CH714463B1 - Système pour pièce d'horlogerie, comportant un actuateur et son bloqueur. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un système pour pièce d'horlogerie comportant : un actuateur (10) destiné à être monté dans une boîte de pièce d'horlogerie, mobile entre un premier état et un deuxième état, et un bloqueur destiné à être monté mobile, ledit bloqueur étant susceptible d'évoluer entre une première position et une deuxième position, et inversement sous l'effet de son poids. Selon l'invention, le bloqueur est agencé pour, lorsqu'il est dans sa première position, coopérer avec l'actuateur pour définir ledit premier état de l'actuateur, et lorsqu'il est dans sa deuxième position, coopérer avec l'actuateur pour définir ledit deuxième état de l'actuateur

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, un système pour pièce d'horlogerie comportant un actuateur destiné à être monté mobile dans une boîte de pièce d'horlogerie entre un premier état et un deuxième état, et un bloqueur destiné à être monté mobile entre une première position et une deuxième position. En fonction de sa position, le bloqueur est apte à limiter les déplacements de l'actuateur.

Etat de la technique

[0002] Le document CH709151 décrit par exemple un poussoir escamotable à l'intérieur d'une cavité ménagée dans la carrure de la boîte de montre. Un bloqueur est agencé pour coopérer avec le poussoir et le maintenir dans sa position escamotée. En actionnant manuellement le bloqueur, le poussoir est expulsé de la cavité par l'action d'un ressort, occupant ainsi une position fonctionnelle dans laquelle un utilisateur peut le manipuler.

[0003] L'utilisation d'un tel poussoir escamotable est principalement esthétique, mais elle permet également d'éviter un actionnement intempestif dudit poussoir.

[0004] Par ailleurs, certaines montres de haute horlogerie présentent des affichages sur chacune de leur face. Une telle montre présentera en général des affichages complexes et nombreux. Dans certaines de ces montres, les affichages sont répartis par thème et on peut ainsi avoir côté cadran, c'est-à-dire du côté visible quand la montre est portée, des informations relatives à l'heure courante et au temps civil. Côté fond, on pourra avoir des informations relatives au temps sidéral, avec par exemple une carte céleste.

[0005] Lors de correction des indications situées côté fond, notamment dans le cas du réglage d'une carte céleste, il est requis de bloquer temporairement certaines fonctions, pour pouvoir désynchroniser les affichages relatifs au temps civil et ceux relatifs au temps sidéral.

[0006] Par ailleurs, il peut également être utile de n'autoriser les corrections des fonctions seulement lorsqu'elles sont visibles à l'utilisateur lorsque la montre est posée. En d'autres termes, il peut être intéressant de n'autoriser que les corrections des fonctions situées côté cadran quand la montre est posée sur sa glace de fond, et de n'autoriser que les corrections des fonctions situées côté fond quand la montre est posée sur sa glace de cadran.

[0007] Le document US2005/207286 décrit un système comprenant un élément de blocage qui, selon sa position, bloque, ou permet d'enlever, la tige de remontoir de la carrure. Le poids de l'élément de blocage l'oblige à adopter une position de blocage de la tige ou une position dans laquelle cette dernière est libre d'être enlevée, en fonction de l'orientation de la pièce. Dans la dernière position susmentionnée, l'élément de blocage ne coopère donc pas avec la tige. Par ailleurs, le document US2008/025158 décrit un système similaire. Cependant, ces systèmes ne concernent que l'enlèvement de la tige et n'exercent donc aucune influence sur les fonctions de la montre.

[0008] La présente invention a pour but de proposer un système permettant de tenir compte de la position de la montre et plus particulièrement de son orientation.

Divulguation de l'invention

[0009] De façon plus précise, l'invention concerne un système pour pièce d'horlogerie comportant : un actuateur (10) destiné à être monté dans une boîte (12) de pièce d'horlogerie, mobile entre un premier état et un deuxième état, et un bloqueur (30) destiné à être monté mobile, ledit bloqueur (30) étant susceptible d'évoluer entre une première position et une deuxième position, et inversement sous l'effet de son poids et étant agencé pour coopérer avec l'actuateur dans au moins une desdites première et deuxième positions, pour définir l'un des premier et deuxième états de l'actuateur.

