CH715087B1

CH715087B1 - Pièce d'horlogerie affichant l'heure courante et comprenant au moins un premier et un deuxième dispositif d'affichage d'une grandeur liée au temps.

Info

Publication number: CH715087B1
Application number: CH00126/08A
Authority: CH
Inventors: Mahler Olivier; Bron Alphonse
Original assignee: Cie Des Montres Longines Francillon S A
Priority date: 2007-01-30
Filing date: 2008-01-28
Publication date: 2019-12-30

Abstract

L’invention concerne une pièce d’horlogerie affichant l’heure courante et comprenant au moins un premier et un deuxième dispositif d’affichage d’une grandeur liée au temps, ces premier et deuxième dispositifs d’affichage étant chacun entraîné par un mécanisme d’entraînement comprenant une roue entraîneuse (2) elle-même entraînée par le mouvement de la pièce d’horlogerie, au moins la roue entraîneuse (2) de l’un des mécanismes d’entraînement portant un doigt (4) par lequel elle entraîne le dispositif d’affichage correspondant. Le doigt (4) est monté à friction sur la roue entraîneuse (2; 2a).

Description

Description [0001] La présente invention concerne une pièce d’horlogerie affichant l’heure courante et comprenant au moins un premier et un deuxième dispositif d’affichage d’une grandeur liée au temps, ainsi qu’un mécanisme de réglage d’un dispositif d’une grandeur temporelle. Plus précisément, la présente invention concerne un mécanisme de réglage permettant de s’assurer qu’un dispositif d’affichage d’une grandeur temporelle tel qu’un dispositif d’affichage de quantième va s’incrémenter aussi près que possible au voisinage de minuit. L’invention concerne également un procédé de réglage de l’instant où l’indication fournie par un dispositif d’affichage d’une grandeur temporelle d’une pièce d’horlogerie est incrémentée.

[0002] Des pièces d’horlogeries qui, outre l’heure courante, sont capables de fournir au moins deux indications liées au temps telles que le quantième et le jour sont déjà connues dans l’état de la technique. Un exemple d’un tel type de pièce d’horlogerie est représenté en liaison avec les fig. 1 et 2 annexées à la présente demande de brevet et qui correspondent respectivement à une vue en plan du cadran de la pièce d’horlogerie et à une vue en plan du mécanisme d’affichage des grandeurs temporelles.

[0003] Désignée dans son ensemble par la référence numérique générale 3, la pièce d’horlogerie comprend en son centre un aiguillage de fuseau formé par une aiguille des heures 5a, une aiguille des minutes 5b et une aiguille des secondes 5c qui se déplacent au-dessus d’un cadran circulaire 7. Le mécanisme de fuseau a déjà été décrit dans la demande de brevet européen EP 1 544 691 au nom de la requérante et ne sera donc pas décrit davantage ici.

[0004] La pièce d’horlogerie dont le mécanisme d’affichage de grandeurs temporelles est représenté en plan à la fig. 2 est une montre à fuseau comprenant un affichage rétrograde 24 heures correspondant à l’heure locale du lieu où le porteur de la montre réside habituellement et un affichage 12 heures correspondant à l’heure du fuseau du lieu où le porteur de la montre séjourne temporairement.

[0005] La montre 3 est complétée par:

- un affichage rétrograde de quantième formé par une aiguille 9a qui se déplace devant une graduation 9b en arc de cercle qui s’étend entre le «1 » et le «31 »;

- un affichage rétrograde du jour formé par une aiguille qui se déplace le long d’une graduation 11b repérée du «lundi» au «dimanche»;

- un affichage rétrograde 24 heures formé par une aiguille 13a qui se déplace le long d’une graduation 13b en arc de cercle qui s’étend entre «0» et «24».

[0006] L’affichage de la montre est complété par une indication de petite seconde 15.

[0007] Comme on le voit à la fig. 2, le mécanisme d’affichage de grandeurs temporelles comprend notamment en son centre un renvoi 1 qui est solidaire d’une roue des heures 1a. Autrement dit, le renvoi 1 tourne dans le sens des aiguilles d’une montre et effectue un tour complet en douze heures. Ce renvoi 1 engrène avec une roue entraîneuse de quantième 2 qui tourne dans le sens antihoraire à raison d’un tour en vingt-quatre heures. Cette roue entraîneuse de quantième 2 porte un doigt 4 par lequel elle entraîne à raison d’un pas par jour une roue de quantième 6 qui est indexée par un sautoir 8 et qui porte une came 10. En un endroit de son profil, la came 10 présente un flanc abrupt 12 qui marque le passage entre le quantième du dernier jour d’un mois donné et le quantième du premier jour du mois suivant, autrement dit entre le quantième «31 » et le quantième «I».

