CH703557A2 - Mécanisme de contrôle de poussoirs pour montre mécanique. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un mécanisme de contrôle de poussoirs pour montre mécanique comprenant une première glissière (4.1.1) coopérant avec un premier poussoir de ladite montre, une deuxième glissière (4.2.1) coopérant avec un deuxième poussoir, et une troisième glissière (4.3.1) coopérant avec un troisième poussoir, les poussoirs commandant au moins trois fonctions différentes de la montre mécanique. Le mécanisme comporte des moyens de liaison (5) entre le premier poussoir et le troisième poussoir, permettant d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir en fonction de l’état d’actionnement dudit premier poussoir. De plus, lesdits moyens de liaison (5) coopèrent simultanément avec ladite deuxième glissière (4.2.1) liée cinématiquement au deuxième poussoir de façon à permettre d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir en fonction de l’état d’actionnement dudit deuxième poussoir. La présente invention concerne également une pièce d’horlogerie comportant un tel mécanisme, une montre régate par exemple

Description

[0001] La présente invention a pour objet un mécanisme de contrôle de poussoirs pour montre mécanique comprenant une première glissière coopérant avec un premier poussoir de ladite montre, une deuxième glissière coopérant avec un deuxième poussoir, et une troisième glissière coopérant avec un troisième poussoir, les poussoirs commandant au moins trois fonctions différentes de la montre mécanique, voire une pièce d’horlogerie comportant un tel mécanisme.

[0002] En effet, les montres mécaniques compliquées étant de plus en plus en vogue, elles ont besoin des moyens d’actionnement des fonctions diverses et variées dont elles disposent en fonction du type de montre dont il s’agit. Par exemple, des montres chronographe, des montres de plongée, des montres d’aviateur, ou encore des montres destinées à d’autres types d’application spécifique ont de nos jours un grand nombre de fonctions qui sont normalement gérées, d’une part, par la couronne de la montre qui a souvent trois positions, et, d’autre part, par des boutons poussoirs en ce qui concerne les fonctions qui sont mieux gérées par ce type de dispositif d’actionnement ou qui ne peuvent pas voire plus être commandées par la couronne. Les montres régates sont un exemple typique pour ce genre de montres mécaniques compliquées car elles disposent d’un affichage du temps courant et d’un chronographe, les aiguilles du chronographe étant parfois programmables de manière à ce que l’utilisateur peut faire afficher par la montre non seulement un temps chronométré à partir de 0, mais également un countdown dont le point de départ est réglable, par exemple entre -1 min. et -5 min. avant le départ de la régate. Des telles montres existantes possèdent conventionnellement des moyens d’actionnement compliqués, un nombre élevé de moyens d’actionnement, voire les deux, ce qui rend l’utilisation de ces montres assez compliquée et peu intuitive. Un exemple pour ce type de montre consiste en le dispositif décrit dans la demande de brevet EP 1 777 598, qui comporte également des moyens d’actionnement des différentes fonctions de la montre qui rendent son utilisation peu facile.

[0003] Au vu de l’art antérieur actuellement connu, il existe alors le besoin de disposer d’un mécanisme qui permet de rendre l’utilisation des montres compliquées plus intuitive et facile, notamment des montres mécaniques équipées de plusieurs boutons poussoirs dont il convient de gérer l’actionnement en fonction de l’état d’actionnement des autres boutons poussoirs, ceci tout en conservant une construction relativement peu complexe et des coûts de réalisation modérés. Par ailleurs, il existe aussi le besoin de rendre l’utilisation de ces montres plus sûre, notamment dans le sens d’éviter que deux poussoirs agissant sur les mêmes composants ou indicateurs de la montre soient actionnés simultanément, ce qui pourrait provoquer un endommagement de ces composants de la montre.

[0004] Le but de la présente invention est donc de remédier aux inconvénients des dispositifs connus et de réaliser les avantages susmentionnés, notamment de permettre la réalisation d’un mécanisme de contrôle de poussoirs pour montre mécanique sans pour autant trop augmenter la complexité, le volume occupé, voire le coût de production du mécanisme respectivement d’une pièce d’horlogerie comportant un tel mécanisme.

