CH707985B1 - Mouvement de montre à remontage manuel par bouton-poussoir. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un mouvement de montre à remontage manuel comportant: un barillet (1); un mécanisme de remontage manuel du barillet comportant une tige de remontage (3) déplaçable axialement, par exemple sous l’action du bouton-poussoir, afin de remonter le barillet; caractérisé par un levier (2) pivotant autour d’un axe, la tige de remontage (3) agissant sur une première portion (200) dudit levier, une seconde portion (22) du levier étant connecté au barillet (1) pour le remonter, de manière à amplifier les déplacements de la tige de remontage.

Description

Description [0001] La présente invention concerne un mouvement de montre à remontage manuel par bouton-poussoir.

Etat de la technique [0002] Les montres-bracelets mécaniques comportent un mouvement généralement muni d’un barillet pour stocker l’énergie mécanique nécessaire à l’entraînement de la montre. Dans le cas d’une montre à remontage manuel, le barillet est habituellement remonté au moyen d’une couronne de remontage qui doit être tournée pour tendre le ressort de barillet.

[0003] Cette solution présente cependant un certain nombre d’inconvénients. Tout d’abord, la manipulation de la couronne de remontage est délicate, notamment pour des personnes à motricité réduite. Le remontage implique généralement un mouvement axial pour tirer la couronne en position de remontage, puis une série de rotations pour faire tourner la tige de remontage et remonter le barillet. Certaines personnes éprouvent des difficultés à effectuer ce remontage, ou doivent retirer leur montre pour y parvenir.

[0004] D’autre part, l’axe de rotation de la tige de remontage est généralement perpendiculaire à l’axe de rotation du barillet; il est donc nécessaire de prévoir un engrenage concourant ou un autre mécanisme de conversion de l’angle de rotation. Cela implique des engrenages fragiles, difficiles à réaliser dans ces petites dimensions, et une augmentation du couple nécessaire au remontage.

[0005] Afin de remédier au moins partiellement à ces difficultés, US 2004 280 décrit un mouvement de montre dans lequel le barillet est remonté par une succession de pressions sur un bouton-poussoir actionnable linéairement. L’extrémité interne de la tige du bouton-poussoir comporte une dent agissant sur une dent d’une roue de grand diamètre, en sorte que le déplacement axial de la tige provoque la rotation de cette roue. La roue entraîne un pignon afin d’augmenter l’angle de rotation produit par chaque action sur le bouton-poussoir. Cette solution présente cependant l’inconvénient de nécessiter une roue de grand diamètre qui occupe une place importante et est coûteuse; de plus, même l’utilisation d’une telle roue ne permet pas une multiplication suffisante en sorte que de nombreuses pressions sur le bouton-poussoir sont nécessaires pour remonter le barillet.

[0006] Une solution similaire est décrite dans CH 140 164, qui souffre des mêmes désavantages.

[0007] On connaît par ailleurs des mouvements de montre comprenant un bouton déplaçable linéairement pour armer un dispositif de sonnerie ou de répétition minute. Un exemple est décrit dans EP O 443 086. Ces mouvements nécessitent un bouton avec une course de déplacement importante, le plus souvent selon une direction tangente à la boîte. Le bouton occupe donc un volume important à la périphérie de la boîte, ce qui pose des contraintes importantes à l’esthétique et à l’étanchéité de la boîte.

Bref résumé de l’invention [0008] Un but de la présente invention est donc de proposer un mouvement de montre à remontage manuel par bouton-poussoir qui soit exempt des limitations des mouvements de ce type connus.

[0009] Un but de la présente invention est par exemple de proposer un mouvement de montre à remontage manuel par bouton-poussoir qui n’exige pas une course excessive du bouton-poussoir.

[0010] Un but de la présente invention est par exemple de proposer un mouvement de montre à remontage manuel par bouton-poussoir qui puisse être remonté avec un nombre de pressions limité sur le bouton-poussoir.

[0011] Un but de la présente invention est par exemple de proposer un mouvement de montre à remontage manuel par bouton-poussoir dans lequel l’encombrement du mécanisme de remontage soit réduit, aussi bien à l’intérieur du mouvement que hors de la boîte de montre.

[0012] Selon l’invention, ces buts sont atteints notamment au moyen d’un mouvement de montre à remontage manuel comportant: un barillet; un mécanisme de remontage manuel du barillet comportant une tige de remontage déplaçable axialement, par exemple sous l’action d’un bouton-poussoir, afin de remonter le barillet; un levier pivotant autour d’un axe, la tige de remontage agissant sur une première portion dudit levier, une seconde portion du levier étant connectée au barillet pour le remonter, de manière à amplifier les déplacements de la tige de remontage.

