CH714803A2 - Système de lunette tournante annulaire comprenant au moins un bras élastique. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un système (6) de lunette tournante annulaire destiné à être monté à rotation sur une carrure (4) de boîte de montre à l’intérieur de laquelle est logé un mouvement d’horlogerie qui s’étend dans un plan, comprenant une lunette tournante (14), une bague annulaire de maintien (16), un anneau denté (18), et au moins un bras élastique (20) dont une extrémité libre (38) est élastiquement et radialement en prise avec l’anneau denté (18), ledit anneau denté (18) et ledit au moins un bras élastique (20) étant maintenus selon une direction axiale perpendiculaire au plan du mouvement dans la lunette (14) par la bague annulaire de maintien (16), l’un de l’anneau denté (18) et du bras élastique (20) étant agencé pour être angulairement solidaire de la lunette tournante (14), et l’autre étant agencé pour être angulairement solidaire de la carrure (4); dans lequel le bras élastique (20) est formé d’un ressort lame plan monté en porte-à-faux dans le système (6).

Description

Description

DOMAINE TECHNIQUE DE L’INVENTION [0001] L’invention concerne un système de lunette tournante annulaire.

[0002] L’invention concerne également une boîte de montre comprenant une carrure et le système de lunette tournante annulaire monté à rotation sur la carrure.

[0003] L’invention concerne en outre une montre comportant la boîte de montre. La montre est par exemple une montre de plongée, sans que cela ne soit limitatif dans le cadre de la présente invention.

ETAT DE LA TECHNIQUE [0004] Des systèmes de lunettes tournantes annulaires connus comprennent une lunette tournante, une bague annulaire de maintien, un anneau denté, et un bras élastique dont une extrémité libre est élastiquement et radialement en prise avec l’anneau denté. Un tel système de lunette tournante est par exemple décrit dans le document brevet EP 0 686 897 B1. Le bras élastique est angulairement solidaire de la bague annulaire, elle-même chassée sur la carrure, et l’anneau denté est angulairement solidaire de la lunette tournante. Le bras élastique est formé d’un ressort-fil comportant plusieurs segments s’étendant dans deux plans perpendiculaires l’un par rapport à l’autre. La présence d’un tel ressort-fil dans le système de lunette tournante rend donc un tel système relativement encombrant, notamment en épaisseur. En outre, le ressort-fil s’étend sur à peu près un quart de la circonférence de la lunette avec un rayon de courbure inférieur au rayon de la lunette augmentant également l’encombrement du système dans la direction radiale de la lunette. En outre, un autre inconvénient d’un tel système de lunette tournante annulaire est de ne pas pouvoir être facilement assemblé à la carrure, car la bague doit d’abord être chassée sur la carrure autour d’un joint d’étanchéité, puis le bras élastique doit être fixé à la bague, puis c’est au tour de la lunette d’être assemblée. Ainsi non seulement le montage est complexe mais le démontage est quasi impossible et risque de détériorer la lunette tournante.

RESUME DE L’INVENTION [0005] L’invention a donc pour but de fournir un système de lunette tournante annulaire présentant un encombrement réduit, tout en étant simple à monter et à fabriquer, et palliant les inconvénients susmentionnés de l’état de la technique.

[0006] A cet effet, l’invention concerne un système de lunette tournante annulaire qui comprend les caractéristiques mentionnées dans la revendication indépendante 1.

[0007] Des formes particulières du système sont définies dans les revendications dépendantes 2 à 10.

[0008] Un premier avantage de la présente invention est de permettre de diminuer l’encombrement en épaisseur et en diamètre du système. En effet, le bras élastique est formé d’un ressort lame plan monté en porte-à-faux dans le système. Un tel ressort lame plan occupe moins d’espace dans le système, et est moins épais qu’un ressort-fil, permettant un gain en encombrement de l’ensemble. En outre, un tel ressort lame plan présente de bonnes propriétés élastiques, assurant la fiabilité du système de lunette tournante. De plus, un tel agencement est simple à monter et à fabriquer, car le système de lunette tournante annulaire est rendu indépendant de la boîte de montre.

