Dispositif de protection d'une citerne enterrée
La présente invention a pour objet un dispositif de protection d'une citerne enterrée, comprenant un bac de rétention contenant ladite citerne.
Le brevet No 443635 décrit un dispositif de ce genre dans lequel la citerne repose à l'intérieur du bac sur des profilés de support qui sont placés contre les parois du bac. Cependant, les prescriptions officielles relatives à la sécurité des installations destinées à contenir des liquides polluants comme les combustibles liquides par exemple, exigent que les dispositifs de protection des citernes enterrées soient conçus de façon à permettre en tout temps des contrôles d'étanchéité à l'intérieur du bac de rétention et tout particulièrement entre le fond du bac et la citerne. Ces prescriptions entraînent la nécessité de prévoir un espace libre suffisant entre la citerne et le fond du bac de même qu'entre les parois latérales du bac et la citerne pour que ces contrôles puissent être effectués.
Or, un grand nombre de citernes destinées à contenir des réserves de combustible liquide, sont de forme géné- rale cylindrique et atteignent un diamètre de l'ordre de 2,50 m. Si les bacs sont conçus de façon qu'il soit possible de les assembler en usine, autour de la citerne, et de transporter ensuite l'ensemble au lieu d'installation, la fabrication s'effectue plus rationnellement et la construction présente une plus grande sécurité. S'il était nécessaire de ménager, de chaque côté de la citerne, entre les flancs de celle-ci et les parois latérales du bac, I'espace libre de l'ordre de 50 cm dicté par les prescriptions, ces citernes deviendraient intransportables, étant donné les dimensions que prendraient alors les bacs de rétention.
Le but de l'invention est de réaliser un dispositif de protection du genre mentionné plus haut, qui satisfasse aux prescriptions officielles tout en évitant les difficultés de transport résultant d'une largeur excessive de l'ensemble à transporter.
Pour cela, le dispositif selon l'invention est caractérisé en ce que la citerne est suspendue à l'intérieur du bac de façon à pouvoir être déplacée latéralement entre au moins deux de ses parois.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif selon l'invention.
La fig. 1 en est une coupe verticale dans le sens longitudinal, et
la fig. 2 une coupe verticale dans le sens transversal.
La citerne 1 représentée au dessin est une citerne cylindrique dont le diamètre est d'environ 2,05 m et qui comporte, à ses deux extrémités, des fonds 2 et 3 de forme bombée, le fond 3 étant pourvu d'un trou d'homme 4 fermé par un couvercle 5 et placé entre l'axe horizontal de la citerne et la génératrice supérieure de
son enveloppe cylindrique.
Cette citerne est placée à l'intérieur d'un bac de rétention 6 qui comporte une toiture plane 7 disposée horizontalement et des parois latérales et inférieures 8 en forme de U. Ces parois sont constituées par des tôles soudées soutenues par une armature constituée, d'une part, par des traverses supérieures 9 diposées horizontalement dans le sens transversal immédiatement sous la toiture 7 et, d'autre part, par des profilés en T 10 incurvés en forme de U et soutenant les parois latérales et inférieures 8.
Les parois extrêmes 11 et 12 du bac de rétention sont également soudées par leurs bords, aux cloisons 7 et 8 en formant ainsi une enceinte entièrement fermée et sont soutenues par des profilés rectilignes 13, disposés verticalement. La longueur du bac de rétention 6 est supérieure à celle de la citerne 1. La distance entre le fond arrière 2 et la cloison il est, par exemple de 50 cm, alors que la distance entre la partie antérieure du couvercle 5 et la cloison 12 est supérieure à cette valeur de façon qu'un homme puisse descendre par l'échelle 14 montée entre les profilés 13 jusqu'au fond du bac.
Pour maintenir la citerne 1 à l'intérieur du bac 6 on utilise des organes de suspension 15 qui sont constitués par deux câbles métallique flexibles accrochés par leurs extrémités à deux des profilés 9. Ces derniers sont dimensionnés de façon à présenter une résistance suffisante pour supporter le poids de la citerne. Ceux-ci portent des dispositifs d'accrochage 16 constitués de deux plaques parallèles soudées à un profilé 9 de façon à s'étendre vers le bas, et d'une tige cylindrique fixée entre ces plaques. Les câbles 15 présentent à leurs extrémités des boucles 17 fermées par rabattement de leurs parties extrêmes sur elles-mêmes et fixation des extrémités au moyen d'épissures. Ces boucles sont engagées entre les pattes des dispositifs de fixation avant la mise en place des tiges qui les bloquent.
