Procédé pour l'obtention de micro-organismes avec l'élimination simultanée, au moins en partie, d'hydrocarbures paraîfiniques à chaîne linéaire, à partir des mélanges d'hydrocarbures dans lesquels ils sont contenus La présente invention a pour objet un procédé pour l'obtention de micro-organismes avec l'élimina tion simultanée, au moins en partie, d'hydrocarbures paraffiniques à chaîne linéaire, à partir des mélanges d'hydrocarbures dans lesquels ils sont contenus.
La culture de levures sur des hydrocarbures, et en particulier sur des hydrocarbures de pétrole, comme substrat carboné, en général donne des levures qui après lavage et séchage ont un goût particulièrement piquant et rance qui peut affecter l'utilisation desdites levures dans l'alimentation humaine. Les levures usuelles cultivées sur des mélasses, des liqueurs rési duaires ou des liqueurs de bisulfite ont également un goût particulier de celui de levures cultivées sur des hydrocarbures, et on a proposé certaines méthodes pour réduire ce goût, notamment son amertume, mais aucune de ces méthodes n'a réussi complètement.
On a trouvé maintenant que les levures, quand on les cultive avec des hydrocarbures comme source unique du carbone, ont une teneur en lipides distincte ment plus élevée que les levures cultivées sur les sub strats usuels tels que les mélasses, les liqueurs rési duaires et les liqueurs de bisulfite. Essentiellement, les lipides sont constitués d'acides gras, les esters (ayant des degrés d'oxydation plus élevés ou plus bas) y inclus les lipides et les stérols. On a trouvé maintenant que l'extraction de ces lipides, en totalité ou en partie, conduit à une réduction notable de ce goût caractéris tique de levures cultivées sur d'hydrocarbures ou à l'élimination de ce goût.
L'invention est caractérisée par la culture de micro-organismes consommant des hydrocarbures paraffiniques à chaîne linéaire en présence d'un mélange hydrocarboné comprenant au moins un hydro carbure à chaîne linéaire, ledit mélange étant isolé en a) une fraction contenant les micro-organismes et au moins un certain volume d'un milieu aqueux et d7hy- drocarbures résiduaires, et b) une fraction hydrocar- burée d'une teneur réduite en hydrocarbures à chaîne linéaire,
par la soumission de ladite fraction contenant les micro-organismes au séchage et par la soumission des micro-organismes secs contaminés à l'extraction par solvants pour l'élimination, au moins en partie, des lipides et d'hydrocarbures joints aux dits micro-orga nismes.
En général, les hydrocarbures à chaîne linéaire sont éliminés d'une fraction de pétrole par la culture d'un micro-organisme dans lequel la matière de charge employée pour la croissance d'un micro-organisme est une fraction pétrolière constituée en partie d'hydrocar bures à chaîne linéaire, dans laquelle est isolée du pro duit de la croissance du micro-organisme une fraction de pétrole possédant une teneur réduite en hydrocar bures à chaîne linéaire. Le procédé de la présente invention est particulièrement approprié pour l'élimi nation totale ou partielle de cires à partir d'un gas-oil du pétrole contenant des cires, dans lequel la matière de charge est un gas-oil du pétrole contenant des cires et dans lequel un gas-oil d'une teneur réduite en cires est isolé du produit de la croissance.
Les solvants qui peuvent être employés dans le stade d'extraction par solvants comprennent l'éthanol, l'iso-propanol, les hydrocarbures légers, y inclus le benzène et les fractions légères de platformage , l'éther éthylique, l'acétone, les solvants chlorés et les gai. de pétrole liquéfiés, tels que le butane et le pro pane ou des mélanges de deux ou plus des solvants précédents.
Dans le terme micro-organisme utilisé ici, on peut inclure les mélanges de micro-organismes.
Les micro-organismes que l'on cultive comme décrit ici peuvent être des levures, des moississures ou des bactéries. De préférence, quand on utilise une levure, elle est de la famille Cryptococcaceae et plus particulièrement de la sous-famille Cryptococcoideae;
cependant, si on le désire, on peut employer par exemple des levures ascosporogènes de la sous-famille de Saccharomycoi- deae. L'espèce préférée de la sous-famille des Crypto- coccoideae sont les Torulopsis (connu aussi comme Torul), Candida et Mycoderma. Les souches préférées de levures sont les suivantes.