[0008] Le mécanisme d’affichage de grandeurs temporelles est complété par une bascule de commande 14 pourvue à l’une de ses extrémités d’un bras 16 par lequel elle est en appui contre la came 10 en période de fonctionnement normal, et comprenant à son autre extrémité un râteau 18 par lequel elle engrène avec une roue d’affichage de quantième 20 qui porte l’indicateur de quantième 9a (non visible sur la fig. 2). La bascule de commande 14 est pivotée en 22 tandis qu’une seconde bascule dite bascule de rappel 24 est pivotée en 26. Cette bascule de rappel 24 présente une structure similaire à celle de la bascule de commande 14 en comprenant notamment un râteau 28 par lequel elle engrène avec la roue d’affichage de quantième 20. Comme on peut le voir à l’examen de la fig. 2, la bascule de rappel 24 est contrainte par un élément ressort 30 qui tend à la faire tourner dans le sens horaire. A son tour, la bascule de rappel 24 tend donc à faire tourner la bascule de commande de 14 dans le sens horaire et à maintenir son bras 16 en appui contre le profil de la came 10.

[0009] Comme on peut le voir à l’examen du dessin, dans l’exemple représenté l’élément ressort 30 vient de matière avec la bascule de rappel 24 et est en appui contre une butée 32 pour son pré-armage. Pour atteindre ce résultat, on peut réaliser cette bascule par exemple par une technique de photogravure LIGA. Il va néanmoins de soi que l’élément ressort 30 pourrait être réalisé sous la forme d’une pièce séparée de la bascule de rappel 24.

[0010] En plus du dispositif d’affichage de quantième, le mécanisme d’affichage de grandeurs temporelles représenté à la fig. 2 comprend un dispositif d’affichage des jours qui, pour l’essentiel, présente la même structure que le dispositif d’affichage de quantième. Plus précisément, ce mécanisme d’affichage des jours comprend une roue entraîneuse de jours 2a qui tourne dans le sens antihoraire en étant entraînée par le renvoi 1. Cette roue entraîneuse de jours 2a porte un doigt 4a par lequel elle entraîne à raison d’un pas par jour une roue des jours 6a qui comporte quatorze dents et qui effectue donc un tour complet en quatorze jours. A cet effet, la roue des jours 6a porte une came 10a qui présente un profil de

CH 715 087 B1 came double avec deux flancs abrupts 12a! et 12a₂ qui sont symétriques par rapport au centre géométrique de ladite came 10a. Chacun des deux flancs abrupts 12aj et 12a₂ de la came 10a marque le passage de l’indicateur des jours du dernier jour d’une semaine au premier jour de la semaine suivante, à savoir du dimanche au lundi. On notera que la roue des jours 6a est indexée par un sautoir 8a.

[0011] Le dispositif d’affichage des jours est complété par une bascule de commande 14a qui par son bras 16a est en appui contre le profil de la came 10a et qui engrène par son râteau 18a avec une roue d’affichage des jours 20a. Il est également prévu une bascule de rappel 24a contrainte par un ressort 30a et qui, à l’une de ses extrémités, comprend un râteau 28a par lequel elle engrène avec la roue d’affichage des jours 20a.

[0012] On a déjà précisé ci-dessus que la montre comprenait également un affichage 24 heures de l’heure locale. Par conséquent, lorsqu’on corrige la position des aiguilles des heures et des minutes, il faut également pouvoir corriger l’indication 24 heures. A cet effet, le dispositif d’affichage 24 heures comprend un renvoi 34 entraîné par le mouvement de la montre et qui engrène avec une roue 24 heures 6b qui porte une came 10b. En un endroit de son profil, cette came 10b présente un flanc abrupt 12b qui marque le passage entre la vingt-quatrième heure d’une journée et la première heure de la journée suivante. Une bascule de commande 14b est en appui pas son bras 16b contre le profil de la came 10b et engrène avec une roue d’affichage 24 heures 20b via son râteau 18b. De même, une bascule de rappel 24b contrainte par un élément ressort 30b engrène par son râteau 28b avec la roue d’affichage 24 heures 20b.

