CH719450A2 - Mouvement horloger comprenant deux organes réglants. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un mouvement horloger (1) comprenant : – un différentiel (11) comprenant une entrée, une première sortie et une deuxième sortie, – un organe moteur (12), notamment un organe moteur comprenant un ou plusieurs barillets, en liaison cinématique avec l'entrée, – un premier organe réglant (13) en liaison cinématique avec la première sortie via un premier rouage (14) commandant une première fonction horlogère, et – un deuxième organe réglant (15) en liaison cinématique avec la deuxième sortie via un deuxième rouage (16) commandant une deuxième fonction horlogère différente de la première fonction horlogère.

Description

[0001] L'invention concerne un mouvement horloger. L'invention concerne encore une pièce d'horlogerie comprenant un tel mouvement horloger. L'invention concerne enfin un procédé de fonctionnement d'un tel mouvement horloger ou d'une telle pièce d'horlogerie.

[0002] Afin d'améliorer la précision de chronométrage des chronographes mécaniques, il est connu d'utiliser des oscillateurs à haute fréquence présentant une fréquence supérieure à celle de ceux couramment utilisés pour compter et afficher l'heure courante. Toutefois, ces oscillateurs à haute fréquence consomment beaucoup d'énergie. Il apparaît intéressant de les activer uniquement lorsque cela est nécessaire. Néanmoins, lors de l'activation des oscillateurs à haute fréquence, il existe une phase transitoire de fonctionnement de l'oscillateur durant laquelle la chronométrie n'est pas optimale. Il apparaît dès lors qu'il n'est pas souhaitable que cette phase coïncide avec une utilisation de l'oscillateur pour effectuer une mesure de temps.

[0003] Le but de l'invention est de fournir un mouvement horloger améliorant les systèmes connus de l'art antérieur et de résoudre les problèmes mentionnés. En particulier, l'invention propose un mouvement horloger dont la précision des fonctions et la gestion de l'énergie sont améliorées.

[0004] Selon l'invention, le mouvement horloger comprend : – un différentiel comprenant une entrée, une première sortie et une deuxième sortie, – un organe moteur, notamment un organe moteur comprenant un ou plusieurs barillets, en liaison cinématique avec l'entrée, – un premier organe réglant en liaison cinématique avec la première sortie via un premier rouage commandant une première fonction horlogère, et – un deuxième organe réglant en liaison cinématique avec la deuxième sortie via un deuxième rouage commandant une deuxième fonction horlogère différente de la première fonction horlogère.

[0005] Le premier organe réglant peut comprendre un premier oscillateur oscillant à une première fréquence, notamment une fréquence inférieure ou égale à 10 Hz ou inférieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 3 Hz, et/ou le deuxième organe réglant peut comprendre un deuxième oscillateur oscillant à une deuxième fréquence, notamment une fréquence supérieure ou égale à 3 Hz ou supérieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 10 Hz.

[0006] La première fréquence peut être inférieure à la deuxième fréquence.

[0007] La première fonction horlogère peut être le comptage de l'heure courante et/ou la deuxième fonction horlogère peut être le comptage d'une fonction chronographe, en particulier l'entraînement d'une chaîne de comptage de chronographe via un embrayage.

[0008] Le différentiel peut comprendre : – un mobile porte-satellites constituant l'entrée, – un premier mobile planétaire constituant la première sortie, et – un deuxième mobile planétaire constituant la deuxième sortie.

[0009] Le premier mobile planétaire peut comprendre une première roue à denture externe engrenant avec au moins un premier satellite et/ou le deuxième mobile planétaire peut comprendre une deuxième roue à denture externe engrenant avec au moins un deuxième satellite.

[0010] Le mouvement horloger peut comprendre un organe d'activation/désactivation du deuxième organe réglant, par exemple un stop-seconde.

[0011] Le mouvement horloger peut comprendre un organe d'activation/désactivation de l'embrayage de la chaîne de comptage du chronographe.

[0012] Le mouvement horloger peut être susceptible de fonctionner sélectivement selon un premier mode de fonctionnement ou selon un deuxième mode de fonctionnement, le mouvement horloger comprenant un dispositif d'indication de réserve de marche, le dispositif d'indication de réserve de marche étant configuré ou agencé pour indiquer ou décompter la réserve de marche de manières différentes selon que le mouvement horloger fonctionne selon le premier mode de fonctionnement ou selon le deuxième mode de fonctionnement.

[0013] Selon l'invention, une pièce d'horlogerie, en particulier une montre bracelet, comprend un mouvement horloger tel que défini précédemment.

[0014] Selon l'invention, un procédé régit le fonctionnement d'un mouvement horloger tel que défini précédemment ou d'une pièce d'horlogerie telle que définie précédemment. Le procédé comprend des itérations des étapes suivantes : – une activation du deuxième organe réglant par une première action d'un utilisateur, puis – une activation de la deuxième fonction horlogère par une deuxième action de l'utilisateur, notamment une deuxième action provoquant un couplage du deuxième rouage et d'une chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère par un embrayage.

[0015] Le procédé de fonctionnement peut comprendre : – une désactivation de la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère par une troisième action de l'utilisateur, notamment une troisième action provoquant un découplage du deuxième rouage et de la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère au niveau d'un embrayage, puis – une désactivation du deuxième organe réglant par une quatrième action d'un utilisateur.

[0016] Le procédé de fonctionnement peut comprendre une désactivation automatique du deuxième organe réglant lors d'un franchissement à la baisse d'un seuil de réserve de marche.

[0017] Plus généralement, des objets de l'invention sont définis par les revendications annexées.

[0018] Les dessins annexés représentent, à titre d'exemple, un mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie. La figure 1 est une vue partielle d'un mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie. La figure 2 est une vue en coupe d'une partie du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie, la coupe passant par l'axe d'un différentiel. La figure 3 est une vue schématique du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie comprenant un dispositif d'indication de réserve de marche. La figure 4 est une vue schématique d'une variante du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie comprenant un autre dispositif d'indication de réserve de marche. La figure 5 est une vue schématique d'un mode de réalisation d'un organe d'activation/désactivation automatique d'un organe réglant. La figure 6 est une vue schématique partielle d'une première variante du mode de réalisation d'un organe d'activation/désactivation automatique de l'organe réglant. La figure 7 est une vue schématique partielle d'une deuxième variante du mode de réalisation d'un organe d'activation/désactivation automatique de l'organe réglant. La figure 8 est une vue schématique du mode de réalisation d'un organe d'activation/désactivation automatique de l'organe réglant dans un état activé. La figure 9 est une vue schématique du mode de réalisation d'un organe d'activation/désactivation automatique de l'organe réglant dans un état désactivé. La figure 10 est une vue d'un tourbillon et d'un premier mécanisme d'arrêt dans laquelle un stop-tourbillon est en position dégagée. La figure 11 est une vue du tourbillon et du premier mécanisme d'arrêt dans laquelle le stop-tourbillon est en position engagée. La figure 12 est une vue du tourbillon et du premier mécanisme d'arrêt en perspective écorchée. La figure 13 est une vue d'un tourbillon et d'un deuxième mécanisme d'arrêt dans laquelle un stop-cage est en position dégagée. La figure 14 est une vue du tourbillon et du deuxième mécanisme d'arrêt dans laquelle le un stop-cage est en position engagée. La figure 15 est une vue du tourbillon et du deuxième mécanisme d'arrêt en perspective écorchée.

[0019] Un mode de réalisation d'une pièce d'horlogerie 100 est décrit ci-après en détail en référence aux figures. La pièce d'horlogerie 100 est par exemple une montre, en particulier une montre-bracelet. La pièce d'horlogerie 100 comprend un mouvement horloger 1, destiné à être monté dans un boîtier ou une boîte de pièce d'horlogerie afin de le protéger de l'environnement extérieur. Le mouvement horloger 1 peut être un mouvement mécanique, notamment un mouvement automatique.

[0020] Le mouvement horloger 1 comprend : – un différentiel 11 comprenant une entrée 113, une première sortie 111 et une deuxième sortie 112, – un organe moteur 12, notamment un organe moteur comprenant un ou plusieurs barillets, en liaison cinématique avec l'entrée 113, – un premier organe réglant 13 en liaison cinématique avec la première sortie 111 via un premier rouage 14 commandant une première fonction horlogère, et – un deuxième organe réglant 15 en liaison cinématique avec la deuxième sortie 112 via un deuxième rouage 16 commandant une deuxième fonction horlogère différente de la première fonction horlogère.

[0021] Le premier organe réglant comprend un premier oscillateur 13 oscillant à une première fréquence, notamment une fréquence inférieure ou égale à 10 Hz ou inférieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 3 Hz. Le premier organe réglant peut comprendre un oscillateur du type balancier-spiral et un premier échappement, notamment un échappement à ancre suisse. Le premier organe réglant peut être monté mobile comme par exemple dans le cas d'un tourbillon.