En particulier, on préfère utiliser la souche spécimen répertoriée à Baarn sous le numéro de référence indiqué, ces numéros de référence se rapportant au spécimen conservé par le Centraal Bureau vor Schimmelculture (CBS), Baarn, Pays-Bas et au spécimen de l'Institut de la Recherche Agrono mique, Paris, France (INRA).
EMI0002.0018
Candida <SEP> lipolytica <SEP> CBS <SEP> 599
<tb> Candida <SEP> pulcherrima <SEP> CBS <SEP> 6,10
<tb> Candida <SEP> utilis <SEP> CBS <SEP> 890
<tb> Candida <SEP> utilis, <SEP> Variati <SEP> major <SEP> CBS <SEP> 841
<tb> Candida <SEP> tropicalis <SEP> CBS <SEP> 2317
<tb> Candida <SEP> arborea
<tb> Torulopsis <SEP> colliculosa <SEP> CBS <SEP> 133
<tb> Hansenula <SEP> anomala <SEP> CBS <SEP> 110
<tb> Oidium <SEP> lactis
<tb> Neurospora <SEP> sitophila
<tb> Mycoderma <SEP> cancoillote <SEP> INRA; <SEP> STV <SEP> 11 Parmi ces souches, on préfère le Candida lipolytica.
Si on le désire, le micro-organisme peut être une moisissure. Une souche appropriée est le Pénicillium expansum.
Si on le désire, le micro-organisme peut être une bactérie.
Les bactéries appropriées entrent dans une des catégories Pseudomonales, Eubacteriales et Actinomy- cetales.
On emploie de préférence des bactéries de la famille des Bacillaceae et Pseudomonadaceae. Les espèces préférées sont le Bacillus megatherium, le Bacillus subtilis et le Pseudomonadales aeruginosa. On peut employer d'autres souches qui comprennent les:
Bacillus amylobacter Pseudomonas ratrigiens Arthrobacter sp. Micrococcus sp. Corynebacterium michiganense Pseudomonas syringae Xanthomonas begoniae Flavobacterium devorans Acétobacter sp.
Actonomyces sp. Agrobacterium sp. Aplanobacter sp. Pour la croissance d'un micro-organisme il est nécessaire de fournir, outre la matière de charge, un milieu nutritif aqueux et une alimentation en oxygène, de préférence sous forme d'air.
Un milieu nutritif approprié pour levures (et moi sissures) possède la composition suivante:
EMI0002.0057
Phosphate <SEP> diammoniacal <SEP> 2 <SEP> grammes
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> potassium <SEP> 1,15 <SEP> grammes
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> magnésium, <SEP> 7H20 <SEP> 0,65 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 0,17 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> manganèse, <SEP> 1H20 <SEP> 0,045 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> ferreux, <SEP> 7H20 <SEP> 0,068 <SEP> gramme
<tb> Eau <SEP> courante <SEP> 200 <SEP> grammes
<tb> Extrait <SEP> de <SEP> levure <SEP> 0,025 <SEP> gramme
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> - <SEP> q. <SEP> s. <SEP> p. <SEP> 1000 <SEP> mi q. s. p.
= quantité suffisante pour Un milieu nutritif type pour la croissance de Nocardia, une espèce de la catégorie Actinomycétales, a la composition suivante:
EMI0002.0061
Sulfate <SEP> d'ammonium <SEP> 1 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> magnésium <SEP> 0,20 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> ferreux, <SEP> 71-i20 <SEP> 0,005 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> manganèse, <SEP> 1H20 <SEP> 0,002 <SEP> gramme
<tb> Phosphate <SEP> monopotassique <SEP> 2 <SEP> grammes
<tb> Phosphate <SEP> disodique <SEP> 3 <SEP> grammes
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> calcium <SEP> 0,1 <SEP> gramme
<tb> Carbonate <SEP> de <SEP> sodium <SEP> 0,1 <SEP> gramme
<tb> Extrait <SEP> de <SEP> levure <SEP> 0,008 <SEP> gramme
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> - <SEP> q.