[0005] A cet effet, la présente invention propose un mécanisme du type susmentionné, notamment pour pièce d’horlogerie mécanique, qui se distingue par les caractéristiques énoncées à la revendication 1, voire une pièce d’horlogerie correspondante. En particulier, un mécanisme selon la présente invention comprend des moyens de liaison entre le premier poussoir et le troisième poussoir permettant d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir en fonction de l’état d’actionnement dudit premier poussoir, lesdits moyens de liaison étant agencés de manière à pouvoir coopérer simultanément avec ladite deuxième glissière liée cinématiquement au deuxième poussoir de façon à permettre d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir en fonction de l’état d’actionnement dudit deuxième poussoir. De plus, les moyens de liaison peuvent avantageusement être agencés de manière à permettre simultanément la constellation inverse, c’est-à-dire d’empêcher ou de libérer l’actionnement du premier poussoir en fonction de l’état d’actionnement dudit troisième poussoir et/ou d’empêcher ou de libérer l’actionnement du deuxième poussoir en fonction de l’état d’actionnement dudit troisième poussoir. De préférence, les moyens de liaison comprennent une bielle pouvant être actionnée par ladite troisième glissière, la bielle étant liée à une bascule comprenant, à une première extrémité, une dent pouvant glisser ou non entre les colonnes d’une roue à colonnes en fonction de la position angulaire de cette dernière, cette roue à colonnes coopérant avec ladite première glissière du premier poussoir, ladite bascule des moyens de liaison comprenant aussi, à une deuxième extrémité, des moyens de coopération avec la deuxième glissière du deuxième poussoir.

[0006] Par ces mesures, on obtient un mécanisme de contrôle de poussoirs, notamment pour montres mécaniques, qui permet de commander par intuition et facilement des montres ayant nombreuses fonctions, ceci en bloquant ou libérant les poussoirs les uns par rapport aux autres en fonction de leur état d’actionnement. Par rapport aux dispositifs de l’art antérieur, le mécanisme selon la présente invention a l’avantage de faciliter la commande des montres compliquées sans pour autant trop augmenter le coût ou la complexité de la montre.

[0007] D’autres caractéristiques, ainsi que les avantages correspondants, ressortiront des revendications dépendantes, ainsi que de la description exposant ci-après l’invention plus en détail.

[0008] Les dessins annexés représentent schématiquement et à titre d’exemple une forme d’exécution de l’invention.

[0009] Les fig. 1a à 1d montrent schématiquement les indications d’une montre régate équipée d’un mécanisme selon la présente invention, à savoir l’affichage après un reset du chronographe, l’affichage après une programmation du temps de départ du countdown, et, à titre d’exemple, deux affichages lors du fonctionnement du chronographe en mode countdown.

[0010] Les fig. 2a à 2c représentent de façon schématique, par une vue en perspective et deux vues de dessus, l’agencement et le fonctionnement du mécanisme de contrôle de poussoirs, ceci dans trois étapes lors de son fonctionnement, à savoir lorsque le mécanisme permet d’actionner le troisième poussoir, lorsque le troisième poussoir est actionné, et lorsque le troisième poussoir ne peut pas être actionné.

[0011] Les fig. 3a à 3c sont une vue en perspective et deux vues de dessous de la deuxième glissière montrant les trois positions relatives qu’elle peut prendre lors de sa coopération avec la bascule des moyens de liaison.

[0012] L’invention sera maintenant décrite en détail en référence aux dessins annexés illustrant à titre d’exemple une forme d’exécution de l’invention.

[0013] Un mécanisme selon la présente invention est destiné à faciliter l’utilisation des montres mécaniques compliquées ayant souvent un grand nombre de fonctions et un nombre correspondant de poussoirs permettant de commander ces fonctions. A titre d’exemple et afin de faciliter la compréhension, ce genre de mécanisme sera décrit dans le contexte d’une montre régate 1 sans pour autant limiter son application à ce type de montre, le mécanisme pouvant en effet être utilisé en combinaison avec tout type de montre ayant au moins trois poussoirs 4.1, 4.2, 4.3 commandant au moins trois fonctions différentes de la montre mécanique. Le mécanisme selon la présente invention est notamment important et avantageux lorsqu’au moins deux de ces fonctions différentes agissent sur le ou les même(s) organe(s) indicateur(s), par exemple lorsqu’un compteur des minutes commun est commandé lors du fonctionnement du chronographe et en mode countdown.