[0022] Le deuxième organe réglant comprend un deuxième oscillateur 15 oscillant à une deuxième fréquence, notamment une fréquence supérieure ou égale à 3 Hz ou supérieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 10 Hz. Le deuxième organe réglant peut comprendre un deuxième oscillateur du type balancier-spiral et un deuxième échappement, notamment un échappement à ancre suisse Le deuxième organe réglant peut être monté mobile comme par exemple dans le cas d'un tourbillon.

[0023] Les première et deuxième fréquences sont avantageusement des fréquences différentes, en particulier la première fréquence est avantageusement inférieure à la deuxième fréquence.

[0024] De préférence, la première fonction horlogère est le comptage de l'heure courante. Pour ce faire, le premier rouage 14 comprend des mobiles solidaires d'éléments d'indication ou d'affichage de l'heure courante, comme des aiguilles, notamment des aiguilles destinées à coopérer avec un ou plusieurs limbes prévus sur un cadran de la pièce d'horlogerie, pour afficher les heures et les minutes et éventuellement les secondes ou toute autre fonction destinée à être entraînée au moyen de l'heure courante comme par exemple un affichage de fuseau horaire, de phase lunaire, un quantième ou toute autre fonction dérivée de l'heure courante.

[0025] De préférence, la deuxième fonction horlogère est le comptage d'une fonction chronographe, en particulier l'entraînement d'une chaîne de comptage 19 de chronographe via un embrayage 18. Pour ce faire, le deuxième rouage 16 est lié à un mécanisme de chronographe ou à un module de chronographe comprenant la chaîne de comptage 19. La chaîne de comptage comprend avantageusement des mobiles solidaires d'éléments d'indication ou d'affichage d'un temps chronométré, comme des aiguilles, notamment des aiguilles destinées à coopérer avec un ou plusieurs limbes prévus sur le cadran de la pièce d'horlogerie, pour afficher les secondes chronométrées et les minutes chronométrées et des fractions de secondes chronométrées, comme des dixièmes de secondes ou des demi-dixièmes de secondes.

[0026] En conséquence, le premier rouage 14 et le deuxième rouage 16 sont indépendants. Ainsi, au moins à certains instants de fonctionnement du mouvement horloger, par exemple pendant plusieurs secondes, minutes ou heures, le premier rouage est animé alors que le deuxième rouage est arrêté ou le deuxième rouage est animé alors que le premier rouage est arrêté. En particulier, le premier rouage 14 et le deuxième rouage 16 ne sont pas liés ou synchronisés par un même oscillateur ou résonateur (soit par un oscillateur ou résonateur commun).

[0027] En conséquence encore, le premier organe réglant 13 et le deuxième organe réglant 15 sont indépendants. En particulier, le premier organe réglant 13 et le deuxième organe réglant 15 ne sont pas liés ou synchronisés par un même échappement ou un rouage (soit ne sont pas liés ou synchronisés par un échappement commun ou un rouage commun).

[0028] Avantageusement, le mouvement horloger ou la pièce d'horlogerie comprend un organe 20 d'activation/désactivation de l'embrayage 18 de la chaîne de comptage 19 du chronographe. Cet organe 20 permet de commander l'état couplé/désaccouplé de l'embrayage 18 et ainsi de commander le couplage ou le découplage du deuxième rouage 16 et de la chaîne de comptage 19 du chronographe. L'organe 20 est par exemple un bouton poussoir permettant un changement d'état de l'embrayage à chaque appui de l'utilisateur sur le bouton poussoir. Ce bouton poussoir est de préférence un bouton poussoir départ/arrêt (start/stop) d'un chronographe.

[0029] L'organe moteur 12 peut comprendre un ou plusieurs barillets. Dans le cas de plusieurs barillets comme représenté sur la figure 1 (deux barillets), les barillets peuvent être montés en série ou en parallèle.

[0030] De préférence, le différentiel 11 comprend : – un mobile porte-satellites 113 constituant l'entrée 113, – un premier mobile planétaire 111 constituant la première sortie 111, et – un deuxième mobile planétaire 112 constituant la deuxième sortie 112, comme représenté sur la figure 2.

[0031] Avantageusement, le premier mobile planétaire 111 comprend une première roue 1112 à denture externe engrenant avec au moins un premier satellite 1132 pivoté sur le mobile porte-satellites 113.

[0032] Avantageusement, le deuxième mobile planétaire 112 comprend une deuxième roue 1122 à denture externe engrenant avec au moins un deuxième satellite 1133 pivoté sur le mobile porte-satellites 113.

[0033] Toutefois, la structure du différentiel 11 peut aussi être différente comme représenté sur la figure 3. Dans cette réalisation, par exemple, le différentiel comprend : – un mobile planétaire 113 constituant l'entrée 113, – un porte-satellite 111 constituant la première sortie 111, et – un autre mobile planétaire 112 constituant la deuxième sortie 112.

[0034] Sans sortir du cadre de l'invention, le ou les différentiels mis en oeuvre peuvent être d'un autre type que celui représenté sur les figures, comme un différentiel conique ou, selon les couples en jeu, un différentiel à billes, ou tout autre mécanisme permettant de réaliser les mêmes fonctions.

[0035] De manière très avantageuse, le mouvement horloger comprend un organe 17 d'activation/désactivation du deuxième organe réglant 15, par exemple un stop-seconde 17. En effet, selon son état, l'organe 17 permet : – d'activer le deuxième organe réglant, c'est-à-dire de laisser osciller le deuxième oscillateur entraîné par l'organe moteur 12 via le deuxième rouage 16, ou – de désactiver le deuxième organe réglant, c'est-à-dire d'arrêter les oscillations du deuxième oscillateur.

[0036] Pour produire cette désactivation, l'organe 17 d'activation/désactivation peut agir par frottement et/ou par obstacle : – sur le deuxième organe réglant, en particulier sur le balancier du deuxième organe réglant, et/ou – sur le deuxième rouage 16.

[0037] L'organe 17 d'activation/désactivation peut faire partie ou être commandée par une bascule 171 faisant partie du mouvement horloger, l'organe 17 d'activation/désactivation étant dans sa configuration d'activation lorsque la bascule est dans une première position ou configuration et l'organe 17 d'activation/désactivation étant dans sa configuration de désactivation lorsque la bascule est dans une deuxième position ou configuration. Les première et deuxième configurations ou positions sont de préférence des configurations ou positions stables. L'état de la bascule est commandé par un ou plusieurs organes manipulables par un utilisateur. Par exemple, la pièce d'horlogerie comprend : – un premier poussoir 172 sur lequel un appui permet de configurer la bascule 171 dans la première configuration, et – un deuxième poussoir 173 sur lequel un appui permet de configurer la bascule 171 dans la deuxième configuration.

[0038] De préférence, selon l'état de la bascule 171 (et plus généralement selon l'état d'activation du deuxième organe réglant 15), l'organe 20 peut être inhibé ou l'organe 20 peut être verrouillé de sorte qu'il n'est pas possible de commander l'embrayage. En particulier, il n'est pas possible d'activer le couplage à l'aide de l'embrayage (plus généralement pas possible de modifier l'état de l'embrayage), alors que le deuxième organe réglant 15 n'est pas activé.

[0039] Ainsi, le mouvement horloger est susceptible de fonctionner sélectivement ou de manière exclusive : – soit selon un premier mode de fonctionnement (seul le premier organe réglant 13 est activé), – soit selon un deuxième mode de fonctionnement (le premier organe réglant 13 et le deuxième organe réglant 15 sont activés).

[0040] Autrement dit, le premier mode de fonctionnement est un mode de fonctionnement dans lequel le deuxième organe réglant 15 est désactivé et le deuxième mode de fonctionnement est un mode de fonctionnement dans lequel le deuxième organe réglant 15 est activé.

[0041] Par ailleurs, le mouvement horloger 1 comprend avantageusement un dispositif d'indication 3 de réserve de marche. De préférence, le dispositif d'indication de réserve de marche est configuré ou agencé pour indiquer ou décompter la réserve de marche de manières différentes selon que le mouvement horloger fonctionne selon le premier mode de fonctionnement ou selon le deuxième mode de fonctionnement. Le dispositif d'indication de réserve de marche comprend un ou plusieurs indicateurs de réserve de marche 33, 34 et 35 comme illustré sur la figure 3. Ce ou ces indicateurs comprennent de préférence chacun un mobile solidaire d'une aiguille coopérant avec un limbe sur le cadran de la pièce d'horlogerie pour afficher une information de réserve de marche.

