La présente invention se rapporte à la récupération de sousproduits de fermentation exploitables, provenant de culture de micro-organismes.
Dans le processus de production de protéines par culture de microrganismes sur divers substrats, les cellules du micro-orga- nisme sont d'abord séparées du bouillon de culture puis soumises à des traitements d'extraction et de purification destinés à isoler la protéine. Cette protéine, qui convient à l'alimentation humaine et animale, peut également être destinée à des usages non alimentaires, par exemple à la fabrication de résines, matiéres adhésives et autres produits du meme genre.
Les liquides, libérés au cours des opérations de récupération de la protéine, nommés habituellement ( < surnageants parce que la protéine est séparée des cellules le plus fréquemment par centrifugation, contiennent diverses substances organiques dans différents états de polymérisation et ou d'association tels que des acides aminés, des peptides, des vitamines, des nucléotides et des hydrates de carbone. Ces substances organiques sont produites pendant la fermentation ou libérées au cours des traitements subséquents que subissent les cellules. Les surnageants peuvent également, selon les techniques de séparation de la protéine mises en oeuvre, contenir des sels minéraux.
La présente invention se rapporte essentiellement à la récupération de ces substances organiques et!ou minérales. Elle a trait notamment à un procédé de récupération de sous-produits de fermentation à partir d'une suspension de cellules d'un micro-orga- nisme, ce procédé étant caractérisé par le fait que l'on ajoute à cette suspension au moins un acide en quantité suffisante pour établir un pH inférieur à 1,5,
que l'on chauffe ensuite la suspension acidifiée à une température comprise entre 50 et 100 C, que l'on sépare les cellules de la suspension acidifiée et enfin que l'on chauffe le liquide résiduel à une température d'au moins 100 C afin d'obtenir une solution de sous-produits de fermentation utilisables.
C'est ainsi que des composés nutritifs intéressants, utilisables pour la culture de micro-organismes ou à titre d'additifs dans les aliments pour animaux, ont été préparés par traitement acide d'une suspension de cellules à une température relativement plus élevée, comprise entre 50 et 100 C, puis, après séparation des cellules, par hydrolyse du sumageant à une température d'au moins 100-C.
Par l'expression suspension de cellules d'un micro-organisme , on entend désigner, dans l'exposé qui suit, soit le bouillon de culture tel qu'il est extrait du milieu de fermentation, soit une forme concentrée et; ou purifiée de bouillon, soit une suspension de cellules dont les parois ont été rompues, par exemple par un traitement mécanique.
Le traitement acide de la suspension, effectué à un pH inférieur à 1,5, de préférence compris entre 0,5 et 1,0 provoque la so- lubilisation des acides nucléiques sans toutefois entraîner une dégradation des constituants protéiques.
Bien qu'il soit préférable d'utiliser un acide minéral tel que l'acide sulfurique ou l'acide chlorhydrique, il est possible d'utiliser d'autres acides. Selon un mode d'exécution particuliérement avantageux, le traitement est exécuté à une température n'excédant pas 80 C, afin d'éviter une dégradation des protéines ainsi que d'autres réactions secondaires indésirables.
Il est également possible d'utiliser de l'acide sulfureux, seul ou mélangé avec un autre acide minéral, pour atteindre le pH désiré.
L'acide sulfureux est de préférence formé in sifu par injection d'anhydride sulfureux sous une pression appropriée.
Les valeurs des trois paramétres: concentration en acide, durée du traitement et température, doivent être ajustées en fonction du choix de l'utilisation ultérieure de la protéine contenue dans les cellules du micro-organisme. A ce titre, il est généralement préférable, pour les utilisations alimentaires, d'exécuter le traitement à une température de 60' C environ pendant 60 minutes au plus.
L'acidité du milieu est suffisamment importante pour réduire au minimum la dissolution de la protéine tout en assurant la dégradation des acides nucléiques. Cette acidité provoque également une aggrégation partielle des cellules et facilite ainsi leur séparation du milieu.
Aprés séparation des cellules du microrganisme, cette séparation pouvant être exécutée par exemple par décantation ou centrifugation, le surnageant acide est chauffé à une température d'au moins 1000 C de façon à provoquer une dégradation des composants macromoléculaires et à libérer les agents de croissance liés à ces composants. Selon un mode d'exécution préféré on chauffe le surnageant à une température comprise entre 120 et 1 SOC, la durée de l'hydrolyse étant choisie en fonction de la concentration en acide de la pression, et de la température. De préférence, I'hydrolysat est ensuite neutralisé et peut être concentré puis séché.
