Procédé pour fournir de l'oxygène respirable et appareil pour sa mise en oeuvre
La présente invention a pour objet un procédé pour fournir de l'oxygène respirable et un appareil pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Les médecins prescrivent de plus en plus l'exercice physique aux personnes âgées pour favoriser la circulation du sang et la pénétration de l'oxygène et pour normaliser la pression sanguine et les pulsations.
Dans de nombreux cas, ces prescriptions ne sont pas suivies parce que le patient est à court de souffle, se fatigue facilement et ressent des douleurs et d'autres malaises. En inhalant un air enrichi d'oxygène dans ces cas, ces malaises peuvent être fortement réduits ou éliminés, permettant au patient de continuer ses exercices et éventuellement de reprendre les activités d'une vie normale. Cela constitue un point important du traitement médical des affections pulmonaires et cardiaques.
Malheureusement, les installations actuelles pour l'oxygénothérapie médicale sont des installations fixes ou des installations si lourdes qu'elles sont pratiquement immobiles. Par conséquent, cette thérapeutique, si elle est ouverte à tous, est limitée à des locaux spéciaux d'une clinique ou d'un hôpital équipé à cet effet. La place nécessaire pour les exercices physiques est insuffisante pour un patient limité à de tels locaux.
En outre, une thérapeutique à domicile est exclue parce qu'on ne dispose pas d'une source d'atmosphère enrichie d'oxygène. De plus, quand de l'oxygène est nécessaire pour des patients maintenus au lit, chez eux ou dans un hôpital, les installations connues d'oxygénothérapie médicale sont peu pratiques par suite de leur volume et de leur complexité.
Un but de la présente invention est de fournir un procédé et un appareil d'oxygénothérapie médicale plus faciles à employer que les procédés et appareils actuels, l'appareil devant être facile à transporter pour permettre au patient de pratiquer les exercices nécessaires, et pratique à utiliser auprès des lits des patients.
Le procédé faisant l'objet de la présente invention est caractérisé en ce qu'on charge un récipient d'emmagasinage isolé thermiquement avec de l'oxygène liquéfié à une pression supérieure à la pression atmosphérique, on retire l'oxygène liquide sous pression du récipient, on chauffe et on vaporise l'oxygène liquide, et on conduit l'oxygène vaporisé à un dispositif respiratoire.
L'appareil objet de l'invention, pour la mise en oeuvre de ce procédé, est caractérisé en ce qu'il comprend un premier récipient d'emmagasinage thermi que ment isolé à double paroi comportant un passage d'accès, un second récipient d'emmagasinage thermiquement isolé à double paroi comportant un passage d'accès, chacun de ces passages étant fermé par un bouchon, et des moyens pour connecter le second récipient au premier, le premier récipient comprenant un conduit de transfert de liquide s'étendant à travers le bouchon et le passage d'accès dans l'espace d'emmagasinage de ce récipient et se terminant près du fond de celui-ci, ce conduit comportant à son extrémité externe une première unité à soupape pour commander l'écoulement du liquide, et un conduit de vaporisation de liquide connecté audit conduit de transfert à travers le bouchon,
le second récipient comprenant un conduit de transfert de liquide s'étendant à travers le bouchon et le passage d'accès dans l'espace d'emmagasinage du second récipient et se terminant près du fond de celui-ci, ce conduit comportant à son extrémité externe une seconde unité à soupape pour commander l'écoulement du liquide, un conduit de vaporisation de liquide connecté audit conduit de transfert à travers le bouchon, le passage d'accès du second récipient étant défini par un tube à double paroi s'étendant en partie seulement dans l'espace d'emmagasinage du second récipient et coaxialement avec le conduit de transfert de liquide,
les extrémités supérieures des parois interne et externe du tube à double paroi étant connectées de façon étanche aux gaz aux parois interne et externe respectivement du second récipient tandis que les extrémités inférieures des parois dudit tube sont scellées l'une à l'autre de façon étanche aux gaz, la partie inférieure du tube à double paroi étant pourvue d'un prolongement tubulaire connectant un tube d'échappement de vapeur disposé dans l'espace de vapeur du second récipient avec le passage d'accès du second récipient, les moyens pour connecter le premier récipient au second comprenant la première et la seconde unité à soupape,
la première unité à soupape comprenant des montants de guidage coopérant avec des ouvertures dans un bâti de guidage de la seconde unité à soupape pour fixer celle-ci à la première unité quand le second récipient est placé en position inversée sur le premier récipient.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'appareil objet de l'invention et une variante.
