Procédé de traitement continu des produits de distillation du bois en vue de l'obtention d'alcool méthylique et d'acétate, et installation pour la mise en #uvr e du procédé. L'invention comprend 1 Un procédé de traitement continu des produits de distillation du bois en vue de l'obtention d'alcool méthylique et d'acétate, caractérisé par les opérations suivantes: On dégoudronne tout d'abord les vapeurs provenant des cornues de distillation, puis on neutralise lesdites vapeurs dans un satura teur destiné à retenir l'acide acétique.
Les vapeurs restantes sont alors condensées et les gaz incondensables renvoyés aux cornues pour coopérer à leur chauffage; les liquides pyro ligneux, obtenus par la condensation précé dente sont distillés pour en extraire les pro duits méthyléniques ; la solution de l'acétate provenant du saturateur est filtrée puis sou mise à une clarification par lavage à contre- courant avec un produit capable de retenir les dernières traces de goudron. La solution ainsi purifiée est ensuite concentrée.
2 Une installation pour la mise en oeuvre de ce procédé, constituée par: cc) Un appareil dégoudronneur à travail continu, comportant un corps cylindrique di visé par des plateaux de forme concave en plusieurs chambres de barbotage, avec des moyens pour les vider complètement et les démonter pour le nettoyage; b) un appareil saturateur à travail con tinu, à l'aide d'un réactif basique, de cons truction semblable à celle définie ci-dessus pour le dégoudronneur, comportant en outre, à sa base, des plateaux de lavage des gaz à neutraliser; c) Au moins un condenseur pour la con densation des vapeurs sortant du saturateur;
d) Un laveur à l'eau ou scrubber, des gaz non condensés, pour retenir les dernières traces de méthylène qui n'ont pas été con densées précédemment; e) Un appareil de distillation pour l'ex traction du méthylène contenu dans les pro duits pyroligneux condensés, ainsi que. les eaux de lavage du sorubberi f) Lrr filtre-presse pour filtrer la solution d'acétate venant du saturateur; y) Un laveur à contre-courant de la so lution - d'acétate, -constitué par un corps cy lindrique rempli d'une substance inerte, con cassée, à travers laquelle monte le liquide destiné à retenir les dernières traces de gou dron et descend la solution d'acétate.
Cette solution, complètement dégoudromrée, permet, lors de la concentration finale, d'obtenir des acétates blancs; h) Urr appareil d'évaporation de la solu tion obtenue.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de cette ins tallation.
La fig. 1 en est une vue d'ensemble sché matique ; Les fig. 2, 3 et 4 sont, à une plus grande échelle, des vues de détail représentant respec tivement le dégoudronneur, un plateau et le saturateur.
Dans la forme d'exécution représentée fig. 1, les produits gazeux venant des cornues de distillation du bois entrent par une sou pape a dans le dégoudronneur :1 qui sera décrit en détail plus loin. Cet appareil est agencé pour retenir la majeure partie du goudron.
Les vapeurs passent de là par le tuyau <B>35,</B> au bas du saturateur R qui sera décrit en détail plus loin. Dans cet appareil, les vapeurs dégoudronnées sont soumises à l'ac tion d'eau de chaux ou de soude venant du réservoir U et passant par le tuyau 25 pour se rendre en tête du saturateur. Le débit en est réglé par le robinet T L'acétate formé sort par le tuyau 26 et se rend dans le réci pient X. Les vapeurs restantes s'échappent par le tuyau 39, se refroidissent dans le con denseur C d'un type tubulaire quelconque, puis dans l'appareil D, qui est un réfrigérant tubulaire d'un type quelconque.
Le passage des vapeurs dans ces deux appareils a pour but de les condenser d'une manière aussi complète que possible. Toute fois, il se peut que des vapeurs méthy léniques aient pu échapper à la condensation. Afin d'éviter qu'elles ne soient perdues, les gaz et vapeurs restants sont soumis à un lavage dans un laveur ou scrubber G. Les gaz in- corrdensables sont aspirés par la pompe 7I reliée au scrubber par le tuyau 7 et ces gaz envoyés par le tuyau 8 aux cornues de distil lation pour coopérer à leur chauffage.