Si l'on utilise de l'acide sulfureux, celui-ci peut être éliminé de l'hydrolysat par chauffage puis être récupéré par adsorption ou compression et condensation, en vue d'une nouvelle utilisation.
Si l'on utilise d'autres acides, le choix de ceux-ci ainsi que celui des agents de neutralisation pourra être effectué en fonction de l'utilisation ultérieure du produit fabriqué. Si, par exemple, le produit est destiné à l'alimentation animale, les sels sont indésirables, et il est nécessaire d'éviter leur présence à de fortes concentrations. Dans ces conditions, I'acide sulfurique est de préférence neutralisé par une base contenant du calcium (oxyde, carbonate ou hydroxyde de ce métal) de telle sorte que le sel formé, insoluble, puisse être éliminé facilement.
Selon une variante on peut également utiliser l'ammoniaque à titre d'agent neutralisant. Le produit obtenu dans ces conditions contient un sel d'ammonium qui constitue un ingrédient particulièrement avantageux lorsqu'on utilise le produit pour la culture des micro-organismes.
Le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre sur des bouillons de fermentation obtenus par culture de divers micro-organismes sur différents milieux. Ainsi, par exemple, les micro-organismes peuvent être des levures ou des bactéries, telles que Candida Utilis, Lipolytiera, Candida Lipolytica, Micrococcus cerificans, etc., et le milieu de culture peut contenir, à titre de sources de carbone, des hydrates de carbone, des hydrocarbures (gas-oil, paraffines normales, etc.) ou des hydrocarbures oxygénés tels que le méthanol ou l'éthanol.
Lorsque le bouillon de fermentation contient un hydrocarbure à titre de source de carbone, il est préférable de séparer en premier lieu les cellules du substrat, puis de les traiter afin d'éliminer
les traces d'hydrocarbure. Ce traitement, antérieur à l'acidifica
tion, est avantageusement exécuté par mélange en suspension
aqueuse des cellules séparées du substrat avec une certaine quanti
té de l'hydrocarbure du substrat ou avec un solvant de celuici non miscible à l'eau, par exemple de l'hexane ou un hydrocarbure halogéné.
L'hydrocarbure ou le solvant est ajouté de préférence à
raison de 0,5 à 20% en volume. Aprés mélange intime, une partie
de la phase aqueuse peut être séparée par décantation et recyclée
vers le fermenteur, le reste étant soumis au traitement acide avec
les cellules de micro-organisme, I'hydrocarbure ou le solvant.
Après traitement acide trois phases distinctes se séparent. En pre
mier lieu une phase contenant l'hydrocarbure ou le solvant, en se
cond lieu une phase aqueuse contenant les substances nutritives
résiduelles et les sous-produits de fermentation, et enfin une sus
pension aqueuse de cellules agglomérées. La phase contenant l'hy
drocarbure ou le solvant forme la couche supérieure ou inférieure
du bain de séparation selon qu'elle contient ou non le solvant et
selon la densité de ce solvant. Ces trois phases peuvent être sépa
rées par simple décantation, la phase intermédiaire étant soumise
à l'opération d'hydrolyse finale décrite précédemment.
Le résidu organique soluble obtenu par hydrolyse de la phase
intermédiaire peut être concentré et séché, éventuellement aprés
neutralisation ou, si l'on utilise de l'acide sulfureux, après élimina
tion de l'anhydride sulfureux par chauffage.
Le produit obtenu peut être utilisé à titre de produit de remplacement de la liqueur de trempage de mais ou de l'extrait de levure dans la culture de micro-organismes ou à titre d'additif dans l'alimentation animale.
Le procédé selon l'invention, qui permet d'obtenir des matériaux nutritifs intéressants à partir de sous-produits de fermentation, présente également l'avantage très important de résoudre le problème de l'élimination des effluents produits par les fermentations effectuées à l'échelle industrielle. L'importance de ce problème apparaît lorsque l'on sait que l'obtention de 100 tonnes de protéine à partir d'une biomasse implique la production simultanée de 30 à 50 tonnes de sous-produits organiques qui se présentent sous forme d'une solution aqueuse contenant 5 à 20% de matières séches. Dans ces conditions, même si ces effluents peuvent être concentrés par évaporation, il reste une quantité appréciable de sous-produits liquides dont l'existence pose un problème d'élimination auquel le procédé selon l'invention apporte une solution.