[0009] Enfin, cet agencement permet de choisir un matériau pour l’anneau denté indépendamment du matériau utilisé pour la lunette tournante. Ceci permet par exemple de réaliser des lunettes en matériau précieux sans risque d’usure prématurée puisque l’anneau denté n’est pas intégré à la lunette mais qu’il est juste fixé à ladite lunette.

[0010] Avantageusement, la lunette tournante comprend au moins un ergot s’étendant sur une face latérale interne de la lunette, et le bras élastique présente, du côté de son autre extrémité sur une face située du côté opposé à l’anneau denté, une échancrure dans laquelle l’ergot de la lunette est engagé, pour permettre une liaison en rotation du bras élastique à la lunette tournante. Ceci permet de lier facilement en rotation le bras élastique à la lunette tournante, tout en facilitant le positionnement du bras élastique dans la lunette.

[0011] Selon un premier mode de réalisation de l’invention, le système de lunette tournante annulaire comprend trois bras élastiques répartis sur 360°, les trois bras élastiques étant espacés deux à deux de 120°. Ce premier mode de réalisation de l’invention permet d’assurer une bonne répartition des couples de flexion et de maintien élastique sur l’anneau denté.

[0012] Selon un deuxième mode de réalisation de l’invention, le système de lunette tournante annulaire comprend un seul bras élastique.

[0013] Avantageusement, l’anneau denté présente, sur un pourtour intérieur, au moins un ergot destiné à être reçu dans une échancrure prévue dans une surface extérieure cylindrique de la carrure. Ceci permet une solidarisation angulaire aisée de l’anneau denté à la carrure, tout en facilitant le positionnement de l’anneau denté sur la carrure et en permettant de guider le système de lunette tournante pour son montage sur la carrure.

[0014] Avantageusement, le système de lunette tournante annulaire est formé d’un module indépendant, ledit module étant configuré pour être clippé sur la carrure. Ceci permet d’obtenir un montage simple et pratique du système de lunette tournante sur la carrure, permettant également un démontage aisé. Ceci permet de simplifier encore le montage et le

CH 714 803 A2 procédé de fabrication de la boîte de montre. Le système de montage par clippage utilisé forme un système de crochement libre.

[0015] A cet effet, l’invention concerne également une boîte de montre comprenant le système de lunette tournante annulaire décrit ci-dessus, et qui comprend les caractéristiques mentionnées dans la revendication dépendante 11.

[0016] Des formes particulières de la boîte de montre sont définies dans les revendications dépendantes 12 et 13.

[0017] A cet effet, l’invention concerne également une montre comportant la boîte de montre décrite ci-dessus, et qui comprend les caractéristiques mentionnées dans la revendication dépendante 14.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES [0018] Les buts, avantages et caractéristiques du système de lunette tournante annulaire selon l’invention apparaîtront mieux dans la description suivante sur la base d’au moins une forme d’exécution non limitative illustrée par les dessins sur lesquels:

la fig. 1 est une vue en perspective éclatée du système de lunette tournante annulaire selon un premier mode de réalisation de l’invention, comprenant trois bras élastiques;

la fig. 2 est une vue en perspective d’un des bras élastiques du système de lunette tournante annulaire de la fig. 1 ;

la fig. 3 est une vue de dessous du système de lunette tournante annulaire de la fig. 1 ; et la fig. 4 est une vue de dessous du système de lunette tournante annulaire selon un deuxième mode de réalisation de l’invention.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L’INVENTION [0019] La fig. 1 représente une montre 1 munie d’une boîte de montre 2. La boîte de montre 2 comprend typiquement une carrure 4. La boîte de montre 2 comprend également un système de lunette tournante annulaire 6 ainsi qu’un mouvement horloger qui s’étend dans un plan, le mouvement horloger n’étant pas représenté sur les figures pour des raisons de clarté. Le système de lunette tournante annulaire 6 est monté à rotation sur la carrure 4. De préférence, comme illustré sur les fig. 1,3 et 4, le système de lunette tournante annulaire 6 est formé d’un module indépendant. Le système de lunette tournante annulaire 6 est par exemple clippé sur la carrure 4, comme cela sera détaillé par la suite.

