DESCRIPTION
La présente invention a pour but d'améliorer les possibilités de contrôle dans la conduite des machines mobiles, pilotées par l'homme. Elle s'applique principalement à tous les véhicules de transport, qu'ils soient routiers, ferroviaires, maritimes ou aériens.
Cependant, elle peut s'appliquer également dans le domaine des véhicules de travail, comme les machines de chantier, grues, trax, etc.
L'invention découle de deux constatations. D'une part, il était souvent difficile, jusqu'à maintenant, de reconstituer exactement et objectivement le déroulement des faits, en cas d'un événement imprévu comme une collision, une erreur de pilotage ou l'arrivée d'un phénomène soudain, capable de perturber la conduite de la machine. D'autre part, la technique du captage et de l'enregistrement des images par des signaux électroniques a progressé ces dernières années à un point tel que l'on trouve à l'heure actuelle sur le marché, dans des dimensions et à des prix intéressants, des éléments dont l'assemblage permet de remédier à la difficulté indiquée cidessus.
L'objet de l'invention, tel qu'il est défini par la revendication 1, est donc un appareil de contrôle du pilotage d'une machine mobile, comprenant au moins un capteur de données monté sur la machine et capable d'émettre en permanence un signal correspondant à une donnée captée, et un dispositif d'enregistrement de la ou des données captées, capable de fonctionner en continu, caractérisé en ce que la capteur de données est une caméra-vidéo, et en ce que le dispositif d'enregistrement est agencé pour recevoir deux supports d'enregistrement, pour diriger un signal vidéo provenant de la caméra alternativement sur chacun des deux supports de manière automatique, et pour effacer un enregistrement antérieur, présent sur le support sur lequel le signal est dirigé, au moment de l'enregistrement.
Une forme d'exécution de l'objet de l'invention est représentée schématiquement et à simple titre d'exemple au dessin dans lequel:
la fig. 1 est un schéma électrique de l'appareil;
la fig. 2, une vue schématique du montage d'une caméra-vidéo sur le support d'un rétroviseur;
la fig. 3, une vue schématique d'un détecteur de choc, et
la fig. 4, une vue en élévation schématique d'une voiture automobile équipée de l'appareil.
A la fig. 1, le chiffre 1 désigne une caméra-vidéo d'un type connu, qui peut être montée, par exemple, à l'avant de la machine dont on veut contrôler le pilotage. Dans une voiture automobile, elle peut être fixée au support du rétroviseur, comme le montre la fig. 2. Son objectif embrasse un angle de vue de l'ordre de 15 à 30 , par exemple, et forme sur une grille détectrice une image de ce qui se trouve devant la machine à une distance de quelques mètres.
Par un balayage électronique de la grille, il se forme un signal vidéo qui est conduit à un circuit désigné de façon générale par 2. Le circuit 2 est également relié à un détecteur de choc 3 et à une prise de courant 4, qui est constituée, dans le cas particulier, par la batterie de la voiture. Un dispositif d'alarme et de contrôle 5 signale par des voyants lumineux et/ou une alarme acoustique, le fonctionnement normal de l'appareil. Le circuit 2 a pour fonction d'enclencher et de déclencher l'émission du signal vidéo par la caméra 1 et de commander l'enclenchement, le déclenchement, le rebobinage et l'effacement de deux bandes d'enregistrement 6 et 7, portées par des cassettes 8 et 9. Ces cassettes sont logées dans un boîtier 10 (fig. 4), fixé à la machine, par exemple dans le vide-poche.
Le circuit 2 comprend un temporisateur 11 qui est activé par la tension de 12 V du contact d'allumage. Lors de la mise en marche du moteur, il délivre, avec un retard prédéterminé, par exemple de 30 secondes, la tension stabilisée et filtrée, par exemple 12 V, qui fait fonctionner la caméra 1 ainsi que les moteurs et les têtes d'enregistrement de deux magnétoscopes 12 et I3. I1 comprend en outre un câble coaxial 14, qui conduit le signal vidéo au boîtier 10.
A l'entrée du circuit 2 se trouve un détecteur 15 de présence vidéo signalant par une diode logée dans le dispositif 5 toute anomalie de fonctionnement, par exemple l'absence de signal dans le câble 14 ou dans une des têtes d'enregistrement des magnétoscopes 12, 13.
L'étage 16 est un amplificateur du signal vidéo. Le répartiteur 17 dirige le signal vidéo alternativement vers l'un ou l'autre des magnétoscopes 12, 13. Il est relié à un contrôle de fonction 18 à une commande 19, elle-même connectée au détecteur de choc 3.
