CH657995A5 - Fixation de securite pour ski. - Google Patents

Description

La présente invention concerne une fixation de sécurité pour ski destinée à maintenir, d'une façon déclenchable latéralement, l'une des extrémités d'une chaussure par rapport à un ski.

Une telle fixation de sécurité, appelée «butée», assure la sécurité d'un skieur en répondant, par son déclenchement latéral, à des sollicitations excessives en torsion au niveau de la jambe du skieur et la libération de la chaussure dans le sens latéral se fait à l'encontre d'un mécanisme préréglé à une valeur prédéterminée. Cette fixation comporte une mâchoire comprenant deux ailes de retenue latérale formant un ensemble solidaire en déplacement, une pièce d'appui fixée au ski et définissant deux lignes d'appui latérales pour la mâchoire, ces lignes d'appui étant disposées respectivement de part et d'autre du plan de symétrie longitudinal du ski, de manière que la mâchoire puisse pivoter tantôt sur l'une des lignes d'appui, tantôt sur l'autre, et un mécanisme de sollicitation élastique sollicitant la

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mâchoire vers la pièce d'appui, pour la maintenir plaquée contre celle-ci.

Dans certaines fixations de sécurité connues, les deux lignes d'appui sont verticales, c'est-à-dire perpendiculaires à la surface supérieure du ski. Une telle disposition peut entraîner un inconvénient du fait que, dans certains cas de déclenchement de la fixation de sécurité, elle provoque une augmentation de l'effort de déclenchement, notamment quand la fixation est sollicitée verticalement au cours d'un déclenchement latéral. En effet, comme la semelle reste appliquée sous le rebord de la mâchoire ou du serre-semelle et que le point d'appui reste au même niveau horizontal, il en résulte un frottement important de la semelle sous le rebord, frottement qui produit un effort résistant s'opposant au mouvement, d'où une augmentation de l'effort de déclenchement. De ce fait, le bon fonctionnement de la fixation de sécurité est perturbé.

Pour remédier à cet inconvénient, on a envisagé antérieurement une fixation de sécurité dans laquelle les lignes d'appui, vues dans l'axe du ski, convergent vers un point situé au-dessus du ski. Une telle fixation de sécurité est décrite par exemple dans le brevet FR 75 37 908 de la titulaire. Grâce à la disposition convergente vers le haut des lignes d'appui de la mâchoire d'une telle fixation, cette mâchoire, au cours de son mouvement de pivotement autour de l'une des lignes d'appui pendant une opération de déclenchement, se soulève légèrement dans le sens du déclenchement, ce qui annule pratiquement le frottement dû à la sollicitation verticale de la fixation pendant le déclenchement latéral et par conséquent elle ne provoque pas une augmentation de l'effort de déclenchement.

La présente invention concerne une fixation de sécurité pour ski de ce genre de conception particulièrement simple qui permet d'obtenir outre le mouvement de pivotement de la mâchoire autour des lignes d'appui latérales convergentes, un certain mouvement longitudinal de cette mâchoire en direction de la pièce d'appui et en sens inverse.

A cet effet, cette fixation de sécurité pour ski destinée à maintenir, de façon déclenchable latéralement, une extrémité d'une chaussure par rapport à un ski, comprenant une mâchoire destinée à retenir latéralement l'extrémité de la chaussure, une pièce d'appui fixée au ski et définissant deux lignes d'appui latérales convergentes pour la mâchoire, et un mécanisme de sollicitation élastique maintenant plaquée la mâchoire contre les deux lignes d'appui latérales convergentes, est caractérisée en ce que les deux lignes d'appui latérales sont prévues sur la face transversale de la pièce d'appui qui est opposée à celle tournée vers la mâchoire et elles convergent en direction du ski.

