La présente invention concerne une machine à étiqueter, et plus particulièrement, une machine automatique pour poser des étiquettes sur des objets de forme incurvée tels que des bouteilles sphériques, cylindriques, ovaloîdes, demi-sphériques ou des objets à faces planes tels que des cubes, des parallélépipèdes ou des plaques.
Jusqu'ici l'étiquetage de l'art antérieur se pratique à la main, ce qui entraine une immobilisation de personnel importante et onéreuse, ou au moyen de machines automatiques dont les organes sont d'un entretien difficile et exigent beaucoup de surveillance.
Au contraire, la présente invention fournit une machine automatique qui se compose d'un petit nombre de pièces mécaniques, facilement accessibles, et d'un circuit électrique très simple à action directe et contacts de commande par poussoirs, dont la ma oeuvre est facilement synchronisée au passage avec le cycle des opérations.
Le fonctionnement de la machine ne nécessite pratiquement pas de surveillance et la consommation d'énergie est négligeable.
En particulier, une machine à étiqueter suivant l'invention comprend un bras palpeur basculant autour d'un axe pivot, un levier de contact poussoir solidaire du bras palpeur, un tambour d'entraînement d'une bande support d'étiquettes, ladite bande passant entre une bobine d'enroulement et une bobine de déroulement de part et d'autre le long du bras palpeur, un circuit électrique de commande du tambour, un dispositif à deux contacts poussoirs du type va-et-vient sur ce circuit, le passage d'un objet à étiqueter sous le bras palpeur agissant de façon à soulever ce bras et à commuter un premier contact dudit circuit pour déclencher
l'entraînement du tambour entraînant la bande et l'application de
l'étiquette, I'entraînement du tambour agissant de façon à commuter au moyen d'une came un second contact audit circuit pour arrêter l'entraînement de la bande,
le retour en position inactive
du bras après dépassement de l'extrémité du bras par l'objet à éti
queter agissant de façon à commuter à nouveau ledit premier con
tact, ce qui déclenche l'entraînement du tambour entraînant la
bande, l'entraînement du tambour agissant alors au moyen d'une
came sur ledit second contact de façon à mettre l'appareil en posi
tion de départ d'un nouveau cycle.
D'autres avantages ressortiront de la description qui va suivre, faite en regard des dessins annexés et donnant à titre indicatif une
forme de réalisation de l'invention.
Sur ces dessins:
La fig. 1 est une vue latérale d'une machine à étiqueter à bras palpeur suivant l'invention.
La fig. 2 est un schéma du mécanisme moteur d'entraînement de la bande porteuse d'étiquettes.
La fig. 3 est une vue de détail.
La fig. 4 est un schéma du circuit électrique de commande du mécanisme moteur.
On voit sur la fig. 1 un tapis transporteur I animé d'un mouvement dans le sens de la flèche fl qui présente un objet à étiqueter tel que 2 à une machine suivant l'invention désignée dans son ensemble par 10.
La machine 10 comprend un bras palpeur 4 porté par une console 5 et qui pivote librement autour d'un axe 6. Cet axe 6, solidaire du bras 4 par l'intermédiaire de la console 5, est relié de fa çon réglable non rigide à un levier 7 que l'on voit sur la fig. 1 en position de fin de course contre la butée 8 sous le simple effet du poids du bras 4.
On voit une bobine 9 chargée par une bande support 3, par exemple siliconée, qui porte à intervalle régulier des étiquettes adhésives 11 qui doivent être finalement apposées sur les objets 2.
Cette bande 3 fait retour le long du bras 4 par-dessus son extrémité 12, passe sur le cylindre fou 13 et le tambour moteur d'entraînement 14, et vient se rebobiner autour du cylindre de tension 15.
Le tambour 14 est commandé par un arbre 16 portant une came 17 sur la fonction de laquelle on reviendra par la suite, lequel est entraîné au moyen d'un réducteur 18 par l'intermédiaire d'un dispositif d'embrayage 19 actionné par exemple en excitant une bobine de solénoïde 20, embrayage électromagnétique dont l'arbre menant est en prise avec un moteur 21.
Le moteur 21 est excité comme on le voit sur le schéma électrique de la fig. 4 par le courant d'une source S sur laquelle deux interrupteurs de mise sous tension 22 peuvent brancher le circuit.
