CH720106A2 - Mécanisme de chronographe à rattrapante - Google Patents

Abstract

Le mécanisme de chronographe à rattrapante selon l'invention comprend une roue de chronographe (9) montée solidairement sur un tube de chronographe (7), une roue de rattrapante (5) montée solidairement sur un arbre de rattrapante (3), le tube de chronographe (7) étant traversé par l'arbre de rattrapante (3). L'extrémité inférieure de l'arbre de rattrapante (3) est pivotée dans un pont de rattrapante (13) par l'intermédiaire d'un palier inférieur (19), l'arbre de rattrapante (3) et le tube de chronographe (7) sont maintenus coaxiaux par deux paliers intermédiaires (29, 31) respectivement logés sensiblement dans les deux extrémités du tube de chronographe (7), et le tube de chronographe (7) est lui-même pivoté dans un pont de chronographe (15) par l'intermédiaire d'un palier supérieur (25) coaxial au palier inférieur (19). L'invention vise à améliorer la précision et la rigidité et le guidage du mobile de rattrapante dans le mécanisme de chronographe.

Description

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie et concerne plus particulièrement un mécanisme de chronographe à rattrapante. De manière générale, ce type de mécanisme comporte un chronographe qui permet de mesurer à la demande une durée, ainsi qu'un système de rattrapante, qui est doté d'une aiguille de rattrapante qui avance en superposition de l'aiguille de chronographe, et qui peut être arrêtée individuellement, pour lire un temps intermédiaire, sans stopper le chronographe.

[0002] Plus particulièrement, un mécanisme de chronographe à rattrapante comprend une roue de chronographe montée solidairement avec un tube de chronographe, une roue de rattrapante montée solidairement avec un arbre de rattrapante, le tube de chronographe étant creux et étant traversé par l'arbre de rattrapante, et comprenant encore un coeur de rattrapante solidaire du tube de chronographe, un levier de rattrapante pivoté sur la roue de rattrapante en position excentrée, un ressort agencé pour rappeler le levier de rattrapante contre le coeur de rattrapante, et un organe d'arrêt agencé pour, à la demande, alternativement bloquer et libérer la roue de rattrapante.

ART ANTERIEUR

[0003] On connait déjà des mécanismes de rattrapante qui correspondent à la définition ci-dessus. La figure 1 annexée est tirée de http//www.horlogeriesuisse.com. Elle illustre un mécanisme de rattrapante de l'art antérieur. Ce mécanisme comporte un dispositif de commande comprenant une roue à colonnes A, un sautoir D, une bascule C prévue pour être actionnée depuis l'extérieur d'un chronographe, et un crochet B articulé sur une des extrémités de la bascule C. Le crochet B est rappelé contre le rochet de la roue à colonnes. On comprendra que la roue à colonnes A peut être actionnée en rotation par un poussoir via la bascule C et le crochet D qui coopère avec le rochet.

[0004] Le mécanisme de rattrapante de la figure 1 comporte également une roue de rattrapante G prévue pour être montée folle coaxialement à la roue de chronographe, un levier J pivoté sur la serge de la roue de rattrapante, un ressort de levier K fixé par une de ses extrémités à la serge de la roue de rattrapante, et un coeur (non représenté dans la figure 1) qui est fixé en position coaxiale sur la roue de chronographe. Le levier J est rappelé contre le coeur par le ressort K. Enfin, le mécanisme de rattrapante illustré comporte un organe d'arrêt qui comporte une pince de rattrapante comprenant deux bascules E et F et un double ressort H. En se référant encore à la figure 1, on peut voir que les deux bascules sont agencées symétriquement et sont formées chacune d'un premier et d'un deuxième bras. Les premiers bras se terminent tous les deux par un bec agencé pour coopérer avec les colonnes de la roue à colonnes A, alors que les deuxièmes bras constituent les deux branches de la pince de rattrapante. Enfin, les deux lames élastiques du double ressort H sont agencées de manière à rappeler les deux branches, l'une en direction de l'autre, de manière à tendre à refermer la pince autour de la roue de rattrapante G. Lorsque la roue à colonnes avance pas à pas, les becs des deux bascules E et F sont alternativement soulevés par une colonne, puis relâchés dans l'espace entre cette colonne et la suivante, de sorte que l'avance de la roue à colonnes A provoque une succession d'ouvertures et de fermetures de la pince de rattrapante, de manière à libérer et à immobiliser alternativement la roue de rattrapante.