[0014] Tel qu’illustré schématiquement aux fig. 1aà 1d, une telle montre régate 1 comporte un affichage du temps courant par l’intermédiaire d’une aiguille des heures 3.1, d’une aiguille des minutes 3.2, et d’une aiguille des secondes 3.3, les aiguilles 3.1 et 3.2 étant dans l’exemple illustré agencées de manière centrale dans le cadran 2.1 tandis que l’aiguille des secondes 3.3 est placée dans un premier petit cadran séparé 2.2. De préférence, la montre peut également comporter une aiguille du temps d’un fuseau horaire 3.4, agencée ici concentriquement par rapport aux aiguilles 3.1 et 3.2, que l’utilisateur mettra à l’heure selon ses besoins. De plus, la montre dispose d’un mécanisme de chronographe et d’un affichage correspondant d’un temps chronométré. Le temps chronométré peut par exemple être affiché par l’intermédiaire d’une aiguille des heures de chronographe 3.5, d’une aiguille des minutes de chronographe 3.6, et d’une aiguille des secondes de chronographe 3.7. De nouveau, les aiguilles 3.6 et 3.7 sont dans l’exemple illustré agencées concentriquement par rapport au cadran 2.1, tandis que l’aiguille des heures de chronographe 3.5 est placée dans un deuxième petit cadran séparé 2.3. Une couronne 4.4 permet la mise à l’heure du temps courant et, le cas échéant, du fuseau horaire affiché, ainsi que le remontage de la montre. Un premier poussoir 4.1 permet, par un premier actionnement, de mettre en route le chronométrage et, par un deuxième actionnement, d’arrêter la mesure, ainsi de suite. Un deuxième poussoir 4.2 sert à remettre les aiguilles de chronographe 3.5, 3.6, 3.7 à zéro, lors d’un reset si le chronométrage a déjà été arrêté ou lors d’un flyback si le chronométrage est encore en route. Tous ces éléments sont connus à l’homme du métier et ne nécessitent par conséquent pas d’autres explications.

[0015] Il est en principe également connu de prévoir une fonction countdown sur ce genre de montre qui rend en fait la montre très convenable pour l’utilisation lors d’une régate à voiliers. En effet, on peut par exemple prévoir un troisième poussoir 4.3 dont chaque actionnement permet de reculer l’aiguille des minutes de chronographe 3.6 par un pas d’une minute de manière à rendre le temps de départ du countdown programmable, tandis que le chronographe part à la position 0 après son reset/flyback. Évidemment, la longueur dudit pas peut être modifiée en adaptant le rouage correspondant, par exemple à un pas de 30 secondes. La fig. 1areprésente l’affichage de la montre après un reset/flyback du chronographe où toutes les aiguilles de chronographe 3.5, 3.6, 3.7 se trouvent à leur position 0, la fig. 1b montre l’affichage de la montre après une programmation du temps de départ du countdown à l’aide du troisième poussoir 4.3, dans l’exemple illustré à -3 min., et les fig. 1cet 1dmontrent, à titre d’exemple, l’affichage lors du fonctionnement du chronographe en mode countdown, dans les exemples illustrés à -2 min. et 1,5 sec. respectivement à -1 min. et 58,5 sec. Une fois le temps chronométré, en mode countdown, étant écoulé, le chronographe poursuit le chronométrage normalement, en mode chronographe, sauf si l’utilisateur arrête la mesure à l’aide du premier poussoir 4.1.

[0016] Afin de rendre l’utilisation d’une telle montre régate, voire de toute autre montre ayant au moins trois poussoirs avec au moins trois fonctions correspondantes, plus simple et intuitive, elle comprend un mécanisme de contrôle de poussoirs selon la présente invention. Tel que représenté de façon schématique en perspective à la fig. 2a, ce mécanisme peut de façon avantageuse être placé sur un pont supplémentaire 5.0 qui vient se poser sur le mécanisme chronographe conventionnel, ne nécessitant ainsi qu’un minimum de modifications d’un mouvement déjà existant. Le pont 5.0 n’est illustré que partiellement à la fig. 2a de manière à laisser apparaître certaines pièces situées sur le mouvement de base auxquelles la description suivante va faire référence. Afin de décrire l’agencement ainsi que le fonctionnement d’un mécanisme de contrôle de poussoirs pour montre mécanique selon la présente invention, on note sur la fig. 2a qu’il comprend une première glissière 4.1.1 coopérant, de façon conventionnelle, avec le premier poussoir 4.1 de la montre, une deuxième glissière 4.2.1 coopérant avec le deuxième poussoir 4.2, et une troisième glissière 4.3.1 coopérant avec le troisième poussoir 4.3. Chacun des poussoirs 4.1, 4.2, 4.3 peut en principe commander une fonction quelconque de la montre, les fonctions citées ci-dessus d’une montre régate n’ayant été données qu’à titre d’illustration afin de rendre la description suivante plus claire.

