CH710007A2 - Aiguille de montre. - Google Patents

Abstract

L’invention se rapporte à une aiguille indicatrice (1) pour pièce d’horlogerie comprenant un corps (11) et un canon (10) destiné à être chassé sur un axe cylindrique (2), le canon ayant un diamètre intérieur supérieur au diamètre de l’axe cylindrique. Selon l’invention, le canon présente un méplat sur son diamètre intérieur destiné à coopérer avec l’axe cylindrique de manière à déformer élastiquement le canon de part et d’autre du méplat pour fixer l’aiguille sur l’axe cylindrique.

Description

Domaine de l’invention

[0001] L’invention se rapporte au domaine de l’horlogerie, et plus particulièrement aux aiguilles de montres.

Arrière-plan de l’invention

[0002] Généralement, dans les pièces d’horlogerie, les aiguilles horlogères sont fixées sur leur arbre de rotation par chassage, c’est-à-dire qu’un cylindre creux, en l’occurrence le canon, est forcé sur un axe possédant un diamètre légèrement supérieur au diamètre intérieur du cylindre. Les propriétés élastiques et plastiques du matériau employé, généralement un métal, sont utilisées pour ce chassage. Ainsi, il est possible de chasser un cylindre creux sur un arbre de rotation conventionnel tel que ceux qui sont utilisés dans l’horlogerie mécanique, avec une différence de diamètre de quelques microns.

[0003] De plus, la fixation d’une aiguille doit fournir une force suffisante pour maintenir en place l’aiguille lors de chocs. La force nécessaire pour une aiguille horlogère conventionnelle est par exemple de l’ordre de 10 N.

[0004] Pour résoudre ces problèmes, il a déjà été proposé de réaliser des aiguilles avec un canon présentant une ou plusieurs fentes parallèles à l’axe de rotation et ouvertes au niveau de l’extrémité opposée de l’aiguille de manière que le canon se déforme élastiquement. Un tel exemple de fixation est décrit notamment dans le document EP 1 659 460.

[0005] L’aiguille horlogère décrite ci-dessus présente plusieurs inconvénients. On mentionnera tout d’abord que les fentes sur le canon affaiblissent ce dernier, ce qui implique la réalisation de fentes de largeur extrêmement faible pour ne pas trop affaiblir le canon. On mentionnera aussi que les opérations d’usinage sont complexes pour obtenir des fentes les plus fines possibles tout en respectant la largeur et la longueur pour obtenir la force de chassage désirée, ce qui implique une augmentation des coûts et du temps de production.

Résumé de l’invention

[0006] L’invention a notamment pour objectif de pallier les différents inconvénients de ces techniques connues.

[0007] Plus précisément, un objectif de l’invention est de fournir une aiguille horlogère plus robuste vis-à-vis des tolérances lors du chassage de l’aiguille.

[0008] L’invention a également pour objectif, au moins dans un mode de réalisation particulier, de fournir une aiguille horlogère nécessitant une force de chassage moindre tout en conservant une force de maintien de l’aiguille sur l’axe satisfaisante.

[0009] Ces objectifs, ainsi que d’autres qui apparaîtront plus clairement par la suite, sont atteints selon l’invention à l’aide d’une aiguille indicatrice pour pièce d’horlogerie comprenant un canon, de diamètre intérieur Di, destiné à être chassé sur un axe cylindrique.

[0010] Selon l’invention, ledit canon présente au moins un méplat sur son diamètre intérieur destiné à coopérer avec ledit axe cylindrique de manière à déformer élastiquement le canon de part et d’autre dudit au moins un méplat pour fixer ledit canon sur ledit axe cylindrique.