[0005] La figure 2 et une vue détaillée en coupe verticale du mécanisme de rattrapante de l'art antérieur qui est déjà représenté de manière schématique dans la figure 1. On peut voir que ce mécanisme connu comprend également un arbre de rattrapante 103 qui est solidaire de la roue de rattrapante G, ainsi qu'un tube de chronographe 107 solidaire d'une roue de chronographe 109. On peut voir que le tube de chronographe 107 est traversé par l'arbre de rattrapante 103, et on notera en outre que le dispositif de commande et l'organe d'arrêt ne sont pas représentés. Enfin, le coeur de rattrapante est référencé 111 dans la figure 2.

[0006] En se référant toujours à la même figure, on peut voir que l'extrémité supérieure de l'arbre de rattrapante 103 (tel que représenté dans la figure 2) porte une aiguille de rattrapante 121 et que son extrémité inférieure vient en appui contre une pierre plate (ou contre-pivot) 118 qui est intégrée dans un pont de rattrapante 113. En effet, afin d'assurer la plus grande liberté possible au mobile de rattrapante, on préfère généralement que l'extrémité inférieure de l'arbre 103 ne soit pas pivotée dans une pierre, mais vienne simplement buter contre le contre-pivot 118, la partie supérieure de l'arbre de rattrapante 103 étant simplement guidée par la paroi intérieure du tube de chronographe 107.

[0007] On comprendra de ce qui précède que, dans la plupart des mécanismes de chronographe à rattrapante connus, le guidage du mobile de rattrapante dans le mécanisme de chronographe manque de précision et de rigidité. Cela entraîne un certain nombre d'inconvénients. En effet, les pressions exercées sur le mobile de rattrapante par le levier de rattrapante, ou par l'isolateur de rattrapante quand il y en a un, créent une contrainte qui a tendance à mettre de biais l'arbre de rattrapante et à le faire frotter à l'intérieur du tube de chronographe. Cela peut notamment provoquer un décalage disgracieux et gênant entre les axes de rotation des aiguilles de chronographe et de rattrapante.

[0008] Une solution envisageable pour remédier à ce problème serait de pivoter l'extrémité inférieure de l'arbre de rattrapante dans une pierre percée. Toutefois, dans ce cas, le pivotement de l'arbre de rattrapante est indépendant du pivotement du tube de chronographe. Les tolérances de fabrication inévitables se traduisent alors par un défaut de concentricité entre l'aiguille de chronographe et l'aiguille de rattrapante.

BREF EXPOSE DE L'INVENTION

[0009] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur qui viennent d'être expliqués. La présente invention atteint ce but en fournissant un mécanisme de chronographe à rattrapante qui est conforme à la revendication 1 annexée.

[0010] Conformément à l'invention, l'extrémité de l'arbre de rattrapante qui est tournée en direction du côté fond de la pièce d'horlogerie est pivotée dans un pont de rattrapante par l'intermédiaire d'un palier, dit palier inférieur. De plus, l'arbre de rattrapante et le tube de chronographe sont maintenus coaxiaux par deux paliers intermédiaires respectivement logés sensiblement dans les deux extrémités du tube de chronographe. Enfin, le tube de chronographe est lui-même pivoté dans un pont de chronographe situé du côté cadran de la pièce d'horlogerie par l'intermédiaire d'un palier, dit palier supérieur, qui est coaxial au palier inférieur.

[0011] Grâce aux caractéristiques susmentionnées, l'ensemble tube de chronographe-arbre de rattrapante est pivoté entre un palier supérieur et un palier inférieur. Le guidage de l'ensemble tube de chronographe-arbre de rattrapante peut ainsi être très précis. De plus, les deux paliers intermédiaires assurent l'alignement mutuel et la concentricité des axes de rotation des mobiles de chronographe et de rattrapante.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0012] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : – la figure 1 est une représentation schématique générique d'un mécanisme de chronographe connu ; – la figure 2 est une vue partielle en coupe verticale d'un modèle spécifique de mécanisme de chronographe à rattrapante de l'art antérieur ; – la figure 3 est une vue partielle en coupe verticale d'un mécanisme de chronographe à rattrapante selon un mode de réalisation particulier de l'invention ; – la figure 4 est une vue partielle en coupe perspective du mécanisme de chronographe à rattrapante de la figure 3 ; – la figure 5 est une vue en plan de dessus du mécanisme de chronographe à rattrapante des figures 3 et 4 ; la pince de rattrapante étant en position ouverte ; – la figure 6 est une vue en plan de dessous semblable à celle de la figure 5, la pince de rattrapante étant en position fermée.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE DE REALISATION

[0013] Dans la description qui suit, les expressions „supérieur“, „inférieur“, „vers le haut“, „vers le bas“, horizontal, vertical, ..., sont à comprendre en référence à une pièce d'horlogerie qui serait posée sur son fond, son cadran étant donc tourné vers le haut. Autrement dit, nous considérerons ci-après que le côté cadran est en haut et que le côté fond est en bas, comme illustré par exemple dans la figure 3.

