EP0325880A1

EP0325880A1 - Métier à dentelle

Info

Publication number: EP0325880A1
Application number: EP88420028A
Authority: EP
Inventors: Alain Florentin Boudoul
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1988-01-29
Filing date: 1988-01-29
Publication date: 1989-08-02
Anticipated expiration: 2008-01-29
Also published as: FR2605022B1; EP0325880B1; DE3873065D1; FR2605022A1

Abstract

Ce métier à dentelle est du type comprenant des pignons (5), des molettes (6) d'orientation des fuseaux (28), un support axial (17) sur lequel sont articulés des lames de battants (19). Selon l'invention, la liaison en rotation de chaque molette (6) avec son pignon d'entrainement (5) est assurée par des organes de coincement dont le coincement et le décoincement sont commandés par une cage intercalée entre pignon et molette, en contact de frottement avec le pignon (5) et comportant au moins un doigt extérieur en saillie s'appuyant contre un verrou mobile (54) sous la dépendance de la programmation, tandis que chaque molette (6) est munie, d'une part, d'un profil périphérique en came (43) coopérant avec un poussoir (44) de commande du mouvement de l'une des lames de battant et d'autre part, de crans radiaux aptes à venir en butée sur les doigts de la cage.

Description

Dans les métiers à dentelle, chaque fuseau vertical portant une canette de fil est disposée sur un support déplaçable entre un chemin intérieur et un chemin extérieur et selon les orientations qui lui sont données par des molettes rotatives de position angulaire fixe. Ces molettes, disposées entre les deux chemins précités, sont reliées à des moyens aptes à les entrainer en rotation sur un demi tour selon les besoins de la programmation, c'est à dire selon les besoins de l'entrecroisement des fils constituant le montage sortant du métier. Chaque molette ne peut être entrainée en rotation que dans un sens, ce sens étant inverse de celui des deux molettes voisines, de sorte qu'il est courant d'identifier chaque molette comme étant paire ou impaire selon son sens de rotation. Ainsi, les supports des différents fuseaux suivent au gré de la programmation des trajectoires qui se sécantent et permettent le croisement des fils se dévidant des canettes. Chaque croisement de fils s'effectue au niveau d'un collecteur qui est disposé au dessus des fuseaux dans l'axe longitudinal du métier. Le croisement de fils est maintenu par des lames oscillantes de battant coopérant avec le collecteur. Les entrecroisements successifs forment, sur un mandrin axial traversant le collecteur, un montage circulaire qui est entrainé par des moyens tels que des rouleaux.
L'entrecroisement des fils et le motif ornemental qui en découlent dépendent donc, d'une part, de la rotation ou de la non rotation de chacune des molettes et, d'autre part, du mouvement des lames de battant qui sont disposées radialement autour du collecteur et articulés sur un support.
Dans les machines actuelles, chaque molette est liée en rotation à un pignon d'entrainement co-axial par l'intermédiaire d'une pièce d'entrainement crantée. Cette dernière est liée en rotation au pignon et son déplacement longitudinal assurant la liaison en rotation avec la molette, est commandé par une fourchette mobile actionnée par cable ou tringlerie par une mécanique Jacquard. Ce mécanisme de commande fait appel à de nombreuses pièces et renvois, est sensible à l'usure et surtout conduit à un temps de réponse qui ne peut pas être réduit et qui limite donc la cadence des métiers. Les mécanismes associés à chacune des molettes forment un ensemble volumineux qui, disposé sous la table de métier, est difficile à régler et à entretenir.
Les lames de battant sont réparties en deux séries. Chacune de ces séries est reliée par un levier à un plateau mobile verticalement actionné, indépendamment de l'autre plateau, par un système de levier lui communiquant un mouvement vertical alternatif entrainant le pivotement des lames de battant, c'est à dire le rapprochement des extrémités des lames vers le collecteur puis leur éloignement et ceci alternativement pour chaque série. La cinématique d'actionnement de chacune des séries de lames fait appel à de nombreux organes et, met en oeuvre des mouvements alternés qui, en raison des phénomènes d'inertie, ne peuvent pas dépasser une certaine cadence.
La nécessité mécanique de regrouper les lames en seulement deux séries limite les possibilités de choix des motifs décoratifs et complique la programmation c'est à dire la réalisation des cartons nécessaires au fonctionnement de la mécanique Jacquard.