Les enroulements moteurs 23 et 24 sont protégés par un fusible 25, et une lampe témoin 26 permet de contrôler la mise en circuit du moteur. Un commutateur double 27 permet éventuellement de changer la tension aux bornes de chaque enroulement 23 ou 24 en appliquant ceux-ci sur le secteur S soit en dérivation soit en série.
La bobine de solénoïde 20 est montée sur les lignes 28 et 29 alimentées par la source S par l'intermédiaire d'un dispositif du type va-et-vient 30 à deux commutateurs-poussoirs 31 et 32.
En fonctionnement, les contacts 22 étant fermés et le moteur 21 alimenté, on voit sur la fig. 1 que le bras 4 est en position d'attente en avant de l'objet 2 à étiqueter, l'étiquette 33 se trouvant à demi décollée de sa bande support par le retour en épingle à cheveux à l'extrémité 12 du bras palpeur 4, prête à être appliquée. La bande 3 est immobile; en effet la bobine 20 n'est pas excitée puisque le contact va-et-vient 30 est coupé. Comme on le voit sur la fig. 2, le contact 31 est fermé sur la ligne 35 par l'action de la rampe excentrée de la came 17, mais par contre, le contact 32 est au repos sur la ligne 36 puisque le levier 7 est sur butée en 8.
Aussitôt que dans son mouvement en avant dans le sens de la flèche fl l'objet à étiqueter 2 soulève au passage l'extrémité 12 du bras 4 dans le sens de la flèche 12, le levier 7 relié à l'arbre 6 est entraîné dans le sens de la flèche D et agit finalement sur le contact poussoir 32 en venant dans la position en pointillé 7'.
Les réglages sont prévus pour que cet instant coïncide avec celui où l'objet 2 s'engage sous l'extrémité libre de l'étiquette 33.
Aussitôt le dispositif va-et-vient 30 est fermé sur la ligne 35 par le contact 32 qui vient en 32', le solénoïde 20 est excité et fonctionne par exemple en avalant un noyau 34 dans la direction de la flèche f4, ce qui a pour effet d'embrayer le disque réducteur 18 sur un disque relié au moteur 21. Le tambour 14 se met aussitôt en route dans le sens de la flèche f5, entraînant la bande 3 support de l'étiquette à poser 33. Celle-ci se dégage complètement et s'applique sur l'objet 2. Une roulette ou une languette, faisant partie du bras palpeur 4, peut avantageusement presser l'étiquette 33 sur l'objet 2.
Cependant, l'entraînement de l'arbre 16 qui porte la came 17 a libéré le contact poussoir 31 au moment où celui-ci s'est trouvé en face de la partie de la rampe de la came en retrait visible à 180" sur la fig. 2. A cet instant, le contact 31 vient en 31' sur la ligne 36 et le courant est coupé sur la ligne 35, la bobine 20 relâche son action sur le noyau avaleur 34, le réducteur 18 est débrayé, le tambour 14 s'arrête et la bande s'immobilise, tandis que l'objet 2 dépasse librement le bras palpeur 4 sous l'étiquette 33. Aussitôt que l'objet 2 a dépassé l'extrémité 12 du bras 4, celui-ci, sous l'effet de son propre poids ou d'un rappel élastique, revient en arrière dans le sens de la flèche f6 et le contact 32 vient sur la ligne 36 puisque le levier 7 revient vers sa position sur butée 8.
Le courant est lancé à nouveau dans le solénoïde 20 par la ligne 36 jusqu'au moment où la rampe excentrée de la came 17 agit à nouveau en bonne position de fin de course sur le poussoir 31 pour remettre le circuit en trait plein en état de recommencer le cycle. L'objet étiqueté se trouve alors en 37, et les courses du mécanisme sont réglées pour que la nouvelle étiquette se présente exactement à la place de l'étiquette 33.
On remarque une butée 38 que protège le contact poussoir 32
en cas de fausse manoeuvre si un objet soulève exagérément le
bras 4.
On voit que l'appareil 10 convient particulièrement au marquage en série au moyen d'étiquettes adhésives d'objets se dépla çant sur un tapis roulant, descendant par gravité sur un plan incliné, ou effectuant un mouvement quelconque, à condition de passer toujours sous le bras palpeur à une distance convenable. La taille des objets peut varier dans de larges limites et ceux-ci peuvent être empilés l'un sur l'autre. Le marquage peut être exécuté sur des objets immobiles si l'on déplace l'appareil.