Les jus pyroligneux condensés dans C et D s'écoulent par le tuyau 40. D'autre part, les eaux qui sortent du bas de G contiennent encore de 1 à 2 ;o de méthylène environ; ces eaux mélangées au jus pyroligneux s'écou lent par le tuyau 9, passent par le réchauffeur l21 et pénètrent dans la colonne distillatoire <I>FI</I> et H1. Cette colonne est d'un type quel conque. Les vapeurs qui s'en échappent par le tuyau 12 sont des vapeurs de méthylène; elles vont se condenser en Ti et L.
Le mé thylène brut sort par l'éprouvette E qui est suffisante, à moins que l'on veuille faire de' suite (in fractionnement des produits de tête et de queue, ce qui est facile.
La solution d'acétate de chaux du bac h est trouble. On l'envoie par une pompe N2 et un tuyau 29 à un filtre-presse Ile. La solution filtrée s'écoule par un tuyau 30. Elle est encore un peu colorée par du gou dron; le tuyau 30 la conduit à un laveur 1I continu et méthodique, laveur dans lequel la solution d'acétate traverse une couche d'un liquide susceptible de dissoudre et de retenir le goudron. On emploiera par exemple du crésol ou un autre corps approprié capable de se séparer entièrement de l'eau et de sur nager grâce à une densité inférieure à celle de l'eau pyrolïgneuse.
Tout le cylindre M est rempli d'une subs tance inerte concassée, verre ou quartz cassé, coke etc. pour multiplier les contacts réci proques entre la solution d'acétate et le pro duit clarifiant; celui-ci entre par 31 et ressort par 32 pour aller à la revivificatï.on par dis tillation. La solution d'acétate circule en des cendant; elle sort par 33, passe à l'éprouvette de contrôle<B>ni.</B> Enfin, la pompe AP envoie l'acétate à des appareils d'évaporation non représentés sur le dessin, qui peuvent être à simple ou double effet. La vapeur de jus peut être utilisée à chauffer la colonne dis tillatoire H<I>HI.</I>
Il va sans dire qu'il sera utile de mettre en double .4 et R afin de pouvoir, à périodes fixes ou variables, les démonter et nettoyer saris arrêter la production de l'Usine.
Le dégoudronneur A, qui n'a été indiqué que schématiquement à la fig. 1, est repré senté à plus grande échelle à la fig. 2; il se compose d*un vaste corps cylindrique dont la partie inférieure est divisée en deux chambres superposées k et<I>1,</I> séparées par un plateau concave<I>si.</I> pourvu d'une cheminée centrale s2 et d'un déversoir s3;
au-dessus de ce plateau est placée une paroi annulaire s dont le bord inférieur s4 est à quelque distance du plateau <B>si,</B> et dont le bord supérieur est appliqué contre la paroi du corps cylindrique, formant ainsi une calotte.
La chambre inférieure 1 avec un trop- plein l' comporte un barboteur x dont le rôle sera expliqué plus loin.
Les plateaux supérieurs du dégoudronneur se composent d'un plateau concave d, sur monté d'une paroi circulaire e, semblable à s, munie d'un conduit transversal f, en forme de gouttière renversée; des orifices sont mé= nagés dans le plateau d sous la paroi cir culaire e, de façon à former cheminée pour le passage des vapeurs venant de la chambre k; il cri est de même soirs<I>f.</I> Comme tous les plateaux, ceux-ci sont munis de trop-pleins pour l'écoulement du liquide d'un plateau sur celui qui se trouve au-dessous.
Ce genre de plateau présente l'avantage d'un grand développement de la ligne de barbotage, d'une facile circulation du goudron sur le plateau et, enfin, il y a indépendance complète entre les passages des gaz et va peurs, d'une part, et les couronnes sous e et parois 1 qui les recouvrent, d'autre part, de telle sorte que, lorsqu'on démonte l'appareil, toutes les parties sont accessibles au nettoyage. La fouine concave donnée aux plateaux dis pense de toute armature, et permet mieux de videl# tout le goudron avant le démontage. Dans ce but, on a prévu un clapet actionné du dehors par la manette c, maintenu fermé pendant la marche et que l'on. ouvre dès l'arrêt.