La présente invention a pour but de fournir un métier à dentelle pouvant fonctionner à cadence plus élevée que ceux actuels, de réglage rapide et facile et dont la programmation soit plus simple, tout en pouvant aussi s'effectuer par d'autres moyens que les cartons commandant une mécanique Jacquard.
A cet effet, dans le métier à dentelle selon l'invention, la liaison en rotation de chaque molette avec son pignon d'entrainement est assurée par des organes de coincement dont le coincement et le décoincement sont commandés par une cage, intercalée entre pignon et molette, en contact de frottement avec le pignon et comportant au moins un doigt extérieur en saillie s'appuyant contre un verrou mobile sous la dépendance de la programmation, tandis que chaque molette est munie, d'une part, d'un profil périphérique en came coopérant avec un poussoir de commande du mouvement de l'une des lames de battant, et d'autre part, de crans radiaux aptes à venir buter sur les doigts de la cage.
Grâce à cet agencement, la liaison en rotation de la molette avec son pignon, liaison déterminant la déplacement d'un support de fuseau et l'entrecroisement des fils du montage, est assurée par des moyens mécaniques simples, peu encombrants, et dont le fonctionnement dépend de la position d'un verrou peu encombrant et disposé sur le plateau de la machine. De plus, chacune des lames de battant est commandée par la rotation de la molette lui correspondant et est indépendante des autres lames. Son fonctionnement n'est donc plus lié à la contrainte imposée par la présence de deux plateaux commandant deux séries de lames et peut, au contraire, être déclenché à n'importe quel moment du fonctionnement des autres lames en fonction des besoins de la programmation. De plus, chaque lame, qui n'a plus besoin d'être lourde pour donner de la masse à l'ensemble qu'elle constituait avec le plateau commandant ce déplacement, peut être allégée, ce qui permet de la faire travailler à une vitesse plus grande, vitesse déjà augmentée en raison de la simplification des moyens commandant ses déplacements.
Dans une forme d'exécution de l'invention, la cage interposée entre chaque ensemble pignon-molette est monté libre en rotation par rapport au pignon et comporte, d'une part, un flasque diamétral inférieur en contact de frottement avec une face diamétrale du pignon, ce flasque étant solidaire de deux doigts extérieurs diamétralement opposés, et d'autre part, une cage proprement dite se logeant dans un alésage de la molette et présentant des logements longitudinaux de réception de galets cylindriques d'axe vertical, tandis que l'alésage de la molette est traversé axialement par un arbre solidaire du pignon et comporte localement des dégagements radiaux de réception avec jeu des galets, ces dégagements, en même nombre et avec la même répartition angulaire que les logements de la cage, étant chacun raccordé à la face interne de l'alésage par au moins une face de coincement.
Ainsi, dès que le verrou mobile calant la cage s'efface, celle-ci est entrainée par frottement par le pignon. Sa faible rotation déplace les galets disposés dans ses logements et les amènent en position de coincement entre l'arbre du pignon et la molette. La molette est ainsi entrainée en rotation par le pignon. En fin de mouvement, l'un des doigts radial de la cage vient en contact avec le verrou, alors revenu en position de butées et arrête cette cage avant la molette. Il se produit ainsi un différentiel de mouvement qui permet aux galets de revenir dans leur dégagement en position de décoincement tandis que, par inertie, la molette revient en position d'arrêt.
Avantageusement, chacun des verrous d'appui des cages est lié en translation au noyau d'un électro-aimant dont l'alimentation est commandée par le dispositif de programmation du métier.
L'alimentation des différents électro-aimants déterminant le fonctionnement de chaque molette et de chaque lame de battant peut être contrôlée par des moyens électroniques aisément programmables dont il existe de nombreux types.
Grâce à sa structure et notamment à la suppression de nombreuses tringleries, renvois et articulations, exigeant des jeux de fonctionnement, mais aussi des pièces massives, augmentant les temps de réaction, le métier selon l'invention peut fonctionner à une vitesse beaucoup plus grande que les métiers tradionnels tout en étant de réglage et d'entretien plus aisés et beaucoup moins bruyant. De plus, l'utilisation de moyens électriques pour déclencher la liaison pignon-molette permet de lui adapter des systèmes de programmation électronique plus facile à programmer, s'adaptant aisément à des évolutions des motifs et augmentant les combinaisons programmables.
D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant à titre d'exemples non limitatifs une forme d'exécution de ce métier à tisser.

