CH705986A2

CH705986A2 - Mobile pour mécanisme horloger comportant deux dentures coniques.

Info

Publication number: CH705986A2
Application number: CH2892012A
Authority: CH
Inventors: David Candaux
Original assignee: Badollet Internat S A
Priority date: 2012-01-15
Filing date: 2012-03-05
Publication date: 2013-07-15
Also published as: CH705985A2; CH705985B1; CH705986B1

Abstract

La présente invention concerne un mobile (44) à double denture (42, 46), pour mécanisme horloger, du type comportant une planche à la périphérie de laquelle est ménagée une première denture (42) sensiblement radiale et portant une seconde denture (46) présentant un angle prédéfini, différent de zéro, en référence à la première denture. Le mobile est caractérisé par le fait que les première et seconde dentures (42, 46) sont de type conique et de même axe de révolution et, par le fait que l’angle prédéfini qu’elles présentent entre elle est sensiblement égal ou supérieur à 90 degrés, la seconde denture (46) étant réalisée d’une seule pièce avec la planche. L’invention concerne également un procédé de fabrication d’un tel mobile.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne un mobile à double denture, pour mécanisme horloger, du type comportant une planche à la périphérie de laquelle est ménagée une première denture sensiblement radiale et portant une seconde denture présentant un angle prédéfini, différent de zéro, en référence à la première denture.

[0002] La présente invention concerne également un mécanisme, un mouvement et une pièce d’horlogerie comportant un tel mobile à double denture, ainsi qu’un procédé de fabrication d’un tel mobile.

Etat de la technique

[0003] Des mobiles de ce type ont déjà été divulgués, comme par exemple dans la demande de brevet CH 700 088 A2 qui décrit une construction d’engrenage différentiel sphérique pour mouvement horloger. Cet engrenage différentiel comporte des premier et second mobiles d’entrée agencés en prise avec des satellites portés par un porte-satellite, ce dernier étant solidaire d’un arbre central portant une roue de sortie. Cet engrenage différentiel est qualifié de sphérique étant donné que les engrenages entre les mobiles d’entrées et les satellites font intervenir des dentures de type conique. Dans ce but, chacun des mobiles d’entrée comprend une planche, en forme de disque présentant une denture radiale à sa périphérie définissant une entrée de l’engrenage différentiel, et chassée sur un renvoi portant une denture conique agencée en prise avec une denture conique de chaque satellite.

[0004] Ainsi, il est nécessaire de fabriquer la planche avec sa denture, d’une part, ainsi que le renvoi avec sa denture conique, d’autre part, avant d’assembler ces deux éléments pour former un mobile d’entrée. En effet, étant donné la géométrie de l’assemblage final, il n’est pas aisé, voire possible, de réaliser la denture du renvoi après qu’il ait été assemblé à la planche.

Divulgation de l’invention

[0005] Un but principal de la présente invention est de proposer une alternative aux mobiles à double denture connus de l’art antérieur, en proposant une construction alternative pour un tel mobile permettant sa fabrication en une seule pièce.

[0006] A cet effet, la présente invention concerne plus particulièrement un mobile à double denture du type mentionné plus haut, caractérisé par le fait que les première et seconde dentures sont de type conique et de même axe de révolution et, par le fait que l’angle prédéfini qu’elles présentent entre elles est sensiblement égal ou supérieur à 90 degrés, la seconde denture étant réalisée d’une seule pièce avec la planche.

[0007] Grâce à ces caractéristiques, les première et seconde dentures peuvent être réalisées l’une après l’autre sans qu’aucune portion du mobile ne soit située sur le passage d’un outil d’usinage lors d’une opération de réalisation de l’une ou l’autre des dentures.

[0008] On peut éventuellement prévoir que les première et seconde dentures présentent des modules respectifs différents l’un de l’autre.

[0009] La présente invention concerne également un mécanisme horloger comportant un mobile à double denture répondant aux caractéristiques ci-dessus, ainsi qu’un premier mobile denté supplémentaire agencé en prise avec la première denture et un second mobile denté supplémentaire en prise avec la seconde denture, le second mobile supplémentaire présentant un axe de révolution incliné en référence à l’axe de révolution des première et seconde dentures.

[0010] On peut prévoir en particulier que le premier mobile supplémentaire présente un axe de révolution sensiblement perpendiculaire à l’axe de révolution des première et seconde dentures, tandis que sa denture est également de type conique.

[0011] Avantageusement, le premier mobile supplémentaire peut être un pignon de remontoir porté par une tige de remontage.

[0012] La présente invention concerne également un mouvement horloger et une pièce d’horlogerie comportant un tel mécanisme horloger.

[0013] Par ailleurs, l’invention concerne aussi un procédé de fabrication d’un mobile à double denture du type mentionné ci-dessus, comportant les étapes consistant à: - usiner une pièce métallique de telle manière qu’elle comprenne une planche présentant la forme d’une première portion de cône et une seconde portion de cône de même axe de révolution que la planche, les première et seconde portions de cône présentant entre elles un angle sensiblement égal ou supérieur à 90 degrés, - ménager une première denture à la périphérie de la planche, et - ménager une seconde denture à la périphérie de la seconde portion de cône.

