CH689337A5 - Pièce d'horlogerie à carillon. - Google Patents

Description

La présente invention concerne une pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme de sonnerie agencé de façon à sonner les quarts et les heures.

Des pièces d'horlogerie de ce type sont de façon générale appelées "carillons" et comportent un mécanisme additionnel destiné à sonner les quarts avec des séries particulières de coups ou sons. Comme ces pièces d'horlogerie sont également des répétitions à minutes, il existe une grande difficulté d'intégrer dans une pièce d'horlogerie portable, donc de taille modeste, un mécanisme permettant de sonner à chacun des quarts une mélodie distincte des autres quarts, y compris celle du quatrième quart sonné à l'heure pleine. La présente invention a pour but de réaliser un tel mécanisme fonctionnant avec une très grande précision.

Elle est caractérisée à cet effet en ce que le mécanisme de sonnerie comprend quatre pièces de quarts destinés à coopérer avec quatre cames de quarts et des moyens susceptibles de mettre en action une desdites pièces de quarts à chaque quart, la pièce du quatrième quart étant mise en action aux heures pleines, chacune de ces pièces de quarts étant agencées de façon à engendrer une succession de sons particuliers à chaque quart.

Par ces caractéristiques, on obtient un mécanisme de sonnerie permettant d'intégrer mécaniquement le très grand nombre de fonctions de sonnerie souhaité dans un espace de petite taille, tout en assurant un fonctionnement d'une grande précision.

Selon un mode d'exécution préféré, le mécanisme de sonnerie comprend un dispositif de répétition des minutes destiné à sonner le nombre de minutes passées à l'intérieur d'un quart, le mécanisme de sonnerie étant agencé de façon à sonner, un instant avant une heure pleine donnée, trois quarts, 14 minutes et l'heure précédente, à l'heure pleine donnée, quatre quarts, zéro minute et l'heure donnée, et une minute après l'heure donnée, zéro quart, une minute et l'heure donnée.

Grâce à ces caractéristiques, la pièce d'horlogerie est conçue de manière à sonner trois successions de série de coups entièrement différents dans un intervalle de 61 secondes seulement.

De préférence le mécanisme de sonnerie comprend au moins quatre timbres et quatre levées de marteau associés susceptibles de coopérer avec les quatre pièces de quarts qui comportent quatre, huit, douze ou respectivement seize saillies destinées à coopérer avec lesdites levées et agencées de façon à transmettre les mélodies de quatre, huit, douze, respectivement seize sons correspondant aux mélodies sonnées à chacun des quarts successifs par le carillon de l'Abbaye de Westminster.

On obtient ainsi une réalisation particulièrement complexe de pièce d'horlogerie comportant un carillon identique à celui de l'Abbaye de Westminster tout en étant une répétition à minute intégrée dans une pièce d'horlogerie portable de taille modeste.

Favorablement les quatre cames de quarts, un limaçon des minutes et une surprise des minutes sont agencés sur l'axe de centre de la pièce d'horlogerie, la surprise des minutes et les quatre cames de quarts étant solidaires les unes des autres pour former un ensemble entraîné par l'axe de centre, mais dont la position angulaire par rapport au limaçon des minutes solidaire de l'axe de centre est susceptible d'être modifiée par l'action d'un sautoir des quarts destiné à coopérer avec la surprise des minutes pour assurer un positionnement précis des pièces de quarts sur les cames de quarts et d'une pièce des minutes sur le limaçon des minutes ou sur la surprise des minutes lors des changements de quarts.

Par ces caractéristiques, le mécanisme de sonnerie est d'une grande précision, tout en permettant un très faible encombrement.

Le mécanisme de sonnerie comprend de façon avantageuse un mécanisme de fusée entraîné suivant un premier sens par un rateau sollicité par un ressort pour effectuer lors d'une première phase de prise d'information, la mise en place des pièces de quarts sur leurs cames respectives, de la pièce des minutes sur le limaçon des minutes ou sur la surprise des minutes, et d'une crémaillère des heures sur un limaçon des heures, le mécanisme de fusée étant entraîné suivant un second sens par un organe moteur pour effectuer, lors d'une seconde phase l'exécution de la sonnerie conformément à la mélodie de la sonnerie de l'Abbaye de Westminster et le remontage du rateau contre l'effet dudit ressort.

Ces caractéristiques assurent un entraînement quasi instantané lors de la première phase et une exécution très régulière et précise de la sonnerie lors de la seconde phase.

De manière favorable le mécanisme de fusée est activé au moyen d'un mécanisme de détente à cliquet de détente coopérant avec un rochet à canon susceptible d'être libéré suite à l'actionnement d'une commande manuelle ou d'une commande automatique reliée à l'axe de centre, ce mécanisme de fusée comportant un doigt entraîneur monté à carré sur le rochet à canon et agencé de façon à coopérer avec les pièces des quarts, le doigt entraîneur présentant une saillie destinée à entraîner, lors de ladite seconde phase, un rochet des heures monté librement sur le rochet à canon et comportant une denture en prise avec une denture de la crémaillère des heures, le mécanisme de fusée comportant en outre un second doigt monté à carré sur le rochet à canon et susceptible d'entraîner, lors de la seconde phase, un pignon de pièce des minutes monté librement sur le rochet à canon et en prise avec un engrenage de la pièce des minutes, un troisième doigt monté à carré sur le rochet et susceptible d'entraîner, lors de la seconde phase, un pignon de rateau monté librement sur le rochet à canon et en prise avec le rateau, ainsi qu'un doigt de décrochement monté à carré sur le rochet à canon et susceptible de libérer les pièces de quarts d'un dispositif d'accrochement lors de la première phase.

On obtient par ces caractéristiques une sonnerie d'une grande précision, tout en intégrant sur une seule pièce tournante un grand nombre de fonctions.

Selon une variante avantageuse, les pièces de quarts comportent chacune une dent agencée de façon à coopérer avec le doigt entraîneur articulé sur un écrou monté à carré sur le rochet à canon, en ce que les pièces de quarts sont sollicitées par des ressorts de façon à entrer en contact avec les cames de quarts, et en ce que le doigt entraîneur est agencé de façon à être entraîné par la dent d'une des pièces de quarts sélectionnée suivant le premier sens lors de la première phase jusqu'à ce que toutes les saillies de la pièce de quarts sélectionnée soient passées derrière leurs levées respectives, le doigt entraîneur étant agencé de façon à pousser la pièce de quarts sélectionnée par ladite dent dans le second sens lors de la deuxième phase et de s'escamoter lorsque la pièce de quarts sélectionnée est en position d'arrêt sur le dispositif d'accrochement.

Ainsi, il est possible de sonner des carillons comportant un nombre de coups élevé, par exemple 16, comme celui de l'Abbaye de Westminster.