[0042] Sans sortir du cadre de l'invention, le ou les indicateurs peuvent prendre toute autre forme que celle représentée sur les figures comme un ou des disques, un ou des index montés de manière excentrée par rapport à l'axe de rotation du mobile qui l'entraîne, et l'échelle en regard de laquelle l'indicateur se déplace pour la lecture de l'information peut prendre d'autres formes qu'un limbe sur un cadran, notamment une gravure sur le bâti du mouvement, une indication portée par la glace ou tout autre élément de la montre ou tout autre moyen permettant de lire le déplacement d'un élément mobile en regard d'un élément fixe.

[0043] De même, les organes d'affichage de la première et/ou de la deuxième fonction horlogère peuvent être formés de manière autre qu'une aiguille et un cadran.

[0044] Selon que le mouvement horloger fonctionne selon le premier mode ou selon le deuxième mode, l'évolution de l'indication de réserve de marche d'un indicateur peut évoluer différemment, c'est-à-dire qu'une aiguille d'indication peut se déplacer plus ou moins rapidement relativement au cadran. Alternativement, selon que le mouvement horloger fonctionne selon le premier mode ou selon le deuxième mode, ce peut être l'un ou l'autre d'un des indicateurs de réserve de marche qui est pertinent pour indiquer la réserve de marche.

[0045] Le dispositif d'indication 3 de réserve de marche peut permettre d'afficher différentes informations de réserve de marche, notamment : – une réserve de marche totale définie comme la durée de marche jusqu'à ce que le mouvement s'arrête (une valeur peut être associée au premier mode de fonctionnement et une valeur peut être associée au deuxième mode de fonctionnement), – une réserve de marche associée à l'activation du seul premier organe réglant 13 via le premier rouage 14, – une réserve de marche associée à l'activation du seul deuxième organe réglant 15 via le deuxième rouage 16.

[0046] De préférence, comme représenté sur la figure 3, le dispositif d'indication 3 de réserve de marche comprend : – un deuxième différentiel 31 comprenant une première entrée 113, une deuxième entrée 312 et une sortie 313, ledit organe moteur 12 étant en liaison cinématique avec lesdites première et deuxième entrées 113, 312 dudit deuxième différentiel, notamment un tambour 121 de l'organe moteur 12 étant lié cinématiquement à la première entrée 113 et un rochet 122 de l'organe moteur 12 étant lié cinématiquement à la deuxième entrée 312, et – un troisième différentiel 32 comprenant une première entrée 321 en liaison cinématique avec la sortie 313 du deuxième différentiel 31, une première entrée/sortie 322 en liaison cinématiquement avec le premier indicateur de réserve de marche 33 et une deuxième entrée/sortie 323 en liaison cinématiquement avec le deuxième indicateur de réserve de marche 34.

[0047] Avantageusement, l'une des première et deuxième entrées/sorties 322, 323 est liée au premier rouage 14 fournissant l'énergie au premier organe réglant 13 ou au deuxième rouage 16 fournissant l'énergie au deuxième organe réglant 15. Ainsi, lorsqu'une entrée/sortie 323 est liée au deuxième rouage 16 et que le deuxième organe réglant est désactivé, l'affichage du deuxième indicateur de réserve de marche 34 est figé.

[0048] Selon un mode de réalisation, l'entrée/sortie 323 est liée au deuxième rouage 16. La réserve de marche du deuxième rouage est limitée entre une valeur maximale définissant le temps maximal d'utilisation de la deuxième fonction et une valeur minimale nulle, en-dessous de laquelle le deuxième rouage est arrêté ou ne peut plus être activé, comme décrit plus loin dans la description.

[0049] Dans ce mode de réalisation, l'entrée/sortie 323 et l'entrée 321 déterminent en sortie 322 l'affichage de la réserve de marche du premier rouage 33. Lorsque le deuxième organe réglant 15 est désactivé, l'affichage du deuxième indicateur de réserve de marche 34 est figé, et les réserves de marche du premier rouage 33 et totale 35 vont évoluer des mêmes durées, positives lorsque le mouvement est remonté plus rapidement qu'il ne se dévide, et négatives lorsque le mouvement n'est pas remonté et la première fonction est active.

[0050] En limitant le déplacement du deuxième indicateur de réserve de marche 34 par des butées entre les valeurs maximale et minimale, l'entrée/sortie 323 ne peut se déplacer au-delà de cette plage et l'affichage de réserve de marche sur le deuxième indicateur de réserve de marche est figé, résultant en une évolution de la réserve de marche du premier rouage similaire au mode qui vient d'être décrit.

[0051] Le mouvement horloger 1 comprend de préférence des moyens 36 de conversion de course angulaire disposés entre la sortie 313 du deuxième différentiel 31 et l'entrée 321 du troisième différentiel 32. De tels moyens permettent d'assurer une réduction assurant une amplitude de mouvement d'aiguille d'un indicateur de réserve de marche 35 qui soit compatible avec la fonction d'indication de réserve de marche, c'est-à-dire de préférence inférieure à un tour, voire de préférence inférieure à un demi-tour.

[0052] Selon une variante, les moyens 36 de conversion angulaire sont intégrés au deuxième différentiel, c'est-à-dire que les rapports du deuxième différentiel sont calculés pour qu'un cycle complet de charge ou de décharge de la source d'énergie donne en sortie 313 une rotation compatible avec la fonction d'indication de réserve de marche, de préférence une rotation inférieure ou égale à un tour.

[0053] Le mouvement horloger 1 comprend aussi de préférence des moyens 37 de limitation de course angulaire disposés entre la sortie 313 du deuxième différentiel 31 et l'entrée 321 du troisième différentiel 32. De tels moyens permettent d'assurer une limitation de mouvement d'aiguille d'un indicateur de réserve de marche 35 lorsque le barillet est du type à bride glissante de sorte que l'aiguille se trouve limitée dans une position extrémale lorsque le barillet est remonté au-delà de ce qui est nécessaire et que la bride glissante du barillet glisse dans un tambour du barillet. Si la source motrice est de type barillet à bride fixe, c'est-à-dire avec un nombre de tours constant pour un cycle de remontage complet, les moyens 37 de limitation peuvent être omis.

[0054] Avantageusement, le premier indicateur de réserve de marche 33 est un indicateur de réserve de marche du premier rouage 14.

[0055] Avantageusement, le deuxième indicateur de réserve de marche 34 est un indicateur de réserve de marche du deuxième rouage 16.

[0056] Avantageusement, le dispositif d'indication 3 de réserve de marche comprend un troisième indicateur de réserve de marche 35. Ce troisième indicateur de réserve de marche 35 est un indicateur de réserve de marche totale du mouvement.

[0057] Avantageusement, au moins deux des premier, deuxième et troisième différentiels sont agencés de manière coaxiale et/ou présentent un mobile commun. Dans le mode de réalisation de la figure 3, deux différentiels 11, 31 sont agencés de manière coaxiale et présentent un mobile 113 commun.

[0058] Enfin, de manière avantageuse, le mouvement horloger peut comprendre un organe 4 d'activation/désactivation automatique du deuxième organe réglant 15, par exemple un stop-seconde 4, agencé et/ou configuré de sorte que le deuxième organe réglant 15 est désactivé lors d'un franchissement à la baisse d'un seuil de réserve de marche. Sur les figures 5, 8 et 9, l'organe d'activation est commandé par la réserve de marche totale 321, 391, 35 mais elle peut tout aussi bien être commandée par la réserve de marche 322, 392, 33 du premier rouage. Ainsi, l'organe 4 d'activation/désactivation automatique est par exemple disposé en sortie du deuxième différentiel ou en première sortie du troisième différentiel ou en deuxième sortie du troisième différentiel. Grâce à un tel organe, le deuxième organe réglant peut être désactivé dès que la réserve de marche atteint un niveau considéré trop faible. Le deuxième mode de fonctionnement est arrêté et le mouvement horloger bascule dans le premier mode de fonctionnement dont la consommation énergétique est plus faible.

[0059] Comme illustré sur les figures 5 à 9, l'organe 4 d'activation/désactivation automatique comprend de préférence : – un mobile de commande 41 à came 42 en liaison cinématique avec le dispositif d'indication 3 de réserve de marche, et – un organe 43, notamment une bascule 43, comprenant un palpeur 44 et une portion 45 d'action sur le deuxième organe réglant 15 ou sur le deuxième rouage 16, par exemple de manière similaire à l'organe 17.

[0060] Dans les modes de réalisation des figures 5 et 6, un moyen de rappel élastique comme un ressort rappelle le palpeur 44 (ou suiveur de came) en contact contre la came. Le moyen de rappel peut agir en traction ou en compression.

[0061] Dans le mode de réalisation de la figure 7, la liaison entre la came et le palpeur est du type desmodromique. Ainsi, le palpeur comprend une extrémité logée dans un chemin de came prévu dans la came.

[0062] De préférence, quel que soit le mode de réalisation, la came 42 est avantageusement réglable angulairement par rapport au reste du mobile de commande 41 de sorte à régler une valeur seuil de désactivation. Ce réglage peut être réalisé grâce à : – une lumière oblongue 48 autorisant un déplacement angulaire de la came 42 relativement au reste du mobile de commande 41, et – une vis 49 permettant de fixer la came 42 relativement au reste du mobile de commande 41.