[0010] Selon l'invention, le bloqueur est agencé pour, lorsqu'il est dans sa première position, coopérer avec l'actuateur pour définir ledit premier état de l'actuateur, et lorsqu'il est dans sa deuxième position, coopérer avec l'actuateur pour définir ledit deuxième état de l'actuateur.

[0011] Dans un mode de réalisation préféré, l'actuateur est monté mobile en translation selon un premier axe. Préférablement, le bloqueur est monté mobile en translation selon un deuxième axe. De préférence, ledit premier axe est perpendiculaire audit deuxième axe.

[0012] Dans un autre mode de réalisation préféré, une fonction du mouvement auquel le système est associé, est verrouillée et ne peut donc pas être commandée dans l'un desdits états de l'actuateur. Cette fonction, susceptible d'être bloquée, peut correspondre à, par exemple, une correction d'un affichage quelconque ou d'une fonction qui peut être actionnée par l'utilisateur tel qu'un chronographe, un compte à rebours, un dispositif de sonnerie ou similaire.

[0013] Une autre revendication indépendante porte sur une pièce d'horlogerie comprenant un mouvement horloger logé dans une boîte, ledit mouvement étant équipé d'une fonction susceptible d'être actionnée par un actuateur monté dans la boîte, mobile entre un premier état et un deuxième état. La pièce d'horlogerie comprend également un bloqueur monté mobile entre une première position et une deuxième position, et inversement sous l'effet de son poids, et étant agencé pour coopérer avec l'actuateur dans au moins une desdites première et deuxième positions, pour définir l'un des premier et deuxième états de l'actuateur. Selon l'invention, la fonction est verrouillée dans l'un desdits états de l'actuateur.

Brève description des dessins

[0014] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel : la figure 1 présente une vue en perspective de composants du système selon l'invention, la figure 2 propose une vue partiellement éclatée du système dans une boîte de montre, les figures 3 et 4 montrent le système assemblé dans une boîte de montre, dans deux positions différentes, et les figures 5 et 6 proposent deux variantes d'un système selon l'invention.

Mode de réalisation de l'invention

[0015] L'invention concerne un système comprenant notamment deux éléments principaux, représentés en détails et séparément sur la figure 1. Le système selon l'invention peut être considéré comme un système de sécurité ou un système de contrôle d'une fonction ou d'un correcteur.

[0016] Ainsi, le système comprend un correcteur 10 destiné à être monté dans une boîte 12 de pièce d'horlogerie, mobile en translation selon un premier axe, correspondant à son axe longitudinal. Dans la présente demande, le terme de correcteur s'entend selon la définition du dictionnaire terminologique Berner, comme un poussoir généralement noyé dans la carrure, destiné essentiellement à la correction. De manière générale, le correcteur peut également servir à actionner diverses fonctions d'un mouvement horloger, sans qu'il s'agisse forcément d'une fonction de correction. De manière plus générale, l'homme du métier peut étendre l'enseignement de la présente demande à un actuateur au sens large du terme, c'est-à-dire un organe apte à être actionné par un utilisateur pour transformer l'énergie reçue en un travail. À ce titre, on peut également citer des fonctions comme des chronographes, des sonneries, des comptes à rebours ainsi que toute autre fonction horlogère susceptible d'être associée à un mouvement horloger et d'être actionnée et/ou commandée par l'utilisateur.

[0017] L'invention trouve à s'appliquer principalement pour des montres bracelet. Le correcteur 10 comprend une extrémité proximale, située du côté de l'intérieur de la boîte 12, destinée à actionner un mécanisme de correction d'un mouvement horloger situé dans la boîte 12. Son extrémité distale est accessible depuis l'extérieur de la boîte 12 pour permettre à un utilisateur d'effectuer une correction ou pour agir sur le mouvement. Dans la présente demande, les termes „distal“ et „proximal“ sont définis par rapport au mouvement avec lequel le correcteur 10 est destiné à coopérer.