[0011] Conformément à d’autres variantes avantageuses de l’invention: ledit au moins un méplat est positionné à proximité immédiate de la planche; ledit au moins un méplat s’étend sur toute ou partie de la hauteur dudit canon; l’épaisseur dudit au moins un méplat est identique à l’épaisseur dudit canon; le diamètre inscrit entre ledit au moins un méplat et la paroi circulaire dudit canon est inférieur au diamètre dudit axe cylindrique; ledit canon et ladite planche sont deux éléments distincts; ledit canon et ladite planche forment un élément monobloc; ledit canon et ladite planche sont réalisés dans un alliage métallique tel qu’un alliage cuivreux, un alliage d’or, un alliage d’acier ou encore un alliage d’aluminium.

[0012] L’invention concerne également une pièce horlogère équipée d’un mouvement comprenant une sortie d’aiguille formée par un axe cylindrique et d’une aiguille indicatrice conforme à l’invention, l’axe cylindrique présentant un diamètre sensiblement inférieur au diamètre intérieur du canon de manière à maintenir élastiquement l’aiguille sur la sortie d’aiguille.

[0013] Ainsi, l’objet de la présente invention, par ses différents aspects fonctionnels et structurels décrits ci-dessus, permet d’obtenir une aiguille de montre plus robuste et plus aisée à chasser sur un axe.

Description sommaire des dessins

[0014] D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d’un mode de réalisation particulier de l’invention, donné à titre de simple exemple illustratif et non limitatif, et des figures annexées, parmi lesquelles: <tb>la fig. 1<SEP>représente une pièce d’horlogerie équipée d’une aiguille indicatrice conforme à l’invention; <tb>la fig. 2<SEP>est une vue en coupe d’un aiguille indicatrice conforme à l’invention; <tb>la fig. 3<SEP>est une vue de dessus d’une aiguille indicatrice conforme à l’invention avant le chassage sur un axe cylindrique; <tb>la fig. 4<SEP>est une vue de dessus d’une aiguille indicatrice conforme à l’invention, chassée sur un axe cylindrique.

Description détaillée des modes de réalisation préférés

[0015] Une aiguille indicatrice selon un exemple de réalisation va maintenant être décrite dans ce qui suit faisant référence conjointement aux fig. 1 , 2 , 3 et 4 .

[0016] Comme précédemment évoqué, le principe général de l’invention repose sur l’utilisation d’une aiguille 1 indicatrice pour pièce d’horlogerie comprenant de manière classique un corps 11 et un canon 10 destiné à être chassé sur un axe cylindrique 2, le canon 10 ayant un diamètre intérieur Di supérieur au diamètre Dax de l’axe cylindrique 2.

[0017] Le corps 11 et le canon 10 peuvent être indifféremment formés par emboutissage, usinage par enlèvement de copeaux, usinage par laser, découpage par poinçonnage, ou tout autre usinage connu de l’homme du métier.

[0018] Selon un premier mode de réalisation de l’invention, le canon 10 et le corps 11 de l’aiguille 1 sont deux éléments distincts, le canon étant rapporté sur le corps 11 lors de l’assemblage de l’aiguille.

[0019] Selon un deuxième mode de réalisation de l’invention, le canon 10 et le corps 11 forment un élément monobloc.

[0020] Le corps 11 et le canon 10 de l’aiguille 1 peuvent être réalisés dans des alliages métalliques comme les alliages cuivreux tels que du laiton, du bronze ou encore du pfinodal, des alliages d’or, des alliages d’aluminium ou encore des alliages d’acier. Bien évidemment, dans le cas où le canon 10 est rapporté sur le corps 11 de l’aiguille 1, le corps 11 et le canon 10 peuvent être réalisés dans un alliage différent, par exemple le corps 11 peut être réalisé dans un alliage d’or et le canon 10 dans un alliage d’acier.

[0021] Bien évidemment, tout autre type d’alliage connu de l’homme du métier pour la fabrication d’aiguilles peut être envisagé.

[0022] Selon l’invention, le canon 10 est de forme cylindrique et présente au moins un méplat 12 sur son diamètre intérieur Di qui est destiné à coopérer avec l’axe cylindrique 2 de manière à déformer élastiquement le canon 10 de part et d’autre du méplat 12 de manière à maintenir en place le canon 10 sur l’axe cylindrique 2.