[0063] D'autre moyens de réglage peuvent être mis en oeuvre pour permettre à l'utilisateur d'agir sur ce réglage de seuil à l'aide d'un organe de commande manipulable sans démontage de la pièce d'horlogerie.

[0064] Sur la figure 8, le palpeur 44 se trouve en contact avec un grand rayon de came et le deuxième organe réglant est activé (ou tout au moins peut-être activé si l'organe 17 le permet). L'affichage de la réserve de marche 34 du deuxième rouage est alors dans une position active, c'est-à-dire affiche une valeur non nulle.

[0065] Sur la figure 9, le palpeur 44 se trouve en contact avec un petit rayon de came et le deuxième organe réglant est désactivé (quel que soit l'état de l'organe 17). L'affichage de la réserve de marche 34 du deuxième rouage est alors dans une position inactive, c'est-à-dire affiche une valeur nulle.

[0066] Selon une variante, le petit rayon ou creux de la came est plus petit encore, de sorte à ce que le palpeur dans cette position angulaire de la came n'est plus en contact avec la came, sa course vers le centre de la came n'étant alors plus déterminée par le contact du palpeur sur la came mais par la portion 45 d'action prenant appui sur le deuxième organe réglant 15 ou sur le deuxième rouage 16. La profondeur de la came peut ainsi être dimensionnée de sorte à ce que l'appui de la portion 45 se fasse sans pression excessive sur l'organe qu'il est destiné à arrêter en rotation.

[0067] Selon une variante, une butée réglable de course angulaire du palpeur 43, 44, 45 peut être prévue sur le bâti du mouvement pour assurer ce réglage en l'absence de contact entre le palpeur et la came dans la position dans laquelle le rouage 15, 16 de la deuxième fonction est désactivé. Ceci a l'avantage d'éliminer le frottement du palpeur sur la came sur toute la course angulaire durant laquelle le deuxième rouage n'est plus activable, soit en principe toute la réserve de marche restante à disposition pour le premier rouage en-dessous du seuil de désactivation. Cette butée réglage peut avantageusement être placée vers l'organe réglant 15 ou le rouage 16 de sorte à agir sur la portion d'action 45.

[0068] Dans une variante du mode de réalisation de la pièce d'horlogerie illustrée en figure 4, notamment du dispositif d'indication 3 de réserve de marche, les deuxième et troisième différentiels 38, 39 sont adaptés pour être utilisés avec un barillet dont un tambour 121 entraîne le premier rouage 14 et un rochet 1222 entraîne le deuxième rouage 16.

[0069] Le mouvement horloger peut alors comprendre un mécanisme de débrayage 51 unidirectionnel prévu entre un rochet de remontage 1221 et le rochet 1222 entraînant le deuxième rouage. Le mécanisme de débrayage unidirectionnel 51 peut par exemple être de type à cliquet, de type roue libre à billes ou rouleaux, de type à engrenages anti-retour ou tout autre mécanisme permettant d'atteindre le même but.

[0070] Le mouvement horloger peut aussi comprendre un mécanisme totalisateur 52 des dévidements des deux rouages, qui pourrait prendre la forme d'un différentiel dans lequel les deux dévidements 121, 14 et 1222, 16 sont pris en entrée, l'un en direct, l'autre en l'inversant par exemple pour l'additionner dans le même sens, voire sans inversion préalable d'un des deux sens de rotation, ce qui pourrait être intégré dans le différentiel en recourant à des planétaires avec roue soleil (engrenant avec le satellites par l'intérieur) et roue de couronne (engrenant par les satellites par l'extérieur), pour inverser le sens de rotation à l'intérieur du différentiel.

[0071] La sortie du mécanisme totalisateur 52 et le rochet de remontage 1221 sont liés à deux entrées 382, 383 d'un différentiel 38 dont la sortie 381 est une entrée/sortie 391 d'un différentiel 39 et est utilisée pour afficher une réserve de marche totale 35.

[0072] De préférence, au niveau du différentiel 39, l'un des premier et deuxième rouages 14, 16 est lié à l'une des entrées/sorties 392, 393 du différentiel 39. Les deux entrées/sorties 392, 393 du différentiel 39 pilotent des indicateurs de réserve de marche 33, 34 des premier et deuxième rouages 14, 16.

[0073] La pièce d'horlogerie ou le mouvement horloger comprend en outre tout moyen permettant de régir le fonctionnement de la pièce d'horlogerie ou du mouvement horloger conformément au procédé objet de l'invention.

[0074] Un mode d'exécution d'un procédé de fonctionnement d'un mouvement horloger évoqué précédemment ou d'une pièce d'horlogerie évoquée précédemment est décrit ci-après.

[0075] Le procédé de fonctionnement comprend des itérations des étapes suivantes : – une activation du deuxième organe réglant par une première action de l'utilisateur, puis – une activation de la deuxième fonction horlogère par une deuxième action de l'utilisateur, notamment une deuxième action provoquant un couplage du deuxième rouage et d'une chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère par un embrayage.

[0076] La première action de l'utilisateur et la deuxième action de l'utilisateur ne sont pas une même et unique action. Il s'écoule un délai minimum par exemple supérieur à une seconde entre les première et deuxième actions de l'utilisateur. Ce délai permet au deuxième organe réglant d'atteindre un état de fonctionnement stable avant que celui-ci ne soit utilisé pour assurer la deuxième fonction horlogère, utilisation déclenchée par la deuxième action de l'utilisateur.

[0077] Par exemple, la première action de l'utilisateur peut être une action de l'utilisateur sur un premier organe de commande, comme un premier poussoir, et la deuxième action de l'utilisateur peut être une action de l'utilisateur sur un deuxième organe de commande, comme un deuxième poussoir, le premier organe de commande étant distinct du deuxième organe de commande.

[0078] La première action de l'utilisateur et la deuxième action de l'utilisateur peuvent être deux actions identiques de l'utilisateur sur un même organe de commande, comme un poussoir, ces actions étant décalées dans le temps.

[0079] Par exemple encore, la première action de l'utilisateur peut être une action d'appui de l'utilisateur sur un poussoir et la deuxième action de l'utilisateur peut être une action de relâchement du poussoir par l'utilisateur suite à l'appui précédent.

[0080] Lorsqu'il doit être mis fin à l'utilisation de deuxième fonction horlogère, l'utilisateur peut effectuer une troisième action afin de désactiver la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère. Notamment, la troisième action peut provoquer un découplage du deuxième rouage et de la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère au niveau de l'embrayage 18.

[0081] Lorsque la deuxième fonction horlogère n'est plus utilisée, il est possible de désactiver le deuxième organe réglant par une quatrième action de l'utilisateur.

[0082] Par exemple, la troisième action de l'utilisateur peut être une action de l'utilisateur sur le deuxième organe de commande et la quatrième action de l'utilisateur peut être une action de l'utilisateur sur le premier organe de commande.

[0083] La troisième action de l'utilisateur et la quatrième action de l'utilisateur peuvent être deux actions identiques de l'utilisateur sur un même organe de commande, comme un poussoir, ces actions étant décalées dans le temps.

[0084] Par exemple encore, la troisième action de l'utilisateur peut être une action d'appui de l'utilisateur sur un poussoir et la quatrième action de l'utilisateur peut être une action de relâchement du poussoir par l'utilisateur suite à l'appui précédent.

[0085] Les troisième et quatrième actions de l'utilisateur peuvent être une seule et même action.

[0086] De manière avantageuse, le procédé comprend une désactivation automatique du deuxième organe réglant 15 lors d'un franchissement à la baisse d'un seuil de réserve de marche, par exemple un seuil de réserve de marche de compris entre environ un jour et environ deux jours, notamment entre environ 30 heures et environ 40 heures, alors que le mouvement horloger fonctionne selon son deuxième mode de fonctionnement (deuxième organe réglant activé). Cette désactivation est rendue possible par l'organe de désactivation automatique 4. La valeur de seuil de réserve de marche peut prendre notamment n'importe quelle valeur entière d'heures dans les plages mentionnées plus haut et/ou peut correspondre à une autonomie de fonctionnement selon le premier mode de fonctionnement où seul le premier organe réglant 13 est activé.