[0018] De manière connue pour l'homme du métier, le correcteur 10 est maintenu dans une position distale par un ressort non représenté, qui exerce sur lui une force tendant à le pousser en direction de l'extérieur de la boîte 12. Comme on le comprendra ci-après, une butée est positionnée pour que le correcteur 10 affleure la périphérie de la carrure de la boîte 12 de montre, lorsqu'il est en position de repos, sous la seule action du ressort.

[0019] Le correcteur 10 comprend au moins deux tronçons de dimensions sectionnelles différentes. Selon l'exemple, le correcteur 10 présente plusieurs tronçons cylindriques, présentant des diamètres différents. Ainsi, à l'extrémité proximale, le correcteur 10 comprend une tête 14 de diamètre D1. Dans sa partie centrale, le correcteur 10 comprend un corps 16 de diamètre D2 inférieur à D1. Enfin, à l'extrémité distale, le correcteur 10 comprend un pied 18 de diamètre D3 supérieur à D2. D3 peut être égal ou sensiblement égal à D1. Le pied 18 présente une gorge annulaire 20, qui n'est pas utilisée pour la présente invention.

[0020] Le système comprend encore un bloqueur 30 destiné à être monté mobile en translation selon un deuxième axe sensiblement perpendiculaire au premier axe. Plus particulièrement, le bloqueur 30 comporte un plot 32, de forme essentiellement parallélépipédique, comportant de préférence au moins deux canaux 34, disposés selon le deuxième axe, destinés à permettre le guidage en translation du bloqueur 30. Comme on peut le voir sur la figure 2, ces canaux 34 sont prévus pour coopérer avec des guides 36 de forme correspondantes, chassés ou vissés sur une assise 38 ménagée sur la face intérieure de la carrure de la boîte 12 de montre. Ces guides 36 sont agencés selon le deuxième axe. Les dimensions des canaux 34 et des guides 36 sont ajustées pour permettre une libre translation du plot 32 sur les guides 36.

[0021] Le bloqueur 30 est ainsi libre en translation sur les guides 36. La translation est délimitée d'un côté par l'assise 38 de la carrure sur laquelle le plot 32 prend appui quand la montre est posée sur son fond, et qui définit une première position du bloqueur 30. D'un autre côté, la translation est délimitée par la lunette 40 de la boîte 12 de montre, sur laquelle le plot 32 peut prendre appui quand la montre est posée sur sa glace, et qui définit une deuxième position du bloqueur 30.

[0022] On notera que les butées peuvent être délimitées par d'autres éléments ou structures ménagées dans la boîte 12, y compris des pièces rapportées sur la boîte 12. On pourrait encore prévoir des éléments de butée solidaires ou intégrées aux guides 36, par une portée par exemple, terminant l'un au moins des guides 36.

[0023] Le bloqueur 30 comporte également un pêne 42, destiné plus particulièrement à coopérer avec le correcteur 10 pour être situé dans sa course et pour en limiter la translation, en fonction de la position du bloqueur 30. Le pêne 42 prolonge le plot 32 selon une configuration qui peut être adaptée aux spécificités de la construction de la boîte 12 et du mouvement, permettant d'adapter le positionnement des guides 36 par rapport au correcteur 10 et à la zone du mouvement qui comporte le système. Le cas échéant, on peut agencer plusieurs pênes 42 sur un même plot 32, pour interagir avec plusieurs correcteurs 10.

[0024] Ainsi, le bloqueur 30 est susceptible d'évoluer entre une première position dans laquelle il coopère avec le correcteur 10 pour définir un premier état du correcteur 10, et une deuxième position dans laquelle il coopère avec le correcteur 10 pour définir un deuxième état du correcteur 10. Le bloqueur 30 passe de la première à la deuxième position et inversement, sous l'effet de son poids, c'est-à-dire par l'action de la gravité sur sa masse, qui l'amène en butée sur l'assise 38 de la carrure ou sue la lunette 40, selon si la montre est posée sur le côté fond ou sur le côté cadran.