Tant que le moteur de la machine marche et que le détecteur de choc est à l'état de préparation, le signal vidéo est enregistré soit sur l'une soit sur l'autre des bandes 6, 7. Lorsqu'une des bandes est à l'état d'enregistrement complet, les éléments de circuit 15, 18, 19 entrent en action et le magnétoscope correspondant réembobine la cassette, tandis que l'autre magnétoscope, dont la cassette est prête à fonctionner, se met en marche et reçoit le signal vidéo du répartiteur 17. Il efface l'enregistrement capté précédemment sur la bande et inscrit le nouvel enregistrement.
Si la machine subit un choc, dû à un accident, à une rencontre fortuite avec un obstacle ou à une manoeuvre intempestive par exemple, le détecteur de choc est activé et agit sur un contact 20, ce qui provoque l'arrêt immédiat de l'enregistrement. Le détecteur 3 est réglé pour ne pas réagir à des sollicitations de type habituel. Il est constitué de préférence d'une masselotte 21 (fig. 3) suspendue librement dans une cage cylindrique 22 d'axe vertical. La masselotte et la cage forment les deux éléments d'un contact électrique, qui est normalement ouvert et qui se ferme si les deux éléments sont amenés à se tourner. La suspension peut englober un ressort 23.
Lorsque le contact 20 a été commandé, le circuit 2 reste dans l'état d'interruption de fonctionnement. Pour remettre l'appareil en service, il faut agir sur un bouton de réenclenchement (non représenté), qui peut se trouver avantageusement dans le boîtier 10.
Dans le cas d'une voiture automobile, le détecteur 3 sera placé par exemple sous le châssis (fig. 4), le boîtier 10 dans le coffre ou le vide-poche, la caméra 1 derrière le pare-brise. Elle peut être fixée par une bride 24 (fig. 2) au montant 25 du rétroviseur 26. Les éléments de contrôle 5 seront montés sur le tableau de bord.
L'ensemble de l'appareil décrit peut être réalisé au moyen d'éléments standard, de petites dimensions. La caméra 1 aura un volume inférieur à 0,5 dm3 et le boîtier 10 un volume inférieur à la moitié de celui d'une batterie de voiture automobile. Les appareillages des magnétoscopes 12, 13 emploient avantageusement des cassettes d'un type qui ne peut être visionné qu'après un développement en laboratoire spécialisé, par exemple des cassettes du type VHS EC 30, d'une durée de fonctionnement de 9 heures.
Pour visionner une cassette, il faut ouvrir le boîtier 10, qui est habituellement verrouillé et/ou plombé, en retirer la cassette en cours d'enregistrement, effectuer le développement, puis la lecture, ce qui peut se faire sur un vidéoscope convenable, par exemple Panasonic AG 6010. Une cassette de remplacement peut être prévue afin de pouvoir remettre immédiatement l'appareil en marche.
L'appareil peut aussi comprendre plusieurs capteurs vidéo, orientés dans différentes directions, ce qui peut être utile, par exemple, sur des machines de chantier. Le circuit de commande comprendra alors avantageusement un distributeur agencé de façon que ces capteurs impressionnent la même bande successivement, de manière que seul l'environnement visible de la partie de la machine qui avance soit mémorisé.
Cependant, on peut aussi prévoir plusieurs magnétoscopes et plusieurs paires de cassettes enclenchées alternativement, en fonction des mouvements de la machine.
D'une manière générale, l'appareil décrit fournit un document objectif donnant une information sur le déroulement d'événements qui découlent de la mise en oeuvre de la machine, notamment sur les circonstances qui précèdent un événement fortuit et imprévu. Il permet de dégager la responsabilité des personnes dont le comportement, à l'occasion de ces faits, n'a pas à être mis en cause.
DESCRIPTION
The present invention aims to improve the possibilities of control in the operation of mobile machines, controlled by humans. It mainly applies to all transport vehicles, whether road, rail, sea or air.
However, it can also be applied in the field of work vehicles, such as construction machinery, cranes, trax, etc.
The invention stems from two observations. On the one hand, it was often difficult, until now, to reconstruct exactly and objectively the course of events, in the event of an unforeseen event such as a collision, a pilot error or the arrival of a sudden phenomenon, capable of disturbing the operation of the machine. On the other hand, the technique of capturing and recording images by electronic signals has advanced in recent years to the point that is currently found on the market, in dimensions and at prices. interesting, elements whose assembly makes it possible to remedy the difficulty indicated above.
The object of the invention, as defined by claim 1, is therefore an apparatus for controlling the control of a mobile machine, comprising at least one data sensor mounted on the machine and capable of transmitting in a signal corresponding to a captured data, and a device for recording the captured data, capable of operating continuously, characterized in that the data sensor is a video camera, and in that the device for recording is arranged to receive two recording media, to direct a video signal coming from the camera alternately on each of the two media automatically, and to erase an earlier recording, present on the medium on which the signal is directed, at the time of the recording.