[0017] Plus spécifiquement, le mécanisme selon la présente invention comporte des moyens de liaison 5 entre le premier poussoir 4.1 et le troisième poussoir 4.3 permettant d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir 4.3 en fonction de l’état d’actionnement dudit premier poussoir 4.1, lesdits moyens de liaison 5 coopérant simultanément avec ladite deuxième glissière 4.2.1 qui est liée cinématiquement au deuxième poussoir 4.2 de façon à permettre d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir 4.3 en fonction de l’état d’actionnement dudit deuxième poussoir 4.2. De préférence, les moyens de liaison sont agencés de manière à permettre également la constellation inverse, c’est-à-dire d’empêcher ou de libérer l’actionnement du premier poussoir 4.1 en fonction de l’état d’actionnement dudit troisième poussoir 4.3, et/ou d’empêcher ou de libérer l’actionnement du deuxième poussoir 4.2 en fonction de l’état d’actionnement dudit troisième poussoir 4.3.

[0018] À cet effet, les moyens de liaison 5 comprennent une bielle 5.1 pouvant être actionnée par translation de ladite troisième glissière 4.3.1. La bielle 5.1 est à son tour liée, par exemple à l’aide d’une goupille, à une bascule 5.2 qui est montée de façon à pouvoir effectuer, suite à une translation de la bielle 5.1, un pivotement autour d’un axe 5.2.3 et qui comprend à une première - 5.2.1 de ses deux extrémités libres 5.2.1, 5.2.2 une dent 5.2.1.1. Cette dernière peut glisser entre les colonnes d’une roue à colonnes 5.3 ou est empêchée de faire ceci en fonction de la position angulaire de cette roue à colonnes 5.3. La roue à colonnes 5.3 coopère avec ladite première glissière 4.1.1 actionnée par le premier poussoir 4.1 de façon à être entraînée en rotation par un angle correspondant à l’espace angulaire occupé par une colonne voire un espace entre lesdites colonnes à chaque actionnement du premier poussoir 4.1. Dans l’exemple citée ci-dessus d’une montre régate, la roue à colonne 5.3 se trouve dans la position illustrée à la figure 2aoù la dent 5.2.1.1 peut glisser entre les colonnes de la roue à colonnes 5.3 lorsque le chronographe est arrêté, c’est-à-dire lorsque le premier poussoir 4.1 est dans sa position respectivement dans son état d’actionnement «stop». Dans cet état, le troisième poussoir 4.3 peut être actionné et provoque par l’intermédiaire de la troisième glissière 4.3.1 et la bielle 5.1 un pivotement de la bascule 5.2, la dent 5.2.1.1 entrant alors entre deux colonnes de la roue à colonnes 5.3. Cette configuration où le troisième poussoir 4.3 est actionné est illustrée à la fig. 2b. Dans cet état d’actionnement du troisième poussoir 4.3, le premier poussoir 4.1 ne peut pas être actionné.

[0019] Tel qu’illustré également à la fig. 2a, ladite bascule 5.2 des moyens de liaison 5 comprend à sa première extrémité libre 5.2.1 des moyens d’actionnement 5.4 comportant un premier bras servant de doigt d’actionnement 5.4.1. La pièce 5.4 peut être fixée sur la bascule 5.2 ou être d’une pièce avec cette dernière. Lors du pivotement de la bascule 5.2, ce doigt 5.4.1 peut s’engager dans la denture d’une roue de correction 5.5 de façon à l’entraîner par un pas à chaque actionnement du troisième poussoir 4.3, ceci étant illustré schématiquement à la fig. 2b. Dans l’exemple d’une montre régate tel que décrit ci-dessus, cette roue de correction 5.5 est, par tout moyen connu à l’homme du métier, liée cinématiquement au rouage de chronographe portant l’aiguille de minutes de chronographe 3.6, de façon à ce que chaque actionnement du troisième poussoir 4.3 provoque le recul de ladite aiguille de minutes de chronographe 3.6 par un pas, de préférence par un pas d’une minute ou un pas de 30 secondes, afin de permettre d’ajuster par pas le temps de départ d’un countdown. Le rouage et/ou la roue de correction 5.5 peuvent être agencés de façon correspondante pour adapter la longueur du pas tel que souhaité.