[0087] Selon d'autres aspects de l'invention, un mouvement horloger selon l'invention est défini par les propositions suivantes : 1. Mouvement horloger (1) comprenant : – un différentiel (11) comprenant une entrée (113), une première sortie (111) et une deuxième sortie (112), – un organe moteur (12), notamment un organe moteur comprenant un ou plusieurs barillets, en liaison cinématique avec l'entrée, – un premier organe réglant (13) en liaison cinématique avec la première sortie (111) via un premier rouage (14) commandant une première fonction horlogère, et – un deuxième organe réglant (15) en liaison cinématique avec la deuxième sortie (112) via un deuxième rouage (16) commandant une deuxième fonction horlogère différente de la première fonction horlogère. 2. Mouvement horloger (1) selon la proposition précédente, caractérisé en ce que le premier organe réglant comprend un premier oscillateur (13) oscillant à une première fréquence, notamment une fréquence inférieure ou égale à 10 Hz ou inférieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 3 Hz, et/ou en ce que le deuxième organe réglant comprend un deuxième oscillateur (15) oscillant à une deuxième fréquence, notamment une fréquence supérieure ou égale à 3 Hz ou supérieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 10 Hz. 3. Mouvement horloger (1) selon la proposition précédente, caractérisé en ce que la première fréquence est inférieure à la deuxième fréquence. 4. Mouvement horloger (1) selon l'une des propositions précédentes, caractérisé en ce que la première fonction horlogère est le comptage de l'heure courante et/ou en ce que la deuxième fonction horlogère est le comptage d'une fonction chronographe, en particulier l'entraînement d'une chaîne de comptage (19) de chronographe via un embrayage (18). 5. Mouvement horloger (1) selon l'une des propositions précédentes, caractérisé en ce que le différentiel (11) comprend : – un mobile porte-satellites (113) constituant l'entrée (113), – un premier mobile planétaire (111) constituant la première sortie (111), et – un deuxième mobile planétaire (112) constituant la deuxième sortie (112). 6. Mouvement horloger (1) selon la proposition précédente, caractérisé en ce que le premier mobile planétaire (111) comprend une première roue (1112) à denture externe engrenant avec au moins un premier satellite (1132) et/ou en ce que le deuxième mobile planétaire (112) comprend une deuxième roue (1122) à denture externe engrenant avec au moins un deuxième satellite (1133). 7. Mouvement horloger (1) selon l'une des propositions précédentes, caractérisé en ce que le mouvement horloger comprend un organe (17) d'activation/désactivation du deuxième organe réglant (15), par exemple un stop-seconde (17). 8. Mouvement horloger (1) selon l'une des propositions précédentes, caractérisé en ce que le mouvement horloger comprend un organe (20) d'activation/désactivation de l'embrayage de la chaîne de comptage du chronographe. 9. Mouvement horloger (1), notamment mouvement horloger (1) selon l'une des propositions 1 à 8, susceptible de fonctionner sélectivement selon un premier mode de fonctionnement ou selon un deuxième mode de fonctionnement, le mouvement horloger comprenant : – un organe moteur (12), et – un dispositif d'indication (3) de réserve de marche, le dispositif d'indication de réserve de marche étant configuré ou agencé pour indiquer ou décompter la réserve de marche de manières différentes selon que le mouvement horloger fonctionne selon le premier mode de fonctionnement ou selon le deuxième mode de fonctionnement. 10. Mouvement horloger (1) selon la proposition précédente, caractérisé : – en ce que le mouvement (1) comprend un premier organe réglant (13) et un deuxième organe réglant (15), – en ce que le premier mode de fonctionnement est un mode de fonctionnement dans lequel le deuxième organe réglant (15) est désactivé, et, – en ce que le deuxième mode de fonctionnement est un mode de fonctionnement dans lequel le deuxième organe réglant (15) est activé. 11. Mouvement horloger (1) selon la proposition 9 ou 10, caractérisé en ce que le dispositif d'indication (3) de réserve de marche comprend : – un deuxième différentiel (31) comprenant une première entrée (113), une deuxième entrée (312) et une sortie (313), ledit organe moteur (12) étant en liaison cinématique avec lesdites première et deuxième entrées (113, 312) dudit deuxième différentiel, notamment un tambour (121) de l'organe moteur (12) étant lié cinématiquement à la première entrée (113) et un rochet (122) de l'organe moteur (12) étant lié cinématiquement à la deuxième entrée (312), – un troisième différentiel (321, 322, 323) comprenant une première entrée (321) en liaison cinématique avec la sortie (313) du deuxième différentiel (31), une première entrée/sortie (322) en liaison cinématiquement avec un premier indicateur de réserve de marche (33) et une deuxième entrée/sortie (323) en liaison cinématiquement avec un deuxième indicateur de réserve de marche (34), l'une des première et deuxième sorties (322, 323) étant en liaison avec un premier rouage (14) lié au premier organe réglant (13) ou avec un deuxième rouage (16) lié au deuxième organe réglant (15). 12. Mouvement horloger selon la proposition 11, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (36) de conversion de course angulaire disposés entre la sortie (313) du deuxième différentiel (31) et l'entrée (321) du troisième différentiel (32). 13. Mouvement horloger selon l'une des propositions 11 et 12, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens (37) de limitation de course angulaire disposés entre la sortie (313) du deuxième différentiel (31) et l'entrée (321) du troisième différentiel (32). 14. Mouvement horloger (1) selon l'une des propositions 11 à 13, caractérisé en ce que le premier indicateur de réserve de marche (33) est un indicateur de réserve de marche du premier rouage (14) et/ou en ce que le deuxième indicateur de réserve de marche (34) est un indicateur de réserve de marche du deuxième rouage (16). 15. Mouvement horloger selon l'une des propositions 11 à 14, caractérisé en ce que le dispositif d'indication (3) de réserve de marche comprend un troisième indicateur de réserve de marche (35). 16. Mouvement horloger selon l'une des propositions 11 à 15, caractérisé en ce qu'au moins deux des premier, deuxième et troisième différentiels sont agencés de manière coaxiale et/ou présentent un mobile commun. 17. Mouvement horloger (1) selon l'une des propositions précédentes, caractérisé en ce que le mouvement horloger comprend un organe (4) d'activation/désactivation automatique du deuxième organe réglant (15), par exemple un stop-seconde (4), agencé et/ou configuré de sorte que le deuxième organe réglant (15) est désactivé lors d'un franchissement à la baisse d'un seuil de réserve de marche, l'organe (4) d'activation/désactivation automatique étant par exemple disposé en sortie du deuxième différentiel ou en première sortie du troisième différentiel ou en deuxième sortie du troisième différentiel. 18. Mouvement horloger selon la proposition précédente, caractérisé en ce que l'organe (4) d'activation/désactivation automatique comprend : – un mobile de commande (41) à came (42), notamment une came (42) réglable angulairement par rapport au reste du mobile de commande (41) de sorte à régler une valeur seuil de désactivation, en liaison cinématique avec le dispositif d'indication (3) de réserve de marche, et – un organe (43), notamment une bascule (43), comprenant un palpeur (44) et une portion (45) d'action sur le deuxième organe réglant (15) ou sur le deuxième rouage (16).

[0088] Selon un autre aspect de l'invention, une pièce d'horlogerie selon l'invention est définie par les propositions suivantes : 19. Pièce d'horlogerie (100), en particulier montre bracelet, comprenant un mouvement horloger (1) selon l'une des propositions 1 à 18.

[0089] Selon d'autres aspects de l'invention, un procédé de fonctionnement selon l'invention est défini par les propositions suivantes : 20. Procédé de fonctionnement d'un mouvement horloger selon l'une des propositions 1 à 18 ou d'une pièce d'horlogerie selon la proposition précédente, le procédé comprenant des itérations des étapes suivantes : – une activation du deuxième organe réglant par une première action d'un utilisateur, puis – une activation de la deuxième fonction horlogère par une deuxième action de l'utilisateur, notamment une deuxième action provoquant un couplage du deuxième rouage et d'une chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère par un embrayage. 21. Procédé de fonctionnement selon la proposition précédente, caractérisé en ce qu'il comprend : – une désactivation de la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère par une troisième action de l'utilisateur, notamment une troisième action provoquant un découplage du deuxième rouage et de la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère au niveau d'un embrayage, puis – une désactivation du deuxième organe réglant par une quatrième action d'un utilisateur. 22. Procédé de fonctionnement selon la proposition 20 ou 21, caractérisé en ce qu'il comprend une désactivation automatique du deuxième organe réglant lors d'un franchissement à la baisse d'un seuil de réserve de marche.

[0090] D'autres aspects de l'invention, qui peuvent être combinés aux aspects mentionnés précédemment, portent sur des dispositifs d'arrêt : a.) un dispositif stop-seconde (permettant l'arrêt du mouvement), qui peut notamment être commandé de manière manuelle par une commande directe ou indirecte de l'utilisateur, comme par exemple lors de la mise à l'heure, mais potentiellement aussi en mode automatique, par exemple si la réserve de marche du mouvement atteint un niveau qui ne permet plus à l'organe réglant de fonctionner avec un niveau de performances chronométriques suffisant. b.) un dispositif stop-cage (permettant l'arrêt d'une cage tout en laissant l'organe réglant et le rouage en marche), qui peut notamment être activé dans un premier mode automatique, selon une consigne de déclenchement, comme un seuil de réserve de marche faible, et au moins un deuxième mode manuel, commandé par l'utilisateur directement ou au travers d'une autre fonction. Cette fonction permet de réduire voire déduire la perte d'énergie due à l'entraînement de la cage et ainsi d'augmenter la réserve de marche.