La fig. 1 est une vue en perspective de cette forme d'exécution;
la fig. 2 est une coupe d'une première partie de cette forme d'exécution;
la fig. 3 est une coupe d'une variante correspondant à la fig. 2, et
la fig. 4 est une coupe d'une seconde partie de cette forme d'exécution.
L'appareil qui va être décrit est destiné à fournir de l'oxygène pour constituer une atmosphère respirable, à un débit réglable à partir d'une source compacte et facile à manier. Cet appareil comprend une source primaire d'oxygène qui peut être utilisée pour le traitement au chevet d'un patient, une source secondaire qui est remplie d'oxygène à partir de la source primaire et qui peut être utilisée pour la thérapeutique ambulante, et des moyens de connexion pour effectuer le transfert de l'oxygène de la source primaire à la source secondaire.
La source primaire comprend un premier récipient à double paroi pour recevoir et emmagasiner de l'oxygène à l'état liquide et pour fournir ce dernier à l'état gazeux afin de constituer une atmosphère respirable, à des débits commandés selon les besoins.
La source secondaire comprend un second récipient à double paroi, plus petit et facile à transporter, pour recevoir l'oxygène sous forme liquide de la source primaire et l'emmagasiner afin de pouvoir fournir de l'oxygène à l'état gazeux à des débits commandés selon les besoins. Les moyens de connexion comprennent deux sections, la première connectée à la source primaire et la seconde à la source secondaire, de façon que la source secondaire puisse être rapidement adaptée à la source primaire. L'usage des moyens de connexion permet de remplir la source secondaire portative sans manier des raccords froids et sans nécessiter des tuyauteries de transfert peu commodes. Les moyens de connexion réduisent aussi la formation de gel et les pertes d'oxygène.
Les sources primaire et secondaire utilisent des moyens d'échappement de la vapeur dans la communication gazeuse relativement aux premier et second espace d'emmagasinage des récipients pour maintenir la pression dans ces espaces au-dessous des niveaux maximums autorisés, évitant ainsi l'établissement d'une pression dangereuse dans les récipients.
Chaque source utilise aussi des moyens de vaporisation de l'oxygène liquide pour transformer cet oxygène liquide en une atmosphère respirable, et des moyens d'alimentation de cette atmosphère connectés aux moyens de vaporisation respectifs et en communication avec ces derniers. En outre, la source primaire peut comprendre des moyens pour maintenir l'oxygène liquide dans le premier récipient à des niveaux de pression de fonctionnement déterminés.
La source secondaire comprend des moyens pour commander le transfert du liquide dans le second récipient.
L'appareil comprend (fig. 1) une source primaire d'oxygène A, une source secondaire d'oxygène B et des moyens de connexion C. Il comprend aussi un tableau de commande D et un coffret de protection E que le patient peut utiliser pour porter la source secondaire B sur ses épaules quand il se déplace.
La source primaire d'oxygène A (fig. 2) comprend un récipient d'emmagasinage 10 comportant une chemise externe 12 espacée d'un vase interne 14 pour former un espace d'isolation 16 pouvant être évacué, entre les surfaces interne et externe respectivement de la chemise externe et du vase interne. Le vase interne 14 est suspendu dans la chemise 12 par un mince tube 18 faiblement conducteur de la chaleur qui définit un passage d'accès 20 conduisant à l'intérieur du vase 14. L'espace d'isolation 16 peut être vidé par un tube de scellage 22 et contient de préférence un isolant opacifié pour la protection contre le passage vers l'intérieur de la chaleur ambiante.
On peut utiliser d'autres matériaux isolants, mais les isolants opacifiés sont les plus efficaces connus jusqu'ici. Un absorbant moléculaire 24 contenu dans une ampoule 26 est utilisé pour maintenir le vide dans l'espace 16 en absorbant les traces de gaz résiduel restant après que cet espace a été vidé par le tube 22 par des procédés mécaniques. Un disque de rupture 28 placé dans la chemise externe 12 empêche l'établissement d'une pression dangereuse dans l'espace d'isolation 16 si le récipient 10 présentait une fuite.
