CH707525A2 - Couronne de montre vissée par un anneau extérieur. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne une couronne de montre étanche et vissée dont le déplacement axial d’une fonction du mouvement à l’autre est assuré par la rotation d’un anneau extérieur (1) actionné par l’utilisateur.

Description

[0001] La présente invention a pour objet une couronne de montre étanche et vissée, caractérisée par le fait que son déplacement axial de la position dite «0» de remontage du mouvement, aux positions «1» de réglage du jour et de la date, puis «2» de réglage de l’heure, est assurée par la rotation d’un anneau extérieur actionné par l’utilisateur. En sens inverse, la rotation de cet anneau fait revenir la couronne des positions 2 puis 1 à la position 0, position dans laquelle la couronne est également verrouillée contre le bout du tube par l’écrasement d’un joint torique d’étanchéité dans la tête de couronne.

[0002] Il existe déjà, il est vrai, un brevet d’une couronne vissée déplacée axialement par un tel anneau, N° 503310. Dans cette version de 1968 toutefois, les inventeurs n’avaient pas renoncé à revisser la couronne au delà de sa position 0 de remontage de mouvement, ce qui les obligeait à complexifïer la couronne avec un ressort, un axe mobile et un système d’engrenage anti-rotation, afin de racourcir la couronne vers l’intérieur de la montre au fur et à mesure de son avance sur le tube fileté, sous peine de voir la couronne entrer en collision avec le mouvement de montre et endommager ce dernier. Outre l’augmentation de composants et la fragilité qui en résulte, cette version avait en outre le desavantage d’obliger le consommateur à embrayer péniblement la couronne en traction, par un mouvement de la tête en spirale, puis à la débrayer avant de la revisser sur le tube. La couronne était ensuite bloquée à fond sur le tube, et ne pouvait dès lors plus tourner. De plus, la tête de la couronne était hexagonale, et devait trouver son chemin dans un alésage également hexagonal. Il a également existé sur le marché un modèle de montre dont la couronne est déplacée axialement par la rotation d’un 2e anneau. La couronne n’était toutefois pas vissée, et l’anneau de rotation était sur le dessus de la boîte de montre. Contrairement à ce modèle spécial, la couronne objet de l’invention se monte sur n’importe quel modèle, à la place des couronnes usuelles.

[0003] Le dessin annexé représente, à titre d’exemple, une forme d’exécution de l’objet de l’invention.

[0004] L’anneau extérieur N° 1 est muni de dents, protubérances ou creux sur son diamètre extérieur de façon à permettre à l’utilisateur de le faire tourner. Sur sa face interne, il est fileté, le filetage étant toujours engagé sur un filetage au diamètre extérieur de l’anneau mobile N°2.

[0005] Contrairement aux couronnes vissées existantes sur le marché, le filetage est toujours engagé, facilitant ainsi grandement l’utilisation de la couronne et évitant d’endommager les filets par un revissage mal engagé.

[0006] L’anneau N°1 ne se déplace pas axialement, il en est empêché par un épaulement du tube N°5.

[0007] L’anneau N°2 se déplace par contre axialement le long du tube de la couronne sous l’action de la rotation de l’anneau N°1. Contrairement à ce dernier, il ne peut pas tourner sur lui-même, il en est empêché par un alésage intérieur de forme non-ronde, par exemple un décagone coulissant le long d’un décagone ou autre sur la face extérieure du tube N°5.

[0008] Ici également, le décagone ou autre de l’anneau N°2 est toujours engagé sur le décagone ou autre extérieur au tube N° 5.

[0009] Ainsi, le consommateur ne doit pas non plus chercher l’une des 10 positions décagonales ou autres permettant l’embrayage des couronnes traditionnelles.

[0010] Sous l’effet de la rotation de l’anneau N°1, l’anneau N°2 se déplace de façon continue le long du tube, poussant devant lui au dévissage, ou tirant derrière lui au revissage la tête N° 3 de la couronne, grâce à une petite rondelle de sertissage de la tête N°3 sur l’anneau N°2.