On décrira ci-après, à titre d'exemple non limitatif, plusieurs formes d'exécution de la présente invention, en référence aux dessins annexés sur lesquels :

la figure 1 est une vue en coupe verticale et axiale d'une première forme d'exécution d'une fixation de sécurité pour ski suivant l'invention,

la figure 2 est une vue, moitié en plan et moitié en coupe horizontale faite suivant la ligne II-II de la figure 1,

la figure 3 est une vue, moitié en coupe transversale faite suivant la ligne III-III de la figure 1 et moitié de face, prise de la droite sur la figure 1,

la figure 4 est une vue en élévation de la pièce d'appui prise de la gauche sur la figure 1,

la figure 5 est une vue de profil de la pièce d'appui,

la figure 6 est une vue de la pièce d'appui, moitié en coupe horizontale faite suivant la ligne VI-VI de la figure 5 et moitié en plan, la figure 7 correspond, en coupe longitudinale, à la figure 5, la figure 8 est une vue en élévation de la pièce d'appui prise de la droite sur la figure 1,

la figure 9 est une vue en coupe verticale et axiale partielle du corps basculant comprenant la mâchoire,

la figure 10 est une vue en coupe transversale faite suivant la ligne X-X de la figure 9,

la figure 11 est une vue, moitié en coupe horizontale faite suivant la ligne X-X de la figure 9,

la figure 12 est une vue de dessous de l'ensemble du corps basculant,

5 la figure 13 est une vue en coupe axiale et verticale d'une seconde forme d'exécution d'une fixation de sécurité pour ski suivant l'invention,

la figure 14 est une vue en coupe horizontale faite suivant la ligne XIV-XIV de la figure 13,

io la figure 15 est une vue en coupe transversale faite suivant la ligne XV-XV de la figure 14,

la figure 16, variante de la figure 1, est une vue en coupe verticale axiale selon le plan I-I de la figure 17, d'une autre forme d'exécution, la figure 17, variante de la figure 2, est une vue moitié en plan et 15 moitié en coupe horizontale selon les plans II-II de la figure 16,

la figure 18, variante de la figure 11, est une vue moitié en plan et moitié en coupe horizontale selon un plan horizontal de la figure 9,

la figure 19, variante de la figure 12, est une vue de dessous de l'ensemble du corps basculant,

20 la figure 20 montre schématiquement en perspective d'arrière en avant, l'effet d'un effort appliqué vers l'avant sur la mâchoire de la fixation,

la figure 21, vue analogue à celle de la figure 16, illustre une autre forme d'exécution.

25 La première forme d'exécution de la fixation de sécurité pour ski suivant l'invention qui est représentée dans son ensemble sur les figures 1 à 3, comporte une pièce d'appui 1 qui est fixée sur la face supérieure d'un ski 2, au moyen de vis. Sur cette pièce d'appui 1 est monté basculant latéralement un corps 3 qui présente, dans sa partie 30 postérieure, une mâchoire 4 destinée à maintenir l'extrémité antérieure d'une chaussure de ski non représentée. Une telle fixation de sécurité est connue également sous le nom de «butée avant». La mâchoire 4 peut former une seule pièce rigide avec le corps basculant 3 ou bien elle peut être composée d'ailes de retenue latérales rappor-35 tées et articulées sur le corps 3.

Le corps basculant 3 est maintenu en position de repos, sur la pièce d'appui 1, par un mécanisme de sollicitation élastique 5 à rencontre duquel s'effectue le déclenchement latéral en sécurité.

L'ensemble formé, par le corps basculant 3 et la mâchoire 4 pré-40 sente une cavité 6 débouchant dans la face inférieure du corps 3 et dans laquelle est engagée la pièce d'appui 1. Ainsi, le corps 3 «coiffe» en quelque sorte la pièce d'appui 1.

Suivant l'invention, le corps basculant 3 qui porte la mâchoire 4 du côté postérieur est appliqué sous pression, sous l'action du méca-45 nisme de sollicitation élastique 5, contre la face antérieure la de la pièce d'appui 1, c'est-à-dire celle qui est opposée au bord antérieure de la chaussure de ski maintenue. Le corps 3 est pressé contre la pièce d'appui 1 sur deux lignes d'appui xx, et yyj qui convergent en direction du ski comme on peut mieux le voir sur la figure 4. Dans 50 une forme d'exécution non limitative, les deux lignes d'appui latérales xx! et yyl sont matérialisées par deux bossages supérieurs 7,.8 prévus sur la face antérieure la de la pièce d'appui 1 symétriquement par rapport au plan vertical et longitudinal de symétrie P de la fixation, et par un bossage unique inférieur 9 situé dans ce plan. La ligne 55 d'appui xxj est déterminée par l'alignement des bossages 7 et 9, tandis que l'autre ligne d'appui yyj est déterminée par l'alignement des bossages 8 et 9, ces deux lignes d'appui convergeant en un point A sur le bossage inférieur 9. Les trois bossages 7, 8, 9 viennent avantageusement de moulage avec le reste de la pièce d'appui 1 et ils 60 sont situés dans un même plan transversal.