[0014] Le mécanisme de chronographe à rattrapante illustré dans les figures 3 à 6 est conforme à un mode de réalisation particulier de l'invention qui est donné à titre d'exemple. En se référant tout d'abord aux vues partielles des figures 3 et 4, on peut voir que le mécanisme représenté comporte un mobile de rattrapante comprenant une roue 5 montée solidairement sur un arbre 3, et un mobile de chronographe comprenant une roue 9 et un coeur 11 montés solidairement sur un tube 7. On peut voir que le tube 7 est creux et qu'il est traversé par l'arbre 3. Les figures 3 et 4 montrent encore un pont inférieur (ou pont de rattrapante) 13 et un pont supérieur (ou pont de chronographe) 15 qui sont agencés tous les deux pour servir de supports au mécanisme.

[0015] Conformément à l'invention, l'extrémité inférieure de l'arbre 3 du mobile de rattrapante est pivotée dans le pont inférieur 13 par l'intermédiaire d'un palier inférieur 19. On peut voir que l'extrémité supérieure de l'arbre 3 porte une aiguille 21, dite aiguille de rattrapante, et son extrémité inférieure présente un pivot 17 qui est inséré dans le palier 19. On comprendra que la coopération du pivot 17 avec le palier 19 détermine précisément la position de l'axe du mobile de rattrapante dans le plan horizontal. Le palier 19 peut par exemple être constitué par une pierre percée chassée dans le pont inférieur 13.

[0016] Conformément à l'invention, le tube 7 du mobile de chronographe est pivoté dans le pont supérieur 15 par l'intermédiaire d'un palier supérieur 25 qui est coaxial au palier inférieur 19. On peut voir que dans l'exemple illustré, le pont 15 est percé d'une ouverture qui est coaxiale à l'arbre 3 et au tube 7. Le palier supérieur 25 est monté dans un canon (ou tube) 23 qui est lui-même chassé dans l'ouverture du pont supérieur. Dans l'exemple illustré, le palier 25 est constitué par une pierre percée, et on peut voir que le tube 7 du mobile de chronographe présente une portée supérieure 27 dont le diamètre correspond à celui du trou de la pierre percée.

[0017] Conformément à l'invention, l'arbre 3 du mobile de rattrapante est maintenu coaxialement à l'intérieur du tube 7 au moyen de deux paliers intermédiaires 29, 31 qui sont logés dans le tube 7, respectivement à proximité de ses deux extrémités. Les paliers intermédiaires 29 et 31 peuvent par exemple être constitués par des pierres cylindriques. On peut voir que dans le présent exemple, les diamètres intérieur et extérieur d'un premier (référencé 29) des deux paliers intermédiaires sont plus grands que ceux de l'autre palier intermédiaire (référencé 31). On peut voir également que le premier palier intermédiaire 29 est chassé dans un chambrage aménagé dans la partie inférieure du tube 7 du mobile de chronographe, et on peut voir en outre que l'arbre 3 du mobile de rattrapante présente une portée supérieure dont le diamètre est adapté à celui du trou dans l'autre palier intermédiaire 31.

[0018] L'arbre 3 du mobile de rattrapante comporte deux butées axiales qui sont agencées pour maintenir le mobile de rattrapante en place axialement. Dans l'exemple illustré, les deux butées revêtent la forme d'épaulements 33, 35 concentriques à l'arbre 3. Un premier 33 de ces épaulements est situé sur le dessus du raccordement entre l'arbre 3 et la roue 5. Il est agencé de manière à pouvoir venir buter contre le premier palier intermédiaire 29, de façon à limiter le déplacement axial vers le haut du mobile de rattrapante relativement au mobile de chronographe. L'autre épaulement 35 est situé dans la partie inférieure de l'arbre 3 où il entoure le pivot 17. Il est agencé de manière à pouvoir venir s'appuyer contre le palier inférieur 19 de manière à limiter le déplacement axial du mobile de rattrapante vers le bas.

