CH714012B1 - Mécanisme de remontoir et de correction à bascule pour mouvement horloger. - Google Patents

Abstract

Le mécanisme de remontoir et de correction à bascule comporte une tige de commande (1) rotative et mobile en translation entre au moins deux positions axiales prédéfinies, et un pignon coulant (3) agencé de manière à être libre de coulisser le long de la tige tout en étant solidaire d'elle en rotation. La tige de commande (1) et le pignon coulant (3) sont pourvus de moyens complémentaires de guidage hélicoïdal agencés pour coopérer de manière à faire tourner progressivement le pignon coulant (3) sur lui-même lorsqu'il coulisse le long de la tige (1). Les moyens complémentaires de guidage hélicoïdal comprennent au moins une rainure (31) agencée sur un segment (35) de la tige (1) et au moins un patin (33) fixé au pignon coulant (3) et qui est guidé dans la rainure, au moins une portion (31b) de la rainure (31) étant hélicoïdale.

Description

[0001] La présente invention concerne un mécanisme de remontoir et de correction à bascule pour mouvement horloger comportant une tige de commande rotative et mobile en translation entre au moins deux positions axiales prédéfinies, et un pignon coulant agencé coaxialement à la tige de manière à être libre de coulisser le long de celle-ci tout en étant solidaire de la tige en rotation, la tige de commande et le pignon coulant étant pourvus de moyens complémentaires de guidage hélicoïdal, les moyens de guidage hélicoïdal étant agencés pour coopérer de manière à faire tourner progressivement le pignon coulant sur lui-même lorsque ce dernier coulisse le long de la tige lors du passage de cette dernière de la première à la deuxième position axiale ou inversement.

ART ANTERIEUR

[0002] L'emploi d'un mécanisme de remontoir et de correction à bascule peut donner lieu à certains problèmes dans le cas de montres étanches notamment. En effet, dans les montres étanches la tige est retenue par un paquetage d'étanchéité, de sorte que le grand renvoi se trouve pratiquement immobilisé. Lorsqu'on presse la couronne pour ramener la tige de sa position de mise à l'heure à celle de remontage, la bascule est rappelée dans la position de remontage par le ressort de bascule. Ainsi, le renvoi de mise à l'heure, qui est pivoté sur la bascule, tend à rouler à la façon d'un satellite sur le grand renvoi lors du retour de la bascule à sa position normale de remontage. Pour pouvoir rouler ainsi sur la périphérie du grand renvoi, le renvoi de mise à l'heure doit tourner autour de son axe. Ainsi de deux choses l'une, soit le renvoi de mise à l'heure est empêché de tourner et la bascule reste bloquée dans la position de mise à l'heure, soit le renvoi de mise à l'heure tourne, de sorte qu'il entraîne la roue de minuterie au début du retour de la bascule. On comprendra en outre que si le rouage de minuterie est entraîné, les aiguilles de la montre le sont aussi.

[0003] Dans le but de remédier au problème susmentionné, le document de brevet CH 290 044 propose un mécanisme de remontoir et de correction qui est conforme à la définition donnée en préambule ci-dessus. Selon ce document, le carré de la tige de commande est vrillé de sorte qu'il présente une forme hélicoïdale. En raison de cette forme particulière, tout déplacement axial de la tige a pour effet de faire tourner le pignon coulant. On comprendra que, grâce à cette caractéristique, le grand renvoi est entraîné en rotation quand on abaisse la couronne, de sorte que la rotation indésirable du renvoi de mise à l'heure est neutralisée. Cette solution connue donne satisfaction pour autant que l'angle duquel on veut faire tourner le pignon coulant soit faible. En revanche, dès que l'angle de torsion qu'on veut donner au carré de la tige dépasse une valeur seuil, on s'expose au risque de voir ensuite le pignon coulant se bloquer par serrage sur le carré. De plus, la torsion de la tige est une opération supplémentaire qui est normalement réalisée sur une tige initialement droite, après que cette dernière a été complètement usinée. On comprendra qu'il est difficile de contrôler avec précision la déformation donnée à la tige lorsqu'on la soumet à une torsion. Il est donc coûteux de réaliser des tiges de commande qui comportent un carré vrillé dont la déformation est contrôlée avec précision.

