Procédé pour la fabrication de l'aldéhyde acétique par l'action de l'eau sur l'acétylène. Pour la préparation synthétique de l'aldé- hyd.e acétique, quand on fait passer un cou rant d'acétylène sur un sel de mercure en milieu acide, l'activité du catalyseur mercu- rique diminue rapidement et l'absorption d'a cétylène se ralentit au fur et à mesure de la réduction du sel mercurique pour cesser com plètement quand il est réduit à l'état d'une poudre grisâtre. A ce moment, quel que soit le mode opératoire préconisé, il faut procéder à la régénération .du sel de mercure par oxy dation.
Dans le procédé faisant l'objet tlu brevet principal, l'activité .catalytique du mercure est entretenue par l'addition è du mercure mé tal ou à du mercure réduit d'une substance oxydante telle .qu'un sel ferrique, par exemple l'oxyde ferrique.
Cette addition permet -de prolonger indé finiment l'action du mercure sans qu'il soit nécessaire de régénérer ce dernier. Quand l'oxydant est épuisé, on décante le liquide et, sur la poudre grise résiduaire, on ajoute les proportions convenables d'oxyde ferrique et d'acide sulfurique. On contrôle de temps en temps au permanganate de potassium le sel ferroso-ferrique du liquide de réaction et on renouvelle en .oxyde ferrique dès que c'est devenu nécessaire.
Dans le procédé selon l'invention, au lieu de renouveler le sel ferrique, en ajoutant. à chaque fois une nouvelle quantité de ce sel, on le régénère de la liqueur résiduaire de l'opération de la synthèse. A cet effet, lorsque le sel ferrique est consommé, on élimine, de la liqueur résiduaire, l'aldéhyde acétique et pré cipite le mercure, puis soumet cette liqueur à l'électrolyse de façon à régénérer le sel fer rique.
Pour la mise èn oeuvre du procédé selon l'invention, on pourra, par exemple, procéder comme suit: On prépare de l'aldéhyde acétique jusqu'à. épuisement du catalyseur et réduction des sels ferriques. On sépare ensuite, par décantation, le liquide résiduaire de réaction. Ce liquide renferme .du sel ferreux, un peu de sel de mer cure dissous et de l'aldéhyde acétique.
10 On chasse l'aldéhyde par réchauffe ment de préférence dans le vide. Si, en effet, pour enlever toute trace d'aldéhyde, on chauf fait la liqueur à une température relative ment élevée, une partie de cet aldéhyde se résinifierait et donnerait des goudrons. Il est préférable d'opérer dans le vide à une tempé rature inférieure à<B>50'</B> centigrades permet tant ainsi d'éliminer l'aldéhyde sans la poly mériser. On recueille les vapeurs d'aldéhyde, par exemple par condensation ou à l'état de paraldéhyde stable. L'aldéhyde acétique doit être éliminé avant l'électrolyse, pour la rai son suivante: S'il n'était pas chassé, une par tie, au moins, serait transformée par oxyda tion électrolytique en acide.
Cet acide se com binerait au peroxyde de plomb (la cathode étant supposée en plomb), l'acide en solution dans la liqueur ferre-Lise (par exemple l'acide sulfurique) donnerait du sulfate de plomb et libérerait l'acide acétique qui se combinerait de nouveau au peroxyde de plomb eic. L'acide acétique naissant jouerait dans ce cas le rôle de catalyseur et il suffirait d'une faible teneur en acide acétique CFI'COOH pour amorcer la réaction.
20 La. liqueur ferreuse débarrassée d'al déhyde est. mise en présence de tournure de fer qui précipite complètement le mercure se trouvant dans la. liqueur sous forme de sel. par exemple de sulfate; cette opération se fait pour la raison suivante: bien que le sul fate -de mercure soit peu soluble, la faible partie du sel en solution pourrait être électro lysée, se déposer sur la. cathode et l'amal gamer.
Suivant la température à laquelle on opère, le sulfate de mercure est transformé plus ou iiioins rapidement en mercure à<B>70'</B> c.enti- zrades, la, réduction est terminée en deux heures environ. Le mercure se dépose au fond du bac, on décante. A ce moment, la liqueur ne contient plus que du sulfate ferreux en solution sulfurique et est prête à, être élec trolysée. L'ordre des deux éliminations sus-indi- quées peut être inversé.
3 L'électrolyseur est constitué de préfé rence par un bac en plomb avec électrodes en plomb. Il est bon d'assurer une densité de courant aussi homogène que possible dans toute l'étendue du bain. Avec un- courant de quatre volts, une densité à la cathode de 0 Amp. 3 par centimètre carré et à l'anode 0 Amp. 0107, par centimètre carré, on peut, à, la température de 30 centigrades, réoxy- der complètement en quatre heures une li queur renfermant 28 gr 4 d'oxyde ferreux par litre.
Le liquide ainsi régénéré est remis sur la poudre grise de mercure résiduaire: on intro duit ensuite l'acétylène. Dès les premières bulles, l'absorption a. lieu et la production d'aldéhyde a,eétique se fait aussi intense et aussi rapide que si l'on opérait avec un ca talyseur neuf de mercure et d'oxyde ferrique.