Favorablement, le mécanisme de sonnerie comprend un mécanisme de blocage destiné à bloquer ledit organe moteur lorsque la pièce des minutes est dans sa position de repos et de libérer l'organe moteur, lorsque la pièce des minutes a échappé de sa position de repos, pour entraîner le mécanisme de fusée suivant ledit second sens.

Le mécanisme de sonnerie comprend alors de façon avantageuse une bascule d'arrêt des minutes susceptible d'arrêter la pièce des minutes lors de la première phase dans une position dans laquelle le mécanisme de blocage a libéré l'organe moteur, cette bascule étant agencée de façon à coopérer avec la commande manuelle pour être déga gée de la pièce des minutes lors de la sonnerie à volonté. Le fonctionnement de la sonnerie reste ainsi similaire en mode à volonté ou automatiquement en passant, ce qui permet une simplification de la construction et un faible encombrement.

De façon avantageuse, la pièce d'horlogerie comprend un mécanisme isolateur destiné à inhiber le mécanisme de sonnerie lorsque la pièce d'horlogerie est dans sa position de mise à l'heure, ce mécanisme isolateur présentant au moins une bascule agencée de façon à inhiber ledit mécanisme de détente et au moins une pièce de blocage empêchant le fonctionnement de la commande manuelle.

Une mise en action du mécanisme de sonnerie en passant ou à la demande est ainsi évitée, ce qui empêche que des pièces du mécanisme de sonnerie soient détériorées lors de la mise à l'heure de la pièce d'horlogerie.

Favorablement, la pièce d'horlogerie comprend un dispositif d'arrêt destiné à empêcher une commande automatique du mécanisme de sonnerie lorsque ce dernier est en train d'exécuter une sonnerie obtenue par commande manuelle, ce dispositif d'arrêt étant mis en position active lorsque la pièce des minutes est engagée sur le limaçon ou sur la surprise des minutes pour agir sur la bascule de façon à inhiber le mécanisme de détente.

On crée ainsi un dispositif donnant la priorité à la sonnerie à la demande par rapport à celle obtenue automatiquement en passant, en évitant un conflit de fonctionnement préjudiciable.

D'autres avantages ressortent des caractéristiques exprimées dans les revendications dépendantes et de la description exposant ci-après l'invention plus en détails à l'aide de dessins qui représentent schématiquement et à titre d'exemple un mode d'exécution.

La fig. 1 illustre la succession de notes des quatre quarts de la sonnerie de l'Abbaye de Westminster. La fig. 2 est une représentation schématique des coups sonnés à chacun des quarts par la sonnerie de l'Abbaye de Westminster. La fig. 3 est une vue en plan d'une partie du mécanisme de sonnerie. La fig. 4 illustre les différents éléments montés sur l'axe de centre. La fig. 5 est une vue en coupe à travers l'axe de centre et l'axe des pièces de quarts. La fig. 6 illustre les différents éléments du mécanisme de fusée. La fig. 7 est une vue en perspective du mécanisme de fusée. La fig. 8 est une vue en coupe à travers le mécanisme de fusée. Les fig. 9 à 14 sont des vues en plan illustrant la fonction des pièces du premier quart dans différentes positions de fonctionnement. Les fig. 15 à 17 sont des vues en plan illustrant les pièces du second, troisième et quatrième quart. Les fig. 18 à 23 sont des vues en plan partielles illustrant les pièces de la sonnerie des heures dans différentes positions. Les fig. 24 à 27 sont des vues en plan montrant les pièces de la sonnerie des minutes dans différentes po sitions. Les fig. 28 et 29 sont des vues en plan illustrant les pièces servant au déclenchement en passant, respectivement à la demande du mécanisme de sonnerie. La fig. 30 est une vue en plan montrant le rateau destiné à entraîner la fusée. La fig. 31 est une vue en plan illustrant les pièces d'un dispositif isolateur. La fig. 32 illustre un mécanisme destiné à inhiber la fonction en passant lorsque la sonnerie est enclenchée à la demande. La fig. 33 représente un levier de silence inhibant la sonnerie en passant. Les fig. 34 à 40 sont des vues en plan partielles illustrant les positions successives des pièces lors de la sonnerie à la demande de 12 heures 59 minutes.

On utilise le mot "carillon" pour plusieurs choses: - pour les horloges de clocher à nombre indéfini de cloches, - pour les horloges de paroi à quatre timbres.

Ce terme est plus juste pour ce dernier cas, pour la raison suivante:

Carillon vient du latin quaternio, (groupe de quatre choses) parce que les premiers carillons se composaient de quatre cloches.

Une autre interprétation viendrait du fait que les carillons sonnent les quatre quarts. En effet dans tous les carillons de pendules ou d'horloges de clocher, on sonne les quatre quarts, c'est-à-dire: - Une série de coups à 15 minutes. - Deux séries de coups à 30 minutes. - Trois séries de coups à 45 minutes. - Quatre séries de coups à 60 minutes, juste avant de sonner les heures.

La grande particularité de la présente invention tient du fait qu'elle est la seule pièce d'horlogerie sonnant les quatre quarts avant de sonner les heures à l'heure pleine.

La grande complexité de ce mécanisme, par rapport à ceux des horloges, tient à ce que cette pièce d'horlogerie, étant une répétition minute à la demande, il lui faut en l'espace de 61 secondes, pouvoir sonner à la demande, trois indications fort différentes, à savoir:

a) un instant avant l'heure pleine donnée, sonner: 1) 3 quarts, 2) 14 minutes, 3) l'heure précédente.

b) à l'heure pleine donnée, sonner: 1) 4 quarts, 2) 0 minute, 3) l'heure donnée;

c) 1 minute après l'heure donnée, sonner: 1) 0 quart, 2) 1 minute, 3) l'heure donnée.

Par exemple:

a) à 12 h 59: 1) 3 quarts, 2) 14 minutes, 3) 12 heures.

b) à 13 h 00: 1) 4 quarts, 2) 0 minute, 3) 1 heure

c) à 13 h 01: 1) 0 quart, 2) 1 minute, 3) 1 heure

A la demande, la pièce d'horlogerie sonne donc:

D a) à l'heure pleine: 4 quarts + heure

D b) entre l'heure pleine et le 1er quart: 0 quart + minutes + heure

D c) au 1er quart: 1 quart + heure

D d) entre le 1er et le 2ème quart: 1 quart + minutes + heure

D e) au 2ème quart: 2 quarts + heure

D f) entre le 2ème et le 3ème quart: 2 quarts + minutes + heure

D g) au 3ème quart: 3 quarts + heure

D h) entre le 3ème et le 4ème quart: 3 quarts + minutes + heure

En passant la pièce sonnera automatiquement:

P a) à l'heure pleine: 4 quarts + heure

P b) au 1er quart: 1 quart

P c) au 2ème quart: 2 quarts

P d) au 3ème quart: 3 quarts

Le mécanisme du carillon est en outre agencé de façon à retransmettre exactement la mélodie du carillon de l'Abbaye de Westminster, composée des quatre cloches sonnant les notes La, Sol, Fa, Do, pour indiquer les quarts, tels que représentés à la fig. 1, tandis que la cloche des heures possède une note de Fa un octave en dessous.