BREF EXPOSE DE L'INVENTION

[0004] Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur qui viennent d'être expliqués en fournissant un mécanisme de remontage et de correction conforme à la définition donnée en préambule, et dans lequel les moyens complémentaires de guidage hélicoïdal de la tige et du pignon coulant permettent de faire tourner le pignon coulant d'un angle plus important sans entraîner le blocage du pignon coulant sur la tige. La présente invention atteint ce but ainsi que d'autres en fournissant un mécanisme de remontoir et de correction à bascule pour mouvement horloger conforme à la revendication 1 annexée.

[0005] Conformément à l'invention, les moyens complémentaires de guidage hélicoïdal comprennent au moins une rainure agencée sur un segment de la tige et au moins un patin fixé au pignon coulant et qui est guidé dans la rainure. Comme le patin est guidé dans la rainure, on comprendra qu'il n'a qu'un seul degré de liberté pour se déplacer. En effet, le patin est libre de coulisser le long de la rainure, mais les parois de cette dernière lui imposent de tourner solidairement avec la tige lorsque le porteur de la montre actionne la couronne.

[0006] Un autre avantage de l'invention est qu'il est possible de réaliser entièrement la tige avec sa rainure hélicoïdale par des opérations d'usinage, sans qu'il soit nécessaire de la déformer ensuite par torsion.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

[0007] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels : la figure 1A est une vue en plan d'un mécanisme de remontage et de correction conforme à un premier mode de réalisation particulier de l'invention, le mécanisme étant représenté dans la configuration permettant le remontage ; la figure 1B est une vue en plan du mécanisme de remontage et de correction de la figure 1A, le mécanisme étant représenté dans la configuration permettant la correction du quantième ; la figure 1C est une vue en plan du mécanisme de remontage et de correction des figures 1A et 1B, le mécanisme étant représenté dans la configuration permettant la mise à l'heure ; la figure 2A est une vue en perspective de la tige de commande du mécanisme de remontage et de correction des figures 1A, 1B et 1C ; La figure 2B est une vue en perspective du pignon coulant du mécanisme de remontage et de correction des figures 1A, 1B et 1C. la figure 3A est une vue en plan d'un mécanisme de remontage et de correction conforme à un deuxième mode de réalisation particulier de l'invention, le mécanisme étant représenté dans la configuration permettant le remontage ; la figure 3B est une vue en plan du mécanisme de remontage et de correction de la figure 3A, le mécanisme étant représenté dans la configuration permettant la correction du quantième ; la figure 3C est une vue en plan du mécanisme de remontage et de correction des figures 3A et 3B, le mécanisme étant représenté dans la configuration permettant la mise à l'heure ; la figure 4A est une vue en perspective de la tige de commande du mécanisme de remontage et de correction des figures 3A, 3B et 3C ; La figure 4B est une vue en perspective du pignon coulant du mécanisme de remontage et de correction des figures 3A, 3B et 3C.

DESCRIPTION DETAILLEE D'UN MODE REALISATION

[0008] Les figures 1A, 1B et 1C sont trois vues en plan d'un même mécanisme de remontage et de correction à bascule pour mouvement horloger. Ce mécanisme est conforme à un premier mode de réalisation particulier de l'invention. De façon traditionnelle, il comprend une tige de remontoir/commande 1 et un pignon coulant 3 agencé pour être guidé coaxialement par la tige de façon à être libre de coulisser le long de celle-ci tout en étant solidaire d'elle en rotation. La tige 1 et le pignon coulant 3 sont asservis l'un à l'autre au moyens d'une tirette 5 liée à la tige et d'une bascule 7 liée au pignon coulant. Le mécanisme comprend encore un pignon de remontoir 9 qui est monté fou sur la tige dans l'axe du pignon coulant. De façon connue en soi, une première extrémité du pignon coulant 3 est munie d'une denture Breguet prévue pour coopérer, en position poussée de la tige 1, avec une denture Breguet correspondante du pignon de remontoir 9. D'autre part, la deuxième extrémité du pignon coulant comporte une denture de chant prévue pour, en position tirée de la tige, venir en prise avec un renvoi intermédiaire 11.