[0013] Le levier agit ainsi comme un amplificateur de mouvement, afin d’amplifier les mouvements de faible amplitude appliqués par la tige de remontage près de l’axe de rotation et d’obtenir des déplacements de plus grande amplitude au niveau de la portion du levier agissant sur le barillet pour le remonter.

[0014] Par levier, on entend dans cette demande une pièce rigide, en liaison pivot autour d’un axe, qui permet d’amplifier un mouvement de faible amplitude et de faible vitesse appliqué près de l’axe pour le convertir en un mouvement de plus grande amplitude et de plus grande vitesse en un point plus éloignée de l’axe. Un levier est généralement de forme allongée et s’étend davantage dans une direction autour de l’axe que dans une autre direction.

[0015] Dans un mode de réalisation, le second point du levier agissant sur le barillet se trouve à l’extrémité distale du levier, c’est-à-dire à l’extrémité la plus éloignée de l’axe.

[0016] Ce second point peut être muni de dents pour engrener avec une denture du barillet, par exemple avec une denture sur la périphérie externe du barillet ou sur son rochet.

[0017] Dans un mode de réalisation, le levier est conformé en râteau, le deuxième point du levier agissant sur le barillet étant constitué par une denture à l’extrémité distale du râteau.

[0018] Les dents de remontage du barillet à l’extrémité du râteau sont avantageusement rétractables de manière à engrener avec une denture du barillet lorsque le bouton-poussoir est poussé, et à être dégrénée lorsque le bouton-poussoir est relâché. Un ressort peut être prévu pour appuyer les dents de remontage contre la denture du barillet.

Brève description des figures [0019] Des exemples de mise en oeuvre de l’invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles:

La fig. 1 illustre une vue en perspective depuis le dessous (côté fond) du mécanisme de remontage et du barillet pour un mouvement selon l’invention.

La fig. 2 illustre une vue de dessous, côté fond, du mécanisme de remontage et du barillet pour un mouvement selon l’invention.

La fig. 3 illustre une vue de côté du mécanisme de remontage et du barillet pour un mouvement selon l’invention.

La fig. 4 illustre une vue en perspective depuis le dessus, côté cadran, du mécanisme de remontage et du barillet pour un mouvement selon l’invention.

La fig. 5 est une vue en coupe selon la direction A-A de la fig. 2.

La fig. 6 est une vue de l’ensemble du mouvement depuis le dessous, seuls les éléments essentiels à la compréhension de l’invention étant illustrés; dans cette figure le bouton-poussoir est au repos et le râteau est désarmé.

La fig. 7 est une vue de l’ensemble du mouvement depuis le dessous, seuls les éléments essentiels à la compréhension de l’invention étant illustrés; dans cette figure le bouton-poussoir est appuyé jusqu’au fond et le râteau est complètement armé.

Exemple(s) de mode de réalisation de l’invention [0020] Le mouvement de l’invention est du type mécanique et adapté à une montre-bracelet. Il comporte une platine 7 sur laquelle est monté le barillet 1, l’organe réglant non représenté, le rouage non représenté, et le mécanisme de remontage du barillet qui va être décrit plus en détail.

[0021] Le mécanisme de remontage du barillet comporte une tige de remontage 3 qui peut être liée à un bouton-poussoir 30 à l’extérieur de la boîte de montre non représentée. Un ressort de rappel non représenté dans la boîte permet de repousser la tige de remontage et le bouton-poussoir associé axialement vers l’extérieur de la boîte, dans une position de repos. Le barillet 1 peut être remonté par l’utilisateur en appuyant sur ce bouton-poussoir selon la direction B sur l’axe A contre la force du ressort de rappel, de manière à déplacer la tige de remontage 3 axialement le long de son axe longitudinal.

[0022] La tige de remontage 3 est liée à un levier 2 en rotation autour de l’axe 21. Dans le mode de réalisation illustré, le levier 2 est constitué par un râteau. La tige de remontage 3 agit sur une première portion 200 du râteau 2, au travers d’une pièce de liaison 20 solidaire du râteau et liée à la tige de remontage 3 au travers d’une liaison pivot.