On remarquera que les 1er, 2ème et 3ème quarts et les heures pleines sont annoncés par respectivement une, deux, trois ou quatre séries de coups de cloche ou sons, chaque série présentant une succession de sons particulière.

Concernant la cadence, les trois premières notes de chaque série sont des noires et la quatrième, une blanche pointée, donc trois fois plus longue afin de bien séparer les quarts les uns des autres.

Le mécanisme de sonnerie de la présente invention comprend donc 5 timbres, à savoir quatre timbres pour les quarts et un timbre pour les heures, un des quatre timbres sert également pour sonner les minutes.

Si nous appelons ces 4 timbres des quarts par A, B, C, D (D étant le plus grave donc le DO et A la plus aigu donc le LA) nous aurons pour les sonneries, les successions de séries suivantes: <tb><TABLE> Columns=5 <tb><SEP>Au quart no. 1<SEP>A-B-C-D <tb><SEP>Au quart no. 2<SEP>C-A-B-D<SEP>C-B-A-C <tb><SEP>Au quart no. 3<SEP>A-C-B-D<SEP>D-B-A-C<SEP>A-B-C-D <tb><SEP>Au quart no. 4<SEP>C-A-B-D<SEP>C-B-A-C<CEL AL=L>A-C-B-C<SEP>D-B-A-C <tb></TABLE>

Les successions de sons et de séries sont illustrées à la fig. 2 pour chaque quart.

Le mécanisme de sonnerie 10 permettant d'obtenir les 723 différentes successions complexes de sons indiquées ci-dessus par Da) à Dh) et Pa) à Pc) sera décrit ci-après plus en détails.

En référence à la fig. 3, le mécanisme de sonnerie 10 comprend deux axes importants, à savoir l'axe de centre 12 et l'axe de fusée 14. L'axe de centre 12 est entraîné par le barillet, non illustré, du mouvement de la pièce d'horlogerie, tandis que l'axe de la fusée 14 est entraîné par un barillet de sonnerie séparé, non illustré, auquel est associé un régulateur inertiel de type connu.

Les fig. 4 et 5 illustrent les différents éléments superposés sur l'axe de centre 12 qui sont la roue des heures 15, la chaussée 16, le limaçon des minutes 17, la surprise des minutes 18, la came de premier quart 19, la came de deuxième quart 20, la came de troisième quart 21, la came de quatrième quart 22, l'écrou d'entraînement 23 des cames de quarts, l'écrou sur chaussée 24 et la roue de centre 25.

Le limaçon 17 des minutes est vissé sur la chaussée 16 donc solidaire de l'axe de centre 12. La surprise des minutes 18 et les quatre cames de quarts 19 à 22 sont vissées les unes aux autres pour former un ensemble.

L'écrou d'entraînement 23 et l'écrou sur chaussée 24 sont à carré sur l'axe de centre. La roue de centre 25 est engagée sur la partie supérieure de l'axe de centre 12 et retenue en place par une rondelle 26 et une goupille 27.

L'axe de centre 12 est maintenu dans la platine 30 et le point de centre 31.

La came de quatrième quart 22 est munie d'un doigt 32 qui est logé dans une ouverture 33 de l'écrou d'entraînement 23 avec un jeu prédéterminé, laissant à l'ensemble formé par les cames de quarts et la surprise une liberté angulaire de 12' par rapport à l'écrou d'entraînement 23 et à l'axe de centre 12, de façon à permettre le bon fonctionnement de la surprise des minutes 18, comme cela sera décrit plus loin.

L'axe de fusée 14 porte le mécanisme de fusée 40 représenté aux fig. 6 à 8.

Il est à noter que les fig. 6 et 7 illustrent les différents rouages de façon inversée par rapport à la coupe de la fig. 8.

La fusée 40 est tenue dans la platine 30 et un pont de sonnerie 41 et comprend un mobile de sonnerie 42, un rochet de détente 43, un plateau d'entraînement 44 sur lequel est articulé un cliquet 45 avec son ressort 46 asso cié, un rochet à canon 47, un rochet des heures 48 rendu solidaire par vissage d'un pignon de crémaillère 49, un écrou de doigt entraîneur 50 sur lequel est articulé de façon élastiquement escamotable un doigt entraîneur 51, un doigt de pignon de rateau 52, un pignon de rateau 53, un pignon de pièce des minutes 54, un doigt de pignon de pièce des minutes 55, un doigt de décrochement 56 vissé sur le doigt 55 et, fermant l'axe 14, une rondelle 57.

Le plateau d'entraînement 44 est fixé au moyen de deux vis sur le mobile de sonnerie 42, tandis que le rochet de détente 43 est ajusté sur les portées 60 au moyen de deux ouvertures oblongues 61 permettant au rochet de détente de tourner d'un angle de 18 DEG par rapport au plateau d'entraînement 44. Une goupille 62 solidaire du rochet de détente 43 traverse le plateau d'entraînement 44 par une ouverture 63 pour coopérer avec le cliquet 45. Celui-ci possède à cet effet un plan incliné 64 destiné à entrer en contact avec la goupille 62 qui peut ainsi déplacer le cliquet 45 vers l'extérieur pour le dégager de la denture du rochet à canon 47.

Le rochet à canon 47 comporte un canon 66 s'ajustant sur le canon 67 solidaire du plateau d'entraînement. Le rochet des heures 48 est ajusté librement sur le canon 66.

L'écrou du doigt entraîneur 50, le doigt de pignon de rateau 52, le doigt de pignon de pièce des minutes 55 et le doigt de décrochement 56 sont montés à carré sur le canon 66. L'écrou 50 comporte une saillie 70 susceptible de coopérer avec une goupille 71 du pignon de crémaillère 49 pour pouvoir entraîner ce dernier et le rochet des heures 48. De même, les doigts 52 et 55 sont susceptibles de coopérer avec des goupilles 72 et 73 des pignons de rateau 53 et de pièce des minutes 54 pour entraîner ces derniers. Il est à noter que le mécanisme de fusée 40 est entraîné par le rateau via le pignon de rateau 53 et le doigt de pignon de rateau 53 dans le sens horaire en référence aux fig. 6 et 7 lors d'une première phase de prise d'information. Lors d'une seconde phase d'exécution de la sonnerie, le mécanisme de fusée 40 est entraîné par un mouvement de sonnerie, non illustré, via le mobile de sonnerie 43, dans le sens antihoraire.