[0013] Une montre munie d’un seul dispositif d’indication d’une grandeur temporelle telle qu’une montre qui possède uniquement un aiguillage d’affichage de l’heure courante et une aiguille indicatrice de quantième ne pose pas de problème particulier. En effet, la précision du saut de l’indication de quantième d’un quantième au quantième suivant aux alentours de minuit est assurée par la précision avec laquelle l’aiguille indicatrice de quantième est chassée sur son axe.

[0014] Il n’en est pas de même avec une montre qui comprend, par exemple, un affichage 24 heures et un dispositif d’affichage du quantième à aiguille. En effet, dans ce cas, au moment du montage, il faut s’assurer que le bras 16b de la bascule de commande 14b est bien tombé le long du flanc abrupt 12b de la came 10b. Cette position du bras 16b de la bascule de commande 14b correspond précisément à minuit. S’étant assuré que le bras 16b est bien tombé le long du flanc 12b de la came 10b, on peut alors chasser l’aiguille indicatrice de l’affichage 24 heures avec précision. Ensuite, la roue entraîneuse de quantième 2 étant déjà montée, on monte la roue de centre 1a et son renvoi 1. Comme la liaison cinématique entre la roue de centre 1a et le renvoi 34 d’une part, et entre la roue de centre 1a et la roue entraîneuse de quantième 2 n’est pas la même, il peut y avoir un décalage d’une ou plusieurs dents entre le renvoi 1 et la roue entraîneuse de quantième 2. Un tel décalage entre les dentures du renvoi 1 et de la planche 5 de la roue entraîneuse de quantième 2 a pour conséquence que l’on peut observer un écart temporel pouvant atteindre 15 à 20 minutes entre le saut à minuit de l’affichage 24 heures et celui du dispositif d’affichage de quantième.

[0015] Le même problème se pose avec une montre comprenant deux dispositifs d’affichage d’une grandeur temporelle tels que l’indication du quantième et l’indication du jour. Lorsque le bras 16 de la bascule de commande 14 est tombé le long du flanc abrupt 12 de la came 10, on sait qu’il est minuit. On peut alors chasser avec précision l’aiguillage d’affichage de l’heure courante et l’aiguille indicatrice de quantième. Mais comme les liaisons cinématiques entre le renvoi 1 et la roue entraîneuse de quantième 2 d’une part, et entre le renvoi 1 et la roue entraîneuse de jour 2a d’autre part ne sont pas les mêmes, il peut y avoir un décalage de plusieurs minutes entre les sauts de l’aiguille indicatrice de quantième et de l’aiguille indicatrice des jours.

[0016] On comprendra que de tels décalages entre les sauts des aiguilles indicatrices des différentes grandeurs temporelles ne sont pas appréciés par le porteur de la montre.

[0017] La présente invention a pour but de remédier à ce problème en procurant un mécanisme permettant de régler avec précision l’instant du saut d’un dispositif d’affichage d’une grandeur temporelle dans une pièce d’horlogerie. La présente invention concerne également un procédé de réglage de l’instant où l’indication fournie par un dispositif d’affichage d’une grandeur temporelle d’une pièce d’horlogerie est incrémentée.

[0018] A cet effet, la présente invention concerne une pièce d’horlogerie affichant l’heure courante et comprenant au moins un premier et un deuxième dispositif d’affichage d’une grandeur liée au temps, ces premier et deuxième dispositifs d’affichage étant chacun entraîné par un mécanisme d’entraînement comprenant une roue entraîneuse elle-même entraînée par le mouvement de la pièce d’horlogerie, au moins la roue entraîneuse de l’un des mécanismes d’entraînement portant un doigt par lequel elle entraîne le dispositif d’affichage correspondant, la pièce d’horlogerie étant caractérisée en ce que le doigt est monté à friction sur la roue entraîneuse.