Brève description des dessins

[0014] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d’un mode de réalisation illustratif qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d’exemples non limitatifs et dans lesquels:

[0015] - la fig. 1 représente une vue de face simplifiée, dans l’axe 9h-3h, d’un mouvement horloger comportant un mobile à double denture selon un mode de réalisation préféré de la présente invention;

[0016] - la fig. 2 représente une vue en perspective simplifiée du mouvement de la fig. 1,

[0017] - la fig. 3 représente une vue en perspective simplifiée d’un détail de construction du mouvement horloger de la fig. 1, sur laquelle est visible le mobile à double denture selon le mode de réalisation préféré de la présente invention, et

[0018] - la fig. 4 représente une vue de face simplifiée, dans l’axe 3h-9h, du détail de construction illustré sur la fig. 3.

Mode(s) de réalisation de l’invention

[0019] La fig. 1 représente une vue de face simplifiée d’une partie d’un mouvement horloger comportant un mobile à double denture selon un mode de réalisation préféré de la présente invention, illustrée dans l’axe 9h-3h, c’est-à-dire dans l’axe de la tige de mise à l’heure et de remontage (référence numérique 1 sur la fig. 3), depuis le côté du mouvement opposé à l’implantation de la tige 1 et en direction de la tige.

[0020] La fig. 2 représente ce même mouvement horloger, dans une vue en perspective simplifiée.

[0021] Le mouvement horloger, illustré à titre non limitatif, comprend un bâti (non représenté pour plus de clarté des figures, seules quelques pierres destinées à assurer le montage de certains composants du mouvement au bâti ont été représentées) en trois parties, une première partie 2, centrale, de part et d’autre de laquelle sont agencées des seconde et troisième parties inclinées 4, 6.

[0022] La partie centrale 2 porte ici l’ensemble des composants du rouage de finissage 8 ainsi que les mobiles d’affichage, c’est-à-dire une chaussée 10 et une roue des heures 12.

[0023] La tige de mise à l’heure, non visible sur les fig. 1 et 2, est également pivotée sur la partie centrale 2 du bâti et sera décrite en détail en relation avec les fig. 3 et 4.

[0024] Le rouage de finissage 8 est agencé pour transmettre de l’énergie mécanique à un organe réglant, présentant ici la forme d’un tourbillon 14 monté pivotant sur la seconde partie 4 du bâti.

[0025] L’énergie mécanique est fournie à partir d’un ressort (non visible) de barillet 16 porté par la troisième partie 6 du bâti.

[0026] L’énergie stockée par le ressort de barillet 16 est libérée via la denture 18 de son tambour agencée en prise avec le pignon d’un mobile de grande moyenne 20 du rouage de finissage 8.

[0027] Le mobile de grande moyenne 20 transmet la force reçue du barillet 16 à un mobile de moyenne 22 puis à un mobile 24 d’entraînement du tourbillon 14, par l’intermédiaire d’un mobile supplémentaire 26.

[0028] La roue du mobile 24 d’entraînement du tourbillon est agencée en prise avec une roue 28 à denture conique solidaire de la cage 30 de tourbillon, dans le but d’entretenir les oscillations du balancier-spiral 32 porté par celle-ci. Grâce à l’inclinaison de la seconde partie 4 du bâti, l’axe des oscillations du balancier-spiral 32 est incliné par rapport à un plan moyen du mouvement horloger, lui conférant une plus grande précision de marche, une telle constatation relevant d’études statistiques connues.

[0029] Par ailleurs, le mobile de moyenne 22 porte une roue supplémentaire 34, montée sur l’arbre du mobile 22 à friction et, jouant le rôle d’une chaussée conventionnelle. La roue supplémentaire 34 engrène avec une denture de la chaussée 10 pour l’entraîner en rotation au rythme de la base de temps que constitue le tourbillon 14.

[0030] Une minuterie 36 assure la transmission de ce mouvement de rotation de la chaussée 10 à la roue des heures 12, de manière conventionnelle.

[0031] Les fig. 3 et 4 représentent des vues, respectivement en perspective et de face, simplifiées de la tige de mise à l’heure et de remontage 1, ainsi que des organes avec lesquels elle coopère.

[0032] Celle-ci porte notamment un pignon de remontoir 40 agencé en prise avec une première denture 42 d’un mobile 44 à double denture, dont la seconde denture 46 est en prise avec un premier mobile 48 d’un train de remontage 50.

[0033] Le train de remontage 50 est agencé pour permettre de recharger le ressort du barillet 16 à partir des mouvements de rotation de la tige de mise à l’heure et de remontage 1, de manière conventionnelle.

[0034] Il ressort également des fig. 3et 4 que la denture du pignon de remontoir 40 est conique et que la première denture 42 du mobile 44 à double denture l’est également. En effet, habituellement, un engrenage droit est mis en œuvre entre ces deux composants, mais de tels engrenages droits sont complexes à réaliser et ne permettent pas d’optimiser la transmission entre les deux composants.