En référence à la fig. 5, le mécanisme de sonnerie comprend encore un troisième axe 80, sur lequel sont agencées, librement tournantes, des pièces de premier, second, troisième et quatrième quarts 81, 82, 83 et 84 susceptibles de coopérer respectivement avec les cames de premier, second, troisième et quatrième quarts 19, 20, 21, 22 ainsi qu'une pièce des minutes 85 susceptible de coopérer avec le limaçon des minutes 17 et la surprise des minutes 18.

A la fig. 9, la pièce du premier quart 81 est illustrée dans une position de repos dans laquelle elle est retenue par une bascule d'accrochement 90 contre l'action d'un ressort 89. La bascule d'accrochement 90 comporte un premier levier 91 destiné à coopérer avec le doigt de décrochement 56 de la fusée 40 et un second levier 92 agencé de façon à retenir la pièce du premier quart 81 et les autres pièces de quart dans la position de repos vers laquelle les deux leviers sont sollicités par le ressort 93. On remarquera encore que la pièce de premier quart 81 présente à sa périphérie quatre dents 94 destinées à actionner successivement quatre levées de marteau 95, 96, 97, 98 comme cela sera décrit ci-après, ainsi qu'un palpeur de came 99. Dans la position illustrée à la fig. 9, la pièce de premier quart 81 ne pourrait pas descendre sur le niveau inférieur de la came de premier quart 19 qui possède une vitesse de rotation d'un tour par heure dans le sens horaire.

La fig. 10 illustre la position une vingtaine de minutes plus tard, dans laquelle la sonnerie du premier quart à 15 minutes est enclenchée. Lors de l'enclenchement, l'axe de la fusée 14 tourne dans le sens horaire et son doigt de décrochement 56 pousse le premier levier 91 de la bascule d'accrochement 90 vers la gauche à la fig. 10. Le premier levier 91 entraîne par une goupille 88 le second levier 92 qui se dégage d'un bec d'accrochage 95 de la pièce de premier quart 81. Cette dernière sollicitée par le ressort 89 entre par son palpeur de came 99 en contact avec le niveau inférieur de la came 19. Lors de cette rotation de la pièce de premier quart 81, toutes les dents 94 de la pièce de premier quart 81 sont passées derrière leurs levées 95 à 98 respectives.

Une fois cette première phase de prise d'information terminée, l'axe de fusée et le canon 66 sont entraînés dans le sens antihoraire avec une vitesse constante pour effectuer la seconde phase d'exécution de sonnerie illustrée à la fig. 11. Le doigt d'entraînement 51 pousse la pièce de premier quart 81 par son bec 100. A chaque degré de rotation de la pièce du premier quart 81, une dent 94 relâche successivement une levée de marteau 95 à 98 pour jouer la mélodie du premier quart de la sonnerie de l'Abbaye de Westminster.

A la fig. 12, la quatrième note vient de sonner et le doigt d'entraînement 51 pousse encore la pièce de premier quart 81 jusqu'à ce que cette dernière soit bloquée par la bascule d'accrochement 90 dans la position de repos. Le doigt d'entraînement 51 s'esquisse ensuite grâce à son articulation.

Les fig. 13 à 14 illustrent le fonctionnement de la surprise 18, (fig. 4) solidaire de l'ensemble des cames 19 à 22 et entraînée dans le sens horaire au moyen du doigt 32 engagé dans l'ouverture 33 plus grande de l'écrou d'entraînement 23. Cette surprise 18 coopère avec un sautoir des quarts 102 monté tournant sur l'axe 103 et sollicité contre la surprise 18 par un ressort 104. A la fig. 13, la surprise 18 et les cames de quart sont dans une position entraînée se situant en arrière par rapport à l'axe de centre 12 et l'écrou d'entraînement 23. Le sautoir des quarts 102 va instamment faire avancer la surprise 18. Cette position permet la descente de la pièce de premier quart 81 sur le niveau inférieur de la came de premier quart 19 et empêche la pièce de deuxième quart de descendre sur le niveau inférieur de la came de second quart 20. Nous sommes donc l'heure un instant avant 30 minutes.

A la fig. 14, le sautoir 102 des quarts vient instamment de faire avancer la surprise des minutes 18 et les cames de quarts d'un angle de 12 DEG . La nouvelle position acquise exactement à l'heure et 30 minutes permet la descente de la pièce de second quart 82 sur le niveau inférieur de la came de second quart 20 (représentée en traits interrompus) et empêche la pièce de premier quart 81 de descendre sur le niveau inférieur de sa came 19. Le sautoir des quarts 102 continue à pousser la surprise des minutes 18 encore pendant 3 minutes, ensuite il sera retenu par une butée 105 évitant l'usure prématurée des pièces en contact.

La fig. 15 illustre la pièce de second quart 82 après décrochement de la bascule d'accrochement 90 et rotation dans le sens horaire autour de l'axe 80 pour occuper le niveau inférieur de sa came de second quart 20. La sonnerie de second quart pourra commencer par rotation dans le sens antihoraire de la pièce de second quart 82 entraînée par le doigt 51. On notera que cette pièce 82 comporte 8 pointes 94 correspondant aux 8 sons de la sonnerie de l'Abbaye de Westminster.

La fig. 16 représente une position analogue de la pièce de troisième quart 83 et de la came de troisième quart 21 à la fin de la rotation horaire, avant la rotation antihoraire du canon 66. On remarquera que toutes les 12 dents 94 de la pièce 83 sont passées derrière leurs levées respectives pour pouvoir entamer les 12 sons de la sonnerie des trois quart de l'Abbaye de Westminster.

De même, la fig. 17 montre la même position relative de la pièce de quatrième quart 84 et de la came de quatrième quart 22. Cette dernière présente un niveau inférieur de faible ouverture angulaire. En effet, la sonnerie du quatrième quart ne jouera qu'aux heures pleines et zéro minutes, tandis que les autres sonneries de quarts seront actionnées pendant des intervalles d'une durée de 15 minutes chacune.

La pièce de quatrième quart 84 comporte 16 dents 94 qui devront toutes passer derrière leurs levées respectives. Pour cette raison, le niveau inférieur de la came 22 est très profond. A la fin de la rotation dans le sens horaire de la pièce de quatrième quart 84 sous l'action du ressort de rappel 106, la pièce 84 entraîne le doigt entraîneur 51 et le canon 66 du rochet à canon au moyen du bec 100a dans le sens horaire au delà d'une rotation de 360 DEG et est ensuite arrêtée par une butée 107.

Cette rotation dans le sens horaire terminée, l'axe de fusée 14 et le canon 66 inversant le sens de rotation entraîneront la pièce de quatrième quart 84 dans une rotation antihoraire pour sonner les 4 séries de 4 notes de la sonnerie de l'Abbaye de Westminster, selon le mode de fonctionnement décrit ci-dessus.