Figure 1 est une vue de côté montrant de façon schématique les éléments essentiels du métier,
Figure 2 est une vue partielle en plan par dessus,
Figure 3 est une vue partielle en coupe longitudinale montrant, à échelle agrandie, les lames de battant et leur moyen de réglage,
Figure 4 est une vue de côté, en coupe transversale partielle, montrant, à échelle agrandie, un ensemble pignon-molette,
Figure 5 est une vue en perspective éclatée montrant les éléments essentiels de l'ensemble pignon-molette,

Figures 6, 7, 8 et 9 sont des vues en plan par dessus suivant VI-VI de figure 4 pour les figures 6, 7 et 9 et suivant VIII-VIII de figure 4 pour la figure 8 montrant les différentes phases de fonctionnement du dispositif de liaison entre pignon et molette.
Aux figures 1 et 2, 2 désigne le châssis du métier comprenant un plateau 3 sur lequel sont montés libres en rotation autour d'axes verticaux, des pignons-arbres 5 s'engrenant les uns avec les autres en formant une couronne autour de l'axe longitudinal vertical du métier. Chaque pignon 5 est associé à une molette 6 montée libre en rotation sur le même arbre que lui et dont la partie supérieure en forme de galette, comporte deux dégagements latéraux en arc de cercle 7, diamétralement opposés, aptes chacun à recevoir le pied d'un support de fuseau non représenté. La partie supérieure de chaque molette pivote dans un alésage défini par des portées semi-cylindriques 8 se faisant vis à vis et réalisées dans deux couronnes respectivement intérieure 9 et extérieure 10.
Un moteur 12 disposé sous la plateau 3 transmet son mouvement à un pignon moteur 13 s'engrenant avec une couronne 14. Cette couronne engrène avec des pignons intermédiaires 15 s'engrenant eux mêmes avec un pignon de renvoi 16 transmettant ce mouvement à l'un des pignons 5.
Le métier comporte également, dans son axe longitudinal, un support axial 17 sur lequel sont articulées en 18, comme montrées figure 3, des lames de battant 19. Le support 17 est fixé à l'extrémité d'une tige axiale 20 solidaire de bras 22 portant une coupolle 23. Cette coupolle comprend des fentes 24 à travers lesquelles peuvent se mouvoir et sont guidées les lames 19. L'extrémité supérieure de chaque lame est destinée à se rapprocher du collecteur 25 porté par un support 26. Les fils 27 se dévidant des canettes 28 portées par les fuseaux s'entrecroisent sur un mandrin 29 disposé coaxialement dans le prolongement du support 17. Le modèle 30 ainsi obtenu est entrainé par des moyens, tels que des rouleaux 32.
Selon l'invention, chaque ensemble pignon 5-molette 6 est muni de moyens assurant leur liaison en rotation, dont la commande est juxtaposée à eux, et de moyens commandant directement une lame de battant. Plus précisément et comme montré aux figures 4 et 5, les moyens assurant la liaison en rotation du pignon avec la molette 6 sont du type à coincement et mettent en oeuvre une cage désignée de façon générale par 33. Cette cage, qui est interposée entre pignon et molette, est montée libre en rotation sur un prolongement 4a de l'arbre 4 du pignon. Elle comporte un flasque diamétral inférieur 34 reposant, en contact de frottement, sur la face diamétrale supérieure du pignon 5. Sa cage proprement dite 33a, se loge à l'intérieur d'un alésage 35, réalisé à la partie inférieure de la molette 6, et comporte localement des logements verticaux 36. Ces logements, au nombre de trois dans cette forme d'exécution, sont destinés à recevoir des galets 37 d'axe vertical. Le flasque 34 est solidaire de deux doigts 38, diamétralement opposés et saillants à l'extérieur et contre la périphérie de la partie inférieure de la molette 6. Cette molette est montée libre en rotation avec interposition de roulements appropriés sur la partie supérieure 4a du pignon. Elle comporte dans son logement 35, trois logements 40, visibles figures 6, 7 et 8, aptes chacun à recevoir, avec jeu, l'un des galets 37. Chaque dégagement 40 est raccordé à la face interne de l'alésage 35 par au moins une face de coincement 41. Bien entendu, les dégagements 37 ne comportent chacun qu'une face de coincement, celles-ci sont toutes disposées du même côté du dégagement, pour une même molette.
Comme montré plus en détails à la figure 5, la molette 6 comporte également, en saillie de sa face inférieure, deux crans radiaux 42 diamétralement opposés et venant, en position de repos, en appui contre les crans 38 de la cage 33.
Entre sa tête circulaire et sa jupe inférieure, chaque molette 6 comporte un profil en came 43 destiné à coopérer avec un poussoir 44. Comme montré à la figure 4, ce poussoir est monté coulissant dans un fourreau 45 solidaire d'une nervure 46 liée au plateau 3. Il comporte une tête en forme de chappe servant de logement à un galet 48 qui est plaqué sur le profil en came 43 de la molette 6 par un ressort de compression 49, interposé entre le fourreau 45 et la tête précitée. L'extrémité du poussoir, qui est intérieure au métier, est munie d'une chappe sur laquelle est articulée, autour d'une axe 50, l'une des extrémités d'une tringlerie 52, comme montré figure 3 l'autre extrémité de la tringlerie est articulée, en 53, au talon de la lame de battant 19 correspondante.