Le corps 3 est plaqué sur la pièce d'appui 1 par l'intermédiaire de trois creux correspondants 11, 12, 13 prévus sur la face antérieure délimitant la cavité 6, à savoir deux creux supérieurs 11,12 engagés respectivement sur les bossages supérieurs 7, 8, et un creux inférieur 65 central 13 engagé sur le bossage inférieur 9.

L'application sous pression du corps basculant 3 sur la face antérieure la de la pièce d'appui 1 peut s'effectuer par tout moyen approprié. Dans la forme d'exécution non limitative représentée sur le

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dessin, le mécanisme de sollicitation élastique 5 comprend, à l'intérieur d'un alésage axial 14 prévu dans la partie antérieure du corps 3 et s'étendant vers l'avant, un ressort de compression 15 qui prend appui, d'une part, sur le fond transversal 16 de l'alésage, situé près de la pièce d'appui 1 et, d'autre part, sur un bouchon 17 obturant l'orifice extérieur de l'alésage 14. Ce bouchon 17 est vissé sur l'extrémité filetée 18 d'une tige axiale 19 constituant un tirant. Cette tige 19 est terminée, à son extrémité postérieure, par une tête épanouie 21 qui est engagée dans un logement 22 formé axialement et horizontalement dans la pièce d'appui 1. Ce logement 22 débouche dans la face postérieure lb de la pièce d'appui et il communique avec la face antérieure la de cette pièce d'appui par un trou 23, lequel est traversé par le tirant 19. Ce trou 23 a sensiblement une forme de haricot avec deux branches latérales inclinées vers le bas pour permettre le débattement latéral et vers le bas du tirant 19 lors du déclenchement de la fixation. La tête 21 du tirant 19 a une surface externe 24 hémisphérique qui prend appui sur le fond de même forme du logement 22.

On voit donc, d'après la description qui précède, que l'effort du ressort 15 du mécanisme de sollicitation 5 qui prend appui sur le bouchon réglable 17, est reporté sur le fond transversal 16 de l'alésage 14 du corps 3 si bien que ce dernier est appliqué sous pression contre la face antérieure la de la pièce d'appui 1 et plus particulièrement sur les trois bossages 7, 8, 9 définissant les deux lignes d'appui convergentes xxj et yy^ Par suite de la réaction exercée, le tirant 19 est sollicité vers l'avant et sa tête 21 est appliquée par sa surface hémisphérique 24 dans le fond du logement 22.

La pièce d'appui 1 présente avantageusement, sur sa face antérieure la, une protubérance 25 qui est située entre les bossages supérieurs 7, 8 et le bossage inférieur 9 et qui se trouve ainsi en saillie vers l'avant par rapport à ces bossages. Dans cette protubérance 25 est situé le fond du logement 22 recevant la tête 21.

Lors d'un déclenchement latéral, l'ensemble formé par le corps basculant 3 et la mâchoire 4 bascule autour de l'une des lignes d'appui latérales xxt et yy^ Du fait de la prévision de ces lignes d'appui latérales sur la face antérieure la de la pièce d'appui 1 et de leur convergence vers le bas, il en résulte, lors d'un déclenchement latéral et par conséquent du basculement du corps 3 et de la mâchoire 4 vers la gauche ou vers la droite, un léger soulèvement concomitant de la mâchoire 4, qui assure la compensation des frottements parasites de la semelle de la chaussure sur le ski. Ainsi, si on considère la figure 3 et si on suppose que l'avant de la chaussure est soumis à une torsion vers la gauche, la mâchoire 4 et le corps 3 tendent à basculer autour de la ligne d'appui latérale xxj suivant la flèche Fj, si bien que l'aile gauche de la mâchoire 4 se soulève lors du pivotement, du fait de l'inclinaison de la ligne d'appui xx^ Pendant ce mouvement, le tirant 19 s'abaisse légèrement dans la branche latérale opposée du trou 23, suivant la flèche fj de la figure 4, ce mouvement étant possible du fait de la forme particulière en «haricot» du trou 23.

