Eprouvette pour la collection d'échantillons
La collection en des endroits divers d'échantillons particulièrement nombreux (poudres ou liquides) dans le but de les expédier ensuite pour examen vers un centre de rassemblement où ces échantillons sont appelés à être insérés dans un circuit d'analyse, dans lequel ils sont conduits successivement vers divers appareils de mesure, doit, pour être rationnelle, être accompagnée de l'élaboration de listes rédigées au fur et à mesure de la collection et comportant les indications essentielles concernant chaque échantillon, telles que nature, source, époque de la collection, etc., les échantillons étant disposés, en vue de leur transport ainsi qu'en vue des opérations auxquelles ils seront soumis au centre de rassemblement,
dans des éprouvettes individuelles qu'il est également nécessaire de caractériser de façon adéquate de manière à pouvoir retrouver, à tout instant, sur les listes correspondantes, les indications se rapportant aux échantillons que ces éprouvettes contiennent.
Quel que soit le mode d'élaboration de ces listes et celui de marquage des éprouvettes, il est évident qu'il est pratiquement impossible d'exclure la production accidents tels que: perte de tout ou partie des listes, lors du transport et des manipulations des éprouvettes, erreurs de marquage de ces dernières, etc. En outre, si le circuit de testing des échantillons est appelé à être entièrement automatisé, il est indispensable que les résultats des différents tests , auxquels chaque échantillon est soumis, puissent être facilement retrouvés, par exemple en vue d'un groupement ordonné sur une feuille-rapport unique.
Ces difficultés peuvent évidemment être levées en faisant emploi de programmes préétablis, élaborés sur la base des listes rédigées lors de la collection des échantillons, mais à condition que la position occupée à l'origine par les différentes éprouvettes, l'une par rapport à l'autre, position correspondant à celle qu'elles occupaient lors de l'enregistrement dans les listes, reste conservée lors des différentes manutentions dont les éprouvettes peuvent par la suite être l'objet et jusqu'au moment où ces éprouvettes sont introduites dans le circuit d'analyse.
L'invention a pour but de permettre la collection d'échantillons, dans des éprouvettes parfaitement répertoriées, sans élaborer de listes et sans devoir assurer le maintien de ces éprouvettes dans une position relative immuable, même lorsqu'elles font partie d'un lot d'éprouvettes particulièrement important, chaque éprouvette portant elle-même les indications concernant l'échantillon qu'elle contient.
Elle a, à cet effet, pour objet une éprouvette pour la collection d'échantillons, comprenant un récipient et un support destiné à recevoir des indications codées, définissant la nature de l'échantillon collecté, caractérisée par le fait que le support est constitué par au moins une zone annulaire de la face externe du récipient.
L'invention sera maintenant décrite de façon plus complète en se référant au dessin annexé qui représente, schématiquement et à titre d'exemple:
sur la fig. 5, une vue développée, à très grande première forme d'exécution de l'éprouvette;
sur les fig. 2 et 3, une vue développée, à très grande échelle, d'un détail de la fig. 1;
sur la fig. 4, une vue en élévation d'une seconde forme d'exécution d'éprouvettes;
sur la fig. 5, une vue développée, à très grande échelle, d'un détail de la fig. 4;
sur la fig. 6, une coupe pratiquée au niveau de l'axe
VI-VI de la fig. 5.
Les éprouvettes représentées au dessin (fig. 1 et 4) sont plus particulièrement destinées à la collection d'échantillons de sang, ou de tout autre liquide physio logique, qu'il est désiré de soumettre à des analyses de chimie clinique dans un laboratoire central, généralement éloigné de l'endroit où a lieu la collection proprement dite.
On sait que, pour pouvoir répertorier convenablement de telles éprouvettes, d'une part, et pour permettre de tirer des conclusions valables, à partir des résultats obtenus par les tests réalisés, par exemple en vue de l'établissement d'un diagnostic, d'autre part, il est généralement indispensable de connaître du moins les données ci-après: 1. Numéro d'identification du donneur de sang ou de
tout autre liquide physiologique; sexe et âge du
donneur.
2. Identité de l'autorité requérante.
3. Nature de l'échantillon collecté (sang, urine, etc.).
4. Date, heure de la collection.
5. Toute information complémentaire concernant le
patient (hospitalisé, non hospitalisé, etc.).
Selon l'invention, il est envisagé de munir chaque éprouvette d'un moyen permettant d'inscrire ces données en faisant usage d'un code qui soit facile à marquer et à déchiffrer, ce code pouvant par exemple être de nature binaire, répondant à la grille ci-après, pour les chiffres 0, 1, 2 ... à 9.
Chiffre Codification
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
Comme on le sait, les nombres codés de cette manière peuvent être affichés sur un support par marquage de bits pour chaque 1 du tableau de codification ci-dessus, la détection de l'existence de ces bits sur le support étant effectuée par un lecteur adéquat, susceptible de donner en langage clair l'indication du chiffre auquel ces bits correspondent.