En outre, les câbles 15 sont isolés électriquement de la citerne par un enrobage formé d'éléments tubulaires 18 en caoutchouc adjacents les uns aux autres. La citerne repose directement ou indirectement, par l'intermédiaire de cercles engagés sur son enveloppe cylindrique, sur les câbles de suspension 15. Elle est ainsi suspendue librement à l'intérieur du bac. La hauteur entre la génératrice inférieure de l'enveloppe cylindrique de la citerne et le fond du bac sera, par exemple, de 50cm, tandis que-la largeur du bac de rétention sera calculée de façon à ménager de chaque côté de la citerne entre les parties de l'enveloppe qui sont situées dans un plan diamétral horizontal et les profilés de renforcement des parois latérales 8, une distance de l'ordre de 25 cm.
Lorsque la citerne est suspendue de la façon décrite ci-dessus, la longueur libre des câbles de suspension 15 et la distance entre la génératrice supérieure de la citerne et les profilés 9 sont suffisantes pour qu'on puisse déplacer la citerne latéralement, par exemple au moyen de vérins appuyés horizontalement contre les profilés 10 et contre l'enveloppe de la citerne, jusqu'à ce que cette enveloppe se trouve au voisinage immédiat des profilés
10 sur l'un des côtés du bac. Dans cette position, on obtient, entre l'autre paroi latérale du bac et le flanc de la citerne, un espace libre suffisant pour permettre les contrôles.
Lorsque ces contrôles auront été effectués du côté où sont placés les vérins, on pourra ramener la citerne en place, puis monter les vérins entre l'autre paroi latérale du bac et la citerne, et déplacer cette dernière dans l'autre sens de façon à permettre le contrôle
de l'autre côté.
Les tubulures pour le remplissage de la citerne et
pour l'extraction de son contenu vers l'emplacement
d'utilisation aboutiront à une bride de raccordement
montée dans l'une des parois dc la cheminée d'accès 19.
De là, elles seront raccordées par des tubulures souples
aux éléments de connexion 20 de la citerne. Ces tubulu
res ne sont pas représentées au dessin. Les anneaux 22
sont destinés au transport de l'ensemble lors de la mise
en place.
La citerne représentée au dessin est enterrée en pleine
terre et recouverte d'une épaisseur de terre correspon
dant aux prescriptions. Le niveau du sol représenté en
23 est tel que le conduit d'accès 19 aboutit au ras du sol.
Ce conduit est disposé verticalement à l'extrémité où se
trouve l'échelle 14. I1 est fermé par un couvercle 24.
Un couvercle intérieur 20 pourvu d'une isolation, par
exemple en liège, prévient la condensation.
Dans le cas où la citerne est logée sous une dalle en
béton, cette dalle sera disposée immédiatement au-dessus
de la toiture 7 du bac, la cheminée d'accès 19 étant alors plus courte, ou étant disposée de façon à s'étendre en saillie au-dessus de la dalle.
Le bac de rétention pourra être pourvu, à l'une de
ses extrémités, par exemple à l'extrémité où se trouve la
cheminée 19, d'un sac à résidu. La citerne et le bac seront revêtus extérieurement et intérieurement d'un enduit protecteur conforme aux prescriptions en matière de sécurité.
Avec la disposition décrite, si le diamètre de la citerne
est de l'ordre de 2,05 m, la largeur totale du bac ne dépasse pas environ 2,80 ion, de sorte que l'ensemble formé par le bac et la citerne suspendue aux traverses 9 peut être transporté sur camion de l'usine au lieu de l'installation, sans exiger un accompagnement de police.
Le problème du transport est donc résolu tout en respectant les prescriptions en matière de possibilités de
contrôle de l'étanchéité.
La citerne est entièrement isolée du bac de rétention, puisque les câbles 15 sont enrobés d'éléments en caout
chouc, comme décrit ci-dessus et que les tubulures de
raccordement entre la citerne et la cheminée d'accès 19 peuvent comporter des raccords en matière isolante.
Comme le bac de rétention constitue une enveloppe métallique qui entoure complètement la citerne, il joue le rôle d'une cage de Faraday, évitant la propagation de courants vagabonds dans la paroi de la citerne et, par
conséquent, les risques de corrosion électrolytique.
Bien entendu, le bac de rétention ne sera pas nécessairement, dans tous les cas, constitué d'une enveloppe métallique. En effet, on peut concevoir la fabrication de ce bac en éléments de béton assemblés les uns aux autres.
Dans un tel cas, I'assemblage peut également se faire en usine, le transport au lieu d'installation étant possible sur un camion grâce à la réduction de la largeur du bac que fournit la suspension de la citerne.