Des moyens sont utilisés à la partie supérieure du passage d'accès 20 pour sceller de manière étanche aux gaz l'intérieur du vase 14 par rapport à l'atmosphère environnante, ces moyens comprenant un bouchon 30 (fig. 2) ou un bouchon 30 et un capuchon 32 (fig. 3). Un tube 34 de transfert de fluide, des moyens de vaporisation 36 pour liquide et une première section Ct des moyens de connexion
C sont connectés au bouchon 30.
La source primaire A est de préférence remplie d'oxygène liquide sous pression et saturé, à travers les moyens de connexion C. Pour les applications thérapeutiques, il est préférable que la pression de l'oxygène liquide soit suffisante pour fournir de l'oxygène gazeux sous une pression manométrique d'environ 3, 5 kg/cm2. L'oxygène liquide est transféré par la section C1 et le tube 34 dans le fond du vase interne 14. Des thermistors 40 et 42 pour détecter le niveau du liquide sont connectés dans un circuit de commande non représenté et indiquent le niveau du liquide dans le récipient 10. Ce circuit de commande peut être agencé de façon à commander le remplissage de la source primaire A automatiquement à partir d'une source non représentée d'oxygène liquide.
Quand l'oxygène est fourni au patient, il est essentiel que seul de l'oxygène liquide soit retiré de la source primaire A à travers le tube 34 pour empê- cher une augmentation des impuretés à base d'hydrocarbures que l'on rencontre même dans l'oxygène de la plus haute pureté. Si des vapeurs sont entraînées, la concentration des impuretés à haut point d'ébullition dans le liquide restant augmenterait et pourrait affecter défavorablement l'oxygène utilisé comme atmosphère respiratoire. En outre, la présence d'hydrocarbures dans le liquide pourrait produire un risque de combustion.
En ne retirant que de l'oxygène liquide, la pureté du liquide restant est toujours maintenue à un haut niveau car l'oxygène liquide saturé et la vapeur de la source primaire A sont maintenus à une pureté pratiquement uniforme et constante.
Quand la source primaire A est utilisée pour envoyer l'oxygène directement au patient, le liquide saturé sous pression est retiré à travers le tube de transfert 34 dans les moyens de vaporisation 36.
L'oxigène gazeux provenant des moyens de vaporisation 36 est conduit à travers une soupape manuelle 44 à un dispositif respiratoire tel qu'un masque d'oxygène.
Les moyens de vaporisation 36 comprennent un serpentin chauffé par l'air qui s'étend à partir du bouchon 30 vers le bas en direction du fond de la source primaire A et qui est enroulé ensuite vers le haut autour de la chemise 12 jusqu'à la soupape 44.
La longueur des moyens de vaporisation 36 doit être suffisante pour vaporiser complètement et surchauffer de manière adéquate l'oxygène retiré pour en faire une atmosphère respirable. Cette longueur dépend de facteurs tels que la quantité maximum qui doit être retirée à chaque instant et la température de l'atmosphère environnante avec laquelle l'oxygène dans le serpentin est en relation d'échange thermique. Une hotte 46 est disposée autour des moyens de vaporisation 36 de manière que ces derniers ne puissent être heurtés ni touchés, mais aussi de manière qu'une quantité d'air suffisante circule autour du serpentin pour vaporiser et surchauffer l'oxygène qu'il contient.
Un godet 48 recueille l'humidité condensée du serpentin.
La source primaire A peut être remplie d'oxygène liquide à la pression atmosphérique qui est alors pressuré de façon que l'oxygène liquide soit saturé à la pression de travail désirée. La variante de la fig. 3 est conçue à cet effet. Le capuchon 32 peut être retiré et de l'oxygène liquide est versé dans l'intérieur du vase 14. La source primaire A peut être aussi remplie avec de l'oxygène liquide non pressurisé à travers la section C1 des moyens de connexion, comme dans la forme d'exécution de la fig. 2, sans retirer le capuchon 32. Dans chaque cas, des moyens de pressurisation 50 du vase interne (fig. 3), conjointement à un détendeur 52 comportant un interrupteur de pression 54, permettent d'établir une pression dans le vase interne et de maintenir cette pression à une valeur déterminée.