[0019] Le tube 7 du mobile de chronographe comporte également deux butées axiales qui sont agencées pour le maintenir le mobile de chronographe en place axialement. Dans l'exemple illustré, une première de ces deux butées est constituée par un épaulement 37 concentrique au tube 7. L'épaulement 37 marque la limite entre la partie principale du tube 7 et sa portée supérieure 27. L'épaulement 37 est agencé de façon à pouvoir venir s'appuyer contre le palier supérieur 25, de manière à limiter le déplacement axial du mobile de chronographe vers le haut. Dans le présent exemple, l'autre butée axiale du mobile de chronographe est constituée par le bord inférieur du premier palier intermédiaire 29. Comme déjà mentionné, le bord inférieur du premier palier intermédiaire 29 est agencé de manière à pouvoir venir buter contre le premier épaulement 33 de l'arbre 3. Le bord inférieur du palier 29 peut ainsi limiter le déplacement axial du mobile de chronographe vers le bas relativement au mobile de rattrapante.

[0020] On comprendra que, dans la construction décrite, l'ensemble formé par l'arbre 3 du mobile de rattrapante et le tube 7 du mobile de chronographe est pivoté entre le palier supérieur 25 et le palier inférieur 19. Le guidage de l'ensemble formé par l'arbre 3 et le tube 7 peut ainsi être très précis. De plus, les deux paliers intermédiaires 29 et 31 assurent l'alignement mutuel et la concentricité de l'arbre 3 et du tube 7.

[0021] En se référant maintenant également aux figures 5 et 6, on peut voir que le mécanisme de chronographe à rattrapante illustré comprend encore un levier de rattrapante 39 monté sur la roue 5 du mobile de rattrapante. La roue 5 porte un palier 41 en position excentrée, et le levier de rattrapante 39 est monté pour pivoter dans ce palier. On peut voir également que le levier de rattrapante 39 possède deux bras de longueurs inégales, et que l'extrémité libre du bras le plus grand porte un rouleau ou galet (non référencé). Enfin, la roue 5 du mobile de rattrapante porte encore un ressort (non représenté) qui est agencé pour rappeler le rouleau contre le coeur de rattrapante 11 et ainsi positionner la roue 5 en référence à la roue de chronographe 9, de sorte que les aiguilles de chronographe et de rattrapante soient superposées.

[0022] De manière connue en soi, le mécanisme de chronographe à rattrapante du présent exemple comprend encore un organe d'arrêt 45 et un mécanisme de commande de rattrapante. Le mécanisme de commande de rattrapante comprend plusieurs éléments. En particulier, il comprend une roue à colonnes de rattrapante 42 qui est visible dans les figures 5 et 6. Les autres éléments constitutifs du mécanisme de commande de rattrapante ne sont pas montrés dans les figures. Le mécanisme de commande de rattrapante peut être actionné depuis l'extérieur de la pièce d'horlogerie pour incrémenter pas-à-pas la position de la roue à colonnes 42.

[0023] L'organe d'arrêt du mécanisme de chronographe à rattrapante se présente sous la forme d'une pince de rattrapante 45. La pince 45 comprend deux bras qui se terminent chacun, d'un côté, par un bec 43 agencé pour coopérer avec les colonnes de la roue à colonnes 42, et de l'autre côté, par une surface de friction 47 qui est agencée pour coopérer avec le pourtour de la roue 5 du mobile de rattrapante. De façon connue en soi, les incrémentations successives de la position angulaire de la roue à colonnes 42 ont pour effet de fermer et d'ouvrir alternativement la pince de rattrapante 45, de façon à bloquer et à libérer alternativement le mobile de rattrapante. Lorsque la pince de rattrapante 45 est fermée, la roue 5 est immobilisée par les surfaces de friction 47. Lorsque la pince 45 est ouverte, les surfaces de friction 47 sont maintenues écartées de la roue 5, et cette dernière est donc libre de tourner.