Enfin, chaque ensemble pignon 5-molette 6 est associé à un verrou 54 mobile transversalement entre une position dans laquelle son extrémité est dans la trajectoire des doigts 38 de la cage 33 et une position d'effacement. Dans cette forme d'exécution, ce verrou mobile est solidaire du noyau d'un électro-aimant 55 dont l'alimentation électrique est sous le contrôle d'un dispositif de programmation. Ce dispositif de programmation peut être mécanique, mais bien entendu il est plus avantageux qu'il soit électronique.
Lorsque le métier est en fonctionnement, tous les engrenages 5 sont entrainés en rotation mais alternativement dans un sens ou dans l'autre puisqu'ils s'engrènent mutuellement. Tant que les verrous 54 sont en position de butée, aucune molette ne pivote et les fuseaux sont arrêtés. Par contre, dès que le système de programmation commande l'un des électro-aimants 55, celui-ci provoque la rétraction du verrou 54 qui libère le doigt 38 de la cage 33. La cage est alors entrainée par frottement par le pignon 5 sous-jacent sans entrainer la molette 6 mais en déplaçant les galets 37, par exemple dans le sens de la flèche 31 de figure 7. Les galets 37 viennent ainsi en position de coincement entre la partie 4a de l'arbre et les faces de coincement 42 de la molette 6. A partir de là, la molette est entrainée positivement en rotation en assurant sa fonction d'aiguillage, c'est à dire en entrainant avec elle le pied de support de fuseau pour lui faire effectuer un déplacement d'un demi-tour. Durant ce mouvement, le profil en came 43 de la partie supérieure de la molette actionne le poussoir 44 d'abord dans le sens de la flèche 51 de figure 8, puis en sens inverse. La lame de battant 19 associée à cet ensemble pignon-molette se déplace donc d'abord dans le sens de la flèche 56 de figure 3 puis en sens inverse, en fin de mouvement de la molette.
Comme montré à la figure 9, lorsque la cage a effectué un demi tour, l'autre doigt 38 de la cage 33 vient en butée contre le verrou 54 qui, dans l'intervalle, est revenu dans sa position de verrouillage de la rotation. Bien que la cage soit bloquée, du fait de son inertie la molette continue à pivoter jusqu'à ce que son cran 42 vienne lui-même en butée contre le doigt 38 de la cage. En raison de ce différentiel de mouvement, les dégagements 40 réalisés dans la molette, viennent à nouveau en coincidence avec les galets 37 en provoquant leur décoincement et l'interruption de la liaison entre la molette et l'arbre 4a du pignon 5.
Ce mode de liaison fonctionne instantanément en se réarmant automatiquement, et permet d'obtenir les courts temps de réponse recherchés, permettant d' augmenter la vitesse de fonctionnement du métier.
Avantageusement et pour éviter que la molette ne soit pas parfaitement positionnée lors de son démarrage, ce qui aurait pour effet de décaler son action par rapport à celle décidée dans la programmation, chacun de ses crans radiaux 42 comporte un talon 42a (figure 5) apte à coopérer avec un moyen de calage 57 solidaire du plateau 3 et s'opposant à une rotation en sens inverse de celui qui est attribué à cette molette.
Dans la forme d'exécution représentée figure 6, 7 et 8, les moyens de calage sont constitués par une lame élastique 57 dont l'une des extrémités est fixée en 58 au support 59 des électro-aimants 55 et dont l'autre extrémité est munie d'une tête coudée et contrecoudée présentant un coude de verrouillage 60 et une rampe 62. La rampe 62 est destinée à coopérer avec une rampe complémentaire 42b réalisée sur chaque cran 42. Ainsi, et comme montré à la figure 9 lorsque le cran 42 s'approche de sa position de butée contre le doigt 38 de la cage, sa rampe 42b rencontre la rampe 62 de la lame élastique, soulève cette lame 57 jusqu'à ce que le coude de verrouillage 60 de celle-ci soit au voisinage du talon 42a. En fin de mouvement et comme montré à la figure 6, le cran 42 est parfaitement verrouillé par la lame élastique 57 et s'oppose à tout pivotement de la molette 6 dans un sens autre que celui représenté par la flèche 31 à la figure 7.
Les molettes juxtaposées, destinées à tourner en sens inverse comporte des moyens identiques s'opposant à la rotation dans le sens de la flèche 31.
Grâce à son mécanisme simplifié et à la disposition de la presque totalité de ce mécanisme sur le plateau 3, ce métier à dentelle est très facile à entretenir, à régler et à surveiller.
Avantageusement, pour faciliter le réglage du diamètre de serrage d des lames de battant 19 et comme montré figure 3, la tige axiale 20 portant le support 17 sur lequel sont articulées les lames 19, est montée coulissante mais calée en translation dans un palier 65 et est munie d'une extrémité filetée 66 sur laquelle se visse un écrou 67, calé en translation dans un palier 68. L'écrou 67 est solidaire d'un pignon conique 69 engrenant avec un pignon conique 70 calé à l'extrémité d'une tige 72. Cette tige s'étend sur la moitié de la longueur du châssis de manière que son extrémité munie d'une poignée de commande 73 fasse saillie de la face antérieure de la machine (figure 1). Ainsi, pour régler le diamètre de serrage des lames de battant 19, il suffit d'actionner le volant 73 sans avoir à procéder à aucun déblocage ou blocage.