[0020] Comme illustré sur la fig. 1, la carrure 4 est de forme annulaire. La carrure 4 comprend une surface extérieure cylindrique 8. Comme visible sur la fig. 1, la surface extérieure cylindrique 8 est munie d’un épaulement périphérique défini par une paroi latérale 12a et une base 12b. Cet épaulement périphérique sert de logement pour le système de lunette tournante 6. La paroi latérale 12a comprend une excroissance ou bourrelet annulaire 13 s’étendant sur l’intégralité du périmètre de la paroi latérale 12a et permettant le crachement du système de lunette tournante 6 sur la carrure 4, par clippage. Le système de lunette tournante annulaire 6 s’appuie sur la base 12b. Le système de lunette tournante 6 est ainsi monté sur la carrure 4, depuis le dessus de cette dernière, permettant un blocage du système 6 selon une direction axiale perpendiculaire au plan du mouvement horloger, tout en autorisant une rotation de la lunette autour de la carrure 4. Dans la boîte de montre 2 prise en exemple aux fig. 1,3 et 4, la configuration de la boîte de montre est sensiblement circulaire. Toutefois, l’invention n’est nullement limitée à une telle configuration de la boîte de montre, ni aux autres dispositions décrites ci-dessus pour la carrure 4. La carrure peut être réalisée en métal, typiquement en acier, en titane, en or, en platine ou en céramique typiquement à base d’alumine, de zircone ou de nitrure de silicium.

[0021] Le système de lunette tournante annulaire 6 comprend une lunette tournante 14, une bague annulaire de maintien 16, un anneau denté 18 et au moins un bras élastique 20. Un premier mode de réalisation de l’invention est représenté sur les fig. 1 à 3. Dans ce premier mode de réalisation, le système de lunette tournante annulaire 6 comprend trois bras élastiques 20 répartis sur 360°, les trois bras élastiques 20 étant espacés deux à deux de 120°.

[0022] De préférence, le système 6 comprend en outre un anneau de décor 22 engagé à force sur la lunette tournante 14. L’anneau de décor 22 porte par exemple des graduations, typiquement des graduations de plongée dans le cas d’une montre 1 de plongée. L’anneau de décor 22 est par exemple en céramique.

[0023] La lunette tournante 14 est de forme annulaire et comprend une face supérieure 23a visible par l’utilisateur et une face inférieure 23b. Comme illustré sur la fig. 1, la lunette tournante 14 est par exemple munie sur un pourtour intérieur d’un rebord annulaire 24. Le rebord annulaire 24 coopère par clippage avec l’excroissance 13 de la carrure 4, et forme avec cette dernière un système de crachement libre. La lunette tournante 14 est par exemple en métal mais pourrait être réalisée en tout autre matériau par exemple en céramique.

[0024] La bague annulaire 16 maintient l’anneau denté 18 et les bras élastiques 20 dans la lunette 14, selon une direction axiale perpendiculaire au plan du mouvement horloger. Ceci permet de faciliter le montage de la lunette tournante 14 sur la carrure 4. De préférence, la bague annulaire 16 est chassée dans la lunette tournante 14, la solidarisant à cette dernière. Dans une variante de réalisation non représentée sur les figures, la bague annulaire 16 est solidarisée à la carrure 4.

CH 714 803 A2 [0025] La bague annulaire 16 repose sur la base 12b de la carrure 4, et entoure ainsi la surface extérieure cylindrique 8 de la carrure 4. La bague annulaire 16 est configurée pour coopérer avec la surface extérieure cylindrique 8 pour permettre la rotation de la lunette tournante 14 sur la carrure 4. La bague annulaire de maintien 16 est par exemple une bague plate. [0026] Selon une variante de réalisation particulière, illustrée à la fig. 1, la bague annulaire 16 comprend des moyens 26 de guidage en rotation de la lunette tournante 14 autour de la carrure 4, et des moyens 28 configurés pour freiner la rotation de la lunette tournante 14 autour de la carrure 4 et pour amortir le son. Dans cette variante de réalisation illustrée à la fig. 1, la bague annulaire 16 est par exemple formée d’une seule pièce de matière constituée d’un matériau plastique, notamment du, PTFE, de l’ethylene-tetrafluoroethylene (Tefzel®), et du polyoxyméthylène (Delrin ®) le cas échéant revêtue d’une couche visant à améliorer le coefficient de frottement. La bague annulaire 16 est par exemple de section rectangulaire.

