verrouillé en
position d'engagement avec le volet.
La découpe 20g garantit qu'il n'y a pas d'interférence de
l'extrémité 20c du volet 20 lors du pivotement de la pièce 21
entre les positions effacées et en engagement, en particulier
au niveau du talon 21e.
Le perçage 21c de la pièce 21 n'est accessible que lorsque
cette pièce est en position d'engagement, en appui contre le
volet 20, de telle sorte que lorsqu'un opérateur veut refermer
la porte grâce à un cadenas ou une tige, il doit nécessairement
déplacer la pièce 21 en position d'engagement avec le volet 20
avant de mettre en place la tige correspondante.
La fermeture par scellé, d'une part, et la fermeture par
l'organe de coincement 21, d'autre part, sont utilisables
indépendamment l'une de l'autre. En d'autres termes, un scellé
peut être utilisé alors que l'organe de coincement est en
position de verrouillage ou non, de même que l'organe de
coincement peut être mis en position d'engagement ou laissé en
position effacé indépendamment de l'utilisation d'un scellé.
L'invention a été représentée avec un organe de manoeuvre
à section apparente triangulaire. Elle est cependant applicable
avec d'autres types d'organes de manoeuvre, notamment à section
carrée ou à barillet.