CH683599A5 - Machine à redresser le fil métallique. - Google Patents

Description

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Description

La présente invention a pour objet une machine à redresser le fil métallique comprenant des moyens pour entraîner le fil métallique dévidé d'une bobine à travers un dispositif comportant plusieurs éléments non alignés écartant le fil de sa trajectoire rectiligne.

Le fil métallique sortant des tréfileries est généralement livré en bobine donnant au fil une courbure, sans compter les autres déformations que le fil peut subir lors du bobinage. Or, pour divers usages, le fil doit être parfaitement rectiligne. On connaît des machines à redresser le fil comprenant un certain nombre de galets cylindriques non alignés écartant le fil de sa trajectoire rectiligne, le fil étant tiré entre ces galets. Le fil à redresser présentant une certaine torsion, il a été proposé de monter la bobine sur un support lui-même monté libre en rotation autour d'un axe perpendiculaire à l'axe de rotation de la bobine et coïncidant avec la direction de traction du fil (CH-A 619 163). Ainsi, le support de la bobine peut tourner sous l'effet de la réaction due au détordage du fil tîré entre les galets redresseurs. L'inertie de la bobine est toutefois telle qu'à partir d'une certaine vitesse de déplacement du fil le support de la bobine est incapable de suivre le détordage et qu'il subsiste une torsion sur le fil.

On a songé à entraîner le support des galets redresseurs en rotation autour d'un axe coïncidant avec la direction de traction du fil. En utilisant deux systèmes redresseurs tournant en sens opposes, il est possible de supprimer la transmission d'un effort de torsion sur le fil encore enroulé sur la bobine. Par contre, les galets étant entraînés, à une vitesse relativement élevée, en rotation autour du fil, il y a glissement de ces galets sur le fil, glissement accompagné d'une pression laissant sur le fil une marque en forme d'hélice. Or, un tel marquage du fil est souvent inacceptable, particulièrement lorsqu'il s'agit d'un fil très mince destiné à être usiné sur une décolleteuse ou une autre machine. On a dès lors songé à transformer le glissement sur le fil en un roulement. Or, pour obtenir un bon redressement du fil, le système de galets ou de cylindres doit tourner relativement très vite autour du fil, cette vitesse étant en outre fonction de la vitesse de déplacement du fil. La pente de l'hélice marquée sur le fil est proportionnelle au rapport de la vitesse de rotation du système de galet sur la vitesse de défilement du fil. Or ce rapport est très grand, ce qui signifie que la pente de l'hélice est également très grande. Dès lors, pour obtenir un roulement des cylindres redresseurs sur le fil, l'axe de ces cylindres doit être presque parallèle au fil, d'où une grande instabilité du système et un mauvais redressement du fil. Il était donc nécessaire de rechercher une autre solution.

La présente invention a précisément pour but de redresser un fil métallique sans laisser sur le fil une marque ou une blessure due à la rotation des éléments redresseurs autour du fil.

La machine à redresser le fil métallique selon l'invention est caractérisée par le fait que le dispositif redresseur, comportant plusieurs éléments non alignés écartant le fil, comporte au moins un support entraîné en rotation autour d'un axe coïncidant avec la direction de la traction sur le fil et portant plusieurs anneaux montés rotativement autour de leur axe et décalés de part et d'autre de l'axe de rotation du support, le fil à redresser traversant ces anneaux.

Les axes de rotation des anneaux rotatifs peuvent être orientés de manière adéquate, en particulier parallèlement à la direction de traction du fil, de telle sorte que les anneaux roulent pratiquement sans glissement sur le fil.

L'écartement des anneaux relativement à l'axe est de préférence réglable, ainsi que leur orientation.

L'orientation permet d'aligner exactement la direction de roulement des anneaux avec la trajectoire en forme d'hélice du point de contact sur le fil.

La machine comporte de préférence deux supports tournant en sens opposes et dont la vitesse est réglable séparémment de manière à éviter l'entraînement du fil en torsion sur la bobine, torsion susceptible de provoquer des boucles et des nœuds.

Le dessin annexé, représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.