[0009] Le mécanisme de remontage et de correction qui fait l'objet du présent exemple comporte encore une deuxième bascule 17 montée pivotante autour d'un axe 21. Un renvoi 23 est monté libre en rotation sur l'une des extrémités de la deuxième bascule (c'est la raison pour laquelle nous appellerons ci-après la deuxième bascule la „bascule de renvoi“). Tout comme la bascule 7, la bascule de renvoi 17 est commandée à partir de la tige 1 par l'intermédiaire de la tirette 5. La bascule de renvoi 17 est agencée pour pivoter autour de l'axe 21 de manière à ce que le renvoi 23 vienne en prise avec un pignon de correction du quantième 25 lorsque la bascule de renvoi passe dans une première position, et vienne en prise avec un pignon de mise à l'heure 27 lorsque la bascule de renvoi passe dans une deuxième position. On notera en outre que le renvoi 23 porté par la bascule 17 est constamment en prise avec le renvoi intermédiaire 11.

[0010] La figure 1A illustre le mécanisme de remontoir et de correction dans la configuration permettant le remontage (la tige 1 étant repoussée en position 0). Comme le montre la figure, dans cette position, la bascule 7 rappelle le pignon coulant 3 vers l'arrière (vers le haut du dessin), de sorte que la première extrémité de ce dernier est plaquée contre le pignon de remontoir 9, et que sa deuxième extrémité est tenue éloignée du renvoi intermédiaire 11. Dans cette configuration, le pignon coulant 3 transmet la rotation de la tige 1 au pignon de remontoir 9, alors que le renvoi intermédiaire 11 est débrayé de la tige. La figure 1B illustre le mécanisme de remontoir et de correction dans la configuration permettant la correction du quantième (la tige 1 étant dans sa première position tirée - position 1). Comme le montre la figure, dans cette position, la bascule 7 pousse le pignon coulant 3 vers l'avant (vers le bas sur le dessin), de sorte que la denture de chant que porte la deuxième extrémité de ce dernier engrène avec le renvoi intermédiaire 11, et que sa première extrémité est tenue éloignée du pignon de remontoir 9. Dans cette position, le pignon coulant 3 transmet la rotation de la tige 1 au pignon de correction du quantième 25 par l'intermédiaire des renvois 11 et 23. La figure 1C illustre le mécanisme de remontoir et de correction dans la configuration permettant la mise à l'heure (la tige 1 étant dans sa deuxième position tirée - position 2). Comme le montre la figure, dans cette configuration, la bascule 7 et le pignon coulant 3 occupent la même position que dans la figure 1B. Toutefois, le passage de la tige 1 de la première la deuxième position tirée provoque la commutation de la bascule de renvoi 17 de sa première vers sa deuxième position. Dans cette deuxième position, le pignon coulant 3 communique la rotation de la tige 1 au pignon de mise à l'heure 27 par l'intermédiaire des renvois 11 et 23.

[0011] Lorsque le porteur de la montre repousse la tige de commande 1 de la deuxième position tirée (position 2) à la première position tirée (position 1), il provoque une commutation de la bascule de renvoi 17 de sa deuxième vers sa première position, de sorte que le renvoi 23 se dégage du pignon de mise à l'heure 27 et se déplace de manière à aborder tangentiellement le pignon de correction du quantième 25 pour engrener avec lui. On comprendra que le renvoi 23 est constamment en prise avec le renvoi intermédiaire 11. Dans ces conditions, si le renvoi intermédiaire ne tourne pas, le renvoi 23 va tendre à rouler sur lui à la façon d'un satellite. Ainsi, on s'expose à ce que le renvoi 23 communique une rotation non désirée au pignon 25 avec lequel il vient en prise. Plus concrètement cela revient à dire que si le pignon intermédiaire 11 est agencé pour demeurer immobile lorsque le porteur de la montre repousse la couronne après avoir mis la montre à l'heure, un risque existe que cette manipulation de la couronne conduise à un dérèglement du quantième de la montre.

[0012] Les figures 2A et 2B sont respectivement des vues en perspective de la tige 1 et du pignon coulant 3 du mécanisme de remontage et de correction qui fait l'objet du présent exemple. Conformément à l'invention, la tige de commande 1 et le pignon coulant 3 sont pourvus de moyens complémentaires de guidage hélicoïdal, et ces moyens comprennent au moins une rainure 31 agencée sur un segment de la tige 1 et au moins un patin 33 fixé au pignon coulant 3 et qui est guidé dans la rainure 31, une portion au moins de la rainure étant hélicoïdale.