Les.exemples suivants illustrent la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
Dans ces exemples, les parties et pourcentages sont exprimés en valeurs pondérales.
Exemple 1
On ajoute 10 parties d'une solution d'acide sulfurique à 25% à 90 parties d'un bouillon de fermentation concentré obtenu par culture de Micrococcus oenficans dans un milieu contenant de l'éthanol à titre de source de carbone, ce bouillon contenant 5% de matière cellulaire sèche. Le bouillon acidifié, dont le pH est de 0,75, est chauffé à 600 C et maintenu à cette température pendant 60 minutes.
Le bouillon est ensuite refroidi à 300 C par dilution dans 200 parties d'eau et centrifugé. L'effluent obtenu, soit 250 parties, est chauffé à 120"C pendant 30 minutes puis neutralisé avec 2 parties d'hydroxyde de calcium. Le surnageant libéré par décantation du sulfate de calcium est concentré jusqu'à teneur en matières solides de 15%, filtré et séché par atomisation.
La composition chimique du produit ainsi obtenu est la suivante:
EMI2.1
<tb> <SEP> Vitamines <SEP> mg/100 <SEP> g
<tb> <SEP> Lipides <SEP> J
<tb> Acides <SEP> aminés <SEP> Hydrates <SEP> Sulfate <SEP> de <SEP> calcium <SEP> Pantothénate
<tb> <SEP> Peptides <SEP> Nucléotides <SEP> de <SEP> carbone <SEP> + <SEP> cendres <SEP> BJ <SEP> B2 <SEP> Bo <SEP> PP <SEP> de <SEP> calcium <SEP> Biotine
<tb> <SEP> 23 <SEP> O/o <SEP> 29 <SEP> O/o <SEP> 13 <SEP> O/o <SEP> 30 <SEP> oxo <SEP> 0,65 <SEP> 7,3 <SEP> 0,8 <SEP> 35 <SEP> 10 <SEP> 1,1
<tb>
Ce produit peut être ajouté à un aliment pour animaux à raison de 1%, ou être utilisé à titre de supplément nutritif dans un milieu de culture de
micro-organisme.
Exemple 2
On obtient un bouillon de fermentation par culture de Candida lypolitica dans un milieu contenant à titre de sources de carbone, des paraffines linéaires comportant 10 à 24 atomes de carbone. 1000 parties de ce bouillon, contenant 2% de matière cellulaire séche ainsi que des traces de ces paraffines linéaires sont intimement mélangées avec 5 parties du mélange de paraffines li néaires comportant 10 à 24 atomes de carbone utilisé comme substrat. Le mélange étant maintenu au repos on sépare par décantation une phase aqueuse et une phase contenant les hydrocarbures, les cellules de micro-organisme et les sous-produits de fermentation en solution.
On ajoute ensuite à 250 parties de la phase non aqueuse 25 parties d'une solution d'acide sulfurique à 25% et la solution obtenue, dont la concentration en acide est de 0,5 N, est chauffée à 700 C et laissée au repos pendant 45 minutes. Le mélange, en se refroidissant, se sépare en trois phases distinctes: une phase contenant les hydrocarbures, une phase aqueuse et des sédiments constitués par les cellules de micro-organisme. La phase contenant les hydrocarbures est récupérée afin d'être neutralisée, les cellules sont soumises aux traitements d'extraction de la protéine, et la phase aqueuse contenant l'acide, les sous-produits de fermentation et les sels résiduels est chauffée à 1400 C et maintenue au repos pendant 30 minutes.
Après cette réaction d'hydrolyse, on neutralise l'acide en ajoutant 10 parties d'une solution d'ammoniaque à 20%. Après concentration et séchage du surnageant on obtient 14 parties d'un produit dont la composition est la suivante:
Acides aminés Lipides Sulfate d'ammonium
Peptides Nucléotides Hydrates de carbone et cendres
11 O/o 10 /o 19 O/o 57 oxo
Ce produit peut être utilisé à titre de supplément nutritif dans un milieu de fermentation à raison de 0,1 à 1,0%.