Par ailleurs, du fait de la prévision des lignes d'appui latérales xxj et yyt sur la face antérieure la de la pièce d'appui et de la sollicitation du corps 3 vers l'arrière, par le mécanisme de sollicitation 5, on peut voir que l'ensemble du corps 3 et de la mâchoire 4 peut être déplacé légèrement en translation vers l'avant, à l'encontre de l'effort de rappel exercé par le ressort 15 du mécanisme de sollicitation 5.

Dans la forme d'exécution particulière qui a été décrite précédemment à titre d'exemple, les deux lignes d'appui latérales convergentes xxx et yyj sont matérialisées par deux bossages supérieurs 7, 8 et un bossage inférieur 9 avec lesquels coopèrent des creux correspondants 11, 12,13 prévus sur le corps 3. Il est toutefois évident que la disposition inverse pourrait être adoptée, c'est-à-dire que la pièce d'appui 1 pourrait porter, au lieu des bossages 7, 8, 9, des creux correspondants, alors que le corps 3 présenterait, en regard de ces creux, des bossages s'engageant dans ceux-ci.

Les bossages définissant les lignes d'appui latérales peuvent avoir une forme quelconque telle que sphérique, conique, cylindrique, cubique, etc.

Suivant une variante d'exécution, les lignes d'appui latérales convergentes xx! et yy! pourraient être définies par la coopération de deux nervures en V prévues sur la pièce d'appui 1 ou le corps 3 et coopérant respectivement avec des rainures de même forme prévues respectivement sur le corps 3 ou la pièce d'appui 1.

Il est à noter que le mécanisme de sollicitation 5 comprend le tirant 19 s'étendant axialement dans la partie antérieure du corps 3. La surface hémisphérique 24 de la tête 21 du tirant 19 est prévue pour former, dans le fond du logement 22, une articulation universelle permettant au tirant 19 de suivre tous les mouvements dji corps 3 aussi bien latéralement que verticalement, lors d'un déclen- . chement de la fixation vers la gauche ou vers la droite. Le bouchon 17, qui est vissé sur la partie filetée 18 du tirant 19, permet d'ajuster la tension du ressort 15 et, par conséquent, de régler la «dureté» de la fixation.

Dans la seconde forme d'exécution de l'invention, qui est illustrée sur les figures 13 à 15, le mécanisme de sollicitation élastique qui presse le corps 3 et la mâchoire 4 qui en est solidaire, contre la face antérieure la de la pièce d'appui 1, est réalisé indépendamment du corps 3 et à l'extérieur de celui-ci. Ce mécanisme de sollicitation élastique, désigné dans son ensemble par la référence 31, comprend un corps 32 solidaire d'une plaque de base 33 fixée sur le ski au moyen de vis 34 et qui porte également la pièce d'appui 1. Le corps 32 est situé un peu en avant de la pièce d'appui 1 et il est percé de part en part d'un alésage 35 d'axe longitudinal et dans lequel est monté à coulissement un piston 36 prenant appui sur la face transversale antérieure 3a du corps basculant 3. Le piston 36 est repoussé vers l'arrière par un ressort de compression 37 logé dans l'alésage 35 et qui prend appui sur le fond d'un bouchon de réglage 38 vissé dans un taraudage prévu dans la partie antérieure de l'alésage 35.

On voit, d'après la description qui précède, que l'ensemble basculant constitué par le corps 3 et la mâchoire 4 est maintenu plaqué contre la face antérieure la de la pièce d'appui 1, sous l'action du mécanisme de sollicitation 31, comme dans le cas de la première forme d'exécution.

Dans le cas de la fixation illustré sur les figures 13 à 15, la retenue en hauteur de l'ensemble basculant 3, 4 peut être réalisée par un bossage 39 issu de la face transversale antérieure 3a du corps 3 et en saillie vers l'intérieur de la cavité 6, ce bossage étant engagé dans une encoche 40 prévue dans la face antérieure la de la pièce d'appui 1.