[0019] Grâce à ces caractéristiques, la présente invention procure une pièce d’horlogerie dans laquelle les sauts des informations fournies par les premier et deuxième dispositifs d’affichage peuvent être synchronisés de manière très précise pour survenir de manière quasi-simultanée. En effet, lors du montage de la pièce d’horlogerie, le premier dispositif d’affichage d’une grandeur liée au temps est synchronisé avec l’affichage de l’heure courante de façon à ce que la grandeur affichée soit incrémentée d’un pas au passage d’une heure déterminée, typiquement minuit. Quant au second dispositif d’affichage, on peut régler la position du doigt relativement à la position de la roue entraîneuse qui est déterminée par la position de la chaîne cinématique qui relie cette roue entraîneuse au mouvement en déplaçant le doigt par rapport à la planche de la roue entraîneuse, ce qui est rendu possible grâce à leur accouplement par friction. Ce faisant, on modifie

CH 715 087 B1 également la position du doigt relativement au dispositif d’affichage qu’il entraîne, ce qui permet d’ajuster de manière précise l’instant où la grandeur affichée va s’incrémenter.

[0020] Selon une caractéristique complémentaire de l’invention, un premier dispositif d’affichage peut être un dispositif d’affichage de quantième, un deuxième dispositif d’affichage peut être un dispositif d’affichage du jour et un troisième dispositif d’affichage peut être un affichage 24 heures, la pièce d’horlogerie comprenant l’une quelconque des combinaisons d’au moins deux de ces dispositifs d’affichage.

[0021] Selon une autre caractéristique de l’invention, les dispositifs d’affichage comprennent chacun un indicateur à aiguille.

[0022] Selon encore une autre caractéristique de l’invention, le doigt est rendu solidaire d’un ressort par une première goupille autour de laquelle il peut pivoter, l’angle de pivotement dudit doigt étant limité par une seconde goupille dont il est solidaire et qui est engagée dans une lumière pratiquée dans la planche de la roue entraîneuse, le ressort maintenant le doigt dans une position dans laquelle celui-ci est en prise avec la denture d’une roue menée du dispositif d’affichage pour entraîner cette roue dans le sens horaire ou antihoraire, le ressort étant monté à friction sur la roue entraîneuse pour pouvoir rattraper d’éventuels jeux, une ouverture étant pratiquée à cet effet dans la planche de la roue entraîneuse pour pouvoir engager un outil permettant de déplacer ledit ressort par rapport à la planche de la roue entraîneuse.

[0023] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention assortiront plus clairement de la description détaillée qui suit d’un exemple de réalisation de la pièce d’horlogerie selon l’invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif et non limitatif seulement en liaison avec le dessin annexé sur lequel:

la fig. 1 déjà citée, est une vue en plan du cadran de la pièce d’horlogerie à laquelle s’applique l’invention;

la fig. 2 déjà citée, est une vue en plan du mécanisme d’affichage des grandeurs temporelles;

la fig. 3 est une vue en plan d’un mécanisme d’entraînement d’un dispositif d’affichage d’une grandeur liée au temps selon l’invention;

la fig. 4 est une vue en coupe du mécanisme de la fig. 3, et la fig. 5 est une vue en plan d’un mode de réalisation simplifié de l’invention.

[0024] La présente invention procède de l’idée générale inventive qui consiste à procurer une pièce d’horlogerie capable d’afficher au moins deux grandeurs temporelles en plus de l’heure courante, l’affichage de ces grandeurs temporelles étant lié à celui de l’heure courante et devant être modifié de manière simultanée au passage d’une heure déterminée, typiquement minuit. Les dispositifs d’affichage d’une grandeur temporelle peuvent être un dispositif d’affichage de quantième, un dispositif d’affichage du jour, un dispositif d’affichage 24 heures ou autre. La précision avec laquelle la grandeur temporelle, par exemple le quantième, affichée par le premier dispositif d’affichage est incrémentée d’un pas au passage par minuit, est seulement fonction de la précision avec laquelle l’aiguille indicatrice de quantième est chassée sur son axe. Par contre, l’instant où la grandeur temporelle, par exemple le jour, affichée par le second dispositif d’affichage est incrémentée d’un pas au passage à minuit est déterminé par la position de la roue entraîneuse du dispositif d’affichage du jour et donc par la position de la roue de centre. Jusqu’à présent, on ne disposait pas de moyen permettant de régler de manière fine le saut de l’aiguille indicatrice de jour, de sorte que l’on pouvait observer un décalage pouvant atteindre 15 à 20 minutes entre le moment où se produisait le saut de l’aiguille indicatrice de quantième et le moment où se produisait le saut de l’aiguille indicatrice de jour, ce qui n’était pas très satisfaisant pour le porteur de la montre. La présente invention procure un mécanisme d’entraînement comprenant une roue entraîneuse qui est entraînée par le rouage du mouvement de la pièce d’horlogerie et qui entraîne elle-même un dispositif d’affichage d’une grandeur temporelle via un doigt monté à friction sur la roue entraîneuse. Grâce au fait que le doigt est monté à friction sur la roue entraîneuse, sa position relativement à cette dernière peut être modifiée, et donc le moment où ce doigt va actionner le dispositif d’affichage de la grandeur temporelle peut être ajusté. On peut donc, moyennant un chassage précis de l’aiguille indicatrice du premier dispositif d’affichage et l’ajustement de la position relative de la roue entraîneuse et du doigt entraînant le second dispositif d’affichage, s’assurer que les indications fournies par les deux dispositifs d’affichage vont être incrémentées au moment désiré de manière simultanée ou quasi-simultanée.