[0020] Lesdits moyens d’actionnement 5.4 comportent encore un deuxième bras servant de doigt de blocage 5.4.2 en coopérant avec un ressort de blocage 5.6 qui est précontraint vers ladite roue de correction 5.5. Tel que visible à la fig. 2a, le doigt de blocage 5.4.2 soulève ce ressort de blocage 5.6 de la roue de correction 5.5 lorsque la bascule 5.2 est dans sa position initiale, c’est-à-dire de repos. Lors du pivotement de la bascule 5.2, le doigt de blocage 5.4.2 libère le ressort de blocage 5.6, le laissant ainsi appuyer sur la circonférence de la roue de correction 5.5 de manière à ce qu’il empêche toute rotation ou tout mouvement de va-et-vient lors du retour de la bascule 5.2 dans sa position initiale, au cours duquel le doigt d’actionnement 5.4.1 glisse en arrière sur la denture roue de correction 5.5. Ceci est visible schématiquement à la fig. 2b. Cette roue de correction 5.5 est à tout moment sécurisée contre toute rotation involontaire par un deuxième ressort de blocage 5.7 également visible aux fig. 2aet 2b. Ce deuxième ressort 2.7 de faible précontrainte suffit pour empêcher un mouvement involontaire lors de la marche normale de la montre voire du chronographe. Le premier ressort de blocage 5.6 est plus fort de manière à empêcher tout mouvement de va-et-vient du rotation de la roue de correction 5.5 même lorsque le doigt d’actionnement 5.4.1 la touche pendant son mouvement de retour dans la position de repos de la bascule 5.2. Il est soulevé lors de la marche normale de la montre voire du chronographe afin de ne pas nuire au fonctionnement de la montre respectivement à la consommation d’énergie du mouvement.

[0021] La bielle 5.1 mentionnée ci-dessus est, de préférence, sensiblement en forme de V, les extrémités de son premier bras 5.1.1 étant en liaison respectivement avec ladite troisième glissière 4.3.1 et ladite bascule 5.2. Son deuxième bras 5.1.2 est élastique et exerce une précontrainte, de préférence en coopérant avec une goupille 5.2.2.1 positionnée sur une deuxième extrémité libre 5.2.2 de la bascule 5.2. Ainsi, un pivotement de ladite bascule 5.2 lors d’un actionnement du troisième poussoir 4.3 provoque un écartement des deux bras 5.1.1, 5.1.2 de la bielle 5.1, tel que cela est visible à la fig. 2b. La précontrainte du deuxième bras 5.1.2 étant opposé à cet écartement, elle provoque, suite au relâchement du troisième poussoir 4.3 par l’utilisateur de la montre, le retour de la bascule 5.2 dans sa position initiale illustrée à la fig. 2a. Évidemment, l’homme du métier peut choisir toute autre solution, comme un ressort de précontrainte classique, afin de définir la position de repos de la bascule 5.2.

[0022] Partant de nouveau de la constellation de 2a, un actionnement du premier poussoir 4.1 dans son état d’actionnement «stop» illustré ci-dessus provoque le démarrage du chronographe, le poussoir 4.1 se trouvant ensuite dans son état d’actionnement «start». Par l’intermédiaire de la première glissière 4.1.1, la roue à colonnes 5.3 est, lors de l’actionnement du premier poussoir 4.1, simultanément entraînée en rotation par un angle correspondant à l’espace angulaire occupé par une colonne, de manière à ce que la dent 5.2.1.1 de la première extrémité libre 5.2.1 de la bascule 5.2 se trouve dans cet état d’actionnement du premier poussoir 4.1 en face d’une colonne de la roue à colonnes 5.3, ceci étant illustré à la fig. 2c. Dans cet état d’actionnement du premier poussoir 4.1, le troisième poussoir 4.3 ne peut pas être actionné, c’est-à-dire dans l’exemple d’une montre régate que l’utilisateur ne peut pas programmer le point de départ du countdown pendant que le chronographe marche, ce qui est évidemment souhaitable, notamment puisque les aiguilles 3.6 et 3.7 sont commandées dans les deux modes chronographe et countdown.