[0035] De même, la seconde denture 46 du mobile 44 à double denture, qui est en prise avec le premier mobile 48 du train de remontage 50, est également conique du fait de l’inclinaison entre les première et troisième parties du bâti 2 et 6.

[0036] On notera que, de manière avantageuse, le mobile 44 à double denture peut être réalisé d’une seule pièce. En effet, par un choix judicieux des angles des deux dentures 42 et 46, il est possible d’usiner les dentures sur une pièce décolletée, alors que de manière conventionnelle, ce type de renvois à deux dentures coniques est réalisé en deux parties rapportées. Pour permettre la réalisation d’un tel renvoi, il convient de s’assurer que l’angle situé entre les deux dentures soit égal ou supérieur à 90 degrés.

[0037] Dans le cas de figure illustré, les première et seconde dentures 42 et 46 présentent des modules différents mais, bien entendu, il est également possible de prévoir que leurs modules soient identiques.

[0038] Plus précisément, le mobile 44 à double denture peut être fabriqué par la mise en œuvre d’un procédé comprenant les étapes consistant à: - usiner une pièce métallique, préférablement par décolletage, de telle manière qu’elle comprenne une planche présentant la forme d’une première portion de cône et une seconde portion de cône de même axe de révolution que la planche, les première et seconde portions de cône présentant entre elles un angle sensiblement égal ou supérieur à 90 degrés, - ménager une première denture à la périphérie de la planche, et - ménager une seconde denture à la périphérie de la seconde portion de cône.

[0039] Par ailleurs, la tige de mise à l’heure porte un pignon coulant 52 conventionnel, agencé pour être placé en prise avec un renvoi de mise à l’heure 54 destiné à transmettre les mouvements de rotation de la tige de mise à l’heure 1 à la chaussée 10 et à la roue des heures 12, lorsqu’elle est placée dans une position tirée, sous l’effet de l’action d’une tirette (non représentée pour plus de clarté). Un renvoi vertical double 56 assure la liaison cinématique entre le renvoi de mise à l’heure 54 et la chaussée 10. La rotation de la chaussée et de la roue des heures lors des opérations de mise à l’heure est rendue possible au moyen de la liaison par friction prévue entre la roue supplémentaire 34 et l’arbre du mobile de moyenne 22.

[0040] La description qui précède s’attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d’illustration non limitative et, l’invention n’est pas limitée à la mise en œuvre de certaines caractéristiques particulières qui viennent d’être décrites, comme par exemple les structures du rouage de finissage ou du train de remontage, qui pourront être adaptées en fonction de besoins particuliers sans sortir du cadre de la présente invention.

Claims

1. Mobile (44) à double denture (42, 46), pour mécanisme horloger, du type comportant une planche à la périphérie de laquelle est ménagée une première denture (42) sensiblement radiale et portant une seconde denture (46) présentant un angle prédéfini, différent de zéro, en référence à ladite première denture, caractérisé en ce que lesdites première et seconde dentures (42, 46) sont de type conique et de même axe de révolution et, en ce que ledit angle prédéfini qu’elles présentent entre elles est sensiblement égal ou supérieur à 90 degrés, ladite seconde denture (46) étant réalisée d’une seule pièce avec ladite planche.

2. Mobile selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites première et seconde dentures (42, 46) présentent des modules respectifs différents l’un de l’autre.

3. Mécanisme horloger comportant un mobile à double denture selon la revendication 1 ou 2, ainsi qu’un premier mobile denté supplémentaire (40) agencé en prise avec ladite première denture (42) et un second mobile denté supplémentaire (48) en prise avec ladite seconde denture (46), ledit second mobile supplémentaire (48) présentant un axe de révolution incliné en référence audit axe de révolution desdites première et seconde dentures (42, 46).

4. Mécanisme selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit premier mobile supplémentaire (40) présente un axe de révolution sensiblement perpendiculaire audit axe de révolution desdites première et seconde dentures (42, 46), tandis que sa denture est également de type conique.

5. Mécanisme selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit premier mobile supplémentaire est un pignon de remontoir (40) porté par une tige de remontage (1).

6. Mouvement horloger comportant un mécanisme horloger selon l’une quelconque des revendications 3 à 5.

7. Pièce d’horlogerie comportant un mouvement horloger selon la revendication 6.

8. Procédé de fabrication d’un mobile (44) à double denture (42, 46), pour mécanisme horloger, du type comportant une planche, présentant la forme d’une portion de cône et, à la périphérie de laquelle est ménagée une première denture (42) sensiblement radiale, le mobile (44) à double denture portant une seconde denture (46) de type conique présentant un angle prédéfini, différent de zéro, en référence à ladite première denture (42), caractérisé en ce qu’il comporte les étapes consistant à: - usiner une pièce métallique de telle manière qu’elle comprenne une planche présentant la forme d’une première portion de cône et une seconde portion de cône de même axe de révolution que ladite planche, lesdites première et seconde portions de cône présentant entre elles un angle sensiblement égal ou supérieur à 90 degrés, - ménager une première denture (42) à la périphérie de ladite planche, et - ménager une seconde denture (46) à la périphérie de ladite seconde portion de cône.