[0013] Dans l'exemple illustré, la tige 1 comportent quatre rainures 31 identiques agencées parallèlement et régulièrement espacées autour de la tige. Comme le montre la figure 2A, les quatre rainures 31 parallèles s'étendent sur un même segment 35 de la tige 1, et la présence des rainures donne une section non circulaire à ce segment. En se référant maintenant à la figure 2B, on peut voir que le pignon coulant 3 est traversé axialement par un trou cylindrique 37, et que la paroi intérieure du trou cylindrique 37 présente quatre ergots 33 agencés dans un même plan perpendiculaire à l'axe du pignon coulant 3 et espacés régulièrement autour sur la circonférence du trou 37. On comprendra que le segment 35 de section non circulaire de la tige 1 est prévu pour venir s'emboîter dans le trou cylindrique 37 du pignon coulant 3 de façon à ce que les quatre ergots 33 soient engagés respectivement dans les quatre rainures 31. On comprendra que les quatre ergots du présent exemple constituent une instanciation particulière des „au moins un patin“ qui, selon l'invention, sont guidés dans les „au moins une rainure“.

[0014] En se référant encore aux figures 2A et 2B, on peut voir que chaque rainure 31 de la tige 1 comporte un premier tronçon 31a rectiligne suivi d'un deuxième tronçon 31b hélicoïdal. Comme déjà mentionné, conformément au présent exemple, la tige 1 peut occuper trois positions axiales prédéfinies ; à savoir la position „0“, la première position tirée „1“ et la deuxième position tirée „2“. Lorsque le porteur de la montre amène la tige de la position „0“ à la position „1“ en tirant sur la couronne, la tige 1 coulisse relativement au pignon coulant 3 de sorte que les ergots 33 coulissent le long de la partie rectiligne 31a des rainures 31. On comprendra donc que le pignon coulant 3 est libre de coulisser le long de la tige 1 sans tourner sur lui-même lorsque la tige est déplacée de la position „0“ à la position „1“ ou inversement. Lorsque le porteur de la montre amène la tige de la position „1“ à la position „2“ en tirant encore sur la couronne, la tige 1 coulisse relativement au pignon coulant 3 de sorte que les ergots 33 coulissent le long de la partie hélicoïdale 31b des rainures 31. On comprendra donc que, lorsque la tige est déplacée de la position „1“ à la position „2“ ou inversement, les rainures font tourner progressivement le pignon coulant sur lui-même à mesure qu'il coulisse le long de la tige.

[0015] En se référant à nouveau aux figures 1C et ensuite 1B, on peut voir que, lorsqu'on repousse la tige 1 de sa position „2“ à sa position „1“, le renvoi intermédiaire 11 est entraîné par le pignon coulant 3 dans le sens antihoraire, en raison de la présence de la partie hélicoïdale 31b des rainures 31. Le renvoi 23 porté par la bascule 17 étant constamment en prise avec le renvoi intermédiaire 11, la rotation du renvoi intermédiaire dans le sens antihoraire tend à faire tourner le renvoi 23 dans le sens horaire. Simultanément, la bascule 17 retourne dans sa première position en faisant rouler le renvoi 23 sur la périphérie du renvoi intermédiaire 11. Le déplacement de la bascule de renvoi 17 tend donc à faire tourner le renvoi 23 dans le sens antihoraire. De manière à ce que la prise de contact entre le renvoi 23 et le pignon de correction du quantième 25 se déroule sans transmettre à ce dernier une rotation non désirée, le pas de la partie hélicoïdale 31b des rainures 31 doit être choisi suffisant pour „surcompenser“ la tendance du renvoi 23 à tourner dans le sens antihoraire, de façon à ce que le renvoi 23 soit effectivement animé d'un mouvement de rotation dans le sens horaire. En effet, pour que le renvoi 23 puisse venir en prise avec le pignon de correction du quantième 25 sans le „fouetter“, il faut que le renvoi 23 tende naturellement à rouler sur la périphérie du pignon 25. L'homme du métier sera capable de déterminer une valeur optimale pour le pas de la partie hélicoïdale sur la base des informations contenues dans le présent texte.