Claims

1. Métier à dentelle du type comprenant un plateau (3) sur lequel sont montés, libres en rotation, des pignons (5) répartis sur un cercle et reliés à des moyens (13 à 16) aptes à les entrainer en rotation, des molettes (6) d'orientation des fuseaux, montées libres en rotation sur les arbres des pignons (5) et reliées chacune à leur pignon par des moyens de liaison débrayables, deux couronnes, respectivement, intérieure (9) et extérieure (10) entourant les molettes (6) et délimitant, avec des logements (7) des molettes, les trajectoires de déplacement des supports des fuseaux conformément àune programmation déterminant la position angulaire des logements des molettes, et un support axial (17) sur lequel sont articulées autant de lames de battants (19) que le métier comporte de pignons (5) ou de molettes (6), caractérisé en ce que la liaison en rotation de chaque molette (6) avec son pignon d'entrainement (5) est assurée par des organes de coincement (37) dont le coincement et le décoincement sont commandés par une cage (33) intercalée entre pignon et molette, en contact de frottement avec le pignon (5) et comportant au moins un doigt extérieur en saillie (38) s'appuyant contre un verrou mobile (54) sous la dépendance de la programmation, tandis que chaque molette (6) est munie, d'une part, d'un profil périphérique en came (43) coopérant avec un poussoir (44) de commande du mouvement de l'une des lames de battant et d'autre part, de crans radiaux (42) aptes à venir en butée sur les doigts (38) de la cage (33).