[0027] De préférence, comme représenté sur la fig. 1, la bague annulaire 16 comprend sur un pourtour intérieur une alternance entre des languettes 30a d’un premier groupe de languettes, et des languettes 30b d’un second groupe de languettes. Les languettes 30a du premier groupe et les languettes 30b du second groupe sont en contact avec la surface extérieure cylindrique 8 de la carrure 4. De telles languettes 30a, 30b limitent le passage de salissures à l’intérieur du système de lunette tournante 6. Dans la variante non représentée sur les figures selon laquelle la bague annulaire 16 est solidarisée à la carrure 4, les languettes 30a du premier groupe et les languettes 30b du second groupe sont agencées sur un pourtour extérieur de la bague annulaire 16 et sont en contact avec une surface intérieure de la lunette tournante 14.

[0028] Dans l’exemple de réalisation de la fig. 1, les premier et second groupes de languettes comprennent chacun six languettes 30a, 30b, réparties sur le pourtour intérieur de la bague 16 sur 360°. Les languettes d’un même groupe de languettes sont ainsi espacées deux à deux de 60°, les languettes 30a, 30b des premier et second groupes de languettes étant alternées.

[0029] Les languettes 30a du premier groupe et les languettes 30b du second groupe présentent des dimensions, selon la direction radiale différenciées. Dans l’exemple de réalisation de la fig. 1, les languettes 30a du premier groupe de languettes présentent des dimensions selon la direction radiale inférieures à celles des languettes 30b du second groupe de languettes, et forment les moyens de guidage en rotation 26.

[0030] Les languettes 30b du second groupe de languettes forment les moyens de freinage et d’amortissement du son 28. Plus précisément, les languettes 30b du second groupe de languettes sont constituées de segments plus souples que les languettes 30a du premier groupe. De tels segments sont aptes à fléchir selon une direction axiale perpendiculaire au plan du mouvement horloger. Pour ce faire, un exemple de réalisation particulier représenté à la fig. 1 consiste en ce que les languettes 30a du premier groupe et les languettes 30b du second groupe présentent des épaisseurs différenciées, l’épaisseur étant mesurée selon la direction axiale perpendiculaire au plan du mouvement horloger. Typiquement, les languettes 30b du second groupe présentent une épaisseur inférieure à celle des languettes 30a du premier groupe, leur conférant ainsi une plus grande souplesse. Grâce à la flexibilité axiale des languettes 30b du second groupe, celles-ci peuvent assurer un freinage de la rotation de la lunette tournante 14 autour de la carrure 4 par frottement contre la surface extérieure cylindrique 8, ainsi qu’un amortissement du son produit.

[0031] Le freinage de la rotation de la lunette 14 par les moyens 28 présente l’avantage de lisser les différents jeux à l’intérieur du système de sorte que l’utilisateur de la lunette ne les ressente pas, ainsi que de maîtriser le couple de rotation de la lunette en le rendant plus doux. En outre, les moyens de freinage et d’amortissement du son 28 permettent de réduire le bruit produit par la rotation de la lunette et donc d’améliorer le ressenti utilisateur.

[0032] De préférence, les languettes 30a, 30b des premier et second groupes sont séparées les unes des autres par des échancrures 32. Ceci permet notamment d’améliorer la flexibilité des languettes 30b du second groupe de languettes.

[0033] De préférence encore, comme visible sur la fig. 1, les languettes 30a, 30b des premier et second groupes de languettes s’étendent angulairement sur un secteur angulaire sensiblement égal.

[0034] Il va de soi que selon d’autres variantes de réalisation de l’invention la bague annulaire de maintien peut comprendre une simple bague annulaire de section rectangulaire sur tout son pourtour chassée dans la lunette 14.

