CH704745B1

CH704745B1 - Pièce d'horlogerie comportant un mécanisme d'affichage des phases de lune.

Info

Publication number: CH704745B1
Application number: CH00440/08A
Authority: CH
Inventors: Alain Aeberhard
Original assignee: Maurice Lacroix Sa
Priority date: 2008-03-25
Filing date: 2008-03-25
Publication date: 2012-10-15

Abstract

La présente invention concerne une pièce d’horlogerie comportant un mécanisme d’affichage des phases de lune comprenant une planche (20) portant une représentation de la lune, destinée à être entraînée par un mouvement horloger à raison d’un tour par lunaison, ladite planche (20) étant disposée à un niveau supérieur par rapport à une surface de référence, de manière à pouvoir être visible depuis l’extérieur de la pièce. Selon l’invention, le mécanisme comprend, en outre, un cache (30) immobile, comportant une unique portion circulaire dont le diamètre est au moins égal à celui de ladite représentation, ledit cache étant disposé de manière à définir un espace sous lui-même, du côté du mouvement. De plus, la planche pivote dans ledit espace, autour d’un axe de rotation perpendiculaire à la surface de référence, sensiblement tangent par rapport au cache (30) et disposé en périphérie de ladite planche (20).

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l’horlogerie mécanique. Elle concerne, plus particulièrement, une pièce d’horlogerie comportant un mécanisme d’affichage des phases de lune comprenant une planche portant une représentation de la lune, destinée à être entraînée par un mouvement horloger à raison d’un tour par lunaison, ladite planche étant disposée à un niveau supérieur par rapport à une surface de référence, de manière à pouvoir être visible depuis l’extérieur de la montre.

Etat de la technique

[0002] Les mécanismes d’affichage des phases de lune sont bien connus de l’homme du métier. En général, les phases de la lune sont indiquées par un disque mobile sur lequel la lune est représentée deux fois de manière circulaire. Une ouverture de forme appropriée ménagée dans le cadran de la montre permet de voir une partie du disque, soit si la lune croît, est pleine, décroît ou est nouvelle. On pourra se référer à l’ouvrage «Théorie de l’horlogerie» de Reymondin et al., Fédération des Ecoles Techniques, 1998, ISBN 2-940 025-10-X, pages 201–202.

[0003] Des mécanismes variés ont été proposés pour afficher les phases de la lune. Ainsi, par exemple, on trouve dans le document EP 1 475 679 un dispositif comportant un indicateur en forme de plaque se déplaçant derrière un cadran ayant un guichet circulaire qui représente le disque lunaire. L’indicateur comporte une ligne de séparation en forme de S entre une zone sombre et une zone claire destinées à représenter dans le guichet la partie non éclairée et la partie éclairée de la lune. L’indicateur est monté de manière pivotante, au centre de symétrie C de la ligne de séparation, sur un support rotatif faisant deux tours par lunaison. Des moyens d’orientation font pivoter l’indicateur à raison de deux demi-tours par lunaison. On obtient ainsi une image conforme à l’aspect de la lune à chaque phase. Toutefois, les moyens d’orientation choisis sont particulièrement complexes, afin d’arriver au résultat escompté. Le mouvement ou le module équipés de ce dispositif sont, de fait, relativement coûteux.

[0004] Le but de la présente invention est de proposer un dispositif original pour afficher les phases de la lune, qui reste particulièrement simple à mettre en œuvre.

Divulgation de l’invention

[0005] Ainsi, plus particulièrement, l’invention concerne une pièce d’horlogerie telle que définie au premier paragraphe de la présente demande, comportant un mécanisme d’affichage des phases de lune. Plus particulièrement, le mécanisme comprend, en outre, un cache immobile, comportant une unique portion circulaire dont le diamètre est au moins égal à celui de la représentation, ledit cache étant disposé de manière à définir un espace sous lui-même, du côté du mouvement. En outre, la planche pivote dans cet espace, autour d’un axe de rotation perpendiculaire à la surface de référence, sensiblement tangent par rapport au cache et disposé en périphérie de la planche.

[0006] Selon un premier mode de réalisation, la surface de référence est formée par un cadran que comporte la pièce d’horlogerie. Le cache est superposé au cadran et l’espace dans lequel pivote la planche est défini entre le cadran et le cache.

[0007] De manière avantageuse, le cache présente un pied destiné à être disposé sur le cadran, de manière sensiblement perpendiculaire, et une plaque circulaire sensiblement perpendiculaire au pied.

[0008] Le pied, l’épaisseur de la planche, la position de cette dernière en référence au cadran, sont agencés et dimensionnés de manière à ce que la planche puisse se déplacer librement dans l’espace situé entre le cache et le cadran.

[0009] Dans un deuxième mode de réalisation, le cadran est doté d’une ouverture dont la forme est définie de manière à ce qu’il forme le cache. La planche est montée mobile sous le cadran de manière à pouvoir être visible au travers de l’ouverture et la surface de référence est définie par un élément du mouvement.