[0025] La présente invention va être décrite en liaison avec le dispositif d’affichage de quantième représenté en liaison avec les fig. 1 et 2 décrites ci-dessus. Il va de soi que cet exemple est donné à titre purement illustratif seulement, et que la présente invention peut s’appliquer de manière identique au dispositif d’affichage du jour également représenté sur les fig. 1 et 2 annexées à la présente demande de brevet. Plus généralement, la présente invention s’applique à tout type d’affichage d’une grandeur liée au temps comme encore l’indication du mois de l’année ou les phases de lune.

[0026] Le mécanisme d’entraînement selon l’invention est représenté en plan et en coupe respectivement sur les fig. 2 et 3 annexées à la présente demande de brevet. Désigné dans son ensemble par la référence numérique générale 36, ce mécanisme comprend une roue entraîneuse de quantième 2 qui est entraînée par la roue des heures 1 a du mouvement de

CH 715 087 B1 la pièce d’horlogerie via le renvoi 1 et qui entraîne à son tour via le doigt 4 la roue de quantième 6 du dispositif d’affichage de quantième.

[0027] Le doigt 4 est porté par la roue entraîneuse 2. A cet effet, le doigt 4 présente une ouverture oblongue 38 par laquelle il est engagé sur un moyeu 40 de ladite roue entraîneuse 2. Un ressort 42 maintient le doigt 4 dans une position dans laquelle ce doigt 4 est en prise avec la denture de la roue de quantième 6 pour entraîner celle-ci dans le sens horaire ou antihoraire.

[0028] Comme on peut le constater à l’examen des fig. 3 et 4, le ressort 42 est disposé entre la planche 5 de la roue entraîneuse 2 et le doigt 4. A cet effet, le ressort 42 présente une ouverture circulaire 44 présentant deux oreilles 46a et 46b diamétralement opposées par laquelle il est engagé à friction sur le moyeu 40 de ladite roue entraîneuse 2. On notera qu’en régime de fonctionnement normal, le ressort 42 est immobile relativement à la roue entraîneuse 2. Le montage à friction dudit ressort 42 sur ladite roue entraîneuse 2, permis par la présence des deux oreilles 46a et 46b, est prévu pour permettre un réglage fin du mécanisme d’entraînement 36 selon l’invention comme décrit ci-dessous.

[0029] Le doigt 4 est couplé avec le ressort 42 au moyen d’une goupille 48. Cette goupille 48 est chassée dans le doigt 4 mais est libre de pivoter dans une ouverture pratiquée dans le ressort 42 dans laquelle elle est engagée. Cette goupille 48 constitue le point de pivotement du doigt 4. Il est prévu une seconde goupille 50 également chassée dans le doigt 4 et qui est engagée dans une ouverture oblongue 52 ménagée dans la roue entraîneuse 2 dans laquelle cette goupille 50 est libre de se déplacer. Comme on peut l’observer à l’examen de la fig. 3, la goupille 50 est positionnée dans une échancrure 54 prévue vers l’extrémité libre 56a d’un bras élastique 56 de forme sensiblement circulaire du ressort 4.