[0091] Avantageusement, le mouvement horloger 1 comprend un mécanisme d'arrêt comprenant un dispositif stop-tourbillon.

[0092] Le dispositif stop-tourbillon comprend un dispositif d'arrêt 2' destiné à coopérer avec une denture 12' d'une cage de tourbillon 1 ' de sorte à arrêter la rotation de la cage.

[0093] Comme représenté sur les figures 10 à 12, le dispositif d'arrêt 2' comprend de préférence une bascule 20' susceptible d'occuper au moins deux positions : une position de blocage ou d'arrêt de la denture 12' de la cage et une position de libération de la denture 12' de la cage.

[0094] La bascule 20' commande un organe de blocage 22', soumis à une force de rappel élastique d'un ressort 223' pour : – dans une première position dite d'arrêt, prendre appui contre la denture 12' de la cage de tourbillon 1', et – dans une deuxième position, être dégagé de la denture 12', de sorte à laisser tourner la cage de tourbillon 1'.

[0095] Par exemple, l'organe de blocage 22' peut être monté mobile sur un élément du bâti. Lorsque l'organe de blocage n'est pas dégagé par l'action d'une partie 201' de la bascule sur un tenon 221' (qui peut venir de matière avec l'organe de blocage ou être rapporté sur l'organe de blocage), l'organe de blocage 22' bloque la denture 12' par l'intermédiaire d'au moins une dent ou bec 222' qui pourrait prendre une autre forme que celle représentée.

[0096] Par exemple, l'organe de blocage 22' peut être monté mobile sur la bascule 20'. Dans une première variante, la bascule peut dégager l'organe de blocage 22' qui est par défaut soumis à l'action d'un ressort de rappel élastique 223' coopérant avec un élément d'appui 253', de préférence monté sur le bâti, et de préférence réglable, et qui rappelle l'organe de blocage 22' contre la denture 12'.

[0097] De manière alternative, l'organe de blocage 22' peut être monté sur la bascule 20', des moyens de rappel élastique 223 prenant alors appui sur une butée ou élément d'appui de la bascule 20', de sorte que lorsque la bascule 20' entraîne l'organe de blocage 22' contre la denture 12', ce dernier peut se déplacer dans la direction inverse de celle dans laquelle la bascule l'entraîne afin de limiter la pression qu'il exerce sur la denture 12'.

[0098] Quelle que soit la variante, la bascule 20' et l'organe de blocage 22' peuvent être réalisés de matière, c'est-à-dire en une seule pièce (de manière monolithique).

[0099] Précédemment, la bascule et l'organe de blocage ont été envisagés comme des pièces pivotées. Toutefois, quelle que soit la variante, la bascule et l'organe de blocage peuvent l'un et/ou l'autre se déplacer selon d'autres modes, comme une translation ou une combinaison de rotations et translations, entre la position de blocage et la position de libération (de la denture).

[0100] Un aspect de l'invention est défini par les propositions qui suivent et qui peuvent être combinées avec tous les éléments décrits précédemment : 31. Mécanisme d'arrêt pour un tourbillon 1' comprenant un dispositif d'arrêt 2' équipé d'au moins une dent ou bec 222' destiné à coopérer avec une denture 12' d'une cage d'un tourbillon 1', de sorte à arrêter sa rotation, notamment de sorte à arrêter sa rotation de manière franche et avec un effort d'appui limité par coopération de la dent ou du bec avec un creux de la denture 12'. 32. Mécanisme selon la proposition 31, caractérisé en ce que le dispositif d'arrêt 2' comprend : – une bascule 20', et – un organe de blocage 22' porté par un bâti ou la bascule, l'organe de blocage 22' pouvant venir de matière avec la bascule 20'. 33. Mécanisme selon la proposition 30 ou 31, caractérisé en ce que le dispositif d'arrêt 2' peut être commandé : – de manière manuelle par l'utilisateur, par exemple lors d'une mise à l'heure (stop-seconde), et – de manière automatique (par exemple lorsque la réserve de marche est trop basse pour que l'organe réglant fonctionne de manière satisfaisante – trop peu d'amplitude menant à de l'avance de la marche). 34. Mouvement horloger comprenant un mécanisme selon l'une des propositions 31 à 33. 35. Pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme selon l'une des propositions 31 à 33 et/ou un mouvement horloger selon la proposition 34.

[0101] Afin de réduire la consommation d'énergie du mouvement horloger 1 équipé d'au moins un régulateur de type tourbillon 1' et destiné à réguler une ou plusieurs fonctions additionnelles au rouage premier rouage, notamment dans le cas de fonctions énergivores, il peut être avantageux d'arrêter la cage du tourbillon tout en laissant le rouage entretenir les oscillations du balancier du tourbillon, la consommation de l'organe réglant étant alors diminuée de celle nécessaire à l'entraînement de la cage. La réserve de marche de la source d'énergie est alors supérieure à celle du même rouage fonctionnant avec le tourbillon en rotation. Pour ce faire, le mouvement horloger 1 comprend un mécanisme d'arrêt comprenant un dispositif stop-cage.

[0102] Le mode d'activation du dispositif stop-cage peut être automatique, par exemple en fonction d'une consigne donnée directement ou indirectement par la source d'énergie par exemple, semi-automatique lors de l'activation d'une fonction énergivore ou après un temps donné d'activation de la fonction énergivore, ou encore manuelle, à la demande, si l'utilisateur veut préserver la réserve d'énergie ou donner un aspect différent à sa pièce en arrêtant la cage.

[0103] Une activation manuelle de ce mode peut aussi permettre à l'utilisateur qui ne porte pas sa montre (la nuit par exemple) de mettre sa pièce horlogère en mode „économie d'énergie“.

[0104] L'activation manuelle peut encore permettre à l'utilisateur d'arrêter la cage dans une position précise (un tourbillon dont la rotation se fait en une minute peut porter une aiguille 16' ou un index qui permet de lire une unité de temps dérivée de la vitesse de rotation de la cage, la seconde par exemple) pour par exemple laisser tourner le mouvement jusqu'à ce que l'aiguille des minutes soit alignée avec l'indicateur des secondes 16', et ainsi synchroniser l'aiguille des minutes et l'indicateur des secondes (lorsque la cage de tourbillon tourne à une vitesse d'une rotation par minute).

[0105] Enfin, une activation de ce mode de façon manuelle par une commande de l'utilisateur peut aussi permettre à un tourbillon équipé de ce mécanisme de mesurer un temps écoulé dans l'unité et sur une plage de temps définie par la vitesse de rotation de la cage du tourbillon (par exemple, si la cage effectue une rotation par minute, il est possible de mesurer des temps en secondes, jusqu'à une minute, entre un premier événement et un deuxième événement) tout en laissant le rouage tourner.

[0106] Par exemple, on peut : – arrêter la cage dans une position de référence (par exemple zéro), puis – déclencher la rotation de la cage lors du premier événement, puis – arrêter de nouveau la cage lors du deuxième événement.

[0107] Entre le premier événement et le deuxième événement, la cage a tourné d'une quantité représentative du temps séparant les premier et deuxième événements. Ainsi, la cage de tourbillon peut servir basiquement de chronographe.

[0108] En ajoutant un mécanisme de remise à zéro de la cage de tourbillon, l'ergonomie d'un tel mode de fonctionnement est augmentée, l'utilisateur n'ayant alors plus besoin d'attendre que la cage arrive dans sa position de référence pour l'arrêter en vue d'un nouveau départ, mais peut la remettre instantanément à cette position à n'importe quel moment.

[0109] Le dispositif stop-cage peut comprendre : – un dispositif de contrôle de la marche du tourbillon 2", – un organe d'activation du dispositif de contrôle 3', et – un dispositif de transmission 4' disposé entre le rouage (non illustré) et le tourbillon 1".

[0110] La cage du tourbillon à roue fixe est normalement entraînée par un rouage et régulée par un organe réglant qu'elle porte, l'organe réglant comprenant un pignon d'échappement qui engrène avec une roue fixe (le tourbillon fonctionnant tel un planétaire).

[0111] Afin d'arrêter la cage tout en laissant l'organe réglant osciller et le rouage tourner, on modifie la configuration de la roue fixe de telle manière à ce qu'elle puisse fonctionner : – dans un premier mode de fonctionnement dans lequel elle est fixe, le tourbillon fonctionnant de manière conventionnelle en tournant, et – dans au moins un second mode de fonctionnement dans lequel elle est mobile en rotation et libre d'être entraînée par l'organe réglant dont le référentiel fixe n'est alors plus la roue 14' mais la cage portant la denture 12'.