[0023] De manière préférentielle, le méplat 12 est positionné à proximité immédiate du corps 11 de l’aiguille 1, selon l’axe médian Am de l’aiguille 1. Une telle position du méplat 12 permet notamment d’obtenir une aiguille 1 ayant un meilleur aspect esthétique. Le méplat 12 peut bien évidemment être positionné n’importe où sur le diamètre interne du canon 10.

[0024] Selon un autre mode de réalisation de l’invention, non illustré sur les figures, le canon peut présenter plusieurs méplats sur son diamètre intérieur.

[0025] Dans un souci de clarté et de compréhension, nous décrirons par la suite le mode de réalisation avec le canon présentant un seul méplat sur son diamètre intérieur.

[0026] Selon l’invention, le méplat 12 s’étend sur toute ou partie de la hauteur du canon 10. Tel qu’illustré à la fig. 2 , le méplat 12 s’étend sur toute la hauteur du canon 10.

[0027] Selon le mode de réalisation non limitatif illustré à la fig. 3 , l’épaisseur e du méplat 12 est identique à l’épaisseur du canon 10 de manière à obtenir un meilleur aspect esthétique. Toutefois, l’épaisseur e du méplat peut varier selon les besoins et la faisabilité, le méplat 12 pouvant présenter une épaisseur e plus faible ou plus élevée que celle du canon 10.

[0028] Comme on peut l’observer sur la fig. 3 , la distance entre le méplat 12 et la paroi opposée au méplat 12 est inférieure au diamètre Dax de l’axe cylindrique 2 de manière à créer une interférence.

[0029] Tel qu’illustré sur la fig. 3 , le canon présente, à proximité du corps 11, un méplat 12 réduisant localement le diamètre interne Di du canon 10 de façon que le diamètre Dax de l’axe cylindrique 2 soit plus grand que le diamètre Di du canon 10 au niveau du méplat 12.

[0030] Ainsi, la distance entre le méplat 12 et la paroi opposée au méplat 12 du canon 10 est inférieure au diamètre Dax de l’axe cylindrique, ce qui permet de créer une interférence qui est comprise entre 10 µm et 16 µm.

[0031] Grâce à cette caractéristique, le méplat 12 assure le serrage élastique du canon 10 sur l’axe cylindrique 2.

[0032] En effet, lorsque le canon 10 est chassé sur l’axe cylindrique 2, l’axe cylindrique 2 vient exercer une force sur le méplat 12 et l’écarté de sa position initiale, ce qui a pour effet de déformer les parois du canon 10 situées de part et d’autre du méplat 12. Ainsi, le canon 10 s’adapte aux dimensions de l’axe cylindrique 2 et maintien l’aiguille 1 sur l’axe cylindrique 2 en nécessitant une force de chassage moindre tout en conservant une force de maintien de l’aiguille 1 sur l’axe cylindrique satisfaisante. Par satisfaisante, on entend une force de maintien suffisante pour maintenir l’aiguille 1 en place en cas de choc, et suffisante également pour pouvoir régler sa position. Une telle aiguille est également plus robuste vis-à-vis des tolérances lors du chassage de l’aiguille, le canon 10 ne présentant pas de fente susceptible de le fragiliser.

[0033] Selon les constations de l’inventeur, une telle aiguille 1 conforme à l’invention ne nécessite qu’une force de chassage comprise entre 10 N et 25 N, ce qui représente une force moindre comparé à l’art antérieur où la force de chassage est de 10 N pour une interférence de 1 µm.

[0034] Gomme on peut l’observer à la fig. 3 , l’intersection entre le méplat 12 et l’axe cylindrique 2 représente une aire dite «aire interférence» Ai et l’espace libre entre l’axe cylindrique 2 et les parois du canon 10 représente une aire dite «aire vide» Av. L’aire interférence Ai sera toujours supérieure à zéro et sera dimensionnée de manière que la force de chassage et/ou de la tenue de l’aiguille 1 désirée soit atteinte en fonction de la rigidité de la géométrie du canon 10. L’aire vide Av est variable et tend à diminuer lorsque l’axe cylindrique 2 est introduit dans le canon 10, comme illustré à la fig. 4 .