[0030] En régime de fonctionnement normal tel qu’illustré à la fig. 3 du mécanisme d’entraînement 36 selon la présente invention, le doigt 4 doit être rigide. On entend par là que le doigt 4 doit pouvoir entraîner la roue de quantième 6 en sens horaire comme antihoraire sans s’armer à la façon d’un mécanisme à ressort de type instantané ou semi-instantané. On rappelle également que par régime de fonctionnement normal, on entend les périodes où le renvoi 1 entraîne la roue entraîneuse 2 soit parce que ce renvoi 1 est entraîné par le mouvement de la pièce d’horlogerie en sens horaire, soit parce que ce renvoi 1 est entraîné en sens horaire ou antihoraire par actionnement d’une tige de remontoir pour une mise à l’heure par exemple. En d’autres termes, en régime de fonctionnement normal, le renvoi 1 tourne et entraîne la roue entraîneuse 2 qui elle-même entraîne la roue de quantième 6. Ceci est rendu possible par le fait que le ressort 42 exerce sur le doigt 4 un couple de retenue suffisant pour permettre audit doigt 4 de vaincre le léger couple exercé par la roue de quantième 6. De même, le doigt 4 est en butée par la partie semi-circulaire 38a de son ouverture oblongue 38 contre le moyeu 40 de la roue entraîneuse 2.

[0031] Comme déjà mentionné ci-dessus, le ressort 42 est monté de façon quasi-permanente sur le moyeu 40 de la roue entraîneuse 2 de sorte que, seul un outil 58 engagé dans une ouverture 60 pratiquée dans ladite roue entraîneuse 2 au niveau d’une échancrure 62 du ressort 42, permet de déplacer légèrement ledit ressort 42 par rapport audit moyeu 40 de quelques degrés dans le sens horaire ou antihoraire pour rattraper d’éventuels jeux et synchroniser le saut de quantième avec le saut de jour.

[0032] Il va de soi que la présente invention n’est pas limitée au mode de réalisation qui vient d’être décrit et que diverses modifications et variantes simples peuvent être envisagées par l’homme du métier sans sortir du cadre de l’invention tel que défini par les revendications annexées. On comprendra en particulier que, dans le cas d’une montre équipée d’un dispositif d’affichage de quantième du type décrit ci-dessus et d’un dispositif d’affichage supplémentaire par exemple du jour, si le mécanisme d’entraînement du dispositif d’affichage de quantième est réalisé conformément à l’invention, il n’est pas nécessaire de prévoir un mécanisme analogue pour l’entraînement du dispositif d’affichage du jour. En effet, on monte tout d’abord les roues entraîneuses, puis les roues qui portent les cames et enfin le renvoi au centre. On fait ensuite avancer le mécanisme jusqu’à temps que le râteau du dispositif d’affichage qui, le cas échéant, n’est pas équipé du dispositif selon l’invention, soit prêt à tomber le long du flanc abrupt de la came, puis on ajuste la position du doigt de l’autre dispositif d’affichage de façon que le râteau correspondant soit également prêt à tomber le long du profil abrupt de la came contre laquelle il est en appui. Dans le cas où les deux dispositifs d’affichage d’une grandeur temporelle sont tous deux équipés d’un doigt monté à friction, il suffit d’observer lequel des deux râteaux tombe en premier puis d’ajuster la position du doigt de l’autre dispositif d’affichage de façon que le râteau correspondant tombe en même temps ou presque que l’autre râteau. Pour finir, il suffit de chasser les aiguilles indicatrices sur leurs axes respectifs.

[0033] Un mode de réalisation simplifié de l’invention est représenté en liaison avec la fig. 5 annexée à la présente demande de brevet. Conformément à ce mode de réalisation, le doigt 64 est monté directement à friction sur le moyeu 40 de la roue entraîneuse 2 via une ouverture 66. On peut ainsi s’affranchir du ressort 42, ce qui simplifie sensiblement la construction du mécanisme et permet donc de réaliser des économies en termes de coût. Le doigt 64 doit cependant être légèrement modifié afin de présenter une échancrure 68 dans laquelle l’outil 58 pourra être engagé afin de permettre au monteur de faire pivoter légèrement le doigt 64 de quelques degrés dans le sens horaire ou antihoraire et d’assurer ainsi un synchronisme quasi parfait des sauts des indicateurs d’une grandeur temporelle.