Exemple 3
1000 parties d'un bouillon de fermentation obtenu par culture de Micrococcus cenficans sur des paraffines linéaires comportant 10 à 24 atomes de carbone, contenant 1,5% de matière cellulaire sèche ainsi que des traces de paraffines sont concentrées par centrifugation jusqu'à une teneur en matière cellulaire séche de 6%.
La suspension obtenue est ensuite soumise à un traitement mécanique en vue de provoquer la rupture des cellules. A cet effet on soumet la suspension à l'action d'un homogénéisateur du type
Manton Gaulin en trois passes successives effectuées à 700 at et 15 C
300 parties de la suspension ainsi traitée sont ensuite saturées avec de l'anhydride sulfureux jusqu'à une teneur de 70 g d'anhydride sulfureux par litre de suspension puis chauffées à 900 C pendant 60 minutes sous agitation dans une enceinte pressurisée à 4,5 at. A la fin de ce traitement la pression régnant dans l'enceinte est ramenée à la pression atmosphérique, puis l'anhydride sulfureux est éliminé sous vide. La masse de protéine coagulée est ensuite séparée par centrifugation à pH 3,5, lavée à l'eau et séchée par atomisation.
Le surnageant, concentré par évaporation, est finalement séché par atomisation. On obtient ainsi 5 parties d'un produit dont la composition est la suivante:
Acides aminés Lipides
Peptides Nucléotides Hydrates de carbone Cendres
35,5 O/o 34 O/o 20,5 O/o 50 O/o
The present invention relates to the recovery of exploitable fermentation by-products, originating from the culture of microorganisms.
In the process of producing proteins by culturing microorganisms on various substrates, the cells of the microorganism are first separated from the culture broth and then subjected to extraction and purification treatments intended to isolate the protein. This protein, which is suitable for human and animal food, can also be intended for non-food uses, for example for the manufacture of resins, adhesive materials and the like.
The fluids, released during the protein recovery operations, usually named (<supernatants because the protein is separated from cells most frequently by centrifugation, contain various organic substances in different states of polymerization and / or association such as amino acids, peptides, vitamins, nucleotides and carbohydrates. These organic substances are produced during fermentation or released during subsequent treatments to the cells. Supernatants can also, depending on the protein separation techniques used, contain mineral salts.
The present invention relates essentially to the recovery of these organic and! Or mineral substances. It relates in particular to a process for recovering fermentation by-products from a suspension of cells of a microorganism, this process being characterized by the fact that at least one is added to this suspension. acid in sufficient quantity to establish a pH lower than 1.5,
that the acidified suspension is then heated to a temperature between 50 and 100 C, that the cells are separated from the acidified suspension and finally that the residual liquid is heated to a temperature of at least 100 C in order to obtain a solution of usable fermentation by-products.
Thus, interesting nutritive compounds, useful for the culture of microorganisms or as additives in animal feed, have been prepared by acid treatment of a suspension of cells at a relatively higher temperature, including between 50 and 100 C, then, after separation of the cells, by hydrolysis of the supernatant at a temperature of at least 100-C.
By the expression suspension of cells of a microorganism, is meant, in the following description, either the culture broth as it is extracted from the fermentation medium, or a concentrated form and; or purified from broth, or a suspension of cells whose walls have been ruptured, for example by mechanical treatment.
The acid treatment of the suspension, carried out at a pH less than 1.5, preferably between 0.5 and 1.0, causes the solubilization of the nucleic acids without, however, causing degradation of the protein constituents.
Although it is preferable to use a mineral acid such as sulfuric acid or hydrochloric acid, it is possible to use other acids. According to a particularly advantageous embodiment, the treatment is carried out at a temperature not exceeding 80 ° C., in order to avoid degradation of the proteins as well as other undesirable side reactions.
It is also possible to use sulfurous acid, alone or mixed with another mineral acid, to achieve the desired pH.
The sulfurous acid is preferably formed in a liquid by injecting sulfur dioxide under suitable pressure.
The values of the three parameters: acid concentration, duration of treatment and temperature, must be adjusted according to the choice of the subsequent use of the protein contained in the cells of the microorganism. As such, it is generally preferable for food uses to carry out the treatment at a temperature of about 60 ° C for no more than 60 minutes.