[0025] Dans l'exemple proposé, le correcteur 10 est en position distale dans son premier état, inactif, sans action sur le mouvement. Le correcteur 10 est bloqué en position proximale dans son deuxième état, actif, en interaction avec le mouvement, comme nous allons le décrire en détails ci-après. En effet, dans le mode de réalisation proposé, le correcteur 10 doit être maintenu enfoncé lors d'opérations de réglages effectuées lorsque la montre est posée sur sa glace et que le fond est visible. Le correcteur 10 assure alors un verrouillage d'une fonction de la montre.

[0026] Par ailleurs, comme exposé ci-dessus, le bloqueur 30 est monté libre en translation sur ses guides 36. On comprend qu'il est désagréable pour le porteur de la montre d'entendre ou de sentir le bloqueur 30 heurter la boîte 12, en fonction des accélérations que subit la montre ou lorsqu'il change son orientation en bougeant son poignet. De tels heurts peuvent aussi marquer et détériorer la boîte 12.

[0027] Pour éviter ces désagréments, le système selon l'invention peut avantageusement comporter un dispositif de verrouillage du bloqueur 30 agencé pour maintenir le bloqueur 30 en translation, dans au moins une des première et deuxième positions, de préférence dans chacune des première et deuxième positions.

[0028] Ce verrouillage pourrait être réalisé par un verrou mobile par rapport au bloqueur 30, susceptible de s'engager dans un cran que comporte le bloqueur 30. Le verrou peut par exemple être actionné manuellement, à l'instar du système proposé dans le document CH709151 susmentionné, pour maintenir le poussoir en position escamotée.

[0029] De manière avantageuse, le correcteur 10 est agencé pour remplir la fonction du dispositif de verrouillage, comme dans le mode de réalisation décrit en détails ci-après.

[0030] Ainsi, le pêne 42 est doté d'une ouverture 44 traversante selon le premier axe pour permettre le passage du correcteur 10. L'ouverture 44 présente au moins deux portions 46a, 46b juxtaposées selon le deuxième axe. Les portions 46a, 46b sont respectivement configurées de manière à ce que l'un des tronçons du corps 16 et de la tête 14 du correcteur 10 puisse être positionné dans une seule des portions 46a, 46b et l'autre tronçon puisse être positionné dans les deux portions 46a, 46b.

[0031] Plus particulièrement, la première portion 46a de l'ouverture 44 est la portion présentant la section la plus importante, permettant le passage des deux tronçons du correcteur 10. Elle est de section cylindrique, l'axe du cylindre étant disposé selon le premier axe. La première portion comporte un premier rebord 48a, fermant partiellement la section cylindrique. Le rebord est agencé pour maintenir le correcteur 10 contre la force du ressort et ainsi définir la butée susmentionnée. Ainsi, lorsque le correcteur 10 est situé au niveau de cette première portion, il prend appui contre le premier rebord 48a. Il est ainsi en position distale, comme sur la figure 3. La montre est alors posée sur son fond et le bloqueur 30 est en appui sur l'assise 38.

[0032] Dans cette position, pour maintenir le bloqueur 30, la première portion 46a présente des premières zones d'appui selon le deuxième axe. Elles sont disposées pour coopérer avec le correcteur 10 et ainsi maintenir le bloqueur 30 dans sa première position. Ces premières zones d'appui sont obtenues par les parois cylindriques de la première portion 46a, qui se referment de part et d'autre de la moitié de la section cylindrique, selon le deuxième axe. En d'autres termes, la dimension des parois de la première portion 46a perpendiculairement au deuxième axe, est inférieure au diamètre de ladite première portion 46a, permettant de fournir un appui à la tête 14 du correcteur 10, limitant les déplacements selon le deuxième axe.

[0033] La deuxième portion 46b de l'ouverture 44 est la portion présentant la section la plus petite, permettant le passage d'un seul tronçon du correcteur 10, le corps en l'espèce. Elle est de section droite ou cylindrique, et elle est orientée longitudinalement selon le premier axe. La deuxième portion 46b est prolongée par un deuxième rebord 48b, ménagé sur la face proximale du pêne 42, prenant la forme de portions de cylindre. Le deuxième rebord 48b est agencé pour maintenir le correcteur 10 contre la force du ressort. Ainsi, lorsque le correcteur 10 est situé au niveau de cette deuxième portion 46b, il prend appui contre le deuxième rebord 48b. Le deuxième rebord 48b n'est pas dans le plan du premier, permettant de maintenir le correcteur 10 dans une position axiale différente de celle qu'il occupe lorsque la tête est positionnée dans la première portion 46a. Il est ainsi en position proximale, comme sur la figure 4. La montre est alors posée sur sa glace et le bloqueur 30 est en appui sur la lunette 40.