[0023] Ainsi, la roue à colonne 5.3 sert à mémoriser l’état d’actionnement du premier poussoir 4.1, et en fonction de cet état, soit «stop» soit «start», le troisième poussoir 4.3 est libéré ou bloqué en ce qui concerne son actionnement. Inversement, en fonction de l’état d’actionnement du troisième poussoir 4.3, poussé ou non, le premier poussoir 4.1 peut être actionné ou pas du fait que le doigt d’actionnement 5.4.1 pénètre dans la roue à colonnes 5.3 ou non. Dans ce dernier cas, étant donné que le troisième poussoir 4.3 ne peut être que poussé ou pas, sans état ou fonction correspondant par exemple à un mode «stop» ou «start» du chronographe comme pour le premier poussoir 4.1, un moyen de «mémoire d’état» tel que la roue à colonne n’est pas nécessaire du coté du troisième poussoir.

[0024] Il reste à mentionner que ladite bascule 5.2 des moyens de liaison 5 comprend une deuxième extrémité libre 5.2.2 portant une goupille 5.2.2.1 dont une extrémité est engagée dans une rainure 4.2.1.1 sensiblement en forme de L. Cette rainure est formée dans la deuxième glissière 4.2.1 coopérant avec le deuxième poussoir 4.2. de façon à réaliser une coopération entre la bascule 5.2 et le deuxième poussoir 4.2, donc une liaison entre le deuxième - 4.2 et le troisième poussoir 4.3, similaire à la liaison décrite ci-dessus entre le premier - 4.1 et le troisième poussoir 4.3, afin de gérer l’actionnement mutuel de ces poussoirs.

[0025] Étant donné que le deuxième poussoir 4.2 sert dans l’exemple illustré ici d’une montre régate en tant que bouton de reset respectivement de flyback, cette coopération peut être agencée de façon simple, sans moyen de «mémoire d’état» tel que la roue à colonne 5.3 utilisée pour le premier poussoir 4.1. En effet, tel qu’illustré à la vue en perspective de la fig. 2a, la goupille 5.2.2.1 se trouve à la pointe de la rainure 4.2.1.1 en forme de L lorsque la bascule 5.2 se trouve dans sa position de repos, donc lorsque ni le troisième poussoir 4.3 ni le deuxième poussoir 4.2 ne sont actionnés. Lorsque l’utilisateur appuie sur le troisième poussoir 4.3, la bascule pivote tel que décrit ci-dessus et l’extrémité de la goupille 5.2.2.1 engagée dans la rainure 4.2.1.1 glisse dans la partie de la rainure 4.2.1.1 en forme de L orientée perpendiculairement à l’axe longitudinal de la deuxième extrémité libre 5.2.2 de la bascule 5.2. Cela est illustré schématiquement par une vue de dessous à la fig. 3b. Dans cette constellation, aussi longtemps que l’utilisateur appuie sur le troisième poussoir 4.3, le deuxième poussoir 4.2 ne peut pas être actionné, car étant bloqué par la goupille 5.2.2.1 contre toute translation orientée parallèlement à l’axe longitudinal de la deuxième extrémité libre 5.2.2 de la bascule 5.2. À l’inverse, partant de la constellation illustrée à la fig. 3a, lorsque l’utilisateur actionne le deuxième poussoir 4.2, l’extrémité de la goupille 5.2.2.1 engagée dans la rainure 4.2.1.1 glisse dans la partie de la rainure 4.2.1.1 en forme de L orientée parallèlement à et en prolongation de l’axe longitudinal de la deuxième extrémité libre 5.2.2 de la bascule 5.2, tel qu’illustré schématiquement par une vue de dessous à la fig. 3c. Dans cette constellation, c’est l’inverse, c’est-à-dire qu’aussi longtemps que l’utilisateur appuie sur le deuxième poussoir 4.2, le troisième poussoir 4.3 ne peut pas être actionné car étant bloqué par la goupille 5.2.2.1.

[0026] Il est alors possible par ces moyens assez simples d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir 4.3 en fonction de l’état d’actionnement dudit deuxième poussoir 4.2 et inversement, donc de contrôler l’actionnement mutuel de ces poussoirs 4.2, 4.3, de manière analogue au contrôle décrit ci-dessus de l’actionnement mutuel des poussoirs 4.1, 4.3, ceci de façon à ce que l’utilisateur est guidé automatiquement et intuitivement lors de l’utilisation de la montre équipée d’un tel mécanisme de contrôle de poussoirs. Le mécanisme rend donc l’utilisation d’une montre mécanique compliquée plus facile et convenable à l’utilisateur. Concrètement, pour l’exemple de la montre régate décrite ci-dessus, l’utilisateur ne peut pas programmer le temps de départ du countdown en appuyant sur le troisième poussoir 4.3 lorsque le chronographe est en marche, donc quand le premier poussoir 4.1 est en mode «start». Inversement, le premier poussoir 4.1 ne peut pas être actionné lorsque l’utilisateur programme le countdown, donc appuie sur le troisième poussoir. De façon analogue, les deuxième - 4.2 et troisième poussoirs 4.3 ne peuvent pas être utilisés simultanément.