La fig. 1 est une vue générale de la machine.

La fig. 2 est une vue de côté, partiellement en coupe axiale, d'un dispositif redresseur de la machine représentée à la fig. 1.

La fig. 3 est une vue de dessus, partiellement en coupe selon III-III de la fig. 2.

La fig. 4 est une vue de face du même dispositif, partiellement en coupe transversale selon IV—IV.

La fig. 5 est une vue en coupe du support d'anneau de la fig. 2 selon IV—IV.

La machine représentée à la fig. 1 est constituée essentiellement de cinq modules distincts: Un module d'alimentation du fil, un module de redressage, un module de traction du fil, un module de coupe du fil et un module collecteur de segments de fils coupes.

Le module d'alimentation du fil comprend un dérouleur 1 motorisé pour éviter les à-coups dans la traction du fil 2 et un dispositif de freinage mécanique 3 permettant le réglage de la tension dans le fil pendant le redressage.

Le module de redressage est constitué de deux têtes à rotation inversée 4 et 5, dont l'une est représentée en détail aux Fig. 2 à 5.

Le module de traction du fil 6 est constitué de deux courroies assurant une traction à plat du fil sans déformation. La vitesse d'avance du fil est réglable de 0,5 à 20 m/min pour adapter le redressage aux différents types et diamètres de fils.

La coupe du fil est assurée par le module 7 utilisant des canons en métal dur dont le diamètre est adapté à celui du fil.

Le module collecteur de fils comprend une glissière 8 dans laquelle les segments de fils redressés et coupés sont poussés et d'un bac collecteur 9 dans lequel les segments de fils sont déversés par la glissière 8. La machine représentée est des5

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tinée au redressage des fils d'un diamètre de 0,1 à 2 mm.

Les fig. 2 à 5 représentent en détail la tête d'un redressage 4, ainsi qu'une partie de la tête de redressage 5.

La tête de redressage représentée comprend un support 10 en forme de cadre monté rotativement entre deux paliers 11 et 12 fixés sur un bâti 13. Le cadre est formé de deux barres parallèles 14 et 15 fixées, par l'une de leurs extrémités sur le moyeu d'un pignon 16 et, par l'autre extrémité sur une pièce 17. Le pignon 16 est monté, par l'intermédiaire d'un roulement à billes, sur un bout d'arbre creux 18 fixé dans le palier 11, tandis que la pièce 17 est également fixée, par l'intermédiaire d'un roulement à billes, sur un bout d'arbre creux 19 fixé dans le palier 12. Le support 10 est entraîné en rotation par une courroie crantée 20 entraînant le pignon 16.

Le support rotatif 10 porte cinq anneaux identiques 21 montés libres en rotation entre les barres 14 et 15 du support rotatif. Chacun de ces anneaux 21 est monté sur le support de telle manière que sa distance et son orientation relativement à l'axe de rotation 22 du support puissent être modifiées. Tous les anneaux 21 étant montés de la même façon, on se contentera de décrire le montage de l'un de ces anneaux.

L'anneau 21 est monté à l'intérieur d'un roulement à billes 22 dont la bague extérieure est fixée dans un cadre 23. L'intérieur de l'anneau 21 est muni d'un œillet 24 à surface intérieure convexe. Cet anneau 24 peut être en matériau dur tel que du saphir ou en un autre matériau approprié tel que bronze, élastomère dur, matériaux plastiques frittés, etc. selon le type de fil à redresser.

A chaque cadre 23 est fixée, à sa partie supérieure, une tige filetée 25 et, à sa partie inférieure une tige lisse 26 munie d'une rainure longitudinale 27. Les tiges 25 et 26 sont diamétralement opposées relativement à l'axe de la bague.

La tige filetée 25 est engagée dans un écrou moleté 28 monté rotativement dans la barre 14, mais pouvant être bloqué en rotation au moyen de deux vis 29 (fig. 5) agissant par traction sur des coins de serrage 30 et 31.