<SEP> s. <SEP> p. <SEP> 1000 <SEP> ml Un milieu nutritif approprié pour d'autres bactéries a la composition suivante:
EMI0002.0065
Phosphate <SEP> monopotassique <SEP> 7 <SEP> grammes
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> magnésium, <SEP> 7H20 <SEP> 0,2 <SEP> gramme
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> sodium <SEP> 0,1 <SEP> gramme
<tb> Chlorure <SEP> d'ammonium <SEP> 2,5 <SEP> grammes
<tb> Eau <SEP> courante <SEP> avec <SEP> des <SEP> traces
<tb> d'éléments <SEP> 100 <SEP> ml
EMI0003.0001
Extrait <SEP> de <SEP> levure <SEP> 0,025 <SEP> gramme
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> - <SEP> q. <SEP> s. <SEP> p.
<SEP> 1000 <SEP> ml Un autre milieu nutritif pour la croissance de bacté ries à la composition suivante:
EMI0003.0003
NH,CI <SEP> 0,5 <SEP> gramme
<tb> NaCI <SEP> 4 <SEP> grammes
<tb> MgSO4 <SEP> 0,5 <SEP> gramme
<tb> Na2P04 <SEP> 0,5 <SEP> gramme
<tb> KHIP04 <SEP> 0,5 <SEP> gramme
<tb> Eau <SEP> -- <SEP> q. <SEP> s. <SEP> p. <SEP> 1000 <SEP> ml Les micro-organismes, et en particulier les levures, quand on les cultive d'abord avec emploi de fractions hydrocarbures comme charge, se développent parfois avec difficulté et il est parfois nécessaire d'utiliser un inoculat d'un micro-organisme, préalablement adapté au développement sur la fraction hydrocarbure que l'on pense utiliser.
Par ailleurs, le micro-organisme, bien que cultivé en présence d'un milieu nutritif aqueux contenant les éléments nutritifs appropriés, peut se développer avec difficulté, en raison de l'ab sence dans la fraction hydrocarbure des facteurs de croissance qui existent dans les charges carbohydra- tées, à moins que l'on ajoute ces facteurs de crois sance.
Dans une opération par lots, le micro-organisme se développe habituellement au début avec un faible taux d'augmentation de la densité cellulaire. (Cette période clé croissance est dénommée phase lente ). Ensuite le taux de croissance augmente à un degré plus élevé: la période de taux plus élevé de croissance est dénommée phase exponentielle et ensuite la densité cellulaire devient constante ( phase stationnaire ).
De préférence, une fraction est retirée avant la fin de la phase exponentielle pour l'amorçage du lot sui- van t.
L'opération de croissance est habituellement inter rompue avant la phase stationnaire.
Dans cette phase, le micro-organisme est habituel lement séparé de la masse du milieu nutritif aqueux et de la masse de la fraction de charge non employée.
On favorise la croissance du micro-organisme employé par addition au milieu de culture d'une très petite quantité d'extrait de levure (produit industriel riche en vitamines du groupe B obtenu par hydrolyse d'une levure) ou plus généralement de vitamines du groupe B et/ou de biotine. De préférence, cette quan tité est de l'ordre de 25 parties par million par rapport au milieu de fermentation aqueux. Elle peut être supé rieure ou inférieure suivant les conditions choisies pour le développement.
La croissance du micro-organisme a lieu au dépens de la charge avec production intermédiaire de corps ayant une fonction acide, principalement des acides gras, de telle manière que le pH du milieu minéral aqueux diminue progressivement. Si on ne le corrige pas, la croissance est arrêtée complètement d'une façon rapide et la concentration du micro-organisme dans le milieu, ou la densité cellulaire ne s'accroît plus, dc sorte que la phase dite stationnaire est obtenue.
Pour cela, le milieu nutritif aqueux est maintenu de préférence à un pH désiré par addition continue ou intermittante d'un milieu aqueux de pH élevé. Généralement, en utilisant des moisissures ou des levures et en particulier, en utilisant le Candida lipoly- tica, le pH du milieu nutritif est maintenu entre 3 et 6 et, de préférence, entre 4 et 5. Les bactéries exigent un pH plus élevé, généralement 6,5 - 8). Les substances alcalines appropriées pour l'addition au milieu de croissance comprennent la soude, la potasse, le phos phate disodique et l'ammoniac, soit libre, soit en solu tion aqueuse.
La température optimale du mélange de croissance varie suivant le type de micro-organisme employé et s'étend habituellement dans les limites 25-35 C. Quand on utilise le Candida lipolytica, la température préférée est dans le domaine 28-32 C.