La constitution et le fonctionnement du mécanisme de sonnerie des heures 110 sont expliqués en référence aux fig. 18 à 23. Ce mécanisme comprend une étoile des heures 111 solidaire d'un limaçon des heures 109. L'étoile des heures 111 coopère avec un sautoir des heures 112 et est entraînée en rotation par l'écrou d'entraînement des pièces de quart 23 à carré sur l'axe de centre 12 par l'intermédiaire du doigt 32 de la came de quatrième quart 22 effectuant un tour par heure. Une crémaillère des heures 113 est pivotée en 114 et comprend, d'un côté, un tâteur 115 susceptible d'entrer en contact avec le limaçon 109 et, de l'autre côté, une denture 116 s'engrenant avec le pignon de crémaillère 49 du rochet des heures 48. Les dents de ce dernier, au nombre de 12, sont susceptibles d'actionner la levée 117 du marteau des heures lorsque le rochet des heures 48 tourne dans un sens antihoraire. Le mécanisme comprend encore une bascule d'arrêt des heures 118 pivotée en 123 et comportant un premier et second bras 119, 122. Le premier bras 119, rigide, coopère avec une goupille 120 de la crémaillère 113 pour empêcher cette dernière de descendre sur le limaçon 109 sous l'effet d'un ressort de crémaillère 121. Le second bras 122 est élastique et suit la périphérie de l'écrou d'entraînement 23 sollicité par un ressort de bascule d'arrêt des heures 124. Lorsque le second bras 122 atteint l'échancrure 125 de l'écrou d'entraînement 23, la bascule 118 peut tourner dans le sens horaire pour libérer la crémaillère des heures 112. A la fig. 18, le doigt 32 est en contact avec une dent de l'étoile des heures 111 qu'il va tourner instamment.

A la fig. 19, le doigt 32 a poussé l'étoile des heures 111 d'un demi pas. Le sautoir des heures 112 est sur la pointe d'une dent. La bascule d'arrêt des heures 118 n'a pas encore libéré la crémaillère des heures 113.

En référence à la fig. 20, le passage de l'étoile des heures 111 est effectué par l'action du sautoir des quarts 102 sur la surprise des minutes 18 (fig. 13, 14). L'étoile des heures 111 est ensuite positionnée par le sautoir des heures 112. La dent suivante de l'étoile des heures 111 n'exerce pas de pression sur le doigt 32. La bascule d'arrêt des heures 118 est toujours bloquée.

La fig. 21 illustre la situation 1 minute après celle de la fig. 20. L'écrou d'entraînement 23 a avancé de manière à libérer la bascule d'arrêt des heures 118 qui effectue une rotation sous l'effet de son ressort 124; le second levier 122 a pénétré dans l'échancrure 125. La crémaillère des heures 113 est ainsi libre de descendre sous l'effet du ressort 121 sur le limaçon 109 en faisant tourner dans le sens horaire le pignon de crémaillère 49 et en faisant remonter le rochet des heures 48 du nombre de dents correspondant au niveau du limaçon, dans le cas présent 5 heures. Cinq dents du rochet des heures 48 sont donc passées derrière la levée des heures 117.

A la fig. 22, la sonnerie est en train de s'effectuer par rotation du rochet des heures 48 dans le sens antihoraire. Au contact, le flanc de travail de la levée 117 vise le centre du rochet des heures 48 et le flanc de la dent correspondante. A la fin de la sonnerie, les positions des pièces reviennent à celles illustrées à la fig. 18.

Le fonctionnement décrit en référence aux fig. 18 à 22 correspond à la sonnerie des heures effectuées automatiquement en passant à chaque heure pleine, la sonnerie des heures étant bloquée aux premier, second et troisième quart.

La fig. 23 illustre le fonctionnement de la sonnerie des heures par déclenchement à volonté, à la demande de l'utilisateur.

Le mécanisme de sonnerie comprend à cet effet une bascule de déclenchement à volonté 130 monté tournant autour de l'axe 131. Cette bascule 130 peut être actionnée par l'utilisateur qui la pivote dans le sens horaire autour de l'axe 131 contre l'effet du ressort de bascule 132. Une branche 133 de la bascule 130 agit sur une bascule de déclenchement des heures 134 pivotée en 135 contre l'ac tion d'un ressort 137. Cette bascule 134 possède un tenon 136 susceptible de solliciter le premier bras 119 de la bascule d'arrêt des heures 118 vers la gauche à la fig. 23 pour libérer la crémaillère des heures 113. Le second bras 122 de la bascule 118 est alors élastiquement déformé.

Il est ainsi possible d'actionner la sonnerie des heures à la demande, malgré que l'échancrure 125 de l'écrou d'entraînement 23 occupe une position éloignée de la bascule d'arrêt des heures 118.

La constitution et le fonctionnement du mécanisme de sonnerie des minutes 144, ainsi que l'enclenchement et l'arrêt du mouvement et du rouage de sonnerie sont expliqués ci-après en référence aux fig. 24 à 27.

A la fig. 24, la pièce des minutes 85 articulée sur l'axe 80 se trouve dans la position de repos dans laquelle elle a été entraînée par l'axe de fusée 14 via le pignon de pièce des minutes 54 en butée contre une bascule de bloquage 155 articulée sur un axe 158. Cette bascule 155 coopère avec un levier d'arrêt 157 articulé sur un axe 159. Il est destiné à retenir par une goupille 160 un doigt de verrouillage 161 en prise avec le rouage du mouvement de sonnerie contre l'effet du ressort du barillet de sonnerie, non illustré.

Lorsque le mécanisme est enclenché en passant comme il sera décrit ci-après, l'axe de fusée 14 tourne dans un sens horaire à la fig. 25. La pièce des minutes 85 sollicitée par son ressort 150 effectuera également une rotation dans le sens horaire pour être arrêtée par une bascule d'arrêt 145 coopérant avec une goupille 148. Cette rotation est insuffisante pour effectuer l'exécution de la sonnerie des minutes, mais permet le débloquage du rouage de sonnerie. En effet, la pièce des minutes 85 libère ainsi la bascule de bloquage 155 qui effectue une rotation dans le sens antihoraire autour de l'axe 158. De ce fait, le levier d'arrêt 157, sollicité par un ressort non illustré, peut également tourner autour de son axe 159 pour libérer le doigt 161 et donc le rouage de sonnerie qui peut effectuer la sonnerie des quarts et des heures.

Lorsque par contre le mécanisme est enclenché par l'utilisateur (fig. 26), la bascule de déclenchement à volonté 130 est tournée dans le sens horaire, elle débloque la fusée, comme cela sera décrit plus loin, et elle entraîne la bascule d'arrêt 145 en rotation dans le sens horaire autour de son axe 146. De ce fait, la pièce des minutes 85 n'est plus bloquée et peut tomber sur le niveau adéquat du limaçon des minutes 17 ou de la surprise 18. Le nombre de dents 149 adéquat, ici 12, passe alors derrière la levée 96. En effectuant sa rotation dans le sens horaire, la pièce des minutes 85 libère également le doigt de verrouillage 161.