The acidity of the medium is high enough to minimize protein dissolution while ensuring degradation of nucleic acids. This acidity also causes partial aggregation of the cells and thus facilitates their separation from the medium.
After separation of the cells from the organism, this separation being able to be carried out for example by decantation or centrifugation, the acidic supernatant is heated to a temperature of at least 1000 C so as to cause a degradation of the macromolecular components and to release the bound growth agents. to these components. According to a preferred embodiment, the supernatant is heated to a temperature of between 120 and 1 SOC, the duration of the hydrolysis being chosen as a function of the acid concentration of the pressure, and of the temperature. Preferably, the hydrolyzate is then neutralized and can be concentrated and then dried.
If sulfurous acid is used, this can be removed from the hydrolyzate by heating and then be recovered by adsorption or compression and condensation, with a view to re-use.
If other acids are used, the choice of these as well as that of the neutralizing agents can be made according to the subsequent use of the product produced. If, for example, the product is intended for animal feed, the salts are undesirable, and it is necessary to avoid their presence in high concentrations. Under these conditions, sulfuric acid is preferably neutralized with a base containing calcium (oxide, carbonate or hydroxide of this metal) so that the insoluble salt formed can be easily removed.
According to one variant, ammonia can also be used as a neutralizing agent. The product obtained under these conditions contains an ammonium salt which constitutes a particularly advantageous ingredient when the product is used for the culture of microorganisms.
The process according to the invention can be carried out on fermentation broths obtained by culturing various microorganisms on various media. Thus, for example, the microorganisms can be yeasts or bacteria, such as Candida utilis, Lipolytiera, Candida Lipolytica, Micrococcus cerificans, etc., and the culture medium can contain, as carbon sources, hydrates. carbon, hydrocarbons (gas oil, normal paraffins, etc.) or oxygenated hydrocarbons such as methanol or ethanol.
When the fermentation broth contains a hydrocarbon as a carbon source, it is best to separate the cells from the substrate first, and then process them to eliminate
traces of hydrocarbon. This treatment, prior to the acidifica
tion, is advantageously carried out by mixing in suspension
aqueous cells separated from the substrate with a certain amount
with the hydrocarbon of the substrate or with a solvent thereof immiscible with water, for example hexane or a halogenated hydrocarbon.
The hydrocarbon or solvent is preferably added to
from 0.5 to 20% by volume. After intimate mixing, a part
of the aqueous phase can be separated by settling and recycled
to the fermenter, the rest being subjected to the acid treatment with
the microorganism cells, the hydrocarbon or the solvent.
After acid treatment, three distinct phases separate. In pre
instead a phase containing the hydrocarbon or the solvent,
takes place an aqueous phase containing the nutrients
residues and fermentation by-products, and finally a sus
aqueous pension of agglomerated cells. The phase containing the hy
hydrocarbon or solvent forms the top or bottom layer
of the separation bath depending on whether or not it contains the solvent and
depending on the density of this solvent. These three phases can be sepa
by simple settling, the intermediate phase being subjected
to the final hydrolysis operation described above.
The soluble organic residue obtained by hydrolysis of the phase
intermediate can be concentrated and dried, possibly after
neutralization or, if sulfurous acid is used, after removing
tion of sulfur dioxide by heating.
The product obtained can be used as a substitute for corn steep liquor or yeast extract in the culture of microorganisms or as an additive in animal feed.
The process according to the invention, which makes it possible to obtain valuable nutrient materials from fermentation by-products, also has the very important advantage of solving the problem of eliminating the effluents produced by the fermentations carried out at the industrial scale. The importance of this problem becomes apparent when we know that obtaining 100 tonnes of protein from biomass involves the simultaneous production of 30 to 50 tonnes of organic by-products which are in the form of a solution. aqueous containing 5 to 20% dry matter. Under these conditions, even if these effluents can be concentrated by evaporation, an appreciable quantity of liquid by-products remains, the existence of which poses a problem of elimination to which the process according to the invention provides a solution.
The following examples illustrate the implementation of the method according to the invention.
In these examples, the parts and percentages are expressed in weight values.
Example 1
10 parts of a 25% sulfuric acid solution are added to 90 parts of a concentrated fermentation broth obtained by culturing Micrococcus oenficans in a medium containing ethanol as a carbon source, this broth containing 5 % of dry cell matter. The acidified broth, the pH of which is 0.75, is heated to 600 ° C. and maintained at this temperature for 60 minutes.
