CH706126B1 - Pièce d'horlogerie comportant un mécanisme d'affichage rétrograde. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne une pièce d’horlogerie comportant un bâti et un mécanisme d’affichage rétrograde d’une information horaire périodique comportant, disposés sur le bâti: une chaîne cinématique d’entraînement (14, 24b, 26) destinée à être reliée à une source d’énergie, un mobile (28) entraîné par la chaîne cinématique portant un organe d’affichage susceptible d’évoluer en aller-retour entre une première et une deuxième positions extrêmes. Afin que l’organe d’affichage suive une trajectoire quelconque, ce dernier comporte une première partie (30a) solidaire en rotation dudit mobile et une deuxième partie (30b) susceptible de se déplacer relativement à la première et se terminant par un ergot de guidage (32). En outre, le mécanisme comprend un pont (40) monté sur le bâti et dans lequel est ménagée une ouverture (44), non concentrique audit mobile (28), ladite ouverture définissant des parois qui forment un rail de guidage avec lequel coopère ledit ergot (32).

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l’horlogerie mécanique. Elle concerne, plus particulièrement une pièce d’horlogerie comportant un bâti et un mécanisme d’affichage rétrograde d’une information horaire périodique comportant, disposés sur le bâti: une chaîne cinématique d’entraînement destinée à être reliée à une source d’énergie, un mobile entraîné par la chaîne cinématique, portant un organe d’affichage susceptible d’évoluer en aller-retour entre une première et une deuxième positions extrêmes.

Etat de la technique

[0002] Il est connu de l’état de la technique de réaliser des affichages rétrogrades d’une information. Dans un premier mode de réalisation tel que divulgué dans le document CH 666 591, une came en colimaçon est entraînée en rotation par un mouvement horloger. Une bascule comportant un palpeur est maintenue en appui contre la came par un organe ressort et est reliée cinématiquement à un organe d’affichage. Lorsque la came pivote, l’organe d’affichage se déplace depuis une première position extrême vers une deuxième position extrême. Celle-ci est atteinte lorsque le palpeur franchit l’échelon de la came, ce qui a pour effet de ramener l’organe d’affichage à sa première position extrême, sous l’effet du ressort.

[0003] Dans un deuxième mode de réalisation, l’organe indicateur est entraîné par le mouvement depuis la première position extrême vers la deuxième, mais également de la deuxième position extrême vers la première. On trouve un tel dispositif dans le document CH 694 175 qui comporte une came en forme de poire qui permet de transmettre au palpeur le mouvement pour l’aller et le retour de l’organe indicateur.

[0004] Dans les deux cas, et il en est ainsi de manière générale, l’organe d’affichage suit une trajectoire circulaire, imprimée par la rotation du mobile sur lequel il est monté. Le but de la présente invention est de proposer une pièce d’horlogerie comportant un mécanisme d’affichage rétrograde qui permet, simplement, de définir une trajectoire quelconque pour l’organe d’affichage, autorisant ainsi des designs à l’esthétique originale.

Divulgation de l’invention

[0005] Ainsi, plus particulièrement, l’invention concerne une pièce d’horlogerie telle que définie dans les revendications.

Brève description des dessins

[0006] D’autres caractéristiques de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, faite en référence au dessin annexé, dans lequel: <tb>la fig. 1<sep>est une vue en coupe d’une pièce d’horlogerie selon l’invention, et <tb>les fig. 2 et 3<sep>sont des vues de dessus de l’ensemble ou de parties de la pièce d’horlogerie selon l’invention.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0007] Afin de ne pas alourdir les dessins et la description qui vont suivre, les éléments courants pour l’homme du métier, tels que les pivots ou les ponts permettant de monter les divers axes de pivotement n’ont pas été représentés de manière systématique et ne seront pas décrits.