La consommation d'oxygène est essentielle pour la croissance du micro-organisme. Afin de maintenir un taus de développement rapide, l'air, utilisé comme source d'oxygène, peut se présenter sous forme de fines bulles sous l'effet de l'agitation. On peut intro duire l'air à travers une surface frittée ou poreuse. Si on le désire, on peut utiliser le système d'aération interne connu sous le nom aération vortex .
On a trouvé que, par emploi de levures de la souche Candida lipolytica dans un procédé selon l'in vention, dans lequel on réalise l'aération par le sys tème vortex , on obtient un taux de croissance élevé, le temps de développement s'étend entre 2 à 5 heures et la concentration des cellules est multipliée par un facteur allant jusqu'à 12 en deux jours.
De préférence, le micro-organisme est séparé de la masse de la phase liquide, si possible, par centrifuga tion et peut être isolée comme une créme ou une pâte. Cependant, dans certains cas la séparation est effectuée par filtration ou à une certaine étendue par décanta tion.
Cette crème ou pâte qui contient du composé aqueux est de préférence sechée par l'intermédiaire d'un séchoir rotatif ou un séchoir à injecter.
En général, il est opportun d'éviter le séchage dans des conditions drastiques qui amènerait une décompo sition partielle du micro-organisme, par exemple, par destruction des vitamines et oxydation des composés insaturés; d'autre part, les produits de décomposition sont solubles dans le solvant d'extraction, étant ainsi perdus pour le produit ou nécessitent d'autres stades pour leur récupération.
De préférence, le micro-organisme est traité main tenant par extraction continue de solvant ou par lavages successifs avec un solvant suivis d'un stade de séparation. De manière appropriée, l'extraction est réa lisée dans un récipient fixe équipé d'agitateurs à ailettes, de préférence, tournant de son axe horizontal. Quand on effectue une extraction par solvants en continu, l'extrait est retiré en continu et distillé en continu ou par lots à la pression atmosphérique ou sous pression réduite et le solvant est renvoyé en continu à l'extracteur. Dans ces conditions, la levure peut être introduite ou retirée en continu ou par lots.
De préférence, l'extraction par solvants est réalisée de telle façon que le débit de l'alimentation en solvants de l'extracteur variant périodiquement crée des pulsa tions dans la circulation dudit courant liquide. Les pulsations du liquide passant à travers la matière solide créent des oscillations et des déplace ments limités de chaque grain de matière solide par rapport à son voisinage et ceci équivaut à une agitation mécanique de la totalité. Pour cette raison, on peut extraire la totalité des produits plus rapidement et plus complètement.
De manière appropriée on dispose dans l'alimenta tion du courant liquide un dispositif lui communiquant des pulsations dont l'amplitude et la fréquence sont ajustées expérimentalement à la valeur la plus favo rable pour chaque cas particulier. Ces pulsations sont produites par tout procédé approprié déjà connu, et de préférence on utilise une pompe alternative dont on a supprimé les soupapes.
De préférence, le nombre de pulsations se trouve entre 1 et 60 par minute. L'opération de ce procédé sous l'action de pulsations est décrite également dans le demande de brevet britannique 2234/63.
Les solvants appropriés utilisables dans le procédé ont été décrits ci-dessus.
De préférence on utilise comme solvant un mélange contenant en majeure partie un hydrocarbure et en mineure partie un solvant polaire. De préférence, on utilise le mélange azéotropique d'hexane et d'iso- propanol ou d'éthanol. Si on le désire, le stade d'ex traction peut être effectué de manière continue.
Quand on utilise un solvant constitué d'un mélange d'hydrocarbure et d'un solvant polaire, on pense que le rôle ou un des rôles du solvant polaire est d'affaiblir la liaison de la matière devant être extraite (même les liaisons d'hydrocarbures qui ne sont pas solubles eux- mêmes dans le solvant polaire).
Si on emploie un seul lavage, on utilise une quan tité de solvant de 2 à 20 fois le volume de micro-orga nisme sec résultant.
Entre les lavages de chaque stade ou de chaque sous-stade, on essore la crème ou pâte , par exemple en filtrant et une partie du solvant résiduaire est ensuite éliminée par filtration sous vide.
De préférence le stade final utilisé pour l'élimina tion du solvant est l'évaporation, de manière appro priée sous pression réduite et, de manière appropriée dan, un courant de gaz inerte, par exemple l'azote ou la vapeur surchauffée.