C'est ainsi que, pour afficher le No 9524, on disposera les bits de la manière ci-après:
1001-0101-0010-0100
Pour le No 5843, les bits auront par contre la disposition suivante: 0101 - 1000-0100-0011
Dans une première forme d'exécution, représentée sur la fig. 1, l'éprouvette est constituée par un récipient tubulaire 1, par exemple en polyéthylène ou en polypropylène, dont une zone annulaire de la face externe de sa paroi latérale, située de préférence à proximité de l'embouchure 2, est recouverte par une couche 3 de matériau magnétisable, par exemple un oxyde métallique du genre utilisé pour constituer les bandes usuelles d'enregistrement magnétique. Ce matériau peut être fixé sur le tube de toute façon adéquate, par exemple par dépôt sous vide, par collage, etc.
C'est cette couche 3 qui sert à l'inscription des bits mentionnés précédemment, par magnétisation locale de la couche, notamment en faisant usage d'une tête magnétisante, par exemple de construction analogue à celle des têtes employées dans les magnétophones traditionnels.
L'inscription de ces bits pourra être exécutée en entraînant l'éprouvette en rotation, autour de son axe longitudinal, la tête magnétisante étant immobile angulairement. En variante, il est également possible de garder l'éprouvette immobile et de déplacer cette tête circulairement autour de la zone de l'éprouvette portant le revêtement magnétisable.
Selon une variante d'exécution de l'éprouvette représentée sur la fig. 1, la couche 3 de matériau magnétisable peut être remplacée par un segment de ruban magnétique disposé annulairement sur la face latérale de l'éprouvette et fixé sur celle-ci par exemple par collage.
Le nombre de bits requis pour l'inscription, par magnétisation, des classes de données indiquées précé- demment est de l'ordre de 120 au maximum. Selon la dimension de l'éprouvette, en particulier selon le diamètre de la face externe du récipient 1, les bits pourront être portés sur une piste annulaire unique (A sur la fig. 2) ou sur plusieurs pistes annulaires, parallèles les unes par rapport aux autres (par exemple A et B dans le cas de la fig. 3), pistes qui seront explorées successivement ou simultanément lorsqu'il s'agira de procéder à la lecture des indications mémorisées.
Comme le montre la fig. 2, qui est une représentation développée, à très grande échelle, d'un fragment de la couche 3 de matériau magnétisable porté par l'éprouvette illustrée sur la fig. 1, le marquage des bits est réalisé par magnétisation de plages 4 de cette couche 3, disposées sur cette couche dans un ordre correspondant à celui des 1 dans le codage du numéro à inscrire, par exemple
1001-0101-0010-0100 dans le cas du No 9524, ces plages étant séparées les unes des autres par un nombre d'espaces unitaires égal à celui des 0 que comporte le chiffre codé correspondant augmenté d'une unité.
En vue de faciliter la compréhension du dessin (fig. 2) les parties de la couche 3 sur lesquelles ont été mémorisés les divers chiffres 9, 5, 2 et 4 de ce numéro sont caractérisées par ces mêmes chiffres, chacune de ces parties étant subdivisée en espaces unitaires distincts par un réseau de quatre lignes a, b, c, d, au droit de chacune desquelles peut être magnétisée une plage 4 représentant un bit .
On voit par exemple que, pour le chiffre 9, auquel correspond un codage binaire 1 0 0 1, les bits ne se trouvent qu'au droit des lignes a et d du réseau de lignes correspondant. De même, pour le chiffre 5, dont le codage est 0 1 0 1, les bits ne se trouvent qu'au droit des lignes b et d du réseau de lignes.
La fig. 3 montre, avec un mode de représentation similaire à celui de la fig. 2, l'inscription de bits sur deux pistes voisines A et B, la piste A portant l'inscription du nombre 9524 et la piste B celle du nombre 5843.
Quel que soit le nombre de pistes sur lesquelles sont mémorisées les données que l'éprouvette doit porter, il est indispensable de pouvoir connaître l'emplacement de 1' origine de l'inscription de ces données sur le support magnétisable; à cet effet, I'éprouvette représentée porte, sur sa face latérale, une saillie de référence, 5, (fig. 1) permettant d'assurer un positionnement angulaire bien défini de l'éprouvette par rapport à une tête d'enregistrement magnétique, lors de l'inscription des bits , et de garantir subséquemment l'obtention d'un même positionnement par rapport à une tête de lecture, lors du déchiffrage des indications codées, mémorisées par magnétisation.
Le nombre de bits qu'il est possible de porter sur une longueur de 1 mm de la couche de matériau magnétisable disposé sur le tour de l'éprouvette peut, par exemple, être de l'ordre de 10 à 20 selon les cas.
Le marquage des bits peut aussi être réalisé de façon autre que par magnétisation: c'est ainsi que dans le cas de l'éprouvette représentée sur la fig. 4, ce marquage est réalisé en créant des enfoncements 6 dans la surface d'une zone annulaire 7 de l'éprouvette (fig. 5 et 6). A cet effet, l'éprouvette est constituée, dans son ensemble, en matériau thermodéformable, par exemple en polyéthylène ou en polypropylène.