[0011] Par contre, la tige du mouvement se déplace par bonds d’une position à l’autre. Afin que l’utilisateur puisse trouver facilement les positions successives, la tête de couronne N°3 aura un petit jeu axial, par exemple de 0,20 mm, sur le tube coulissant N °2, de sorte que la tête pourra se placer par elle-même dans les positions successives, finalement poussée en position par le ressort du mouvement uniquement.

[0012] En position revissée, dite 0, on aménagera un jeu axial, de 0,10 mm par exemple, entre l’anneau N°1 et la tête de couronne N°3, afin que cette dernière puisse tourner librement sans frotter sur l’anneau N°1.

[0013] En position 0 toujours, le joint torique N°7 sera comprimé selon les normes de compression des fabricants de tels joints, de même que les joints intérieurs N°6, de façon à permettre la rotation de la tête de couronne sans usure excessive ni cisaillement de ces joints. Idéalement, le bout du tube N°5 sera poli, de forme plate comme sur le croquis, voire légèrement arroundie, de façon à ne jamais endommager le joint N°7. La plupart des mouvements à remontage manuel quotidien ayant par ailleurs disparu du marché, cette question autrefois essentielle ne l’est plus, le remontage manuel de la montre étant devenu simplement occasionnel sur les mouvements automatiques actuels, et n’existant plus du tout sur les mouvements à quartz.

[0014] La tête de couronne N°3 est finalement chassée dans un axe N°4 se déplaçant à l’intérieur du tube. Il s’agit à la fois d’une facilité de fabrication, et d’une sécurité garantissant que l’utilisateur ne peut pas arracher la tige du mouvement en dévissant en force l’anneau N°1 au-delà de ce qui est nécessaire à atteindre la position extérieure du mouvement. Afin d’éviter ce cas, les filetages des anneaux N°1 et 2 seront conçus de manière à se desengager l’un de l’autre avant que la sécurité ci-dessus soit totalement déchassée. Et, lors du revissage de la couronne en position 0, la sécurité et la couronne retrouveront alors leurs positions et fonctions initiales sans dommages.

Claims (8)

1. Une couronne de montre vissée, actionnée par la rotation d’un anneau extérieur et se déplaçant ainsi d’une position à l’autre du mouvement, sans revissage sur un tube au-delà de la position de remontage, la dite couronne comprimant un joint torique de façon étanche en position de remontage déjà, sans que sa rotation soit pour autant empêchée par l’anneau vissé, et la tête de la dite couronne tournant librement au bout d’un anneau intermédiaire coulissant sans rotation le long du tube et guidant la tête de couronne axialement uniquement.

2. Couronne vissée selon la revendication, dont les longueurs et les butées sont conçues de façon à ce que ses filetages soient toujours engagés en utilisation normale.

3. Couronne vissée selon la revendication, dont les longueurs et les butées sont conçus de façon à ce que le système anti-rotation de forme non-ronde soit aussi toujours embrayé.

4. Couronne vissée selon la revendication, garantissant à sa tête un petit jeu axial lui permettant de se mettre en position finale sous la force du ressort de la tige de mouvement uniquement.

5. Couronne vissée selon la revendication, dont les longueurs et les butées, ainsi que les états de surface, permettent une compression optimale du joint de verouillage ne le soumettant pas à une usure excessive.

6. Couronne vissée selon la revendication, dont la tête conserve un petit jeu axial en position verrouillée, lui permettant de continuer à tourner sans frottements excessifs.

7. Couronne vissée selon la revendication, dont l’axe est interrompu et chassé dans la tête de façon à se déchasser partiellement en cas de dévissage excessif forcé, puis à se remettre en place lors du prochain revissage sans dommages pour le mouvement de montre.

8. Couronne vissée selon la revendication, mais sans joint de verrouillage, pour utilisation de l’anneau rotatif dans le but unique de déplacer la couronne d’une position du mouvement à l’autre.