La tige lisse 26 coulisse librement dans un bouton moleté 32 monté rotativement dans la barre 15, mais pouvant être bloqué en rotation dans cette barre 15 au moyen de deux vis agissant sur des coins 33 et 34 de la même manière que les vis 29. Le bouton moleté 32 est en outre muni d'une goupille 35 engagée dans la rainure 27 de la tige 26 pour l'empêcher de tourner dans le bouton 32 (fig. 5).

Le bâti 13 est fixé au moyen de vis et positionné par des goupilles sur le bâti 35 de la machine.

A la fig. 2 on peut voir l'extrémité de la seconde tête de redressage 5. On a représenté son pignon 16' correspondant au pignon 16, entraîné par une courroie crantée 20' dans le sens opposé au pignon 16. On reconnaît également la barre 14' identique à la barre 14.

L'ensemble des deux têtes est abrité par un capot 36 fixé dans deux glissières 37 et 38.

Le réglage de l'écartement des anneaux 21 relativement à l'axe 22 des têtes de redressage s'effectue au moyen du bouton moleté 28. Après avoir débloque ce bouton, on l'entraîne en rotation, ce qui a pour effet d'entraîner axialement la tige filetée 25, celle-ci étant retenue en rotation par la goupille 35.

Pour régler l'orientation des anneaux 21 relativement à l'axe 22, on utilise le bouton 32. Après avoir débloqué ce bouton, on le place dans la position angulaire désirée puis on le bloque à nouveau.

On constate que les réglages de l'orientation et du décentrera sont totalement indépendants.

Le mode de fixation des têtes de redressage permet leur changement en quelques minutes. Il est également possible de changer très rapidement les anneaux sur les têtes de dressage en enlevant une des barres 14 ou 15.

Le matériau des œillets 24 sera adapté au matériau du fil à redresser.

L'invention est bien entendu susceptible de nombreuses variantes en ce qui concerne son exécution. En particulier, les moyens de réglage de la distance des anneaux à l'axe de leur orientation relativement à l'axe des têtes pourraient être réalisés de manière différente. Par exemple, la tige 26 pourrait simplement comporter un méplat ou tout autre profil non circulaire l'empêchant de tourner dans le bouton 32.

Claims (7)

Revendications

1. Machine à redresser le fil métallique, comprenant des moyens (6) pour entraîner le fil dévidé d'une bobine (1) à travers un dispositif (4, 5) comportant plusieurs éléments non alignés écartant le fil de sa trajectoire rectiligne, caractérisée par le fait que ledit dispositif comporte au moins un support (14, 15) entraîné en rotation autour d'un axe (22) coïncidant avec la direction de la traction sur le fil et portant plusieurs anneaux (21) montés rotativement autour de leur axe et décalés de part et d'autre de l'axe de rotation (22) du support, ces anneaux étant destinés à être traversés par le fil à redresser.

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée par le fait que chacun desdits anneaux (21) est monté au moyen d'un roulement à billes dans un support d'anneau (23) comportant des moyens de réglage (25, 28) de sa distance à l'axe de rotation du support et des moyens de réglage (26, 32) de son orientation relativement à cet axe.

3. Machine selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée par le fait que le support est en forme de cadre rectangulaire et que les centres desdits anneaux (21) sont situés dans un même plan.

4. Machine selon l'une des revendications 1, 2 ou 3, caractérisée par le fait que ledit dispositif comprend deux supports entraînés en rotation en sens opposés.

5. Machine selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que la surface du trou des anneaux est arrondie convexe.

6. Machine selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que les anneaux (21) sont munis d'un œillet (24) en matériau différent, en particulier en matière dure.

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7. Machine selon la revendication 2, caractérisée par le fait que les moyens de réglage de la distance des anneaux (21) à l'axe sont constitués d'une tige filetée (25) coopérant avec un écrou (28) monté sur le support et blocable sur celui-ci par des moyens de blocage et que les moyens de réglage de l'orientation des anneaux (21) relativement à l'axe sont constitués d'une seconde tige lisse (26) diamétralement opposée à ia tige filetée et pouvant coulisser, sans tourner dans un bouton (32) orientable sur le support et blocable sur celui-ci par des moyens de blocage.

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