Le temps de contact optimal varie habituellement de manière inversement proportionnelle à la tempéra ture d'extraction. Il est en général inopportun d'em ployer des températures supérieures à 70 C, puisque des températures plus élevées causeraient la dégrada tion du produit.
Une levure libérée en totalité ou en partie de ses lipides et des hydrocarbures contaminants par une des méthodes décrites précédemment et dont le goût est amélioré est un produit industriel nouveau de valeur pour l'alimentation humaine.
L'extrait lipidique isolé par évaporation du solvant est également un produit industriel nouveau que l'on peut utiliser tel quel ou comme matière première pour la séparation de ses stérols, de ces acides gras (soit avant, soit après la saponification) ou de ses autres constituents.
Les exemples 1 et 2 illustrent l'invention sans tou tefois être limitatifs. Les expériences 1 et 2 qui ne sont ras conformes à la présente invention sont données à titre de comparaison. <I>Exemple 1</I> On introduit dans un fermenteur agité de 15 litres 10 litres du milieu minéral aqueux suivant dont les parties ont les poids suivants:
EMI0004.0016
Phosphate <SEP> trisodique <SEP> 3,4 <SEP> grammes
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> potassium <SEP> 0,6 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> magnésium <SEP> 0,3 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> d'ammonium <SEP> 2,5 <SEP> grammes Ce milieu est préparé en 1000 parties avec de l'eau douce contenant des traces d'éléments.
Un milieu approprié alternatif possède la composi- tion suivante:
EMI0004.0025
Phosphate <SEP> diammoniacal <SEP> 2 <SEP> grammes
<tb> Chlorure <SEP> de <SEP> potassium <SEP> 1,15 <SEP> grammes
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> magnésium, <SEP> 7H20 <SEP> 0,65 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 0,17 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> de <SEP> manganèse, <SEP> 1H20 <SEP> 0,045 <SEP> gramme
<tb> Sulfate <SEP> ferreux, <SEP> 7H20 <SEP> 0,068 <SEP> gramme
<tb> Eau <SEP> courante <SEP> 200 <SEP> grammes
<tb> Extrait <SEP> de <SEP> levure <SEP> 0,025 <SEP> gramme
<tb> Eau <SEP> distillée <SEP> - <SEP> q. <SEP> s. <SEP> p.
<SEP> 100(? <SEP> parties On ajoute au fermenteur quelques parties par million d'extrait de levure et ensuite 50 grammes de Candida lipolytica sous forme d'une crème contenant 20 % pondéraux de matière sèche et ensuite 150 grammes de gas-oil lourd d'origine pétrolière contenant 2<B>%</B> pondéraux de paraffines normales.
Quand la culture atteint la concentration de cel lules de levure pour une opération en continu on part avec un courant continu, au fermenteur, d'un milieu minéral aqueux et d'huile de pétrole. La température est maintenue à 30 C et le pH est maintenu à une valeur de 4 par introduction continue réglée d'ammo niac aqueux.
Cette émulsion est passée à un séparateur centri fuge à partir duquel trois phases sont isolées dans l'ordre de densité croissante: (a) une phase huileuse contenant les cellules de levures, (b) une phase aqueuse du milieu minéral (pouvant contenir des traces d'huile et des levures) et (c) une crème de levures constituée approximativement d'une partie de levures, de 4 parties du milieu aqueux et d'une quantité d'huile jointe aux cellules de levures.
La crème de levures avec une solution aqueuse d'agent-tensio-actif, par exemple, d'un solvant déter gent non-ionique ayant, dans la molécule, une chaîne d'oxyde éthylène condensé est fournie en continu à un mélangeur, et le mélange ainsi obtenu est centrifugé pour obtenir trois factions dans l'ordre de densité croissante: (a) une phase huileuse, (b) une phase aqueuse contenant le produit d'agent tensioactif qui est recyclé au mélange et (c) une seconde crème de levures constituée d'une partie pondérale de levures (étant encore légèrement contaminée par l'huile) et de 4 parties pondérales du liquide aqueux contenant l'agent-tensio-actif.
Cette seconde crème de levures est fournie avec de l'eau à un mélangeur, et le mélange ainsi obtenu est centrifugé pour obtenir: (a) une phase huileuse, (b) une phase aqueuse et (c) une crème épaisse de levure com- prenant 20 % pondéraux de levure (estimée comme pâte sèche)
et 80 % pondéraux d'eau et contenant seu- lement une très petite quantité d'huile.