Brève description des dessins

[0010] D’autres détails de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel: <tb>la fig. 1<sep>est une vue de dessus d’une partie du mécanisme selon l’invention, <tb>la fig. 2<sep>est une vue en coupe du mécanisme, adaptée pour afficher les phases de la lune vues depuis l’hémisphère nord, et <tb>la fig. 3<sep>montre différentes positions que le mécanisme est susceptible d’occuper pour représenter les différentes phases de la lune.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0011] Afin de ne pas alourdir les dessins et la description qui vont suivre, les éléments courants pour l’homme du métier, tels que les pivots ou les ponts permettant de monter les divers axes de pivotement n’ont pas été représentés de manière systématique et ne seront généralement pas décrits.

[0012] Selon l’exemple de réalisation représenté sur les figures, le mécanisme selon l’invention est disposé sur un module additionnel, destiné à être assemblé sur un mouvement de base. Le mécanisme est destiné à prendre place dans une pièce d’horlogerie comprenant un cadran 8. Ainsi, il comprend un bâti 10 portant une première roue 12 destinée à être reliée cinématiquement au mouvement de base et donc, indirectement, à une source d’énergie que celui-ci comporte. La liaison cinématique entre le mouvement de base et le module additionnel peut se faire au centre du mouvement, comme dans l’exemple choisi, sans que cela soit obligatoire.

[0013] La roue 12 engrène avec une roue intermédiaire 13, permettant d’obtenir le sens de rotation voulu pour une première roue de vingt-quatre heures 14 qu’elle entraîne. La roue 14 est nombrée de manière à effectuer un tour par jour, dans le sens horaire. Elle porte un doigt 16 pour entraîner une étoile 18 munie de cinquante-neuf dents. On pourra reconnaître sur les dessins que le doigt 16 est double et entraîne l’étoile 18 à raison de deux pas par jour. Elle effectue donc un tour en 29,5 jours.

[0014] Cette étoile 18 porte, de manière solidaire, une planche 20 destinée à représenter la lune. Selon l’exemple illustré sur les dessins, l’étoile 18 reçoit, en son centre, une roue à canon 22 qui forme son moyeu. Côté cadran, le canon 22a de la roue 22 traverse le cadran 8, au niveau d’une ouverture qu’il comporte. L’extrémité libre du canon 22a est dimensionnée de manière à dépasser au-delà du cadran 8. La planche 20 est fixée à l’extrémité libre du canon 22a, qui prend place en périphérie de ladite planche. Elle est ainsi disposée à un niveau supérieur par rapport au cadran 8, de manière à être visible depuis l’extérieur de la pièce d’horlogerie. On notera que le canon 22a est orienté perpendiculairement par rapport au cadran 8 qui constitue une surface de référence.

[0015] L’étoile 18 est pivotée grâce aux moyens de pivotement de la roue à canon 22. Lesdits moyens de pivotement comportent un pivot 24 coopérant avec une première pierre 26 logée dans le bâti 10. Côté cadran, le canon 22a sert de pivot et coopère latéralement avec une deuxième pierre 26 logée dans un pont 28 disposé sous le cadran 8. Cette construction permet d’assurer de bonnes conditions de pivotement de la planche 20, d’une part, et un bon guidage du canon 22a, d’autre part.

[0016] Un cache 30 est monté fixe par rapport au cadran 8. De préférence, il est rendu solidaire du cadran, par exemple par vissage. Avantageusement, le cache 30 présente un pied 30a disposé sur le cadran de manière sensiblement perpendiculaire, et une plaque circulaire 30b sensiblement perpendiculaire au pied 30a et donc parallèle à la surface de référence. La plaque assure plus précisément la fonction de cache et son diamètre est au moins égal à celui de la planche 20. La plaque 30b est disposée à l’extrémité du pied 30a de manière à définir un espace entre la surface de référence formée par le cadran 8 et la plaque 30b.

[0017] Le cache 30 est disposé sur le cadran 8 de manière à ce que l’axe du canon 22a, c’est-à-dire l’axe de rotation de la planche 20, soit sensiblement tangent par rapport au cache, et de sorte que la planche 20 pivote dans l’espace ménagé entre la plaque 30b et le cadran 8. Naturellement, le pied 30a, l’épaisseur de la planche 20, la position de cette dernière sur l’extrémité du canon 22a dépassant du cadran 8, sont agencés et dimensionnés de manière à ce que la planche 20 puisse se déplacer librement dans l’espace situé entre le cache 30 et le cadran 8. Dans ce but, le pied 30a ne doit pas entraver le mouvement de la planche 20. Ainsi, le pied est sensiblement diamétralement opposé par rapport au point de tangence de l’axe de rotation de la planche avec la plaque 30b.