[0027] De plus, en faisant abstraction de l’exemple d’une montre régate utilisée pour la convenance dans la description ci-dessus, il est évident que le mécanisme peut être adapté en fonction du type de la montre à équiper, par exemple en prévoyant une autre roue à colonnes auprès de plusieurs poussoirs dépendant de la fonction que ces poussoirs sont amenés à gérer dans une montre spécifique, ceci sans pour autant que le fonctionnement global ou le résultat diffèrent substantiellement par rapport à ce qui a été divulgué ci-dessus. Il est par exemple aussi imaginable d’équiper la bascule 5.2 d’une troisième extrémité libre qui pourrait interagir avec un quatrième poussoir si tel était nécessaire sur une montre spécifique. Ces autres formes d’exécution d’un mécanisme selon la présente invention sont en fait, sans qu’il soit possible de les décrire toutes ici en détail, à la portée de l’homme du métier disposant de l’instruction technique selon la présente description.

[0028] Il est clair qu’un mécanisme comportant les caractéristiques mentionnées ci-dessus présente l’avantage important de pouvoir coopérer de manière conventionnelle avec les autres parties de la pièce d’horlogerie dans laquelle il est destiné à être intégré, notamment avec son mouvement de base, de sorte que le mécanisme peut facilement être intégré dans des pièces d’horlogerie existantes sans nécessiter trop d’ajustements voire une reconception importante de ces pièces. Par ailleurs, ces avantages sont obtenus sans pour autant trop augmenter la complexité, le volume occupé, voire le coût de production du mécanisme respectivement de la montre équipée d’un tel mécanisme. De préférence, le mécanisme est intégré dans une montre régate tel que décrite ci-dessus, mais il peut également servir dans d’autres applications telles qu’une montre de plongée ou similaire.

Claims (10)

1. Mécanisme de contrôle de poussoirs pour montre mécanique comprenant une première glissière (4.1.1) coopérant avec un premier poussoir (4.1) de ladite montre, une deuxième glissière (4.2.1) coopérant avec un deuxième poussoir (4.2), et une troisième glissière (4.3.1) coopérant avec un troisième poussoir (4.3), les poussoirs (4.1, 4.2, 4.3) commandant au moins trois fonctions différentes de la montre mécanique, caractérisé par le fait que le mécanisme comporte des moyens de liaison (5) entre le premier poussoir (4.1) et le troisième poussoir (4.3) permettant d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir (4.3) en fonction de l’état d’actionnement dudit premier poussoir (4.1), et par le fait que lesdits moyens de liaison (5) coopèrent simultanément avec ladite deuxième glissière (4.2.1) liée cinématiquement au deuxième poussoir (4.2) de façon à permettre d’empêcher ou de libérer l’actionnement du troisième poussoir (4.3) en fonction de l’état d’actionnement dudit deuxième poussoir (4.2).

2. Mécanisme selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que les moyens de liaison (5) sont agencés de manière à permettre, inversement, d’empêcher ou de libérer l’actionnement du premier poussoir (4.1) en fonction de l’état d’actionnement dudit troisième poussoir (4.3), et/ou que les moyens de liaison (5) coopérant simultanément avec la deuxième glissière (4.2.1) sont agencés de manière à permettre, inversement, d’empêcher ou de libérer l’actionnement du deuxième poussoir (4.2) en fonction de l’état d’actionnement dudit troisième poussoir (4.3).

3. Mécanisme selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les moyens de liaison (5) comprennent une bielle (5.1) pouvant être actionnée par ladite troisième glissière (4.3.1), la bielle (5.1) étant liée à une bascule (5.2) montée de façon à pouvoir effectuer un pivotement et comprenant à une première - (5.2.1) de ses extrémités libres (5.2.1, 5.2.2) une dent (5.2.1.1) pouvant glisser ou non entre les colonnes d’une roue à colonnes (5.3) en fonction de la position angulaire de cette dernière, cette roue à colonnes (5.3) coopérant avec ladite première glissière (4.1.1) du premier poussoir (4.1) de façon à être entraînée en rotation par un angle correspondant à l’espace angulaire occupé par une colonne voire un espace entre lesdites colonnes à chaque actionnement du premier poussoir (4.1), de façon à empêcher ou à libérer l’actionnement du troisième poussoir (4.3) en fonction de l’état d’actionnement dudit premier poussoir (4.1) et inversement.