Le mouvement de sonnerie peut donc se dérouler et l'axe de fusée 14 est entraîné dans un sens antihoraire. La pièce des minutes 85 tourne alors également dans un sens antihoraire et les dents 149 actionnent la levée de marteau 96. A la fin de la sonnerie (fig. 24), la pièce des minutes 85 entre par la goupille 148 en contact avec la bascule de bloquage 155 qui en agissant sur le levier d'arrêt 157 provoque le verrouillage du mouvement de son nerie, lorsque la goupille 160 arrête le doigt de verrouillage 161.

En référence à la fig. 27, la fonction de la surprise des minutes 18 est décrite plus précisément. Le sautoir des quarts 103 sollicité par un ressort 170 pousse la surprise 18 de 12 DEG en avant par rapport au limaçon des minutes 17 solidaire de la chaussée 16 à chaque passage précis d'un quart au suivant. La pièce des minutes 85 en tombant s'appuie sur la surprise et aucune minute n'est sonnée.

Il est à remarquer que le sautoir des quarts 103 vient en fin de course en appui sur la butée 105 précédemment décrite, cette butée 105 se trouve sur une bascule intermédiaire 171 articulée sur l'axe 172 dont la position angulaire est déterminée par la bascule de déclenchement à volonté 130. Ainsi, la butée 105 se trouve plus près de la surprise 18 en sonnerie à la demande. La course du sautoir des quarts 103 est donc plus grande de manière à pousser la surprise 18 plus longtemps en avant pour assurer que cette dernière ne revienne pas en arrière et que la pièce des minutes descend bien sur le bon échelon et non sur la surprise. Lorsque le sautoir 103 entre en contact avec la butée 105, la surprise pourra revenir en arrière dans la position illustrée à la fig. 26.

Le déclenchement de la sonnerie en passant est illustré en référence à la fig. 28. L'écrou sur chaussée 24 est fixé à carré sur l'axe de centre 12 et l'axe de la chaussée et fait donc un tour par heure. Il actionne chaque quart d'heure un levier de déclenchement 180 articulé sur l'axe 181. Ce levier de déclenchement 180 agit sur une bascule de déclenchement 182 articulée sur l'axe 183 et sollicité par un ressort 184 contre le levier de déclenchement 180. Cette bascule de déclenchement 182 est munie d'un cliquet 185 articulé suivant un axe 186 sur la bascule de déclenchement 182 et sollicitée par un ressort 187 contre la denture du rochet de détente 43 de la fusée.

Lorsque la bascule de déclenchement 182 est actionnée, son cliquet 185 recule de deux dents. Au moment où l'écrou sur chaussée 24 échappe, le cliquet 185 fait avancer le rochet de détente 43 dans le sens antihoraire de deux dents. La goupille 62 entre en contact avec le plan incliné 64 du cliquet 45 du plateau d'entraînement qui est dégagé de la denture du rochet à canon 47, libérant ainsi ce dernier et la fusée 40.

Le déclenchement à volonté est illustré à la fig. 29. La bascule de déclenchement à volonté 130 possède un cliquet 190 articulé sur elle suivant l'axe 191 et sollicité par un ressort 192 contre la denture du rochet de détente 43. Lorsque l'utilisateur actionne la bascule de déclenchement 130, le cliquet 190 fait avancer le rochet de détente 43 de deux dents pour dégager le cliquet 45 de la denture du rochet à canon 47 et pour libérer la fusée 40.

En référence à la fig. 30, le pignon de rateau 53 de la fusée 40 coopère par une goupille 72 avec le doigt de pignon de rateau et engrène avec la denture du rateau articulé sur l'axe 195 et sollicité par un ressort 196. Sitôt le rochet à canon 47 libéré du cliquet 45, il fait une rotation dans le sens horaire entraîné par le pignon de rateau 53 et le rateau 194 qui se déplace sous l'effet du ressort 196 d'une position armée indiquée en traits interrompus vers une position dans laquelle il repose contre une butée 197. Lors de cette rotation dans le sens horaire de la fusée 40 correspondant à une première phase de programmation ou de prise d'information, les différentes pièces du mécanisme de sonnerie recherchent les données relatives aux caractéristiques de sonnerie. Cette phase sera suivie immédiatement par une seconde phase d'exécution de sonnerie, lors de laquelle la fusée tourne dans un sens antihoraire entraînée par le rouage de sonnerie, par l'intermédiaire du cliquet 45 du plateau d'entraînement 44 en prise avec le rochet à canon 47.

En référence à la fig. 31, le mécanisme de sonnerie comprend encore un dispositif isolateur 200 permettant de bloquer complètement la sonnerie lors de la mise à l'heure. Ce dispositif est associé à la tige de remontoir 204 et comprend une bascule isolatrice 201 articulée sur l'axe 202 et sollicitée par le ressort 203. Lorsque la tige de remontoir 204 est tirée vers la position de mise à l'heure illustrée à la fig. 31, la bascule isolatrice 201 coopérant avec un levier 205 tourne dans le sens antihoraire autour de l'axe 202. De ce fait, son extrémité 206 soulève le cliquet 185 et l'éloigne de la denture du rochet de détente 43. Ainsi, le rochet à canon 47 ne peut pas être libéré et la fusée 40 est empêchée d'effectuer sa rotation dans le sens horaire.

Le dispositif isolateur 200 comprend en outre deux bascules 207 et 208 transmettant le mouvement du levier 205 de manière que l'extrémité 209 de la bascule 208 entre en contact avec une goupille de bloquage 210 de la bascule de déclenchement à volonté 130 empêchant cette dernière de pouvoir tourner dans un sens horaire.

Le dispositif isolateur 200 bloque donc dans la position représentée à la fig. 31 la mise en action du mécanisme de sonnerie aussi bien par la fonction "en passant" que par la fonction "à la demande".

Tel que visible à la fig. 32, le mécanisme de sonnerie comprend encore un ressort de déclenchement 220 de la pièce des minutes 85. Ce ressort 220 coopère dans la position de repos (non illustrée) de la pièce des minutes 85 avec une goupille 222 de cette dernière pour être éloignée d'une goupille 221 de la bascule isolatrice 201. Lorsque la pièce des minutes 85 est actionnée et tombe sur le limaçon 17 ou la surprise, le ressort 220 est libéré et, en tournant dans un sens antihoraire, il pousse la bascule isolatrice 201 par la goupille 221 pour tourner cette dernière dans le sens antihoraire autour de l'axe 202 et pour dégager le cliquet 185 de déclenchement de la sonnerie en passant du rochet de détente 43. Ainsi, la sonnerie en passant est empêchée de s'enclencher, lorsque la sonnerie à volonté est enclenchée. Cette dernière est donc prioritaire par rapport à la sonnerie en passant.