[0034] Comme dans l'exemple, le deuxième rebord 48b peut être défini par une simple fraisure usinée dans le pêne 42. La profondeur de la fraisure définit la course que le correcteur 10 doit effectuer pour être libéré lorsqu'il est en position bloquée.

[0035] Dans cette position, pour maintenir le bloqueur 30, la deuxième portion 46b présente des deuxièmes zones d'appui selon le deuxième axe. Elles sont disposées pour coopérer avec le correcteur 10 et ainsi maintenir le bloqueur 30 dans sa deuxième position. Ces deuxièmes zones d'appui sont obtenues par les parois cylindriques du deuxième rebord 48b, qui se referment de part et d'autre de la moitié de la section cylindrique, selon le deuxième axe. En d'autres termes, la dimension des parois du deuxième rebord 48b perpendiculairement au deuxième axe, est inférieure au diamètre du cylindre définissant le deuxième rebord 48b, permettant de fournir un appui à la tête 14 du correcteur 10, limitant les déplacements selon le deuxième axe.

[0036] Pratiquement, le diamètre de la première portion 46a et celui du deuxième rebord 48b, sont sensiblement égaux au diamètre D1 de la tête 14, même si les parois de ladite première portion 46a et dudit deuxième rebord 48b sont interrompues. Ainsi, la tête 14 du correcteur 10 peut y prendre position quasiment sans jeu, limitant ainsi les translations du bloqueur 30.

[0037] Pour l'assemblage du bloqueur 30 sur la boîte 12, la montre est positionnée sur son fond. Le correcteur 10 est enfoncé en position proximale, pour amener la deuxième section dans la course du bloqueur 30, au niveau de l'ouverture 44, et permettre au bloqueur 30 de coulisser sur les guides 36, jusqu'à venir en appui sur l'assise 38 de la carrure. Une fois ainsi positionné sur les guides 36, on peut relâcher le correcteur 10. Le système est alors dans sa position de repos, illustrée sur la figure 3.

[0038] Plus particulièrement, le bloqueur 30 est en appui sur la carrure, dans sa première position. Le correcteur 10 est poussé par le ressort dans sa position distale, avec sa tête 14 positionnée dans la première portion 46a contre le premier rebord 48a.

[0039] Ainsi, le correcteur 10 peut être librement translaté selon le premier axe, vers une position proximale. La tête 14 est ajustée dans la première portion 46a de l'ouverture 44 et le bloqueur 30 est sécurisé en translation.

[0040] Pour obtenir la fonction de blocage, l'utilisateur retourne la montre afin de faire le réglage de l'indication qu'il souhaite modifier, qui se situe du côté du fond de la montre. Celle-ci se trouve donc posé sur sa glace. Le bloqueur 30 tend à aller prendre appui sur la lunette 40, mais il est alors tenu par la tête 14 du correcteur 10, qui l'empêche de coulisser sur les guides 36.

[0041] En enfonçant le correcteur 10, on amène le corps 16 du correcteur 10 au niveau de la deuxième portion 46b de l'ouverture 44 du pêne 42. Le bloqueur 30 peut alors translater sur les guides 36 et venir prendre appui sur la lunette 40. L'utilisateur peut alors relâcher le correcteur 10, qui va venir prendre appui sur le deuxième rebord 48b, maintenant le correcteur 10 dans sa position proximale. Le correcteur 10 coopère alors avec le mouvement, pour le bloquer de manière sécurisée pendant la réalisation du réglage.

[0042] Pour revenir à la position de repos, l'utilisateur doit retourner la montre et à nouveau pousser le correcteur 10 à fond pour le dégager de la deuxième portion 46b du bloqueur 30 et permettre à ce dernier de coulisser pour venir prendre appui sur la carrure.