4. Mécanisme selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que ladite bascule (5.2) des moyens de liaison (5) comprend à sa première extrémité libre (5.2.1) des moyens d’actionnement (5.4) comportant un premier bras servant de doigt d’actionnement (5.4.1) pouvant s’engager lors du pivotement de la bascule (5.2) dans la denture d’une roue de correction (5.5) de façon à l’entraîner par un pas à chaque actionnement du troisième poussoir (4.3).

5. Mécanisme selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que les moyens d’actionnement (5.4) comportent un deuxième bras servant de doigt de blocage (5.4.2) en coopérant avec un ressort de blocage (5.6) précontraint vers ladite roue de correction (5.5), ledit doigt de blocage (5.4.2) soulevant ce ressort de blocage (5.6) de la roue de correction (5.5) lorsque la bascule (5.2) est dans sa position initiale, mais laissant appuyer le ressort de blocage (5.6) sur la roue de correction (5.5) lors du pivotement de la bascule (5.2) de manière à empêcher sa rotation lors du retour de la bascule (5.2) dans sa position initiale, la roue de correction (5.5) étant sécurisée en tout temps contre toute rotation involontaire par un deuxième ressort de blocage (5.7).

6. Mécanisme selon l’une des revendications précédentes 3 à 5, caractérisé par le fait que ladite bascule (5.2) des moyens de liaison (5) comprend une deuxième extrémité libre (5.2.2) portant une goupille (5.2.2.1) dont une extrémité est engagée dans une rainure (4.2.1.1) sensiblement en forme de L et formée dans la deuxième glissière (4.2.1) du deuxième poussoir (4.2), de façon à empêcher ou à libérer l’actionnement du troisième poussoir (4.3) en fonction de l’état d’actionnement dudit deuxième poussoir (4.2) et inversement.

7. Mécanisme selon l’une des revendications précédentes 3 à 6, caractérisé par le fait que ladite bielle (5.1) est sensiblement en forme de V, les extrémités de son premier bras (5.1.1) étant en liaison respectivement avec ladite troisième glissière (4.3.1) et ladite bascule (5.2), son deuxième bras (5.1.2) étant élastique et exerçant une précontrainte, de préférence en coopérant avec une goupille (5.2.2.1) sur la deuxième extrémité libre (5.2.2) de la bascule (5.2), de façon à ce qu’un pivotement de ladite bascule lors d’un actionnement du troisième poussoir (4.3) provoque un écartement des deux bras (5.1.1, 5.1.2) de la bielle (5.1), la précontrainte du deuxième bras (5.1.2) étant opposé à cet écartement et provoquant, suite au relâchement du troisième poussoir (4.3), le retour de la bascule (5.2) dans sa position initiale.

8. Pièce d’horlogerie, notamment montre de bracelet mécanique, caractérisé par le fait qu’elle comprend un mécanisme de contrôle de poussoirs selon l’une des revendications précédentes.

9. Pièce d’horlogerie selon la revendication précédente, caractérisé par le fait qu’il s’agit d’une montre régate comportant un affichage du temps courant par l’intermédiaire d’une aiguille des heures (3.1), d’une aiguille des minutes (3.2), et d’une aiguille des secondes (3.3) ainsi qu’un affichage d’un temps chronométré par l’intermédiaire d’un mécanisme de chronographe et affiché par l’intermédiaire d’une aiguille des heures de chronographe (3.5), d’une aiguille des minutes de chronographe (3.6), et d’une aiguille des secondes de chronographe (3.7), ladite roue de correction (5.5) étant liée cinématiquement au rouage du chronographe portant l’aiguille des minutes de chronographe (3.6), de façon à ce que chaque actionnement du troisième poussoir (4.3) provoque le recul de ladite aiguille des minutes de chronographe (3.6) par un pas, de préférence par un pas d’une minute, afin de permettre d’ajuster par pas le temps de départ d’un countdown.

10. Pièce d’horlogerie selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le premier poussoir (4.1) de la montre permet de commencer respectivement d’arrêter le chronométrage, le deuxième poussoir (4.2) permet d’effectuer un reset respectivement un flyback à la fin respectivement lors du chronométrage, et le troisième poussoir permet de programmer par pas, de préférence par pas d’une minute, le temps de départ d’un countdown.