[0112] Un mode de réalisation de mouvement horloger ou de mécanisme d'arrêt est représenté sur les figures 13 à 15. Dans ce mode de réalisation, le tourbillon 1" comporte une cage munie d'une denture 12' et supportant un échappement, dont le pignon de roue d'échappement 15' coopère avec la roue 14', la denture 12' est dans ce cas entraîné par le rouage.

[0113] Afin de permettre à la roue 14' de tourner lorsque la cage est arrêtée, la roue 14' est montée libre en rotation par rapport au bâti, sur un roulement ou tout autre moyen permettant de lui conférer le même degré de liberté en rotation.

[0114] L'organe réglant ne pouvant être entraîné par la denture 12' de la cage lorsque celle-ci est arrêtée, son entraînement par le rouage est aussi modifié. Ainsi, la cage du tourbillon est en liaison cinématique avec le rouage moteur ou rouage liant la source d'énergie au tourbillon (non représenté) au travers d'un différentiel 4'.

[0115] Le différentiel 4' comporte : – une entrée 41' engrenant avec le rouage moteur, – une première sortie 42' engrenant avec la denture 12' de cage de tourbillon, et – au moins une deuxième sortie 43' engrenant avec la roue 14' au travers d'une seconde denture 13' dont la roue 14' est solidaire.

[0116] La roue 14' coopérant avec le pignon 15' de la roue d'échappement qui tourne autour d'elle de manière continue, il n'est pas possible d'engrener la deuxième sortie 43' du différentiel dans le même plan de la roue 14' que le plan contenant le pignon 15'. La version illustrée propose une roue présentant une denture 13' différente de la denture 14'. Toutefois, une même denture de roue 14' pourrait engrener dans deux plans différents, d'une part avec la roue de sortie 43' du différentiel et d'autre part avec le pignon 15'.

[0117] Afin de contrôler la rotation et les modes de fonctionnement du tourbillon, un dispositif de contrôle 2' est prévu. Il comprend : – un premier organe de blocage 22" destiné à coopérer avec la denture 12' de la cage du tourbillon pour arrêter sa rotation, ou la roue de sortie 42' du différentiel, – un deuxième organe de blocage 23' solidaire du premier organe de blocage 22' et destiné à coopérer avec la denture 13' du tourbillon (précédemment décrite), ou la roue de sortie 43' du différentiel, et – un organe de commande 21' qui commande la rotation des organes de blocages 22" et 23' et leur position respective par rapport aux dentures 12', 42', 13' et 43'.

[0118] De manière préférentielle, le dispositif de contrôle 2' comprend aussi une bascule 20" destinée à coopérer avec l'organe de blocage 22" dans un mode de fonctionnement qui sera décrit plus loin (stop-seconde).

[0119] Lorsque le dispositif de contrôle 2" est dans la position de la figure 13, la roue 13' est bloquée et la roue 14' se comporte comme la roue fixe d'un tourbillon, et le secteur denté 12' de la cage est libre. La roue de sortie 43' du différentiel 4' est aussi bloquée et la roue de sortie 42' transmet l'énergie du rouage au travers de la roue d'entrée 41' à la cage du tourbillon.

[0120] Lorsque le dispositif de contrôle est dans la position de la figure 14, la denture 12' de la cage est bloquée et la roue 14' est libre en rotation. La roue de sortie 42' du différentiel 4' est aussi bloquée et la roue de sortie 43' transmet l'énergie du rouage au travers de la roue d'entrée 41' au pignon d'échappement de l'organe réglant.

[0121] On comprend ainsi que le blocage de la denture 12' ou de la roue 14' est équivalent au blocage des roues 42' ou 43', et qu'ainsi le dispositif de contrôle 2" illustré fonctionne de la même manière en agissant directement sur le différentiel 4'.

[0122] On comprend aussi que si la denture 12' tourne dans un premier sens lorsque c'est elle qui tourne, la roue 14' tourne dans un deuxième sens opposé au premier sens lorsque c'est elle qui tourne.

[0123] D'autre part, l'énergie nécessaire à l'entraînement de la cage dans la configuration de la figure 13 est réduite, voire éliminée, dans la configuration de la figure 14. Ainsi, l'énergie nécessaire à l'entretien des oscillations de l'organe réglant est avantageusement elle aussi diminuée, de sorte à éviter : – une trop grande amplitude du balancier, – du rebat, ou – d'autres problématiques,affectant le bon fonctionnement et/ou la chronométrie du mouvement horloger.

[0124] Ainsi, de manière préférentielle, la configuration du différentiel et les nombrages respectifs de ses mobiles sont tels que : – d'une part, on assure des rotations de sens inverse entre ses sorties 42' et 43', de sorte que la denture 12' et la roue 14' tournent dans des sens opposés (on pourrait aussi utiliser un différentiel 4 dont les sorties tournent dans le même sens et ajouter un nombre impair, de préférence un, de mobiles intermédiaires entre l'une des sorties 42', 43' du différentiel et l'une de la denture 12' et de la roue 14' du tourbillon), – d'autre part, on assure que, rapportée au pignon d'échappement 15', l'énergie transmise à la roue 14' au travers de la sortie 43', est inférieure à l'énergie transmise à la cage denture 12' au travers de la sortie 42', de préférence inférieure de l'écart de consommation ou dissipation d'énergie entre le fonctionnement en mode tourbillon tournant et en mode tourbillon arrêté.

[0125] On peut aussi avoir recours à d'autres types de différentiels, comme des différentiels à billes ou tout autre type de planétaire permettant d'obtenir le même résultat.

[0126] Le dispositif de contrôle de la marche du tourbillon 2" peut être commandé de différentes manières et de manière avantageuse au travers d'un organe de commande 21' qui peut être activé : – par l'utilisateur de manière manuelle, par exemple par une commande externe telle un poussoir ou autre, ou – de manière semi-automatique, par exemple en réponse à l'activation d'une fonction, avantageusement une fonction auxiliaire énergivore qui requerrait un mode économie du rouage principal, ou suite à une durée de fonctionnement d'une fonction auxiliaire, ou – de manière automatique, par exemple en réponse à une consigne donnée automatique par le mouvement comme un seuil d'énergie disponible dans la source d'énergie au-dessous duquel il est préférable de passer en mode économique pour préserver la réserve de marche restante.

[0127] Ainsi, sur les figures 13 à 15, l'organe de commande 21' est commandé par un organe d'activation du dispositif de contrôle 3', ici une came, au travers d'un tenon 213'. Dans cette variante de réalisation, la came 3' présente par exemple une portion de guidage 32', 33' destinée à déplacer le tenon 213' et ainsi l'organe 21' ainsi que l'organe de contrôle de marche du tourbillon 2" entre au moins deux positions dans lesquelles l'un ou l'autre des organes de blocage 22", 23' bloque directement ou indirectement l'une ou l'autre de la denture 12' et de la roue 14'.

[0128] Dans un mode d'activation automatique du dispositif de contrôle de la marche du tourbillon 2" pour le faire passer d'un mode à l'autre (du mode dans lequel la cage de tourbillon tourne au mode dans lequel la cage de tourbillon est arrêtée et vice-versa), l'organe d'activation 3' peut par exemple être en liaison cinématique avec la source d'énergie, de préférence avec un mécanisme de mesure d'énergie disponible (comme par exemple une réserve de marche ou une mesure dynamométrique). L'une des portions de guidage 33' peut correspondre à un état haut de la réserve de marche, dans lequel la cage de tourbillon tourne, et l'autre des portions de guidage 32' peut correspondre à un état bas de la réserve de marche, dans lequel la cage de tourbillon est arrêtée.

[0129] Dans une telle application, l'organe de contrôle 3' est de préférence configuré pour passer d'un état à l'autre de manière réversible, de sorte que le dispositif de contrôle de la marche du tourbillon 2" soit activable dans les deux sens, à savoir lorsque la réserve de marche descend en-dessous d'un seuil défini et lorsqu'après être descendu en-dessous de ce seuil, l'utilisateur remonte le mouvement horloger et le niveau d'énergie remonte au-dessus du seuil.

[0130] L'organe d'activation du dispositif de contrôle 3' est ici décrit de manière non limitative sous la forme d'une came. Il est évident qu'une telle came est uniquement présentée ici à titre illustratif mais que tout autre mécanisme connu permettant de faire passer une pièce mobile en rotation entre deux positions pourrait tout aussi bien être employé sans sortir du cadre de l'invention.

[0131] Afin d'éviter toute pression excessive de l'un ou l'autre des organes de blocage 22", 23' sur la denture avec laquelle il coopère, l'organe de commande 21' peut être muni d'une portion élastique 210', par exemple un dégagement résultant en deux lames flexibles pour assurer une rigidité élevée en dehors du plan et une souplesse contrôlée dans le plan.