[0043] Ainsi est proposé un système permettant de contrôler automatiquement la position d'un correcteur 10 en fonction de la position de la pièce d'horlogerie, par rapport à l'orientation du champ gravitationnel terrestre. On pourrait éventuellement imaginer que le bloqueur soit déplacé lorsque la montre est positionnée sur une de ces faces latérales, pour obtenir la sécurisation ou le blocage souhaité. On évite ainsi un mauvais actionnement d'une fonction ou d'un actuateur dans une position donnée.

[0044] Le correcteur 10 pourrait éventuellement être enfoncé au-delà de sa position bloquée, sans remettre en cause le verrouillage de la fonction, dans la limite d'une butée de sécurité visant à éviter d'endommager le mouvement.

[0045] La présente description pourra être adaptée par l'homme du métier pour bloquer le correcteur 10 dans d'autres positions, ou dans plus que deux positions axiales, dans lesquelles la translation du correcteur 10 est limitée dans un sens ou dans l'autre, voire dans les deux sens.

[0046] Dans une variante très simple, non représentée, le pêne 42 pourrait être une simple plaque et le correcteur 10 pourrait être tiré pour permettre, en fonction de la position de la montre, au pêne 42 de tomber dans la course du correcteur 10 et empêcher son actionnement. On peut aussi simplement prévoir que le pêne 42 tombe dans une gorge ménagée sur l'axe du correcteur 10, pour bloquer sa translation.

[0047] Dans une variante représentée schématiquement à la figure 5, l'actuateur 10 est mobile en rotation. L'utilisateur peut par exemple actionner une lunette ou une couronne reliée cinématiquement à une bague tournante. Le bloqueur 30 est mobile en translation sous l'effet de son poids pour, dans une première position, coopérer directement ou indirectement avec l'actuateur 10 et empêcher sa rotation, et dans une deuxième position, laisser libre l'actuateur.

[0048] La figure 6 propose une autre illustration schématique d'une variante supplémentaire, dans laquelle le bloqueur 30 est monté mobile en rotation sur la carrure, et peut, par pivotement, passer d'une première position dans laquelle il coopère directement ou indirectement avec le correcteur 10 pour empêcher la translation de ce dernier, à une deuxième position dans laquelle il laisse libre le correcteur 10.

[0049] On pourrait encore avoir un bloqueur mobile en rotation travaillant avec un actuateur également mobile en rotation.

[0050] L'invention concerne également une boîte 12 de montre comportant un système tel que proposé ci-dessus, comprenant des moyens de guidage en translation du bloqueur 30. De manière avantageuse, la boîte 12 de montre comprend également des moyens de limitation de la translation du bloqueur 30, définissant lesdites première et deuxième positions du bloqueur 30.

[0051] L'invention propose ainsi un correcteur permettant de prendre en compte l'orientation de la montre pour fournir une sécurité supplémentaire dans son utilisation. En plus, dans le mode de réalisation proposé, il intègre avantageusement des moyens pour empêcher le bloqueur d'être libre dans la boîte. Le correcteur et le bloqueur ont ainsi chacun un degré de liberté en translation selon deux axes perpendiculaires, chacun étant apte à bloquer le degré de liberté en translation de l'autre.

Claims (16)

1. Système pour pièce d'horlogerie comportant : - un actuateur (10) destiné à être monté dans une boîte (12) de pièce d'horlogerie, mobile entre un premier état et un deuxième état, et - un bloqueur (30) destiné à être monté mobile, ledit bloqueur (30) étant susceptible d'évoluer entre une première position et une deuxième position, et inversement sous l'effet de son poids, caractérisé en ce que le bloqueur est agencé pour, lorsqu'il est dans sa première position, coopérer avec l'actuateur pour définir ledit premier état de l'actuateur, et lorsqu'il est dans sa deuxième position, coopérer avec l'actuateur pour définir ledit deuxième état de l'actuateur.

2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'actuateur (10) est monté mobile en translation selon un premier axe.

3. Système selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le bloqueur est monté mobile en translation selon un deuxième axe.

4. Système selon les revendications 2 et 3, caractérisé en ce que ledit premier axe est perpendiculaire audit deuxième axe.