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Claims

Revendications

1. Pièce d’horlogerie affichant l’heure courante et comprenant au moins un premier et un deuxième dispositif d’affichage d’une grandeur liée au temps, ces premier et deuxième dispositifs d’affichage étant chacun entraîné par un mécanisme d’entraînement comprenant une roue entraîneuse (2; 2a) elle-même entraînée par le mouvement de la pièce d’horlogerie (3), au moins la roue entraîneuse (2; 2a) de l’un des mécanismes d’entraînement portant un doigt (4; 4a; 64) par lequel elle entraîne le dispositif d’affichage correspondant, la pièce d’horlogerie (3) étant caractérisée en ce que le doigt (4; 4a; 64) est monté à friction sur la roue entraîneuse (2; 2a).
2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le doigt (64) est monté directement à friction sur le moyeu (40) de la roue entraîneuse (2; 2a).
3. Pièce d’horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que le doigt (64) est monté sur le moyeu (40) de la roue entraîneuse (2) via une ouverture (66) et en ce qu’il présente une échancrure (68) dans laquelle un outil (58) peut être engagé afin de faire pivoter ledit doigt (64) par rapport à ladite roue entraîneuse (2; 2a).
4. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le doigt (4; 4a) est monté à friction sur la roue entraîneuse (2; 2a) par le biais d’un ressort (42).
5. Pièce d’horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que le ressort (42) est disposé entre la roue entraîneuse (2; 2a) et le doigt (4; 4a), le ressort (42) présentant à cet effet une ouverture circulaire (44) munie de deux oreilles (46a, 46b) diamétralement opposées par laquelle il est engagé à friction sur le moyeu (40) de ladite roue entraîneuse (2; 2a).
6. Pièce d’horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce que le doigt (4; 4a) est rendu solidaire du ressort (42) par une goupille (48) autour de laquelle il peut pivoter, le ressort (42) maintenant le doigt (4; 4a) dans une position dans laquelle celui-ci est en prise avec la denture d’une roue menée (6; 6a) du dispositif d’affichage pour entraîner cette roue (6; 6a) dans le sens horaire ou antihoraire, le ressort (42) étant monté à friction sur la roue entraîneuse (2; 2a) pour pouvoir rattraper d’éventuels jeux, une ouverture (60) étant pratiquée à cet effet dans ladite roue entraîneuse (2; 2a) pour pouvoir engager un outil (58) permettant de déplacer ledit ressort (42) par rapport à la roue entraîneuse (2; 2a).
7. Pièce d’horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que le ressort (42) présente une échancrure (62) dans laquelle l’outil (58) est engagé.
8. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 6 et 7, caractérisée en ce que l’angle de pivotement dudit doigt (4; 4a) est limité par une seconde goupille (50) dont il est solidaire et qui est engagée dans une lumière (2) pratiquée dans la planche (5) de la roue entraîneuse (2; 2a).
9. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu’elle comprend une combinaison quelconque d’au moins deux dispositifs parmi les trois dispositifs d’affichage suivants: un dispositif d’affichage du quantième, un dispositif d’affichage du jour et un dispositif d’affichage 24 heures.
10. Pièce d’horlogerie selon la revendication 9, caractérisée en ce que les dispositifs d’affichage comprennent chacun un indicateur à aiguille (9a; 11a; 13a).
11. Procédé de réglage de l’instant où l’indication fournie par un dispositif d’affichage d’une grandeur temporelle d’une pièce d’horlogerie est incrémentée, ce dispositif d’affichage étant entraîné par une roue entraîneuse (2; 2a) elle-même entraînée par le mouvement de la pièce d’horlogerie (3), la roue entraîneuse (2; 2a) portant un doigt (4; 4a) par lequel elle entraîne le dispositif d’affichage, le procédé étant caractérisé en ce que le doigt (4; 4a) est monté à friction sur la roue entraîneuse (2; 2a) et en ce que l’on ajuste la position angulaire du doigt (4; 4a) en le faisant pivoter par rapport à la roue entraîneuse (2; 2a) pour régler l’instant du déclenchement du dispositif d’affichage.
12. Procédé de réglage selon la revendication 11, caractérisé en ce que l’on fait pivoter le doigt par rapport à la roue entraîneuse au moyen d’un outil (58).

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28a ³9^a

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