[0024] Au démarrage du chronographe, la pince de rattrapante 45 est en position ouverte et le rouleau du levier de rattrapante 39 est abaissé dans l'encoche du coeur de rattrapante 11, de sorte que le mobile de rattrapante est rendu solidaire en rotation du mobile de chronographe (cf. fig. 5). Dans ces conditions, les aiguilles de chronographe et de rattrapante tournent ensemble en positions superposées. Ensuite, lorsqu'un utilisateur actionne le mécanisme de commande de la fonction rattrapante, il fait passer la pince de rattrapante 45 en position fermée (cf. fig. 6), ce qui provoque l'immobilisation de la roue 5 du mobile de rattrapante et de son l'aiguille 21. L'aiguille de chronographe, quant à elle, continue de tourner avec le mobile de chronographe. Enfin, lorsque l'utilisateur actionne une nouvelle fois le mécanisme de commande, la pince de rattrapante 45 revient en position ouverte, de sorte que la roue 5 est à nouveau libre de tourner. Toutefois, comme les aiguilles de rattrapante et de chronographe ne sont plus superposées, l'encoche du coeur 11 et le rouleau du levier de rattrapante 39 ne sont pas non plus superposés. Dans ces conditions, la force exercée par le rouleau du levier 39 sur le profil incliné du coeur 11 a pour effet de faire tourner la roue 5 du mobile de rattrapante relativement au mobile de chronographe, jusqu'à ce que le rouleau soit revenu dans l'encoche du coeur 11 et que les aiguilles de rattrapante et de chronographe soient à nouveau superposées.

[0025] Le mécanisme de chronographe à rattrapante du présent exemple comprend en outre un mécanisme isolateur servant à supprimer le contact entre le levier de rattrapante 39 et le coeur de rattrapante 11 lorsque la roue 5 du mobile de rattrapante est immobilisée par la pince de rattrapante 45. Le mécanisme isolateur comprend une roue d'isolation 49 qui est montée folle coaxialement aux mobiles de rattrapante et de chronographe, et une bascule de commande d'isolation 51 dont les deux extrémités se terminent par des becs. Un premier bec 52 est agencé pour coopérer avec les colonnes de la roue à colonnes de rattrapante 42, et l'autre bec 53 est agencé pour pouvoir coopérer avec une denture à dents asymétriques dont est munie la roue d'isolation 51. Lorsqu'on avançant d'un pas, la roue à colonnes 42 soulève le premier bec 52 de la bascule de commande d'isolation 51, cette dernière pivote dans le sens antihoraire (tel que représenté dans les figures 5 et 6). Emmené par le pivotement de la bascule 51, le bec 53 rencontre la denture asymétrique de la roue d'isolation 49 et l'entraîne dans le sens horaire. Ensuite, lorsque la roue à colonnes 42 avance encore d'un pas, la bascule d'isolation 51 revient en arrière en pivotant dans le sens horaire.

[0026] La roue d'isolation 49 porte également une goupille 55 qui fait saillie perpendiculairement à la face supérieure de la roue 49 en position excentrée. La goupille 55 est suffisamment haute pour atteindre le niveau de la roue 5 du mobile de rattrapante. Ainsi, lorsque la roue de rattrapante tourne, un des bras, ou rayons, 57 qui relient son moyeu à sa serge vient buter contre la goupille 55 et la repousse. La présence de la goupille 55 permet donc à la roue 5 du mobile de rattrapante d'entraîner la roue d'isolation 49 avec elle en rotation.

[0027] Lorsqu'on exerce une pression sur l'organe de commande de rattrapante, faisant tourner la roue à colonnes 42, la pince de rattrapante 45 se ferme pour arrêter la roue 5 du mobile de rattrapante. De plus, l'incrémentation de la roue à colonnes 42 fait également pivoter la bascule de commande d'isolation 51 dans le sens antihoraire. En pivotant, le bec 53 de la bascule d'isolation 51 fait tourner la roue d'isolation 49 d'un angle prédéterminé dans le sens horaire, puis s'immobilise et maintient fixe la roue d'isolation 49 (cf. fig. 6). Lorsque la roue d'isolation 49 tourne ainsi d'un angle déterminé, la goupille 55 passe de sa position de repos illustrée à la fig. 5 à une position d'isolation illustrée à la fig. 6. Ce faisant, elle repousse le grand bras du levier de rattrapante 39 de façon écarter le rouleau du coeur de rattrapante 11. Le pivotement du levier 39 est ensuite bloqué lorsque le petit bras du levier 39 arrive en butée contre une partie saillante que présente le bord externe du bras 57 de la roue 5. Grâce à cette disposition, l'aiguille de chronographe et le mobile de chronographe peuvent continuer à tourner sans que le levier de rattrapante 39 ne prélève de l'énergie par son frottement sur le coeur 11.