Cette fixation, de conception particulièrement simple, répond de façon tout à fait satisfaisante en cas de chute en torsion, le pivotement latéral de la mâchoire libérant d'autant plus facilement la chaussure qu'il s'accompagne d'un écartement des ailes de retenues vis-à-vis du ski et peut s'accompagner également d'un certain mouvement de la mâchoire vers l'avant par rapport à la pièce d'appui, à l'encontre de l'action du mécanisme de sollicitation élastique.

Toutefois, il est apparu qu'une telle fixation nécessite des dispositions complémentaires lorsqu'à une chute en torsion, se combine une chute vers l'avant.

En effet, dans le cas d'une chute vers l'avant, la zone de la semelle qui se trouve à l'aplomb de l'avant du pied s'applique contre le ski avec une force importante dirigée vers celui-ci, c'est-à-dire vers le bas, ce qui a pour effet de créer entre le dessous de la semelle et le ski une force de frottement appréciable s'opposant à un mouvement latéral de la chaussure, c'est-à-dire à sa libération par la mâchoire.

La fixation de sécurité peut être perfectionnée de telle sorte qu'elle soit propre à libérer la chaussure aussi bien lors d'une chute en torsion combinée à une chute vers l'avant, que lors d'une chute exclusivement en torsion, et cela sans complication, source de coût et d'avarie.

A cet effet, lorsqu'une chute en torsion s'accompagne d'une chute vers l'avant, on peut transformer un effort que la chaussure tend alors naturellement à appliquer vers l'avant à la mâchoire, en

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un moment de pivotement latéral qui s'ajoute à celui qui résulte de l'action de la chaussure sur l'une des ailes latérales de la mâchoire du fait de la chute en torsion. La seule disposition essentielle à prévoir en supplément est la zone d'appui de la chaussure vers l'avant contre la mâchoire, ce qui n'entraîne aucune complication supplémentaire et, par conséquent, d'une part pratiquement aucun coût supplémentaire et, d'autre part, aucun risque supplémentaire d'avarie.

On se réfère aux figures 16 à 20 où l'on a désigné de façon générale par 51 le plan longitudinal de symétrie, supposé vertical au ski 2; ce plan de symétrie 51 correspond au plan de coupe I-I; on a par ailleurs schématisé par une flèche 52 un sens de référence, correspondant au sens normal de déplacement du ski; ce sens servira de référence lorsque les termes «avant, arrière, antérieur, postérieur» apparaîtront dans la suite, de même que le plan 51 servira de référence lorsque le terme «latéral» apparaîtra.

Sur la face supérieure du ski 2 est visible, d'une part, la chaussure schématisée en 53 et, d'autre part, la fixation de sécurité 54.

La mâchoire 4 comporte deux ailes de retenue 55 et 56, symétriques l'une de l'autre par rapport au plan 51.

Chacune des ailes 55 et 56 est destinée à retenir latéralement, d'un côté respectif du plan 51, une zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 58 de la chaussure 53 et présente, à cet effet, un décrochement respectif de réception 59 ou 60, ouvert vers le bas, l'arrière et le plan 51.

En cas de sollicitation en torsion au niveau de la jambe du skieur, la zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 58 applique soit à l'aile 55, soit à l'aile 56 un effort dans le sens d'un éloignement vis-à-vis du plan 51, ce qui se traduit par un pivotement latéral de l'ensemble du corps 3 et de la mâchoire 4 par rapport à la pièce d'appui 1, à l'encontre de l'action du mécanisme 5.

Dans le cas d'une chute, non plus exclusivement en torsion, mais également vers l'avant, une augmentation de l'effort, que la partie antérieure de la semelle 58 de la chaussure 53 applique vers le bas sur la face supérieure du ski du fait de la tendance qu'a alors la chaussure à pivoter vers le haut et vers l'avant par rapport au ski en dépit de la fixation arrière, tend à s'opposer au déplacement latéral de cette partie antérieure de la semelle, c'est-à-dire au déclenchement latéral.