En référence à la fig. 33, le dispositif de sonnerie comprend encore un levier de silence 214 articulé sur l'axe 215. Ce levier permet d'agir sur la bascule isolatrice 201. Lorsqu'il est tourné dans le sens horaire autour de l'axe 215, il pousse cette dernière qui dégage le cliquet 185 de la denture du rochet de détente 43. On inhibe ainsi la fonction de sonnerie en passant, tandis que la sonnerie à volonté reste fonctionnelle.

Un exemple de fonction de sonnerie à la demande est présenté en référence aux fig. 34 à 40 correspondant à la sonnerie de 12 heures 59 minutes ou 12 heures trois quarts 14 minutes. La fig. 34 illustre la position de repos avant l'actionnement de la bascule de déclenchement à volonté.

Les pièces des quarts 81 à 84 sont retenues par la bascule d'accrochement 90.

La goupille 73 du pignon de pièce des minutes 54 est arrêtée par le doigt de pignon de pièce des minutes 55. Le rochet des heures 48 est arrêté par sa goupille 71 butant contre la saillie 70 de l'écrou 50. Le rateau 194 est bloqué par le pignon de rateau 53 dont la goupille 72 bute contre le doigt du pignon de rateau 52.

A la fig. 35, le déclenchement à volonté vient de se faire par actionnement de la bascule de déclenchement libérant le rochet à canon 47 et toute la fusée 40. Le rateau 194 entraîne le pignon de rateau 53 et, par le doigt 52, le canon 66 dans le sens horaire sur un tour pour effectuer 1 a première phase de programmation. Le doigt d'accrochement 56 entre en contact avec la bascule d'accrochement 90. Le doigt de pignon de pièce des minutes 55 et la saillie 70 de l'écrou 50 ont tourné d'un angle de 270 DEG , tandis que le rochet des heures 48, la pièce des minutes 85 et la pièce des troisième quarts 83 n'ont pas bougé.

A la fig. 36, le doigt d'accrochement 56 vient de soulever la bascule d'accrochement 90, libérant les pièces de quart et la pièce de troisième quart 83 tombe sur le niveau inférieur de la came de troisième quart 21. La pièce des minutes 85 tombe sur l'échelon le plus bas du limaçon des minutes 17 et le rochet des heures 48 prend sa position sur le niveau le plus bas du limaçon des heures. Le rateau 194 n'entraîne la fusée que sur 360 DEG et repose alors contre la butée 197. Ensuite, la pièce de troisième quart 83 entraîne le canon 66 dans le sens horaire au delà de cette position grâce au bec 100a poussant le doigt entraîneur 51, jusqu'à ce que toutes les dents 94 de la pièce de troisième quart 83 soient passées derrière leurs levées respectives.

La sonnerie est prête pour sonner 3/4, 14 minutes et 12 heures.

A la fig. 37, le rouage de sonnerie a été libéré par la pièce des minutes 85. La fusée 40 est entraînée via le canon 66 dans le sens antihoraire pour effectuer la deuxième phase d'exécution de la sonnerie. Le doigt entraîneur 51 a poussé la pièce de troisième quart 83 et ses douze dents 94 ont passé les levées des quarts. La pièce de troisième quart 83 et les autres pièces de quarts se trouvent de nouveau au repos retenues par la bascule d'accrochement 90. Le doigt du pignon de rateau 52 remonte le rateau par l'intermédiaire de la goupille 72 solidaire du pignon de rateau 53 contre l'effet du ressort de rateau 196.

A la fig. 38, le canon 66 continue à entraîner le doigt de pignon de pièces des minutes 55 qui vient en contact avec la goupille 73 du pignon de pièces des minutes 54. La sonnerie des minutes va débuter instamment.

A la fig. 39, le pignon des minutes 54 est entraîné par le doigt de pignon des minutes 55 poussant la goupille 73 et actionne la pièce des minutes 85. Les 14 minutes viennent de sonner.

A la fig. 40, la saillie 70 de l'écrou 50 commence à entraîner la goupille 71 du rochet des heures et les 12 heures vont sonner. L'ensemble des pièces revient ensuite en position de repos illustrée à la fig. 32, par arrêt du rouage de sonnerie commandé par la pièce des minutes 85.

Il est bien entendu que le mode de réalisation décrit ci-dessus ne présente aucun caractère limitatif et qu'il peut recevoir toutes modifications désirables à l'intérieur du cadre tel que défini par la revendication 1. En particulier, l'entraînement du mouvement de sonnerie pourra être obtenu à partir du même organe moteur entraînant la pièce d'horlogerie. Ce mouvement pourra être de type mécanique, électrique ou électronique.

L'agencement des différentes pièces du mouvement de sonnerie, ainsi que leur forme pourraient être adaptés à la pièce d'horlogerie qui pourrait comporter d'autres mécanismes additionnels.

Claims (14)

1. Pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme de sonnerie (10) agencé de façon à sonner les quarts et les heures, caractérisée en ce que le mécanisme de sonnerie (10) comprend quatre pièces de quarts (81 à 84) destinées à coopérer avec quatre cames de quarts (19 à 22) et des moyens (40) susceptibles de mettre en action une desdites pièces de quart (81 à 84) à chaque quart, la pièce du quatrième quart étant mise en action aux heures pleines, chacune de ces pièces de quart étant agencée de façon à engendrer une succession de sons particuliers à chaque quart.

2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le mécanisme de sonnerie (10) comprend un dispositif de répétition des minutes (144) destiné à sonner le nombre de minutes passées à l'intérieur d'un quart, le mécanisme de sonnerie (10) étant agencé de façon à sonner, un instant avant une heure pleine donnée, trois quarts, 14 minutes et l'heure précédente, à l'heure pleine donnée, quatre quarts, zéro minute et l'heure donnée, et une minute après l'heure donnée, zéro quart, une minute et l'heure donnée.

3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que le mécanisme de sonnerie (10) comprend au moins quatre timbres et quatre levées de marteau associés (95 à 98) susceptibles de coopérer avec les quatre pièces de quarts (81 à 84) qui comportent quatre, huit, douze ou respectivement seize saillies (94) desti nées à coopérer avec lesdites levées (95 à 98) et agencées de façon à transmettre les mélodies de quatre, huit, douze, respectivement seize sons correspondant aux mélodies sonnées à chacun des quarts successifs par le carillon de l'Abbaye de Westminster.

4. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que les quatre cames de quarts (19 à 22), un limaçon des minutes (17) et une surprise des minutes (18) sont agencés sur l'axe de centre (12) de la pièce d'horlogerie, la surprise des minutes (18) et les quatre cames de quarts (19 à 22) étant solidaires les unes des autres pour former un ensemble entraîné par l'axe de centre (12), mais dont la position angulaire par rapport au limaçon des minutes (17) solidaire de l'axe de centre (12) est susceptible d'être modifiée par l'action d'un sautoir des quarts (102) destiné à coopérer avec la surprise des minutes (18) pour assurer un positionnement précis des pièces de quarts (81 à 84) sur les cames de quarts (19 à 21) et d'une pièce des minutes (85) sur le limaçon des minutes (17) ou sur la surprise des minutes (18) lors des changements de quarts.