[0023] Une seconde portion 22 du râteau, à l’extrémité distale (c’est-à-dire à une distance plus éloignée de l’axe 21 que la première portion 20) est munie de dents 220 capables d’engrener avec une denture 10 du barillet 1 pour le remonter. Dans cet exemple les dents 220 du râteau engrènent avec une denture 10 sur la périphérie externe du tambour de barillet, qui est ainsi remonté en tournant sa périphérie. Une chaîne peut être liée à cette périphérie pour entraîner le rouage. Il est cependant aussi possible d’engrener les dents 220 sur le rochet du barillet, ou sur une roue ou un pivot qui entraîne indirectement te tambour de barillet ou son rochet.

[0024] Le râteau 2 agit ainsi comme levier amplificateur de mouvement; les mouvements de faible amplitude exercés par la course du bouton-poussoir agissant sur la portion 200 proche de l’axe 21 sont amplifiés au niveau de l’extrémité distale, provoquant ainsi un remontage important du barillet. Dans un exemple de réalisation, une course de la tige de remontage 3 comprise entre 0,5 et 2 millimètres suffit à provoquer une rotation du tambour de barillet d’un angle supérieur à 10°.

Claims (9)

1. [0025] Les dents 220 à l’extrémité distale du râteau sont avantageusement en dents de scie et collaborent avec des dents 10 de forme complémentaire sur la périphérie du barillet. Une lame ressort 221 permet d’appuyer ces dents 220 contre le tambour de barillet, de façon à les engager avec les dents 10 lorsque le râteau tourne dans le sens illustré par la flèche C sous l’action du bouton-poussoir 3. Lorsque le râteau 2 revient en position de repos, sous l’action du ressort de rappel du bouton-poussoir ou d’un autre ressort, les dents 220 se rétractent en pivotant autour d’un axe, permettant ainsi au râteau 2 de revenir en arrière dans le sens opposé à la flèche C sans entraîner le barillet 1. [0026] L’élément 5 est une came autour de laquelle une chaîne non représentée peut être enroulée; cette chaîne entraînée par le barillet 1 se déroule lorsque le barillet 1 se détend, de manière à entraîner la came 5, puis le rouage du mouvement avec un couple constant indépendamment de la tension du ressort de barillet. L’élément 6 est un ressort qui permet de donner une tension au rouage, afin d’éviter que les aiguilles ne soient libres de tourner lorsque le barillet est débrayé. [0027] Le mouvement représenté comporte en outre une dent de cliquet 31 montée sur la tige de remontage 3 et entraînant une roue de cliquet 4 pour commander des fonctions supplémentaires lorsque le bouton-poussoir est pressé. Cette roue de cliquet 4 permet notamment d’entraîner la came 5 afin d’y enrouler la chaîne lors du remontage du barillet 1. Revendications

   1. Mouvement de montre à remontage manuel comportant: un barillet (1); un mécanisme de remontage manuel du barillet comportant une tige de remontage (3) déplaçable axialement afin de remonter le barillet; caractérisé par un levier (2) pivotant autour d’un axe (21), la tige de remontage (3) agissant sur une première portion (200) dudit levier, une seconde portion (22) du levier étant connecté au barillet (1) pour le remonter, de manière à amplifier les déplacements de la tige de remontage.
2. 2. Mouvement selon la revendication 1, dans lequel ladite seconde portion (22) est plus éloignée dudit axe (21) que ladite première portion (200).
3. 3. Mouvement selon l’une des revendications 1 et 2, ledit levier (2) est conformé en râteau.
4. 4. Mouvement selon l’une des revendications 1 à 3, ladite seconde portion (22) est munie de dents (220) de remontage du barillet.
5. 5. Mouvement selon l’une des revendications 1 à 4, la tige de remontage (3) étant déplaçable axialement sous l’action d’un bouton-poussoir (30) afin de remonter le barillet (1).
6. 6. Mouvement selon les revendications 4 et 5, lesdites dents de remontage (220) sont rétractables de manière à engrener avec une denture (10) du barillet (1) lorsque le bouton-poussoir (30) est poussé, et à être dégrénée lorsque le bouton-poussoir (30) est relâché.
7. 7. Mouvement selon la revendication 6 qui comporte un ressort (221) pour appuyer lesdites dents de remontage (220) contre la denture (10) du barillet (1).
8. 8. Mouvement selon l’une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que lesdites dents de remontage étant engagées avec une denture (10) à la périphérie externe du barillet (1).
9. 9. Mouvement selon l’une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que lesdites dents de remontage étant engagées avec une denture sur le rochet du barillet (1).