[0008] Selon l’exemple de réalisation représenté sur les figures, la pièce d’horlogerie selon l’invention comporte un mécanisme d’affichage rétrograde qui forme un module additionnel, destiné à être assemblé sur un mouvement de base. Ainsi, la pièce d’horlogerie comprend un bâti 10 portant une première roue 12 destinée à être reliée cinématiquement au mouvement de base et donc à la source d’énergie que celui-ci comporte. La liaison cinématique entre le mouvement de base et le module additionnel peut se faire au centre du mouvement, comme dans l’exemple choisi, sans que cela soit obligatoire.

[0009] La roue 12 engrène avec une première roue vingt-quatre heures 14, nombrée de manière à effectuer un tour par jour. Cette roue peut porter un doigt 16 pour entraîner un mécanisme d’affichage de phases de lune. On pourra reconnaître sur les dessins que le doigt 16 est double et entraîne à raison de deux pas par jour une étoile de lune à 59 dents 18.

[0010] La première roue vingt-quatre heures 14 est en prise avec une deuxième roue vingt-quatre heures 20. Cette dernière porte également un doigt 22 entraînant d’un pas par jour un mobile de quantième 24. Ce dernier comprend un rouage d’entraînement 24a mieux visible sur la fig. 1et disposé dans le plan du doigt 22 et avec lequel il coopère. Ce rouage comprend 30 dents et effectue donc un tour en 31 jours. Le mobile 24 comprend également une roue tronquée 24b, coaxiale à et solidaire avec le rouage 24a. La roue 24b est nombrée sur une base de 33 dents, mais n’en présente que 30, un secteur 25 équivalent à trois dents étant dépourvu de denture. Comme on le comprendra par la suite, un nombre suffisant de dents consécutives doit être tronqué de manière à permettre à une roue dentée engrenant avec cette roue 24b de ne plus être en prise avec elle lorsque leur point d’engrènement se trouve au niveau du secteur dépourvu de dents, sans qu’il y ait de collision avec les dents voisines. Un sautoir 27 agissant sur les dentures du rouage 24a assure le positionnement du mobile 24.

[0011] La roue tronquée 24b engrène avec une roue 26a d’un mobile entraîneur 26. Ce dernier comprend également un pignon 26b en prise avec un mobile tel qu’une roue 28, que l’on appellera roue à bras. Celle-ci porte en effet, solidaire en rotation, un bras 30 en deux parties faisant fonction d’organe d’affichage. La première partie 30a est fixée par une première de ses extrémités au moyeu de la roue 28 tandis que, à sa deuxième extrémité, est articulée une première extrémité de la deuxième partie 30b du bras, sa deuxième extrémité étant libre. Un palier peut tout à fait convenir pour réaliser l’assemblage de la première et de la deuxième parties. Un ergot de guidage 32 dont l’utilité apparaîtra plus loin est disposé en surépaisseur sur la deuxième partie 30b du bras 30, au niveau de sa deuxième extrémité. Un premier organe ressort 34 est agencé de manière à ramener la roue à bras 28 dans une première position extrême, définie par la mise en butée du bras sur un élément fixe du bâti, une fraisure par exemple. Selon l’exemple, l’organe ressort est un ressort spiral monté au centre de la roue 28.

[0012] Un deuxième organe ressort 36 est disposé de manière à ramener la deuxième partie 30b du bras sur la première 30a. Un ressort fil fixé à un des bras et agissant sur le deuxième peut, par exemple, remplir cette fonction. Un tenon 38 est disposé sur la première partie de manière à servir de butée et éviter que la deuxième partie passe par-dessus la première.

[0013] On notera que, pour que la roue 28 soit équilibrée malgré la présence du bras 30, et permettre ainsi qu’elle pivote dans de bonnes conditions, sa planche est évidée du côté du bras 30. Afin que la masse du bras soit le moins perturbatrice possible, il peut, par exemple, être réalisé en LIGA ou en silicium.