On met à profit cette tendance de la chaussure à basculer vers le haut et vers l'avant par rapport au ski lorsque la chute s'effectue à la fois en torsion et vers l'avant, en ajoutant, au moment de pivotement de la mâchoire 4 et du corps 3 autour de l'axe xx! résultant de l'action de la zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 58 de la chaussure sur l'aile latérale 55 de la mâchoire 4 ou au moment de pivotement de cette dernière autour de l'axe yy! résultant d'une telle action sur l'aile latérale 56, un moment de pivotement s'exerçant autour du même axe et dans le même sens.

A cet effet, dans l'exemple de mise en œuvre illustré aux figures 16 à 20, on a prévu sur la mâchoire 4, entre les deux ailes latérales 55 et 56, et plus précisément au même niveau que les décrochements 59 et 60 de celles-ci par rapport à la face supérieure 3 du ski 2, une zone 63 tournée vers l'arrière, symétrique par rapport au plan 51 lorsque la fixation est au repos, et qui est destinée à servir d'appui vers l'avant, en moyenne suivant le plan 51, à la zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 58 de la chaussure 53, à un niveau moyen de contact mutuel supérieur au niveau du point A, en référence à la face supérieure du ski.

La zone d'appui 63 est fixe par rapport aux deux ailes 55 et 56

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lorsque la fixation est en service, les moyens avantageusement prévus pour régler la position des ailes 55 et 56 par rapport au corps 3 offrant toutefois la possibilité d'adapter les positions relatives de ces deux ailes et de la zone d'appui 53 à toute forme et toutes dimensions de chaussure, de telle sorte qu'un contact de la zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 58 de la chaussure 53 avec la zone d'appui 63 soit assuré dès lors que cette zone d'extrémité antérieure 57 est en prise latéralement avec les décrochements 59 et 60 des ailes 55 et 56.

Avantageusement définie par revêtement d'une face 62 de la mâchoire 4 au moyen de matériau de faible coefficient de frottement tel que du polyéthylène ou du polytétrafluoréthylène dans la zone de contact mutuel, la zone 63 est, dans l'exemple illustré aux figures 16 à 20, bombée vers l'arrière, définie par des génératrices approximativement perpendiculaires au sens 52, et limitée au-dessus du niveau du point A.

Ainsi, lorsque se produit une chute en torsion accompagnée d'une chute vers l'avant, cette dernière se traduit par l'application immédiate, à la zone d'appui 63, par la zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 58 de la chaussure 53, d'un effort F orienté approximativement dans le sens 52, suivant le plan 51, et qui agit selon une ligne de force 64 coupant le plan 61 des axes xxt et yyj entre ces axes, au-dessus du point A, comme le montre la figure 20; on remarque que, quel que soit celui des axes XX! et yy! autour duquel tend à s'effectuer le pivotement de la mâchoire 4 et du corps 3 par rapport à la pièce d'appui 1 compte tenu de ce que la chute s'effectue également en torsion, l'effort F ainsi appliqué selon la ligne de force 64 est moteur au pivotement dans le même sens, autour du même axe.

L'exemple de mise en œuvre qui est illustré à la figure 21 ne diffère du précédent qu'en ce qui concerne le niveau auquel la zone d'appui, désignée par 63 dans le cas du mode de mise en œuvre précédemment décrit, se situe sur la mâchoire par rapport au ski.

De ce fait, on retrouve à la figure 21 les mêmes éléments qu'à la figure 16, identiques et affectés des mêmes références, avec les exceptions suivantes.

Dans cette variante, la zone d'appui 63a remplaçant la zone d'appui 63, avantageusement définie comme cette dernière par un revêtement d'une face arrière 62a de la mâchoire 4 entre les ailes latérales 55 et 56 de cette dernière, est située à un niveau supérieur non seulement à celui du point A mais également à celui des décrochements 59 et 60 des ailes 55 et 56 de façon à servir d'appui vers l'avant, selon une ligne de force 64a coupant le plan 61 des axes xxj et yyi, entre ces derniers, au-dessus du point A, non plus à une zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 58 de la chaussure 53, mais à une zone d'extrémité antérieure 66 de la tige de cette dernière; alors, la mâchoire 4 présente en dessous de cette zone d'appui 63 un décrochement 65, ouvert vers l'arrière et vers le bas, pour permettre l'engagement de la zone d'extrémité antérieure 57 de la semelle 53, afin qu'un contact soit assuré entre la zone d'extrémité antérieure 64 de la tige de la chaussure et la zone d'appui 63a dès lors que la chaussure est en place dans la fixation.