Cette crème épaisse de levure contient 44 % pon- déraux de protéines et 18 % pondéraux de lipides. Elle a un goût piquant et rance.
Cette crème est séchée sur un tambour de séchage. La levure séchée est traitée par extraction par solvants en utilisant un mélange de 80 % d'hexane et de 20 0/0 d'alcool éthylique.
Après évaporation du solvant on obtient une levure contenant 52 /o de protéines et 3 % de lipides. (Par extraction par solvants on obtient de 100 grammes de levure 16 grammes d'un extrait contenant essentiellement des acides gras, des esters et des stérols).
La levure ainsi exempté de la partie majeure de ses lipides possède un gôut neutre.
<I>Exemple 2</I> Une bactérie de la souche Pseudomonas aeruginosa est cultivée dans une culture en continu à un taux de dilution de 0.2 v/v/h sur un gas-oil paraffinique comme charge en utilisant une concentration du dit gas oil de 120 grammes/litre, un pH de 7,1, une tempéra ture de 32 C et un milieu nutritif ayant la composition suivante:
EMI0005.0052
KH,P04 <SEP> 1,6 <SEP> grammes
<tb> NaCI <SEP> 0,02 <SEP> gramme
<tb> MgS04. <SEP> 7H20 <SEP> 0,48 <SEP> gramme
<tb> NHQ01 <SEP> 4,6 <SEP> grammes
<tb> Eau <SEP> courante <SEP> contenant <SEP> des
<tb> traces <SEP> de <SEP> minéraux <SEP> 100 <SEP> ml
<tb> Eau <SEP> douce <SEP> - <SEP> q. <SEP> s. <SEP> p. <SEP> 1000 <SEP> ml
<tb> Extrait <SEP> de <SEP> levure <SEP> 25 <SEP> milligrammes Le taux de croissance est de l'ordre de 5 grammes/ litre.
Le bouillon de culture ainsi obtenu contenant des bactéries contaminées d'une petite quantité de la charge non-métabolisée et du milieu nutritif aqueux est centrifugé. La fraction contenant le micro-organisme est soumise à un traitement par un milieu de traite ment aqueux contenant un agent-tensio-actif. Le micro-organisme est mélangé vigoureusement avec un agent-tensio-actif de 0.5 grammes/litre d'alcool-laurier avec 8.75 d'oxyde éthylène pour une centrifugation dans une machine supercentrifuge de Sharples (du type tubulaire; ensuite le micro-organisme est lavé à eau courante seulement.
La crème contenant une partie en poids de bactéries (estimée en poids sec) et 3 à 4 par ties d'eau est passée à un tambour de séchage. Le pro- duit sec ainsi obtenu contient 60 % de pondéraux de protéines et 15<B>%</B> de pondéraux de lipides. Il a un gôut piquant et rance qui est une caractéristique des bactéries produites des fractions de pétrole.
L'extraction de ladite bactérie est effectée dans un extracteur de Soxlet au moyen d'un mélange de 80 % d'hexane et 20 0/0 d'#thanol. (Si on le désire, on peut utiliser l'isopro- panol au lieu d'éthanol).
Après évaporation du solvant on obtient une crème de bactéries contenant 67 % de protéines et 5 % de lipides.
A partir de 100 grammes de bactéries on obtient par extraction par solvants 9 grammes d'un extrait contenant essentiellement des acides gras oydés ou non-oxydés, des esters et des hydrocarbures rési duaires.
La bactérie exemptée de la partie majeure de ses lipides a un goût absolument neutre.
La description des expériences 1 et 2 est inclue à titre de comparaison sans illustrer l'invention. <I>Expérience 1</I> Le procédé comme décrit dans l'exemple 1 est répété à l'exception que la levure employée est de la souche Saccharomyces cerevisiae cultivé de la manière connue sur un mélange de mélasses de betterave. On trouve qu'aucune amélioration perceptible du goût caractéristique de cette levure n'est atteint.
<I>Expérience 2</I> On réalise une expérience similaire en partant d'une levure Torula cultivée d'une manière connue sur un liqueur de cellulose disulfate. On trouve de la manière similaire qu'aucune amélioration perceptible du goût caractéristique de cette levure n'est obtenu.