[0035] L’anneau denté 18 comprend plusieurs dents, par exemple 120 dents, également réparties sur son pourtour extérieur sur 360°. De préférence, l’anneau denté 18 présente en outre, sur son pourtour intérieur, au moins un ergot 34 reçu dans une échancrure 36 prévue dans la surface extérieure cylindrique 8 de la carrure 4. Dans les exemples de réalisation illustrés sur les fig. 1, 3 et 4, l’anneau denté 18 comprend trois ergots 34 répartis sur 360° et espacés deux à deux de 120°. La surface extérieure cylindrique 8 de la carrure 4 comprend trois échancrures 36 correspondantes. Ce système ergots 34/ échancrures 36 permet une solidarisation angulaire aisée de l’anneau denté 18 à la carrure 4, tout en facilitant le positionnement de l’anneau denté 18 sur la carrure 4. Ce système permet également de guider le système de lunette tournante 6 pour son montage sur la carrure 4. Ainsi, en pressant depuis le dessus du système 6, on engage les ergots 34 dans les échancrures 36, permettant d’encliqueter les éléments à l’intérieur du système 6 et de clipper le système 6 sur la carrure 4.

[0036] L’anneau denté 18 est formé d’une seule pièce de matière. L’anneau denté 18 est par exemple constitué d’un alliage métallique, notamment un alliage à base de cobalt (40%Co, 20%Cr, 16%Nï et. 7%Mo) dénommé commercialement phynox ou de l’acier typiquement un acier inoxydable par exemple 316L. En variante, l’anneau denté 18 peut être constitué

CH 714 803 A2 d’un matériau thermoplastique, notamment un matériau thermoplastique semi-cristallin thermostable tel que par exemple du polyarylamide (Ixef®), du polyétheréthercétone (PEEK) ou encore en un matériau céramique comme de la zircone ou de l’alumine.

[0037] Chaque bras élastique 20 présente une extrémité fixe 37 et une extrémité libre 38 élastiquement et radialement en prise avec l’anneau denté 18. Chaque bras élastique 20 est formé d’un ressort lame plan, les ressorts lame plans 20 s’étendant autour de l’anneau denté 18, sensiblement dans le même plan que le plan défini par ce dernier. Les ressorts lame plans 20 sont agencés de sorte qu’une face longitudinale de chaque ressort lame plan 20 s’étend en regard de l’anneau denté 18. Chaque ressort lame plan 20 est monté en porte-à-faux dans le système de lunette tournante annulaire

6. Pour ce faire, selon un exemple de réalisation particulier illustré aux fig. 1 à 3, l’extrémité fixe 37 de chaque bras élastique 20 est anguiairement solidaire de la lunette tournante 14 tandis que l’extrémité libre opposée 38 présente la forme d’un bec 38a formant dent coopérant avec la denture de l’anneau denté 18. Plus précisément, chaque bras élastique 20 présente, du côté de son extrémité fixe 37 sur une face située du côté opposé à l’anneau denté 18, une échancrure 40 dans laquelle un ergot 42 de la lunette 14 est engagé. Dans l’exemple de réalisation illustré sur la fig. 3, la lunette tournante 14 comprend sur une face latérale interne trois ergots 42 répartis sur 360° et espacés deux à deux de 120°. Ce système ergots 42 / échancrures 40 permet de lier facilement en rotation les bras élastiques 20 à la lunette tournante 14, tout en facilitant le positionnement des bras 20 dans la lunette 14.

[0038] Selon cette configuration, les ressorts lame plans 20 sont montés flexibles et en porte-à-faux dans le système de lunette tournante annulaire 6.

[0039] De préférence, et comme visible sur les fig. 1 à 3, chaque bras élastique 20 présente, sur une face située du côté opposé à l’anneau denté 18, un bossage 44. Chaque bossage 44 est en appui contre une face latérale interne de la lunette 14. Le ressort est agencé pour fléchir entre son extrémité libre en prise avec la dent et le bossage. L’emplacement de ce bossage détermine ainsi la force de rappel souhaitée du ressort. Ce bossage est agencé sur le ressort dans cet exemple mais pourrait aussi selon une variante (non représentée) être agencé sur la lunette.