5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que le mécanisme de sonnerie (10) comprend un mécanisme de fusée (40) entraîné suivant un premier sens par un rateau (194) sollicité par un ressort (196) pour effectuer, lors d'une première phase de prise d'information, la mise en place des pièces de quarts (81 à 84) sur leurs cames respectives (19 à 22) de la pièce des minutes (85) sur le limaçon des minutes (17) ou sur la surprise des minutes (18), et d'une crémaillère des heures (113) sur un limaçon des heures (109), le mécanisme de fusée (40) étant entraîné suivant un second sens par un organe moteur (42) pour effectuer, lors d'une seconde phase, l'exécution de la sonnerie conformément à la mélodie de la sonnerie de l'Abbaye de Westminster et le remontage du rateau (194) contre l'effet dudit ressort (196).

6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisée en ce que le mécanisme de fusée (40) est activé au moyen d'un mécanisme de détente (43) à cliquet de détente (45) coopérant avec un rochet à canon (47) susceptible d'être libéré suite à l'actionnement d'une commande manuelle (130) ou d'une commande automatique (180, 182) reliée à l'axe de centre (12), ce mécanisme de fusée (40) comportant un doigt entraîneur (50, 51) monté à carré sur le rochet à canon (47) et agencé de façon à coopérer avec les pièces de quarts (81 à 84), le doigt entraîneur présentant une saillie (70) destinée à entraîner, lors de ladite seconde phase, un rochet des heures (48) monté librement sur le rochet à canon (47) et comportant une denture en prise avec une denture (116) de la crémaillère des heures (113), le mécanisme de fusée (40) comportant en outre un second doigt (55) monté à carré sur le rochet à canon (47) et susceptible d'entraîner, lors de la seconde phase, un pignon de pièce des minutes (54) monté librement sur le rochet à canon (47) et en prise avec un engrenage de la pièce des minutes (85), un troisième doigt (52) monté à carré sur le rochet à canon (47) et susceptible d'entraîner, lors de la seconde phase, un pignon de rateau (53) monté librement sur le rochet à canon et en prise avec le rateau (196), ainsi qu'un doigt de décrochement (56) monté à carré sur le rochet à canon (47) et susceptible de libérer les pièces des quarts (81 à 84) d'un dispositif d'accrochement (90) lors de la première phase.

7. Pièce d'horlogerie selon les revendications 3 et 6, caractérisée en ce que les pièces de quarts (81 à 84) comportent chacune une dent (100) agencée de façon à coopérer avec le doigt entraîneur (51) articulé sur un écrou (50) monté à carré sur le rochet à canon (47), en ce que les pièces des quarts (81 à 84) sont sollicitées par des ressorts (91) de façon à entrer en contact avec les cames de quarts (19 à 22), et en ce que le doigt entraîneur (51) est agencé de façon à être entraîné par la dent (100) d'une des pièces de quarts (81 à 84) sélectionnée suivant le premier sens lors de la première phase jusqu'à ce que toutes les saillies (94) de la pièce de quarts sélectionnée soient passées derrière leurs levées (95 à 98) respectives, le doigt entraîneur (51) étant agencé de façon à pousser la pièce de quarts sélectionnée par ladite dent (100) dans le second sens lors de la deuxième phase et de s'escamoter lorsque la pièce de quarts sélectionnée est en position d'arrêt sur le dispositif d'accrochement (90).

8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que le limaçon des heures (109) est solidaire d'une étoile des heures (111) entraînée par un écrou d'entraînement (23) à carré sur l'axe de centre (12) de façon à avancer une dent par heure, et en ce que le mécanisme de sonnerie (10) comprend une bascule d'arrêt des heures (118) dont une première branche (119) est agencée de façon à bloquer la crémaillère des heures (113) lors des premier, deuxième et troisième quarts, et dont une deuxième branche (122) coopère avec la périphérie de l'écrou d'entraînement (23) formant une came, cette périphérie présentant une échancrure (125) autorisant la rotation de la bascule d'arrêt des heures (118) sollicitée par un ressort (124), pour débloquer la crémaillère des heures (113) lors du quatrième quart correspondant à l'heure pleine.

9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisée en ce que au moins l'une des branches (119, 122) de la bascule d'arrêt des heures (118) est flexible de façon que la crémaillère des heures (113) soit débloquée lors de l'actionnement de la commande manuelle (130) pour sonner les heures.

10. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que le mécanisme de sonnerie (40) comprend un mécanisme de blocage (155, 157, 161) destiné à bloquer ledit organe moteur (42) lorsque la pièce des minutes (85) est dans sa position de repos et de libérer l'organe moteur (42), lorsque la pièce des minutes (85) a échappé de sa position de repos, pour entraîner le mécanisme de fusée (40) suivant ledit second sens.

11. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10, caractérisée en ce que le mécanisme de sonnerie (10) comprend une bascule d'arrêt des minutes (145) susceptible d'arrêter la pièce des minutes (85) lors de la première phase dans une position dans laquelle le mécanisme de blocage (155, 157, 161) a libéré l'organe moteur (42), cette bascule (145) étant agencée de façon à coopérer avec la commande manuelle (130) pour être dégagée de la pièce des minutes (85) lors de la sonnerie à volonté.

12. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 6 à11, caractérisée en ce qu'elle comprend un mécanisme isolateur (200) destiné à inhiber le mécanisme de sonnerie (10) lorsque la pièce d'horlogerie est dans sa position de mise à l'heure, ce mécanisme isolateur (200) présentant au moins une bascule (201) agencée de façon à inhiber ledit mécanisme de détente (43) et au moins une pièce de blocage (207, 208) empêchant le fonctionnement de la commande manuelle (130).

13. Pièce d'horlogerie selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif d'arrêt (220, 221) destiné à empêcher une commande automatique du mécanisme de sonnerie (10) lorsque ce dernier est en train d'exécuter une sonnerie obtenue par commande manuelle, ce dispositif d'arrêt étant mis en position active lorsque la pièce des minutes est engagée sur le limaçon (17) ou sur la surprise (18) des minutes pour agir sur la bascule (201) de façon à inhiber le mécanisme de détente (43).

14. Pièce d'horlogerie selon la revendication 12, caractérisée en ce qu'elle présente un levier de silence (214) agencé de façon à empêcher une commande automatique du mécanisme de sonnerie (10), ce levier de silence (214) étant susceptible d'agir sur ladite bascule (201) de façon à inhiber le mécanisme de détente (43).