[0016] Les figures 3A, 3B et 3C sont trois vues en plan d'un même mécanisme de remontage et de correction à bascule pour mouvement horloger. Ce mécanisme est conforme à un deuxième mode de réalisation particulier de l'invention. Une grande partie des éléments qui forment le mécanisme de remontage et de correction conforme au deuxième mode de réalisation sont identiques aux éléments correspondants du premier mode de réalisation. Ces éléments sont désignés par les mêmes numéros de référence dans les figures 3A, 3B et 3C que dans les figures 1A, 1B et 1C, et ils ne seront pas décrits une seconde fois.

[0017] D'une façon similaire à ce qui était déjà le cas avec le premier mode de réalisation, dans le présent exemple, la bascule de renvoi 17 est agencée pour pivoter autour de l'axe 21 de manière à ce que le renvoi 23 vienne en prise avec le pignon de correction du quantième 25 lorsque la bascule de renvoi passe dans sa première position, et vienne en prise avec un pignon de mise à l'heure 127 lorsque la bascule de renvoi passe dans sa deuxième position. En se référant plus particulièrement à la figure 3C, on peut voir qu'en deuxième position tirée de la tige 101, le pignon coulant 3 communique la rotation de la tige au pignon de mise à l'heure 127 par l'intermédiaire des renvois 11 et 23. En comparant la figure 3C à la figure 1C, on peut remarquer encore que le pignon 127 est déporté sur la gauche en comparaison avec la position du pignon 27 du premier mode de réalisation. De plus, la denture du pignon 127 comporte 20 dents au lieu de 16.

[0018] Lorsque le porteur de la montre repousse la tige de commande 101 de la deuxième position tirée (position 2) à la première position tirée (position 1), il provoque une commutation de la bascule de renvoi de sa deuxième position vers sa première position. Le renvoi 23 est ainsi tiré vers l'arrière tangentiellement au pignon 127 de manière à s'en dégager. On comprendra que pour bien se dégager du pignon 127 (sans lui transmettre une rotation indésirable), le pignon 23 doit tourner dans le sens antihoraire. En se référant maintenant à la figure 4A, on peut voir que chaque rainure 131 comporte un premier tronçon 131a rectiligne, suivi d'un deuxième tronçon 131b hélicoïdal s'enroulant dans un premier sens, et enfin d'un troisième tronçon 131c hélicoïdal s'enroulant dans l'autre sens. Lorsque le porteur de la montre amène la tige 101 de la position „1“ à la position „2“ en tirant sur la couronne, la tige coulisse relativement au pignon coulant 3 de sorte que les ergots 33 commencent par coulisser le long du premier des deux tronçons hélicoïdaux 131b, et s'engage ensuite dans le deuxième tronçon hélicoïdal 131c. On comprendra donc que lorsque la tige est déplacée de la position „1“ à la position „2“, il y a d'abord une première phase durant laquelle les rainures font tourner le pignon coulant sur lui-même dans un premier sens, suivie d'une deuxième phase durant laquelle les rainures font tourner le pignon coulant dans l'autre sens.

[0019] En se référant à nouveau aux figures 3C et ensuite 3B, on peut voir que, lorsqu'on repousse la tige de sa position „2“ à sa position „1“, le renvoi intermédiaire 11 est d'abord entraîné par le pignon coulant 3 dans le sens horaire pendant que les ergots 33 parcourent le deuxième tronçon hélicoïdal 131c, puis le renvoi 11 est entraîné dans le sens antihoraire une fois que les ergots se sont engagés dans le premier tronçon hélicoïdal 131b. On comprendra que la rotation du renvoi intermédiaire 11, dans un sens puis dans l'autre, entraîne la rotation du renvoi 23 en sens inverse. Simultanément, la bascule de renvoi 17 retourne dans sa première position en faisant d'abord rouler le renvoi 23 sur la périphérie du pignon de mise à l'heure 127, puis en faisant rouler le renvoi 23 sur la périphérie du pignon de correction du quantième 25. On comprendra que, conformément au deuxième mode de réalisation de l'invention, la présence de rainures qui comportent deux tronçons hélicoïdaux enroulés en sens opposés, permet au renvoi 23, d'une part, de se dégager du pignon 127, et d'autre part, de venir en prise avec le pignon de correction du quantième 25, sans transmettre de rotation non désirée ni à l'un ni à l'autre des deux pignons.