[0035] Ainsi, pour que les déformations du canon 10 restent dans le domaine élastique il faut s’assurer que l’aire vide Av moins l’aire interférence Ai soit égale ou supérieure à zéro.

[0036] Comme on peut l’observer sur la fig. 1 , l’aiguille indicatrice conforme à l’invention équipe une montre, la montre comprenant notamment une boîte de montre 3 équipée d’un mouvement surmontée d’un cadran 4 au travers duquel une sortie d’aiguille est formée par l’axe cylindrique 2, l’aiguille indicatrice 1 étant maintenue élastiquement sur ledit axe cylindrique 2.

[0037] Grâce à ces différents aspects de l’invention, on dispose d’une aiguille de montre robuste, aisée à monter et offrant un bon maintien sur son axe.

[0038] Bien entendu, la présente invention ne se limite pas à l’exemple illustré et est susceptible de diverses variantes et modifications qui apparaîtront à l’homme de l’art.

Nomenclature

[0039] <tb>1<SEP>Aiguille, <tb>10<SEP>Canon, <tb>11<SEP>Corps, <tb>12<SEP>Méplat. <tb>2<SEP>Axe cylindrique, <tb>3<SEP>Boite de montre, <tb>4<SEP>Cadran, <tb>Di<SEP>Diamètre interne canon, <tb>Dax<SEP>Diamètre axe <tb>Av<SEP>Aire vide, <tb>Ai<SEP>Aire interférence, <tb>Am<SEP>Axe médian, <tb>e<SEP>Epaisseur méplat.

Claims (9)

1. Aiguille (1) indicatrice pour pièce d’horlogerie comprenant un corps (11) et un canon (10), de diamètre intérieur (Di), destiné à être chassé sur un axe cylindrique (2), caractérisée en ce que ledit canon (10) présente au moins un méplat (12) sur son diamètre intérieur (Di) destiné à coopérer avec ledit axe cylindrique (2) de manière à déformer élastiquement ledit canon (10) de part et d’autre dudit au moins un méplat (12) pour fixer ladite aiguille (1) sur ledit axe cylindrique (2).

2. Aiguille (1) indicatrice selon la revendication 1, dans laquelle ledit au moins un méplat (12) est positionné à proximité immédiate du corps (11) de ladite aiguille (1).

3. Aiguille (1) indicatrice selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle ledit au moins un méplat (12) s’étend sur toute ou partie de la hauteur dudit canon (10).

4. Aiguille (1) indicatrice selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle l’épaisseur (e) dudit au moins un méplat (12) est identique à l’épaisseur (e) dudit canon (10).

5. Aiguille (1) indicatrice selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle le diamètre inscrit entre ledit au moins un méplat (12) et la paroi circulaire dudit canon (10) est inférieure au diamètre (Dax) dudit axe cylindrique (2).

6. Aiguille (1) indicatrice selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle ledit canon (10) et ledit corps (11) de ladite aiguille (1) sont des éléments distincts.

7. Aiguille (1) indicatrice selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle ledit canon (10) et ledit corps (11) de ladite aiguille (1) forment un élément monobloc.

8. Aiguille (1) indicatrice selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, dans laquelle ledit canon (10) et ledit corps (11) de ladite aiguille (1) sont réalisés dans un alliage métallique tel qu’un alliage cuivreux, un alliage d’or, un alliage d’acier ou encore un alliage d’aluminium.

9. Pièce d’horlogerie équipée d’un mouvement comprenant une sortie d’aiguille formée par un axe cylindrique (2) et d’une aiguille (1) indicatrice selon les revendications 1 à 8, ledit axe cylindrique (2) présentant un diamètre (Dax) sensiblement inférieur au diamètre intérieur (Di) dudit canon (10) de manière à maintenir élastiquement l’aiguille (1) sur ladite sortie d’aiguille.