An embodiment of the object of the invention is shown schematically and simply by way of example in the drawing in which:
fig. 1 is an electrical diagram of the device;
fig. 2, a schematic view of the mounting of a video camera on the support of a mirror;
fig. 3, a schematic view of a shock detector, and
fig. 4, a schematic elevational view of a motor car equipped with the device.
In fig. 1, the number 1 designates a video camera of a known type, which can be mounted, for example, at the front of the machine whose control is to be controlled. In a motor car, it can be attached to the mirror support, as shown in fig. 2. Its objective embraces an angle of view of the order of 15 to 30, for example, and forms on a detector grid an image of what is in front of the machine at a distance of a few meters.
By an electronic scan of the grid, a video signal is formed which is led to a circuit generally designated by 2. The circuit 2 is also connected to a shock detector 3 and to a socket 4, which is constituted , in the particular case, by the car battery. An alarm and control device 5 signals, by indicator lights and / or an acoustic alarm, the normal operation of the device. The circuit 2 has the function of switching on and off the transmission of the video signal by the camera 1 and of controlling the switching on, off, rewinding and erasing of two recording tapes 6 and 7, carried by cassettes 8 and 9. These cassettes are housed in a housing 10 (fig. 4), fixed to the machine, for example in the storage compartment.
Circuit 2 includes a timer 11 which is activated by the 12 V voltage of the ignition contact. When the engine is started, it delivers, with a predetermined delay, for example 30 seconds, the stabilized and filtered voltage, for example 12 V, which operates the camera 1 as well as the motors and the recording heads. two video recorders 12 and I3. I1 further comprises a coaxial cable 14, which conducts the video signal to the housing 10.
At the input of circuit 2 is a video presence detector 15 signaling by a diode housed in the device 5 any operating anomaly, for example the absence of signal in the cable 14 or in one of the recording heads of the video recorders. 12, 13.
Stage 16 is an amplifier of the video signal. The distributor 17 directs the video signal alternately to one or other of the video recorders 12, 13. It is connected to a function control 18 to a control 19, itself connected to the shock detector 3.
As long as the engine of the machine is running and the shock detector is in the prepared state, the video signal is recorded on one or the other of the bands 6, 7. When one of the bands is the complete recording state, the circuit elements 15, 18, 19 come into action and the corresponding VCR rewinds the cassette, while the other VCR, the cassette of which is ready to operate, starts up and receives the video signal from the dispatcher 17. It erases the recording previously captured on the tape and writes the new recording.
If the machine is shocked, due to an accident, a chance encounter with an obstacle or an untimely maneuver for example, the shock detector is activated and acts on a contact 20, which causes the immediate stop of the recording. The detector 3 is adjusted so as not to react to stresses of the usual type. It preferably consists of a counterweight 21 (fig. 3) suspended freely in a cylindrical cage 22 with a vertical axis. The flyweight and the cage form the two elements of an electrical contact, which is normally open and which closes if the two elements are caused to turn. The suspension may include a spring 23.
When contact 20 has been commanded, circuit 2 remains in the interrupted operating state. To put the device back into service, you must act on a reset button (not shown), which can advantageously be located in the housing 10.
In the case of a motor car, the detector 3 will be placed for example under the chassis (fig. 4), the housing 10 in the trunk or the storage compartment, the camera 1 behind the windshield. It can be fixed by a flange 24 (fig. 2) to the upright 25 of the rear-view mirror 26. The control elements 5 will be mounted on the dashboard.
The whole of the apparatus described can be produced by means of standard elements, of small dimensions. The camera 1 will have a volume of less than 0.5 dm3 and the housing 10 a volume of less than half that of a car battery. The apparatuses of the video recorders 12, 13 advantageously use cassettes of a type which can only be viewed after development in a specialized laboratory, for example cassettes of the VHS EC 30 type, with an operating time of 9 hours.
To view a cassette, it is necessary to open the casing 10, which is usually locked and / or sealed, remove the cassette during recording, carry out development, then playback, which can be done on a suitable videoscope, by example Panasonic AG 6010. A replacement cassette can be provided in order to be able to restart the device immediately.
The device can also include several video sensors, oriented in different directions, which can be useful, for example, on construction machines. The control circuit will then advantageously include a distributor arranged so that these sensors impress the same strip successively, so that only the visible environment of the part of the machine which is advancing is memorized.
However, it is also possible to provide several video recorders and several pairs of cassettes interlocked alternately, according to the movements of the machine.
In general, the device described provides an objective document giving information on the course of events which arise from the operation of the machine, in particular on the circumstances which precede a fortuitous and unforeseen event. It makes it possible to release the responsibility of the people whose behavior, at the time of these facts, does not have to be questioned.