Dans une variante, non représentée, I'éprouvette pourrait être réalisée en un matériau de nature quelconque et comporter une bague de matériau thermodéformable, par exemple du polyéthylène ou du polypropylène, engagée à force sur l'éprouvette et sur la face externe de laquelle seraient créés des enfoncements similaires aux enfoncements 6 visibles sur la fig. 6.
Dans le cas de l'exécution de la fig. 4, comme dans celui de la variante ci-dessus, ces enfoncements peuvent être réalisés à l'aide d'un poinçon métallique chauffé à une température supérieure à celle de fusion du matériau constituant la zone 7.
La lecture d'un enregistrement codé tel celui illustré sur la fig. 5, qui est une représentation développée, à très grande échelle, d'un fragment de la zone 7 de l'éprouvette, peut être réalisée par voie optique, par exemple par balayage de la surface de cette zone 7 à l'aide d'un spot, et par détection de la lumière réfléchie par les différentes parties de cette surface situées au droit du réseau de lignes a, b, c et d.
En variante, cette lecture peut également être réalisée par exploration de la surface de la zone 7 à l'aide d'un palpeur porté en contact direct avec cette surface et sensible aux variations de niveau de cette dernière.
Comme représenté sur la fig. 5, I'enregistrement a été effectué sur deux pistes parallèles A et B, avec une disposition des bits analogue à celle apparaissant sur la fig. 3. I1 est toutefois précisé que le nombre de bits qu'il est possible de porter par unité de longueur du support est beaucoup plus réduit dans le cas d'un marquage par déformation localisée de la matière que dans le cas de l'inscription magnétique dont il peut être fait usage avec l'éprouvette représentée en fig. 1.
I1 s'ensuit que la largeur de la zone d'inscription 7 de l'éprouvette de la fig. 4 devra être supérieure à celle de la zone 3, appartenant à l'éprouvette de la fig. 1.
Une saillie de référence 8 est également prévue pour fixer, sur la zone 7, la position de l'origine de l'enregistrement inscrit sur cette zone, en vue de faciliter une lecture ultérieure de cet enregistrement.
Dans une troisième forme d'exécution, non représentée, l'éprouvette selon l'invention est constituée, comme celle de la fig. 1, par un récipient tubulaire, par exemple en polyéthylène ou en polypropylène, dont une zone annulaire de la face externe de sa paroi latérale, située de préférence à proximité de l'embouchure de l'éprouvette, est recouverte par un revêtement métallisé, apposé par exemple sous vide et qu'il est possible d'éloigner par étincelage aux endroits désirés, compte tenu des inscriptions à porter sur ce revêtement et du mode de codage utilisé.
Ce codage peut être de toute nature et, en particulier, être identique à celui indiqué précédemment en se référant aux fig. 2, 3 et 5 du dessin annexé.
Par l'étincelage du revêtement métallisé, il est en effet possible de provoquer une évaporation localisée du métal constituant ce revêtement, ce qui fait appa raître le matériau de l'éprouvette aux endroits considérés. L'étincelage peut être exécuté de manière à détacher du revêtement des portions de celui-ci, présentant une forme et une disposition similaires à celles des plages 4 du matériau magnétisable, dans le cas de l'exécution faisant l'objet des fig. 1 à 3 ; l'étincelage peut aussi être tel que les portions du revêtement métallisé éloi gnées de l'éprouvette dégagent des parties circulaires de la surface de celle-ci, selon une disposition analogue à celle des enfoncements 6 de codification, visibles sur la fig. 5.
La détection des parties de la surface de l'éprouvette mises à nu par cet étincelage peut être effectuée de différentes façons: on peut par exemple procéder par voie photo-optique, en particulier par balayage du revêtement métallisé à l'aide d'un mince spot lumineux et détection de la lumière traversant l'éprouvette au droit des portions de revêtement métallisé éloignées par étincelage.
Il est également possible de déceler les zones étincelées du revêtement métallisé de l'éprouvette par balayage de ce revêtement à l'aide d'une sonde capacitive, le revêtement lui-même étant mis à la masse, et détection de la variation de capacité résultant de l'absence du revêtement sur ces zones.
L'éprouvette faisant l'objet de cette troisième forme d'exécution présente également une saillie de référence disposée de facon identique à la saillie 5, sur la fig. 1, ou à la saillie 8, sur la fig. 4. Cette saillie de référence est destinée à assurer un positionnement angulaire bien défini de l'éprouvette par rapport à une tête d'étincelage, lors du brûlage du revêtement métallisé en vue de l'inscription des bits , et de garantir subséquemment l'obtention d'un même positionnement par rapport au dispositif utilisé pour la lecture de ces bits , lors du déchiffrage des indications codées portées par le revêtement métallisé.