Procédé pour la vérification de l'ébat axial d'un mobile du rouage d'un mouvement d'horlogerie
et dispositif pour la mise en oeuvre du procédé
Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients et aux défauts des méthodes utilisées actuellement pour la vérification des ébats axiaux dans les mouvements d'horlogerie. En général, pour effectuer cette vérification, on engage un outil latéralement dans le mouvement et on soulève successivement chaque mobile. Si le mouvement est placé dans une position horizontale et si les mobiles sont correctement pivotés, ils doivent revenir d'eux-mêmes sous l'effet de leur poids dans leur position inférieure. L'opération mentionnée permet donc de contrôler simultanément si l'ébat axial est correct et si le pivotage est bon. Cependant, cette méthode de contrôle est relativement lente.
De plus, les mobiles risquent d'être rayés par l'outil que l'on utilise pour les soulever.
L'invention a pour objet un procédé pour la vérification de l'ébat axial d'un mobile du rouage d'un mouvement d'horlogerie, caractérisé en ce qu'on fixe le mouvement en position horizontale sur un support, on raccorde un des paliers du mobile par son côté extérieur à une tubulure, on introduit dans la tubulure de l'air sous pression différente de la pression atmosphérique et on observe le déplacement axial du mobile sous l'effet de ladite pression d'air.
Le brevet a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé, caractérisé en ce qu'il comprend un support destiné à recevoir le mouvement et au moins un raccord monté sur le support de façon que l'une de ses extrémités soit appliquée contre le côté extérieur d'un palier du mouvement lorsque celui-ci est mis en place sur le support, chaque raccord étant relié à une tubulure d'amenée d'air sous pression.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, un mode de mise en oeuvre du procédé. Il représente également une forme d'exécution du dispositif.
La fig. 1 est une vue en coupe schématique et partielle du dispositif qui montre la façon dont le procédé est appliqué.
La fig. 2 est une vue en coupe à plus petite échelle du dispositif représenté à la fig. 1, et
la fig. 3 est une vue en plan de dessus du dispositif de la fig. 2 sans le mouvement.
Dans ses grandes lignes, le procédé consiste à placer le mouvement d'horlogerie dont on voit la platine 1 à la fig. 1 sur un support 2, de façon que le palier 3 d'un mobile 4 du mouvement appuie coaxialement sur une tuyère S qui peut être en pierre synthétique, par exemple, et qui est montée dans un logement 6 pratiqué dans la face supérieure du support 2. Cette tuyère est mobile axialement. Elle est sollicitée par un ressort à boudin 7 et raccordée à une tubulure souple 8. La mise en place du mouvement et la manoeuvre du support se font depuis dessus. Sans bouger les yeux, le vérificateur peut observer le mouvement par la tranche grâce à un prisme 9 qui est fixé à côté du support et qui renvoie vers le haut l'image de la tranche du mouvement. Bien entendu, ce prisme peut être combiné avec un dispositif optique de façon connue en soi.
Pour vérifier l'ébat axial du mobile 4, on provoque un afflux d'air comprimé par la tubulure 8. La pression s'exerçant sur le pivot inférieur du mobile 4 soulève ce dernier. Sa roue s'élève par exemple jusque dans la position représentée en pointillé, le déplacement étant facilement visible et contrôlable grâce au prisme.
Pour mettre en oeuvre ce procédé, on peut utiliser le dispositif représenté à la fig. 2 dans lequel le socle 2 présente une partie saillante cylindrique 10 sur laquelle s'emboîte un porte-pièce annulaire 11 auquel le mouvement est fixé. Pour assurer un positionnement exact du mouvement sur le support 2, ce dernier présente dans sa face supérieure trois goupilles 12 qui s'engagent dans des ouvertures prévues à cet effet dans la platine 1. La face supérieure du support 2 présente quatre logements 6 dans chacun desquels est engagée une tuyère 5. Ces quatre tuyères correspondent exactement aux emplacements des paliers des mobiles du rouage de sorte qu'elles s'appliquent simultanément chacune contre un de ces paliers au moment où on met le mouvement en place. Le support 2 est, d'autre part, monté rotativement dans un socle annulaire 13.
Sa portée 14 engagée dans le socle 13 présente quatre encoches 15 qui, lorsqu'on fait tourner le socle, viennent successivement se placer en regard d'une bille 16 coulissant dans un passage 17 sous l'action d'un ressort 18. Les emplacements des encoches 15 sont choisis de telle façon que pour chaque position où l'une de ces encoches est en regard de la bille 16, une des tuyères 5 se trouve directement en face du prisme 9.
L'opération de vérification des ébats axiaux se déroule donc de la façon suivante: après avoir mis le mouvement en place, on fait tourner le support 2 de façon à amener un premier palier en regard du prisme, puis on actionne un dispositif de commande comprenant, par exemple, une série de boutons poussoirs commandant l'admission d'air comprimé dans les tubulures 8, de fa çon à faire parvenir l'air comprimé dans la tubulure de la tuyère qui se trouve en regard du prisme. Après avoir contrôlé l'ébat du mobile correspondant, on fait tourner le support de façon à amener successivement les quatre paliers en position d'observation et on actionne chaque fois le bouton-poussoir correspondant.