La zone d'appui 63a est par ailleurs tout à fait comparable à la zone 63, en ce qu'elle est disposée symétriquement par rapport au plan 51 lorsque la fixation est au repos, de telle sorte que la ligne de force 64a, comme la ligne de force 64, soit située dans ce plan, au moins approximativement suivant le sens 52, lorsque la fixation est au repos et lorsqu'une tendance au déclenchement latéral apparaît.

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   REVENDICATIONS

   1. Fixation de sécurité pour ski destinée à maintenir, de façon déclenchable latéralement, une extrémité d'une chaussure par rapport à un ski, comprenant une mâchoire destinée à retenir latéralement l'extrémité de la chaussure, une pièce d'appui fixée au ski et définissant deux lignes d'appui latérales convergentes pour la mâchoire, et un mécanisme de sollicitation élastique maintenant plaquée la mâchoire contre les deux lignes d'appui latérales convergentes, caractérisée en ce que les deux lignes d'appui latérales (xxt et yyt) sont prévues sur la face transversale (la) de la pièce d'appui (1) qui est opposée à celle (lb) tournée vers la mâchoire et convergent en direction du ski.
2. 2. Fixation de sécurité pour ski suivant la revendication 1, caractérisée en ce que la pièce d'appui (1) présente, sur sa face antérieure (la), deux bossages ou creux supérieurs (7, 8) disposés symétriquement par rapport au plan vertical et longitudinal de symétrie (P) de la fixation, et un bossage ou creux unique inférieur (9) situé dans ce plan, et le corps (3) est plaqué surla pièce d'appui (1) par l'intermédiaire de trois creux ou bossages correspondants (11, 12, 13) prévus sur la face antérieure d'une cavité (6) du corps (3) dans laquelle est engagée la pièce d'appui (1), à savoir deux creux ou bossages supérieurs sur les bossages ou dans les creux supérieurs (7, 8) de la pièce d'appui et un creux ou bossage inférieur central (13) engagé sur le bossage ou dans le creux inférieur (9) de la pièce d'appui.
3. 3. Fixation de sécurité pour ski suivant la revendication 1, caractérisée en ce que la pièce d'appui (1) présente, sur sa face antérieure (la), deux nervures ou rainures formant un V, symétriques par rapport au plan vertical et longitudinal de symétrie (P) de la fixation, et le corps (3) est plaqué sur la pièce d'appui (1) par l'intermédiaire de deux rainures ou nervures en V correspondantes.
4. 4. Fixation de sécurité pour ski suivant l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le mécanisme de sollicitation élastique (5) comprend, à l'intérieur d'un alésage axial prévu dans la partie antérieure du corps (3), un ressort de compression (15)

   prenant appui, d'une part, sur le fond transversal (16) de l'alésage, situé près de la pièce d'appui (1) et, d'autre part, sur un bouchon (17) obturant l'orifice extérieur de l'alésage (14), et une tige axiale (19) constituant un tirant, présentant une extrémité filetée (18) sur laquelle est vissé le bouchon (17) et terminée, à son autre extrémité, par une tête épanouie (21) qui est engagée dans un logement (22) formé axialement et horizontalement dans la pièce d'appui (1), ce logement (22) débouchant dans la face postérieure (lb) de la pièce d'appui et communiquant avec la face antérieure (la) de cette pièce d'appui par un trou (23) traversé par le tirant (19).
5. 5. Fixation de sécurité pour ski suivant la revendication 4, caractérisée en ce que la tête (21) du tirant (19) a une surface externe (24) hémisphérique prenant appui sur le fond de même forme du logement (22).
6. 6. Fixation de sécurité pour ski suivant l'une des revendications 4 et 5, caractérisée en ce que le trou (23) a une forme en «haricot» et présente deux branches latérales inclinées vers le bas.
7. 7. Fixation de sécurité pour ski suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le mécanisme de sollicitation élastique est disposé à l'extérieur de l'ensemble basculant constitué par le corps (3) et la mâchoire (4), en avant de celui-ci, et il comporte un organe d'appui (36) sollicité par un ressort (37) et repoussé contre une face transversale antérieure (3a) du corps basculant (3).
8. 8. Fixation de sécurité pour ski suivant la revendication 7, caractérisée en ce que le mécanisme de sollicitation élastique (31) comporte un corps (32) solidaire d'une plaque de base (33) fixée au ski et portant également la pièce d'appui (1), le corps (32) étant percé d'un alésage longitudinal (35) dans lequel est monté à coulissement l'organe d'appui (36) et est logé un ressort de compression (37) prenant appui sur un bouchon de réglage (38) vissé dans un tarau-dage de cet alésage.
9. 9. Fixation de sécurité pour ski suivant l'une des revendications 7 et 8, caractérisée en ce que la face transversale antérieure (3a)