5. Système selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'une fonction d'un mouvement horloger est verrouillée dans l'un desdits états de l'actuateur.

6. Système selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif de verrouillage du bloqueur (30) agencé pour maintenir le bloqueur (30), dans au moins une des première et deuxième positions.

7. Système selon la revendication 3 et selon la revendication 6, caractérisé en ce que le dispositif de verrouillage du bloqueur (30) est agencé pour maintenir le bloqueur (30) en translation lorsqu'il est dans sa première position et lorsqu'il est dans sa deuxième position.

8. Système selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'actuateur (10) est agencé pour remplir la fonction du dispositif de verrouillage.

9. Système selon l'une des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que l'actuateur (10) comprend au moins deux tronçons de dimensions sectionnelles différentes, et en ce que le bloqueur (30) comprend un pêne (42) doté d'une ouverture (44) traversante selon le premier axe pour permettre le passage de l'actuateur (10), ladite ouverture (44) présentant au moins deux portions (46a, 46b) juxtaposées selon le deuxième axe, lesdites portions (46a, 46b) étant respectivement configurées de manière à ce que l'un des tronçons puisse être positionné dans une seule des portions (46a, 46b) et l'autre tronçon puisse être positionné dans les deux portions (46a, 46b).

10. Système selon l'une des revendications 4 à 9, caractérisé en ce que le bloqueur (30) est agencé pour bloquer l'actuateur (10) en translation, dans au moins un de ses états.

11. Système selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le bloqueur (30) est agencé pour bloquer l'actuateur (10) dans un état actif, dans lequel il est en position proximale par rapport à un mouvement destiné à être logé dans la boîte (12).

12. Système selon l'une des revendications 9 à 11, dans lequel un ressort est disposé de manière à exercer sur le correcteur (10) une force tendant à le maintenir dans une position distale par rapport à la boîte (12), caractérisé en ce que une première desdites portions (46a, 46b) comporte un premier rebord (48a) agencé pour maintenir le correcteur (10) contre la force du ressort et présente une première zone d'appui selon le deuxième axe, disposée pour coopérer avec le correcteur (10) et ainsi maintenir le bloqueur (30) dans sa première position, et ce que la deuxième desdites portions (46a, 46b) comporte un deuxième rebord (48b) agencé pour maintenir le correcteur (10) contre la force du ressort et présente une deuxième zone d'appui selon le deuxième axe, disposée pour coopérer avec le correcteur (10) et ainsi maintenir le bloqueur (30) dans sa deuxième position.

13. Système pour pièce d'horlogerie comportant : - un actuateur (10) destiné à être monté dans une boîte (12) de pièce d'horlogerie, mobile entre un premier état et un deuxième état, et - un bloqueur (30) destiné à être monté mobile, ledit bloqueur (30) étant susceptible d'évoluer entre une première position et une deuxième position, et inversement sous l'effet de son poids, et étant agencé pour coopérer avec l'actuateur dans au moins une desdites première et deuxième positions, pour définir l'un des premier et deuxième états de l'actuateur, caractérisé en ce qu'une fonction d'un mouvement horloger est verrouillée dans l'un desdits états de l'actuateur.

14. Boite de montre comportant un système selon l'une des revendications précédentes, comprenant des moyens de guidage du bloqueur (30).

15. Boite de montre selon la revendication 14, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de limitation du déplacement du bloqueur (30), définissant lesdites première et deuxième positions.

16. Pièce d'horlogerie comprenant un mouvement horloger logé dans une boîte (12), ledit mouvement étant équipé d'une fonction susceptible d'être actionnée par un actuateur (10) monté dans la boîte (12), mobile entre un premier état et un deuxième état, la pièce d'horlogerie comprenant également un bloqueur (30) monté mobile entre une première position et une deuxième position, et inversement sous l'effet de son poids, et étant agencé pour coopérer avec l'actuateur dans au moins une desdites première et deuxième positions, pour définir l'un des premier et deuxième états de l'actuateur, caractérisée en ce que ladite fonction est verrouillée dans l'un desdits états de l'actuateur.