[0040] De préférence encore, chaque bras élastique 20 présente une forme arquée dont le centre de courbure est situé à l’intérieur de la lunette 14. En outre, l’extrémité libre 38 de chaque bras élastique 20 présente de préférence une forme recourbée vers le centre de la lunette tournante 14 se terminant par le bec 38a. Autrement dit, l’extrémité libre 38 de chaque bras élastique 20 présente une courbure accentuée par rapport au reste du bras 20, c’est-à-dire que le rayon de courbure de l’extrémité libre 38 est inférieur au rayon de courbure du reste du bras 20.

[0041 ] De cette façon, les extrémités libres 38 des bras élastiques 20 coopèrent élastiquement via le bec 38a avec l’anneau denté 18. Dans cette configuration, chaque extrémité libre 38 d’un bras 20 est en contact avec l’anneau denté de sorte qu’il existe une position de repos dans laquelle le bec 38a de chaque extrémité libre 38 se trouve dans un creux entre deux dents de l’anneau denté 18. Quand l’utilisateur se saisit de la lunette 14 et impose à celle-ci un couple de rotation supérieur à un certain couple de ressort déterminé par les bras élastiques 20, les bras élastiques 20 se déforment en se rapprochant radialement de la lunette tournante 14, permettant aux becs 38a des extrémités libres 38 des bras 20 de se dégager des creux de l’anneau denté 18 et de se ré-engrener dans une dent adjacente de l’anneau denté 18. La lunette 14 tourne alors effectivement d’un secteur angulaire correspondant, vers une nouvelle position. Ce mouvement est possible dans un seul sens prédéfini: horaire ou anti-horaire, selon l’orientation des bras élastiques 20 vis-à-vis de l’anneau denté 18. La lunette dans un tel système selon l’invention est donc une lunette unidirectionnelle. Le sens de rotation de la lunette peut toutefois être modifié en changeant l’orientation des bras élastiques 20 vis-à-vis de l’anneau denté 18.

[0042] Chaque ressort lame plan 20 est formé d’une seule pièce de matière. Chaque ressort lame plan 20 est par exemple constitué d’un alliage métallique ayant de bonnes propriétés ressort c’est-à-dire qui se déforme facilement de manière élastique tout en pouvant se déformer de manière importante sans subir de déformation plastique, notamment du phynox® ou encore d’alliages métalliques amorphes. Bien entendu, chaque ressort lame plan 20 peut aussi, en variante, être réalisé dans un matériau synthétique.

[0043] Selon un exemple de réalisation particulier, chaque ressort lame plan 20 est fabriqué par un procédé de formation LIGA (de l’allemand RöntgenLithographie, Galvanoformung, Abformung).

[0044] Un deuxième mode de réalisation de l’invention va maintenant être décrit en référence à la fig. 4. Selon ce deuxième mode de réalisation, le système de lunette tournante annulaire 6 comprend un seul bras élastique 20. Les caractéristiques du bras élastique 20 illustré sur la fig. 4 sont identiques aux caractéristiques des autres bras 20 illustrés sur les fig. 1 à 3, et décrites en référence au premier mode de réalisation de l’invention. Bien entendu des variantes avec plus de trois bras élastiques de préférence répartis également à la périphérie de la lunette peuvent être également envisagées.

[0045] La description précédente du système de lunette tournante annulaire selon l’invention a été faite en référence à un anneau denté angulairement solidaire de la carrure, et à des bras élastiques angulairement solidaires de la lunette tournante. Toutefois, l’homme du métier comprendra que la configuration inverse est possible sans sortir du cadre de la présente invention, c’est-à-dire que l’anneau denté peut être angulairement solidaire de la lunette tournante, et le ou chaque bras élastique angulairement solidaire de la carrure.