[0132] Afin de régler la position d'au moins un des organes de blocages 22", 23' par rapport à l'organe de commande 21', les organes de blocage peuvent être munis de moyens de réglage 214' (par exemple un excentrique), 224'. Ces moyens permettent de régler leur pénétration dans la denture avec laquelle ils coopèrent, mais aussi de régler leur pénétration relative entre eux, notamment afin d'éviter qu'à aucun moment, la denture 12' et la roue 14' ne soient complètement libres et qu'au moins une soit toujours arrêtée par le dispositif 2"

[0133] Dans une variante combinable aux variantes précédentes, l'organe de blocage 22" permet au moins un mode supplémentaire de fonctionnement. En effet, dans la position de la figure 13, c'est-à-dire avec la cage de tourbillon tournante, il est possible de déplacer l'organe de blocage 22" relativement à l'organe de blocage 23' de sorte que les deux bloquent simultanément et au moins indirectement les dentures 12' et la roue 14' du tourbillon et ainsi obtenir un stop-seconde.

[0134] Dans cette variante, l'organe de blocage 22" est donc monté mobile en rotation par rapport l'organe de commande 21', la rotation supplémentaire pour la fonction stop-seconde étant autorisée à l'encontre d'un organe de rappel élastique 225' prenant appui sur une butée 215' de l'organe de commande 21'.

[0135] Pour procéder à ce mode d'arrêt du rouage dit stop-seconde, une bascule 20", qui peut être commandée par l'utilisateur au travers d'un mécanisme quelconque, par exemple lors de la mise à l'heure par un organe commandé par ce mécanisme, entraîne l'organe d'arrêt 22" au travers d'une portion 201" de la bascule 20" qui le déplace à l'encontre de l'élément rappel élastique 225'.

[0136] Afin d'éviter une pression excessive de l'organe d'arrêt 22" contre la denture 12' ou la sortie 42' avec laquelle il coopère, la portion 201" de la bascule 20" peut être élastiquement déformable.

[0137] Le dispositif stop-tourbillon avec fonction stop-seconde décrit précédemment à titre illustratif par rapport aux figures peut de la même manière être appliqué à l'organe de blocage 23', en lui conférant les mêmes caractéristiques (déplacement rotatif, commande, etc.), le stop-seconde étant alors effectif dans les deux modes d'utilisation du tourbillon.

[0138] Un aspect de l'invention est défini par les propositions qui suivent et qui peuvent être combinées avec tous les éléments décrits précédemment : 41. Mécanisme d'arrêt pour un tourbillon 1" comprenant : – un dispositif de contrôle 2", – un dispositif de transmission/répartition 4', de préférence un différentiel 4', et – un organe de commande 3'. 42. Mécanisme d'arrêt, en particulier mécanisme d'arrêt selon la proposition 41, comprenant un dispositif stop-cage combiné avec un dispositif stop-seconde, le dispositif stop-seconde étant de préférence apte à fonctionner quel que soit l'état (engagé, dégagé) du dispositif stop-cage. 43. Mécanisme d'arrêt selon la proposition 41 ou 42, comprenant des moyens de réglage (de préférence de la pénétration d'organes de blocage par rapport au rouage et des organes de blocage entre eux), et des moyens de limitations de la pression exercée à l'encontre des dentures par les organes de blocage. 44. Mécanisme d'arrêt selon l'une des propositions 41 à 43, agencé et/ou configuré de sorte que le dispositif stop-cage est commandé de manière automatique, de préférence par une consigne du mouvement horloger dont il fait partie, de préférence par une valeur seuil de réserve de marche. 45. Mécanisme d'arrêt selon l'une des propositions 41 à 44, agencé et/ou configuré de sorte que le dispositif stop-cage est commandé de manière semi-automatique, de préférence lors de l'activation d'une fonction auxiliaire ou après l'écoulement d'un certain temps après cette activation. 46. Mouvement horloger comprenant un mécanisme selon l'une des propositions 41 à 45. 47. Pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme selon l'une des propositions 41 à 45 et/ou un mouvement horloger selon la proposition 46.

Claims (16)

1. Mouvement horloger (1) comprenant : – un différentiel (11) comprenant une entrée (113), une première sortie (111) et une deuxième sortie (112), – un organe moteur (12), notamment un organe moteur comprenant un ou plusieurs barillets, en liaison cinématique avec l'entrée, – un premier organe réglant (13) en liaison cinématique avec la première sortie (111) via un premier rouage (14) commandant une première fonction horlogère, et – un deuxième organe réglant (15) en liaison cinématique avec la deuxième sortie (112) via un deuxième rouage (16) commandant une deuxième fonction horlogère différente de la première fonction horlogère.

2. Mouvement horloger (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier organe réglant comprend un premier oscillateur (13) oscillant à une première fréquence, notamment une fréquence inférieure ou égale à 10 Hz ou inférieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 3 Hz, et/ou en ce que le deuxième organe réglant comprend un deuxième oscillateur (15) oscillant à une deuxième fréquence, notamment une fréquence supérieure ou égale à 3 Hz ou supérieure ou égale à 5 Hz, typiquement oscillant à 10 Hz.

3. Mouvement horloger (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la première fréquence est inférieure à la deuxième fréquence.

4. Mouvement horloger (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la première fonction horlogère est le comptage de l'heure courante et/ou en ce que la deuxième fonction horlogère est le comptage d'une fonction chronographe, en particulier l'entraînement d'une chaîne de comptage (19) de chronographe via un embrayage (18).

5. Mouvement horloger (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le différentiel (11) comprend : – un mobile porte-satellites (113) constituant l'entrée (113), – un premier mobile planétaire (111) constituant la première sortie (111), et – un deuxième mobile planétaire (112) constituant la deuxième sortie (112).

6. Mouvement horloger (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le premier mobile planétaire (111) comprend une première roue (1112) à denture externe engrenant avec au moins un premier satellite (1132) et/ou en ce que le deuxième mobile planétaire (112) comprend une deuxième roue (1122) à denture externe engrenant avec au moins un deuxième satellite (1133).

7. Mouvement horloger (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mouvement horloger comprend un organe (17) d'activation/désactivation du deuxième organe réglant (15), par exemple un stop-seconde (17).

8. Mouvement horloger (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mouvement horloger comprend un organe (20) d'activation/désactivation de l'embrayage de la chaîne de comptage du chronographe.

9. Mouvement horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il est susceptible de fonctionner sélectivement selon un premier mode de fonctionnement ou selon un deuxième mode de fonctionnement, le mouvement horloger comprenant un dispositif d'indication (3) de réserve de marche, le dispositif d'indication de réserve de marche étant configuré ou agencé pour indiquer ou décompter la réserve de marche de manières différentes selon que le mouvement horloger fonctionne selon le premier mode de fonctionnement ou selon le deuxième mode de fonctionnement.

10. Mouvement horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le premier rouage (14) et le deuxième rouage (16) sont indépendants et/ou en ce que le premier organe réglant (13) et le deuxième organe réglant (15) sont indépendants.

11. Mouvement horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que le mouvement horloger est agencé et/ou configuré de sorte à fonctionner sélectivement ou de manière exclusive : – soit selon un premier mode de fonctionnement où seul le premier organe réglant (13) est activé, – soit selon un deuxième mode de fonctionnement où le premier organe réglant (13) et le deuxième organe réglant (15) sont activés.

12. Pièce d'horlogerie (100), en particulier montre bracelet, comprenant un mouvement horloger (1) selon l'une des revendications 1 à 11.

13. Procédé de fonctionnement d'un mouvement horloger selon l'une des revendications 1 à 11 ou d'une pièce d'horlogerie selon la revendication précédente, le procédé comprenant des itérations des étapes suivantes : – une activation du deuxième organe réglant par une première action d'un utilisateur, puis – une activation de la deuxième fonction horlogère par une deuxième action de l'utilisateur, notamment une deuxième action provoquant un couplage du deuxième rouage et d'une chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère par un embrayage.

14. Procédé de fonctionnement selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend : – une désactivation de la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère par une troisième action de l'utilisateur, notamment une troisième action provoquant un découplage du deuxième rouage et de la chaîne de comptage de la deuxième fonction horlogère au niveau d'un embrayage, puis – une désactivation du deuxième organe réglant par une quatrième action d'un utilisateur.

15. Procédé de fonctionnement selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce qu'il comprend une désactivation automatique du deuxième organe réglant lors d'un franchissement à la baisse d'un seuil de réserve de marche.

16. Procédé de fonctionnement d'un mouvement horloger selon l'une des revendications 1 à 11 ou d'une pièce d'horlogerie selon la revendication 12, le mouvement horloger étant susceptible de fonctionner sélectivement ou de manière exclusive : – soit selon un premier mode de fonctionnement où seul un premier organe réglant (13) est activé, – soit selon un deuxième mode de fonctionnement où le premier organe réglant (13) et un deuxième organe réglant (15) sont activés.