Le dispositif décrit comprend encore une tuyère supplémentaire 19 qui est également raccordée à une tubulure souple et qui débouche dans la face supérieure du support 2 sous la platine. Contrairement aux tuyères 5, la tuyère 19 est solidaire du support 2. En outre, la tubulure à laquelle elle est raccordée est reliée à un dispositif d'aspiration qui peut être enclenché et maintenu en service durant tout le temps de la vérification. Cette tuyère crée une dépression sous le mouvement et le maintient en place avec précision sur le support 2.
Dans une autre forme d'exécution, le dispositif de commande pourrait comprendre un bouton-poussoir dont la mise en action provoquerait une succion sur les quatre paliers simultanément Le dispositif permettrait ainsi d'opérer, non seulement le contrôle des ébats axiaux, mais encore le montage du mouvement luimême, en utilisant la succion sur les paliers pour maintenir les mobiles dans des positions où leurs axes sont perpendiculaires à la platine pendant le montage des ponts sur la platine.
Method for checking the axial state of a moving part of the cog of a clockwork movement
and device for implementing the method
The aim of the present invention is to remedy the drawbacks and the shortcomings of the methods currently used for verifying axial lugs in clock movements. In general, to carry out this check, a tool is engaged laterally in the movement and each mobile is successively raised. If the movement is placed in a horizontal position and if the mobiles are correctly rotated, they must return by themselves under the effect of their weight in their lower position. The operation mentioned therefore makes it possible to simultaneously check whether the axial swing is correct and whether the pivoting is good. However, this method of control is relatively slow.
In addition, the moving parts risk being scratched by the tool that is used to lift them.
The subject of the invention is a method for verifying the axial state of a moving part of the train of a clockwork movement, characterized in that the movement is fixed in a horizontal position on a support, one of the components is connected. bearings of the mobile by its side outside a tube, air under pressure different from atmospheric pressure is introduced into the tube and the axial displacement of the mobile is observed under the effect of said air pressure.
The patent also relates to a device for implementing the method, characterized in that it comprises a support intended to receive the movement and at least one fitting mounted on the support so that one of its ends is applied. against the outer side of a movement bearing when the latter is placed on the support, each fitting being connected to a pressurized air supply pipe.
The accompanying drawing illustrates, by way of example, an embodiment of the method. It also represents an embodiment of the device.
Fig. 1 is a schematic and partial sectional view of the device which shows how the method is applied.
Fig. 2 is a sectional view on a smaller scale of the device shown in FIG. 1, and
fig. 3 is a top plan view of the device of FIG. 2 without movement.
In general terms, the process consists in placing the clockwork movement, the plate 1 of which can be seen in FIG. 1 on a support 2, so that the bearing 3 of a mobile 4 of the movement bears coaxially on a nozzle S which can be made of synthetic stone, for example, and which is mounted in a housing 6 made in the upper face of the support 2. This nozzle is axially movable. It is biased by a coil spring 7 and connected to a flexible tube 8. The movement is set up and the support is operated from above. Without moving his eyes, the verifier can observe the movement by the edge thanks to a prism 9 which is fixed to the side of the support and which reflects upwards the image of the movement edge. Of course, this prism can be combined with an optical device in a manner known per se.
To check the axial movement of the mobile 4, an influx of compressed air is caused by the pipe 8. The pressure exerted on the lower pivot of the mobile 4 raises the latter. Its wheel rises, for example, to the position shown in dotted lines, the movement being easily visible and controllable thanks to the prism.
To implement this method, the device shown in FIG. 2 in which the base 2 has a cylindrical projecting part 10 on which fits an annular workpiece holder 11 to which the movement is fixed. To ensure exact positioning of the movement on the support 2, the latter has in its upper face three pins 12 which engage in openings provided for this purpose in the plate 1. The upper face of the support 2 has four housings 6 in each. from which a nozzle 5 is engaged. These four nozzles correspond exactly to the locations of the bearings of the wheels of the gear train so that they each apply simultaneously against one of these bearings when the movement is put in place. The support 2 is, on the other hand, rotatably mounted in an annular base 13.
Its bearing 14 engaged in the base 13 has four notches 15 which, when the base is rotated, successively come to be placed opposite a ball 16 sliding in a passage 17 under the action of a spring 18. The locations notches 15 are chosen such that for each position where one of these notches is facing the ball 16, one of the nozzles 5 is located directly in front of the prism 9.
The operation of checking the axial lifts therefore takes place as follows: after having put the movement in place, the support 2 is rotated so as to bring a first bearing opposite the prism, then a control device comprising , for example, a series of push buttons controlling the admission of compressed air into the pipes 8, so as to send the compressed air into the pipe of the nozzle which is located opposite the prism. After having checked the state of the corresponding mobile, the support is rotated so as to bring the four bearings successively to the observation position and the corresponding push-button is actuated each time.
The device described further comprises an additional nozzle 19 which is also connected to a flexible tube and which opens into the upper face of the support 2 under the plate. Unlike the nozzles 5, the nozzle 19 is integral with the support 2. In addition, the tubing to which it is connected is connected to a suction device which can be switched on and kept in service throughout the verification. This nozzle creates a vacuum under the movement and holds it in place with precision on the support 2.
In another embodiment, the control device could include a push-button, the actuation of which would cause suction on the four bearings simultaneously. The device would thus make it possible to operate not only the control of the axial lifts, but also the mounting the movement itself, using suction on the bearings to keep the moving parts in positions where their axes are perpendicular to the plate while mounting the bridges on the plate.