[0028] Lorsqu'on exerce ensuite une nouvelle pression sur l'organe de commande de rattrapante, faisant tourner la roue à colonnes 42, la pince de rattrapante 45 se rouvre pour libérer la roue 5 du mobile de rattrapante, et en même temps, la bascule de commande d'isolation 51 revient à sa position illustrée à la fig. 5 en faisant tourner la roue d'isolation 49 dans le sens antihoraire pour qu'elle retrouve sa position initiale par rapport à la roue 5. Le levier de rattrapante 39 libéré par la goupille 55 retrouve le contact avec le coeur de rattrapante 11 sous l'action de son ressort de rappel, et la mise en contact du levier 39 avec le coeur 11 a pour effet de synchroniser à nouveau l'aiguille de rattrapante avec l'aiguille de chronographe.

[0029] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l'objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées.

Claims (8)

1. Mécanisme de chronographe à rattrapante comprenant une roue de chronographe (9) montée solidairement avec un tube de chronographe (7), une roue de rattrapante (5) montée solidairement avec un arbre de rattrapante (3), le tube de chronographe (7) étant creux et étant traversé par l'arbre de rattrapante (3), et comprenant encore un coeur de rattrapante (11) solidaire du tube de chronographe (7), un levier de rattrapante (39) pivoté sur la roue de rattrapante (5) en position excentrée, un ressort agencé pour rappeler le levier de rattrapante (39) contre le coeur de rattrapante (11), et un organe d'arrêt (45) agencé pour, à la demande, alternativement bloquer et libérer la roue de rattrapante (5) ; caractérisé en ce que l'extrémité de l'arbre de rattrapante (3) qui est orientée en direction du côté fond de la pièce d'horlogerie est pivotée dans un pont de rattrapante (13) par l'intermédiaire d'un palier (19), dit palier inférieur, en ce que l'arbre de rattrapante (3) et le tube de chronographe (7) sont maintenus coaxiaux par deux paliers intermédiaires (29, 31) respectivement logés sensiblement dans les deux extrémités du tube de chronographe (7), et en ce que le tube de chronographe (7) est lui-même pivoté dans un pont de chronographe(15) situé du côté cadran de la pièce d'horlogerie par l'intermédiaire d'un palier (25), dit palier supérieur, qui est coaxial au palier inférieur (19).

2. Mécanisme de chronographe à rattrapante selon la revendication 1, caractérisé en ce que le palier inférieur (19) est constitué par une pierre percée solidaire du pont de rattrapante (13).

3. Mécanisme de chronographe à rattrapante selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le palier supérieur (25) est constitué par une pierre percée solidaire du pont de chronographe (15).

4. Mécanisme de chronographe à rattrapante selon l'une des revendications 1, 2 et 3, caractérisé en ce que les paliers intermédiaires (29, 31) sont constitués par deux pierres cylindriques.

5. Mécanisme de chronographe à rattrapante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'extrémité de l'arbre de rattrapante (3) qui est pivotée dans le pont de rattrapante est constituée par un pivot (17) dépassant axialement d'une butée axiale (35) agencée de manière à limiter tout déplacement de l'arbre de rattrapante en direction du côté fond.

6. Mécanisme de chronographe à rattrapante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'extrémité du tube de chronographe (7) qui est orientée en direction du côté cadran de la pièce d'horlogerie comprend une portée cylindrique supérieure pivotée dans le palier supérieur (25) et séparée d'une partie inférieure du tube de chronographe (7) par un épaulement (37) jouant un rôle de butée axiale agencée de manière à limiter tout déplacement du tube de chronographe (7) en direction du côté cadran.

7. Mécanisme de chronographe à rattrapante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'arbre de rattrapante (3) comprend une portée cylindrique intermédiaire pivotée dans un premier (29) des deux paliers intermédiaires (29, 31), la portée cylindrique intermédiaire dépassant d'une butée axiale (33) agencée au-dessus de la jonction entre l'arbre de rattrapante (3) et la roue de rattrapante (5) pour limiter tout déplacement de l'arbre de rattrapante (3) relativement à au tube de chronographe (7) en direction du côté cadran.

8. Mécanisme de chronographe à rattrapante selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend une roue d'isolation (49) coaxiale à la roue de rattrapante (5) et au coeur de rattrapante (11) et portant un isolateur (55) agencé pour agir sur le levier de rattrapante (39) l'encontre de l'action dudit ressort.