The broth is then cooled to 300 ° C. by dilution in 200 parts of water and centrifuged. The effluent obtained, ie 250 parts, is heated at 120 ° C. for 30 minutes and then neutralized with 2 parts of calcium hydroxide. The supernatant liberated by decantation of the calcium sulphate is concentrated to a solids content of 15%. , filtered and spray dried.
The chemical composition of the product thus obtained is as follows:
EMI2.1
<tb> <SEP> Vitamins <SEP> mg / 100 <SEP> g
<tb> <SEP> Lipids <SEP> J
<tb> Amino acids <SEP> <SEP> Hydrates <SEP> Calcium <SEP> <SEP> <SEP> <SEP> Pantothenate
<tb> <SEP> Peptides <SEP> Nucleotides <SEP> of <SEP> carbon <SEP> + <SEP> ash <SEP> BJ <SEP> B2 <SEP> Bo <SEP> PP <SEP> of <SEP> calcium <SEP> Biotin
<tb> <SEP> 23 <SEP> O / o <SEP> 29 <SEP> O / o <SEP> 13 <SEP> O / o <SEP> 30 <SEP> oxo <SEP> 0.65 <SEP> 7.3 <SEP> 0.8 <SEP> 35 <SEP> 10 <SEP> 1.1
<tb>
This product can be added to animal feed at a rate of 1%, or be used as a nutritional supplement in culture medium of
microorganism.
Example 2
A fermentation broth is obtained by culturing Candida lypolitica in a medium containing, as carbon sources, linear paraffins comprising 10 to 24 carbon atoms. 1000 parts of this broth, containing 2% of dry cellular material as well as traces of these linear paraffins are intimately mixed with 5 parts of the mixture of linked paraffins comprising 10 to 24 carbon atoms used as substrate. The mixture being kept at rest, an aqueous phase is separated by decantation from a phase containing the hydrocarbons, the microorganism cells and the fermentation by-products in solution.
25 parts of a 25% sulfuric acid solution are then added to 250 parts of the non-aqueous phase and the resulting solution, the acid concentration of which is 0.5 N, is heated to 700 ° C. and left to stand. for 45 minutes. The mixture, on cooling, separates into three distinct phases: a phase containing hydrocarbons, an aqueous phase and sediments formed by the cells of the microorganism. The phase containing the hydrocarbons is recovered in order to be neutralized, the cells are subjected to the protein extraction treatments, and the aqueous phase containing the acid, the fermentation by-products and the residual salts is heated to 1400 C and kept at rest for 30 minutes.
After this hydrolysis reaction, the acid is neutralized by adding 10 parts of a 20% ammonia solution. After concentration and drying of the supernatant, 14 parts of a product are obtained, the composition of which is as follows:
Amino acids Lipids Ammonium sulphate
Peptides Nucleotides Carbohydrates and ash
11 O / o 10 / o 19 O / o 57 oxo
This product can be used as a nutritional supplement in fermentation medium at 0.1 to 1.0%.
Example 3
1000 parts of a fermentation broth obtained by culturing Micrococcus cenficans on linear paraffins containing 10 to 24 carbon atoms, containing 1.5% of dry cellular material as well as traces of paraffins are concentrated by centrifugation to a content in dry cellular matter of 6%.
The suspension obtained is then subjected to a mechanical treatment with a view to causing the cells to rupture. To this end, the suspension is subjected to the action of a homogenizer of the type
Manton Gaulin in three successive passes made at 700 at and 15 C
300 parts of the suspension thus treated are then saturated with sulfur dioxide to a content of 70 g of sulfur dioxide per liter of suspension and then heated at 900 ° C. for 60 minutes with stirring in a chamber pressurized at 4.5. at. At the end of this treatment, the pressure prevailing in the chamber is brought back to atmospheric pressure, then the sulfur dioxide is removed under vacuum. The mass of coagulated protein is then separated by centrifugation at pH 3.5, washed with water and spray dried.
The supernatant, concentrated by evaporation, is finally dried by atomization. 5 parts of a product are thus obtained, the composition of which is as follows:
Amino acids Lipids
Peptides Nucleotides Carbohydrates Ash
35.5 O / o 34 O / o 20.5 O / o 50 O / o