2. Métier selon la revendication 1 caractérisé en ce que la cage (33) interposée entre chaque ensemble pignon (5)-molette (6) est monté libre en rotation par rapport au pignon (5) et comporte, d'une part, un flasque diamétral inférieur (34), en contact de frottement avec une face diamétrale du pignon (5) et solidaire de deux doigts extérieurs (38) diamétralement opposés, et, d'autre part, une cage proprement dite (33a) se logeant dans un alésage (35) de la molette (6) et présentant des logements longitudinaux (36) de réception de galets cylindriques (37) d'axe vertical, tandis que l'alésage (35) de la molette (6), traversé axialement par l'arbre solidaire du pignon (5) comporte localement des dégagements radiaux (4) de réception avec jeu des galets (37), ces dégagements, en même nombre et avec la même position angulaire que les logements (36) de la cage, étant raccordés à la face interne de l'alésage (35) par au moins une face de coincement (41).

3. Métier selon l'une quelconque des revendications 1 et 2 caractérisé en ce que les crans radiaux (42) de chaque molette (6) comportent chacun un talon (42a) apte à coopérer avec un moyen de calage (57) solidaire du plateau (3) et s'opposant à la rotation de la molette (6) en sens inverse de celui qui lui est attribué.

4. Métier selon la revendication 3 caractérisé en ce que le moyen de calage de chaque molette (6) est constitué par une lame élastique (57) fixée au châssis et dont l'extrémité libre est munie d'un tête coudée et contrecoudée présentant, d'une part, une rampe (62) apte à coopérer avec une rampe complémentaire (42b) ménagée sur chacun des crans (42) de la molette (6), pour soulever la lame élastique (57) au passage du cran, et d'autre part, un coude de verrouillage (60) apte à coiffer la portée aval du cran (42) de la molette, pour l'empêcher de pivoter en sens inverse.

5. Métier à dentelle selon la revendication 1 et l'une quelconque des revendications 2 à 4 caractérisé en ce que chaque verrou (54) de calage d'une cage est lié en translation au noyau d'un électro-aimant (55) dont l'alimentation est commandée par le dispositif de programmation du métier.

6. Métier à dentelle selon la revendication 1 et l'une quelconque des revendications 2 à 5 caractérisé en ce que le poussoir (44), en contact avec chaque molette (6), est monté coulissant dans un fourreau (45) solidaire du plateau (3), est plaqué contre le profil en came (43) de la molette (6) par un ressort de compression interposé (49) entre la tête du poussoir et le fourreau, et est articulé à l'extrémité inférieure d'une tringle (52) dont l'extrémité supérieure est articulée sur le talon de la lame de battant (19) correspondante.

7. Métier selon la revendication 1 et l'une quelconque des revendications 2 à 6 caractérisé en ce que les lames de battant (19)sont articulées sur un unique support (17) calé à l'extrémité d'un arbre vertical (20) qui, disposé dans l'axe longitudinal du métier, est calé en rotation et est relié à des moyens à vis (66-67) aptes à le déplacer en translation pour ajuster le diamètre de serrage (d) des extrémités des lames (19).

8. Métier selon la revendication 7 caractérisé en ce que les moyens à vis commandant la translation de l'arbre (20) sont constitués par un écrou (67) calé en translation par rapport au plateau (3) et se vissant sur l'extrémité inférieure filetée (66) de l'arbre (20), cet écrou étant solidaire d'un engrenage conique (69) s'engrenant avec un autre engrenage conique (70) calé sur un arbre (72) de commande accessible du poste de commande du métier.