Dans les plateaux situés au-dessus de la chambre k, les parois<I>f</I> et e plongent d'une légère quantité dans le goudron; le plateau supérieur ne contient pas de goudron et les dites parois agissent comme brise-mousses.
En outre du dégoudronnage, les plateaux ont un second effet, celui de faire dégager l'acide pyroligneux dissous dans le goudron; 1e goudron qui vient des barrillets des cornues où il s'est condensé entre au dégoudronneur en b sur le deuxième plateau à partir du haut et descend graduellement par les trop-pleins.
Le fonctionnement de l'appareil est le suivant: Les gaz sous pression venant des cornues pénètrent par l'orifice a sous la paroi an nulaire s; par suite, de la pression le liquide contenu sur le plateau, et qui est du goudron, est chassé de dessous la paroi, les gaz passent sous les bords inférieurs s4 de ladite paroi, barbotent dans le. goudron et y abandonnent la majeure partie des goudrons qu'ils con tiennent; les gaz viennent ensuite barboter dans les plateaux suivants de la manière or dinaire.
Le goudron venant des barillets des cornues par b descend de plateau en plateau par les trop-pleins, arrive dans la chambre k puis par le trop-plein s3 dans la chambre 1 d'où il est enfin extrait par le tube de sortie<B>Il.</B>
Dans cette chambre i, le goudron est sou mis à un barbotage de gaz et de vapeur d'eau venant par le barboteur x dans le but d'achever son épuisement en acide acétique.
Dans ce but, le barboteur x est relié à im injecteur à vapeur vive j, qui aspire Lïrre petite partie des gaz lavés sortant de l'ex- hausteur J, gaz qui rie contiennent pas d'oxy gène et qui vont se mélanger avec les gaz de même composition qui arrivent par ra. Le mélange de gaz et de vapeur d'eau se répand dans le goudron par l'intermédiaire du bar- boteur x,
ce mélange entraîne l'acide pyroli- gneux par la cheminée centrale s? et le tout se mélangeant- au gaz des cornues, .monte dans les plateaux supérieurs. Si l'on distille des bois résineux, le dégou- dronneur fait distiller simultanément l'huile de pin contenue dans le goudron. On la re trouvera clans l'acétate du bac X.
Le saturateur R est constitué par un cer tain nombre de plateaux de barbotage sur lesquels les vapeurs à neutraliser viennent barboter dans une solution de chaux ou de soude.
Ces plateaux sont les mêmes que ceux adoptés pour le dégoudromieur, qui sont facile ment démontables et visitables.
Ce saturateur est divisé en deux parties La partie inférieure, comportant deux plateaux, sert au lavage à l'eau des vapeurs, pour retenir encore les parties de goudron qui pourraient être entraînées; la partie supérieure sert à la neutralisation.
Les vapeurs pénètrent dans le saturateur par la tubulure u, s'élèvent en barbotant à travers les deux plateaux et passent dans la partie supérieure de l'appareil. L'eau de la vage pénètre par le tuyau muni du robinet de réglage<I>t</I> et sort par le siphon ri, siphon surmonté d'un tuyau d'air pour empêcher son amorçage. De cette façon, c'est l'eau la plus goudronneuse qui s'écoule par le tuyau 36.
Les vapeurs continuent à monter dans les plateaux supérieurs et barbotent dans le réactif qui pénètre par le tuyau 25. L'entrée de ce réactif sera réglée de façon que les vapeurs soient entièrement neutralisées, ce que l'on vérifiera en prélevant une petite quantité de vapeur sur le tuyau 39, laquelle devra être exempte de toute acidité.
Il ne faut pas que l'acétate vienne se mélanger avec les eaux de lavage dont il a été parlé plus haut. Aussi fait-on sortir lacé- tate obtenu par le trop-plein o et le tuyau coudé g, pour se rendre par le tuyau 26 au bac X de la fig. 1.
Peu importe que le liquide sortant par 26 ait une réaction acide. II suffira d'achever la neutralisation dans le bac X. L'ensemble de cette disposition permet de beaucoup moins salir et incruster les plateaux du saturateur.
Au lieu d'employer dans le dégoudronneur et le saturateur les plateaux tels que décrits ci-dessus, on pourrait employer d'autres types de plateaux qui seraient aussi facilement visi- tables et démontables.