   du corps basculant (3) présente un bossage (39) en saillie vers l'arrière, à l'intérieur de la cavité (6) dans laquelle est logée la pièce d'appui (1), et ce bossage (39) est engagé dans une encoche (40) de retenue verticale, laquelle est prévue dans la face antérieure (la) de la pièce d'appui (1).
10. 10. Fixation de sécurité pour ski selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que la mâchoire (4) présente de façon solidaire, vers l'arrière, entre ses deux ailes (55, 56), une zone d'appui (63, 63a) offrant à une zone d'extrémité antérieure (57, 66) de la chaussure (53) un appui vers l'avant par rapport au ski (2), selon une ligne de force (64, 64a) qui coupe le plan (61) des lignes d'appui (xxj, yvj) entre ces dernières, au-dessus de leur point de convergence (A), de telle sorte que, lorsque la chaussure (53) applique à l'une des ailes (55, 56) de la mâchoire (4) un moment de pivotement par rapport au ski (2) autour de l'une, correspondante, des lignes d'appui (xxl yyj), il s'ajoute à ce moment, un moment de pivotement résultant de l'appui de la chaussure (53) vers l'avant contre ladite zone d'appui (63, 63a).
11. 11. Fixation de sécurité pour ski selon la revendication 10, caractérisée en ce que ladite zone d'appui (63, 63a) est disposée, par rapport au ski (2), à un niveau moyen supérieur à celui du point de convergence (A) des lignes d'appui (xxj, yyj.
12. 12. Fixation de sécurité pour ski, selon l'une des revendications 10 et 11, caractérisée en ce que la zone d'appui (63) est située à un niveau moyen, par rapport au ski (2), correspondant à celui d'évidements respectifs (59, 60) de réception de l'extrémité antérieure (57) de la semelle (58) de la chaussure (53), aménagés dans les ailes latérales (55, 56) de la mâchoire (4), pour offrir un appui vers l'avant à ladite extrémité antérieure (57) de la semelle (58).
13. 13. Fixation selon l'une des revendications 10 et 11, caractérisée en ce que la zone d'appui (63a) est située à un niveau moyen, par rapport au ski (2), supérieur à celui d'évidements respectifs (59, 60) de réception de l'extrémité antérieure (57) de la semelle (58) de la chaussure (53), aménagés dans les ailes latérales (55, 56) de la mâchoire (4), pour offrir un appui vers l'avant à une zone d'extrémité antérieure (66) de la tige de la chaussure (53).
14. 14. Fixation de sécurité pour ski selon l'une des revendications 10 à 13, caractérisée en ce que la mâchoire (4) comporte des moyens de réglage des positions relatives des ailes latérales (55, 56) et de la zone d'appui (63, 63a).
15. 15. Fixation de sécurité pour ski selon l'une des revendications 10 à 14, les deux lignes d'appui (xxj, yyj étant disposées symétriquement l'une de l'autre par rapport à un plan (51) constituant un plan de symétrie pour le ski (2), caractérisée en ce que la zone d'appui (63, 63a) de la mâchoire (4) est symétrique par rapport à ce plan (51) lorsque la mâchoire (4) est en appui vers l'arrière, par rapport au ski (2), le long des deux lignes d'appui (xxl5 yyj) simultanément.