Claims (14)

1. Système (6) de lunette tournante annulaire destiné à être monté à rotation sur une carrure (4) de boîte de montre (2) à l’intérieur de laquelle est logé un mouvement d’horlogerie qui s’étend dans un plan, comprenant une lunette tournante (14), une bague annulaire de maintien (16), un anneau denté (18), et au moins un bras élastique (20) dont une extrémité libre (38) est élastiquement et radialement en prise avec l’anneau denté (18), ledit anneau denté (18) et ledit au moins un bras élastique (20) étant maintenus selon une direction axiale perpendiculaire au plan du mouvement dans la lunette (14) par la bague annulaire de maintien (16), l’un de l’anneau denté (18) et du bras élastique (20) étant agencé pour être angulairement solidaire de la lunette tournante (14), et l’autre étant agencé pour être angulairement solidaire de la carrure (4);

caractérisé en ce que le bras élastique (20) est formé d’un ressort lame plan monté en porte-à-faux dans le système (6).

2. Système (6) de lunette tournante annulaire selon la revendication 1, caractérisé en ce que la lunette tournante (14) comprend au moins un ergot (42) s’étendant sur une face latérale interne de la lunette (14), et en ce que le bras élastique (20) présente, du côté de son autre extrémité (37) sur une face située du côté opposé à l’anneau denté (18), une échancrure (40) dans laquelle l’ergot (42) de la lunette (14) est engagé, pour permettre une liaison en rotation du bras élastique (20) à la lunette tournante (14).

3. Système (6) de lunette tournante annulaire selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le bras élastique (20) présente, sur une face située du côté opposé à l’anneau denté (18), un bossage (44), ledit bossage (44) prenant appui contre une face latérale interne de la lunette (14).

4. Système (6) de lunette tournante annulaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le bras élastique (20) présente une forme arquée dont le centre de courbure est situé à l’intérieur de la lunette (14).

5. Système (6) de lunette tournante annulaire selon la revendication 4, caractérisé en ce que l’extrémité libre (38) du bras élastique (20) présente une forme recourbée vers le centre de la lunette (14).

6. Système (6) de lunette tournante annulaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ressort lame plan (20) est formé d’une seule pièce de matière constituée d’un alliage métallique cristallin ou amorphe.

7. Système (6) de lunette tournante annulaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ressort lame plan (20) est fabriqué par un procédé de formation LIGA.

8. Système (6) de lunette tournante annulaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend trois bras élastiques (20) répartis sur 360°, les trois bras élastiques (20) étant espacés deux à deux de 120°.

9. Système (6) de lunette tournante annulaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’anneau denté (18) présente, sur un pourtour intérieur, au moins un ergot (34) destiné à être reçu dans une échancrure (36) prévue dans une surface extérieure cylindrique (8) de la carrure (4), pour permettre la solidarisation angulaire de l’anneau denté (18) à la carrure (4).

10. Système (6) de lunette tournante annulaire selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit système (6) est formé d’un module indépendant, ledit module étant configuré pour être clippé sur la carrure (4).

11. Boîte de montre (2) comprenant une carrure (4) et un système (6) muni d’une lunette tournante annulaire (14) montée à rotation sur la carrure (4), caractérisée en ce que le système (6) de lunette tournante annulaire est conforme à l’une quelconque des revendications précédentes.

12. Boîte de montre (2) selon la revendication 11 lorsque le système (6) de lunette tournante dépend de la revendication 10, caractérisée en ce que la carrure (4) comprend une surface extérieure cylindrique (8) munie d’un épaulement périphérique (12a, 12b), l’épaulement périphérique (12a, 12b) comprenant sur une face latérale (12a) une excroissance annulaire (13), et en ce que la lunette tournante (14) est munie sur un pourtour intérieur d’un rebord annulaire (24), ledit rebord annulaire (24) coopérant avec ladite excroissance annulaire (13) par clippage et formant un système de crachement libre.

13. Boîte de montre (2) selon la revendication 11 ou 12, caractérisée en ce que l’anneau denté (18) est angulairement solidaire de la carrure (4), et l’autre extrémité (37) du bras élastique (20) est angulairement solidaire de la lunette tournante (14).

14. Montre (1) comportant une boîte de montre (2), caractérisée en ce que la boîte de montre (2) est conforme à l’une quelconque des revendications 11 à 13.