[0018] Ainsi, comme le montre la fig. 3, la planche 20 pivote en référence à un point situé sensiblement sur son périmètre et peut, comme la lune vue depuis l’hémisphère nord de la terre, soit être entièrement visible de manière à représenter la pleine lune (fig. 3a), être partiellement cachée derrière la plaque de sorte que la partie cachée est située à droite de la partie visible, de manière à représenter la lune descendante (fig. 3b), être entièrement cachée derrière la plaque de manière à représenter la nouvelle lune (fig. 3c), ou encore, être partiellement cachée derrière la plaque de sorte que la partie cachée est située à gauche de la partie visible, de manière à représenter la lune montante (fig. 3d). Naturellement, le sens de rotation de la planche peut être facilement inversé, par exemple en supprimant la roue intermédiaire 13, de manière à afficher les phases de la lune vues depuis l’hémisphère sud.

[0019] De préférence, la planche 20 est circulaire et constitue la représentation de la lune. Ce terme englobe également la possibilité d’avoir une planche de forme variée, transparente, portant une représentation de la lune, cette représentation étant disposée de manière à ce que l’axe du canon 22a soit sensiblement tangent par rapport à elle.

[0020] Le cache 30b doit être plus grand que la représentation de la lune de manière à ce que celle-ci puisse être entièrement cachée derrière lui. Avantageusement, le rapport entre les diamètres de la plaque et de la planche est compris entre 80 et 100% du diamètre du cache, de préférence entre 85 et 95%, afin que la courbe dessinée sur la planche par le bord de la plaque donne une représentation aussi fidèle que possible de la réalité.

[0021] Selon un deuxième mode de réalisation, la planche 20 est montée mobile sous le cadran 8. La canon 22a portant la planche étant plus court que dans le mode de réalisation précédent, il en résulte qu’il n’est pas besoin de le guider latéralement dans une pierre et que le pont 28 n’est pas utile. Le cadran 8 comporte une ouverture dont la forme est définie de manière à former le cache. Plus particulièrement, l’ouverture est en forme de croissant et son bord concave définit une portion circulaire du cadran, constituant plus précisément le cache. Le diamètre de la partie circulaire du cache circulaire est au moins égal à celui de la planche. Le cache est disposé de manière à définir un espace sous lui-même, du côté du mouvement, dans lequel pivote la planche, autour d’un axe de rotation perpendiculaire à la surface de référence. Celle-ci est définie par l’élément monté sur le bâti du module qui est le plus proche du cadran, dans la zone occupée par la planche. En l’occurrence, c’est l’étoile qui définit la surface de référence. L’axe de rotation est sensiblement tangent par rapport au cache et est disposé en périphérie de la planche.

Claims

1. Pièce d’horlogerie comportant un mécanisme d’affichage des phases de lune comprenant une planche (20) portant une représentation de la lune, destinée à être entraînée par un mouvement horloger à raison d’un tour par lunaison, ladite planche (20) étant disposée à un niveau supérieur par rapport à une surface de référence, de manière à pouvoir être visible depuis l’extérieur de la pièce, caractérisée en ce que le mécanisme comprend, en outre, un cache (30) immobile, comportant une unique portion circulaire dont le diamètre est au moins égal à celui de ladite représentation, ledit cache étant disposé de manière à définir un espace sous lui-même, du côté du mouvement, et en ce que ladite planche pivote dans ledit espace, autour d’un axe de rotation perpendiculaire à la surface de référence, sensiblement tangent par rapport au cache (30) et disposé en périphérie de ladite planche (20).

2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, comportant un cadran (8), caractérisée en ce que la surface de référence est définie par le cadran (8) et en ce que le cache (30) est superposé au cadran, ledit espace étant défini entre le cadran (8) et le cache (30).

3. Pièce d’horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que le cache (30) présente un pied (30a) destiné à être disposé sur le cadran (8), de manière sensiblement perpendiculaire, et une plaque circulaire (30b) sensiblement perpendiculaire au pied (30a).

4. Pièce d’horlogerie selon la revendication 3, caractérisée en ce que le pied (30a), l’épaisseur de la planche (20), la position de cette dernière en référence au cadran, sont agencés et dimensionnés de manière à ce que la planche (20) puisse se déplacer librement dans l’espace situé entre le cache (30) et le cadran (8).

5. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, comportant un cadran (8), caractérisée en ce que le cadran est doté d’une ouverture dont la forme est définie de manière à ce qu’il forme le cache, en ce que la planche (20) est montée mobile sous le cadran (8) de manière à pouvoir être visible au travers de l’ouverture, la surface de référence étant définie par un élément du mouvement.

6. Pièce d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le diamètre de la représentation de la lune représente entre 80 et 100% du diamètre du cache, de préférence entre 85 et 95% du diamètre du cache.

7. Pièce d’horlogerie selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite planche (20) est circulaire et en ce que sa face supérieure définit entièrement la représentation de la lune.