[0020] On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l'objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées.

Claims (10)

1. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule pour mouvement horloger comportant une tige de commande (1 ; 101) rotative et mobile en translation entre au moins deux positions axiales prédéfinies, et un pignon coulant (3) agencé coaxialement à la tige (1 ; 101) de manière à être libre de coulisser le long de celle-ci tout en étant solidaire d'elle en rotation, la tige de commande (1 ; 101) et le pignon coulant (3) étant pourvus de moyens complémentaires de guidage hélicoïdal, les moyens de guidage hélicoïdal étant agencés pour coopérer de manière à faire tourner progressivement le pignon coulant (3) sur lui-même lorsque le pignon coulant coulisse le long de la tige (1 ; 101) en raison du passage de cette dernière de la première à la deuxième position axiale prédéfinie et inversement ; caractérisé en ce que les moyens complémentaires de guidage hélicoïdal comprennent au moins une rainure (31 ; 131) agencée sur un segment (35 ; 135) de la tige (1 ; 101) et au moins un patin (33) fixé au pignon coulant (3) et qui est guidé dans la rainure, au moins une portion (31b ; 131b, 131c) de la rainure (31 ; 131) étant hélicoïdale.

2. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 1, caractérisé en ce que la rainure est entièrement hélicoïdale.

3. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 1, caractérisé en ce que la rainure (31 ; 131) comporte une portion hélicoïdale (31b ; 131b, 131c) et une portion rectiligne (31a; 131a).

4. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 3, caractérisé en ce que la tige (1) est mobile en translation entre une première, une deuxième et une troisième positions axiales prédéfinies, en ce que le patin (33) est guidé dans la portion hélicoïdale (31b) de la rainure lorsque la tige (1) passe de la première à la deuxième position axiale prédéfinie ou inversement, et guidé dans la portion rectiligne (31a) de la rainure lorsque la tige (1) passe de la deuxième à la troisième position axiale prédéfinie ou inversement.

5. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 3, caractérisé en ce que la rainure (131) comporte une première portion hélicoïdale (131b) s'enroulant dans un premier sens, une deuxième portion hélicoïdale (131c) s'enroulant dans l'autre sens.

6. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 5, caractérisé en ce que la tige (101) est mobile en translation entre une première, une deuxième et une troisième positions axiales prédéfinies, en ce que le patin (33) est guidé successivement dans la première et la deuxième portion hélicoïdale (131b, 131c) de la rainure lorsque la tige (101) passe de la première à la deuxième position axiale prédéfinie, et guidé dans la portion rectiligne (131a) de la rainure lorsque la tige (101) passe de la deuxième à la troisième position axiale prédéfinie ou inversement.

7. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 4 ou 6, caractérisé en ce que, lorsque la tige (1 ; 101) occupe la première position axiale prédéfinie, elle se trouve en deuxième position tirée lorsqu'elle occupe la deuxième position axiale prédéfinie, elle se trouve en première position tirée, et lorsqu'elle occupe la troisième position axiale prédéfinie, elle se trouve en position repoussée.

8. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens complémentaires de guidage hélicoïdal comprennent quatre rainures (31 ; 131) identiques agencées parallèlement et régulièrement espacées autour du segment (35 ; 135) de la tige (1 ; 101), et quatre patins (33) fixés au pignon coulant (3) et engagés respectivement dans les quatre rainures (31 ; 131).

9. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 8, caractérisé en ce que le pignon coulant (3) est percé axialement d'un trou cylindrique (37) à travers lequel passe la tige (1), la paroi intérieure du trou cylindrique (37) présentant quatre ergots agencés dans un même plan perpendiculaire à l'axe du pignon coulant (3) et espacés régulièrement autour du trou cylindrique (37), les quatre ergots constituant les quatre patins respectivement engagés dans les quatre rainures (31).

10. Mécanisme de remontoir et de correction à bascule selon la revendication 3, caractérisé en ce que la rainure comporte une première portion hélicoïdale avec un pas ayant une première valeur prédéfinie, et une deuxième portion hélicoïdale s'enroulant dans le même sens avec un pas ayant une seconde valeur prédéfinie.