[0014] Un pont 40, particulièrement visible sur la fig. 3, est fixé sur le bâti 10, notamment par des vis de fixation 42. Typiquement, le pont n’occupe qu’une partie de la surface du mouvement, dans la région balayée par le bras 30. Une ouverture 44 non concentrique à la roue à bras 28 est ménagée dans le pont. Cette ouverture définit des parois qui forment un rail de guidage dans lequel est engagé l’ergot de guidage 32. Le deuxième organe ressort 36 maintient l’ergot 32 en appui contre les parois de l’ouverture 44. Celle-ci peut être de forme quelconque, non concentrique par rapport au point de pivot de l’organe d’affichage, afin de proposer un affichage original de l’information horaire. Selon l’exemple, l’ouverture 44 est allongée et est en forme d’ondulation. D’autres formes sont bien sûr possibles. L’ouverture 44 pourrait être rectiligne, en arc de cercle dont le centre peut être positionné de manière quelconque, par exemple avec des points d’inflexion et des rayons de courbure variables... Au niveau du cadran de la pièce d’horlogerie, des indications relatives à l’information horaire peuvent permettre de graduer le rail. L’ergot 32 lui-même ou un index fixé sur l’ergot sert d’indicateur.

[0015] Ainsi, l’ensemble des mobiles 12, 14, 20, 24, 26 sert de chaîne cinématique d’entraînement pour transmettre l’énergie du mouvement à la roue à bras 28. Lorsque le bras 30 est en butée et se trouve dans sa première position extrême, la roue tronquée 24 est alors positionnée pour engrener avec la roue 26a du mobile 26. Selon l’exemple ci-dessus, le bras avance d’un pas par jour, par l’action du doigt 22 sur le rouage d’entraînement 24a, en suivant la trajectoire définie par le rail de guidage. Les rapports d’engrenage des différents éléments de la chaîne cinématique sont déterminés de manière à ce que l’ergot 32 aille d’une extrémité à l’autre du rail pendant la durée d’un mois, la position atteinte en fin de mois étant la deuxième position extrême que l’organe d’affichage peut occuper. A la fin du mois, lorsque le doigt 22 fait avancer la chaîne cinématique d’un pas, la roue tronquée 24b présente sa portion non munie de dent à la roue 26a. Cette dernière n’est ainsi plus reliée cinématiquement à la source d’énergie. Le bras est alors soumis à la seule force du premier organe ressort 34 et est ramené, sous son action, à sa première position extrême selon la trajectoire définie par le rail de guidage. La roue tronquée 24b et la roue 26a font ainsi fonction de système d’embrayage susceptible d’occuper une position embrayée dans laquelle la roue à bras 28 et la source d’énergie sont reliées cinématiquement, et une position débrayée dans laquelle la roue 28 n’est pas reliée cinématiquement à la source d’énergie. Au passage au jour suivant, la roue tronquée 24b présente à nouveau une dent pour entraîner la roue 26a.

[0016] Dans l’exemple ci-dessus, la chaîne cinématique d’entraînement est prévue de manière à afficher le quantième. La première partie du bras 30a parcourt un angle supérieur à 60°, de préférence supérieur à 90°, de préférence d’environ 130° entre les première et deuxième positions extrêmes. Il va de soi que d’autres informations peuvent être affichées, selon des trajectoires variables.

[0017] En outre, l’homme du métier pourrait adapter le dispositif ci-dessus, notamment en reprenant les mécanismes rétrogrades présentés dans l’introduction ou d’autres encore connus de l’homme du métier. On pourrait ainsi avoir le trajet aller dé l’organe d’affichage mais aussi le trajet retour se faisant sous l’action du mouvement, c’est-à-dire sans action d’un organe ressort pour le retour à la position initiale de l’index.

[0018] Par ailleurs, la liaison entre la première 30a et la deuxième 30b parties du bras peut également être adaptée. Un dispositif dans lequel la deuxième partie 30b est montée coulissante sur ou dans la première partie 30a est tout à fait envisageable. Ainsi, par exemple, lorsque le bras 30 est dans sa première position extrême, la deuxième partie 30b est disposée dans ou sur la première partie 30a. Lorsque la roue à bras 28 se déplace, la deuxième partie coulisse par rapport à la première, en étant guidée par le rail. Un élément élastique dont la fonction est similaire à celle du deuxième organe ressort 36 ci-dessus peut être disposé à l’intérieur de la première partie 30a, la reliant à la deuxième 30b. Ainsi, cet organe ressort maintient l’ergot 32 en appui contre une paroi du rail et peut faciliter le retour de l’organe indicateur à sa première position extrême, sous l’action du ressort 34. Particulièrement pour ce mode de réalisation, mais également pour la première variante, les éléments du bras peuvent être réalisés en silicium, afin d’améliorer les conditions de frottement entre les pièces, l’inertie de l’ensemble et donc la précision du déplacement.

[0019] Ainsi est proposé un mécanisme rétrograde permettant d’avoir un affichage particulièrement original, de trajectoire quelconque. Il offre en outre une grande souplesse pour que l’organe d’affichage suive des trajectoires diverses, ne nécessitant que de modifier la forme du rail de guidage, sans devoir modifier le mouvement.

Claims (10)

1. Pièce d’horlogerie comportant un bâti et un mécanisme d’affichage rétrograde d’une information horaire périodique comportant, disposés sur le bâti: – une chaîne cinématique d’entraînement (12, 14, 20, 24, 26) destinée à être reliée à une source d’énergie, – un mobile (28) entraîné par la chaîne cinématique portant un organe d’affichage susceptible d’évoluer en aller-retour entre une première et une deuxième positions extrêmes, caractérisée en ce que ledit organe d’affichage comporte une première partie (30a) solidaire en rotation dudit mobile et une deuxième partie (30b) susceptible de se déplacer relativement à la première partie et se terminant par un ergot de guidage (32), et en ce que ledit mécanisme comprend un pont (40) monté sur le bâti (10) et dans lequel est ménagée une ouverture (44), non concentrique audit mobile (28), ladite ouverture définissant des parois qui forment un rail de guidage avec lequel coopère ledit ergot (32).

2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que la chaîne cinématique d’entraînement comporte un système d’embrayage (24b, 26a) susceptible d’occuper une position embrayée dans laquelle ledit mobile (28) et la source d’énergie sont reliés cinématiquement, et une position débrayée dans laquelle ledit mobile (28) n’est pas relié cinématiquement à la source d’énergie, et en ce que le mécanisme d’affichage rétrograde comporte encore un premier organe ressort (34) agencé de manière ramener l’organe d’affichage à sa première position extrême lorsque le système d’embrayage est débrayé.

3. Pièce d’horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que le système d’embrayage comprend une roue dentée (24b) dont une pluralité de dents consécutives est tronquée.

4. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit mobile (28) est entraîné à raison d’un pas par jour, l’information horaire périodique affichée étant le quantième.

5. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que l’ouverture (44) est de forme allongée, la première partie (30a) de l’organe d’affichage étant celle d’un bras (30) parcourant un angle supérieur à 60°, de préférence supérieur à 90°, de préférence d’environ 130°, pour que l’organe d’affichage évolue de sa première à sa deuxième positions extrêmes.

6. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la deuxième partie (30b) de l’organe d’affichage est montée articulée sur la première partie (30a).

7. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que la deuxième partie (30b) de l’organe d’affichage est montée coulissante sur la première partie (30a).

8. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le mobile (28) portant l’organe d’affichage est doté d’une planche dont une portion située du côté de l’organe d’affichage est évidée, de manière à équilibrer ledit mobile.

9. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications 2 à 8, caractérisée en ce que le mécanisme d’affichage rétrograde comporte un deuxième organe ressort (36) exerçant une force sur ladite deuxième partie (30b) tendant à mettre ledit ergot (32) en appui contre les parois de ladite ouverture (44).

10. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit mobile (28) est entraîné par la chaîne cinématique (12, 14, 20, 24, 26) au cours de l’aller et du retour de l’organe d’affichage.