La saturation de l'oxygène liquide peut être maintenue, dans cette variante, par les moyens de pressuirisation 50 qui comprennent un corps de chauffe 56 à résistance enfermé dans un tube 58. L'interrupteur de pression 54, une soupape d'échappement 60 et un disque de rupture 62 sont montés sur le capuchon 32 de manière à communiquer avec l'intérieur du vase. L'interrupteur de pression 54 est normalement ouvert quand la pression du liquide emmagasiné correspond à une valeur déterminée et se ferme quand la pression du liquide tombe au-dessous de cette valeur. La fermeture de l'interrupteur 54 produit un courant dans un conducteur 64 pour faire fonctionner le corps de chauffe 56. Un interrupteur thermique 66 de sécurité est monté dans le circuit de pressurisation afin d'empêcher que le corps de chauffe 56 ne surchauffe l'intérieur du vase 14.
Si le niveau du liquide est trop bas, le corps de chauffe 56 entre en fonction avant que le vase soit rempli, l'interrupteur de sécurité 66 est chauffé et rompt le circuit de pressurisation avant que l'appareil ne soit endommagé.
Une variante des moyens de vaporisation du liquide 36 de la fig. 2 est représentée à la fig. 3.
Quand la source primaire A (fig. 3) est utilisée pour fournir de l'oxygène directement à un patient, le liquide pressurisé est transféré à travers le tube 34 dans les moyens de vaporisation 36. De l'oxygène gazeux provenant desdits moyens 36 est conduit à travers la soupape manuelle 44 qui comprend un compteur rotatif 68 et qui commande l'écoulement de l'oxygène à un dispositif respiratoire tel qu'un masque d'oxygène. Les moyens de vaporisation 36 comprennent un tube 70 contenant un corps de chauffe électrique 72 et présentant des rainures hélicoïdales externes 74 pour le passage du liquide et de la vapeur. Les rainures 74 du tube 72 peuvent être formées dans une matière thermiquement conductrice telle que du laiton ou de l'aluminium.
Des interrupteurs thermiques 76 et 78 commandent le corps de chauffe 72 pour maintenir une température déterminée dans l'oxygène gazeux quittant les moyens de vaporisation 36. L'interrupteur 78 est disposé à proximité du corps de chauffe 72 pour assurer une meilleure commande de la température quand la vapeur est rapidement réduite, évitant ainsi un chauffage excessif de la vapeur comme cela pourrait se produire si on utilisait seulement l'interrupteur 76.
Un tube 80 qui connecte les moyens de vaporisation 36 au tube de transfert 34 est maintenu en alignement au moyen d'une vis alésée 82. L'alésage de la vis 82 forme un espace de gaz mort qui comporte un jeu d'air empêchant le capuchon 32 de geler. La tête de la vis 82 est jointe au tube 70 des moyens de vaporisation 36.
Dans les deux constructions décrites de la source primaire A (fig. 2 et 3), les moyens de vaporisation 36 sont interchangeables et le circuit de pressuirisation de liquide de la fig. 3 pourrait être utilisé aussi avec la construction de la fig. 2. La construction de la fig. 2 est plus facile à manier, mais il existe évidemment des situations dans lesquelles la variante de la fig. 3 est préférable. Par exemple, si l'oxygène liquide n'est pas disponible sous une forme saturée et pressurisée, le circuit de pressurisation de la fig. 3 est nécessaire.
La source secondaire B (fig. 4) comprend une enveloppe protectrice 88 et un récipient d'emmagasinage 90 comportant une chemise externe 92 espacée d'un vase interne 94 pour définir un espace d'isolation 96 pouvant être évacué entre les surfaces interne et externe respectivement de la chemise et du vase. La chemise externe 92 comporte des nervures 98 pour lui donner une plus grande résistance. La base interne 94 est supportée dans la chemise 92 par un tube à double paroi 100 de faible conductivité thermique qui définit un passage d'accès 102 vers l'intérieur du vase. L'espace annulaire 104 entre les tubes concentriques formant le tube 100 est en communication avec l'espace d'isolation 96. Ce dernier est évacué à travers un tube de scellage 106 et contient de préférence un isolant opacifié pour la protection contre le passage vers l'intérieur de la chaleur ambiante.
Un adsorbant moléculaire 108 est contenu dans une ampoule 110 et maintient le vide dans l'espace 96. Un disque de rupture 112 placé dans la chemise externe 92 empêche l'établissement d'une pression dangereuse dans l'espace 96 qui pourrait se produire si le récipient 90 présentait une fuite.
Des moyens sont utilisés à proximité de la partie supérieure du passage 102 pour sceller de façon étanche aux gaz le vase interne 94 relativement à l'atmosphère environnante, ces moyens comprenant un bouchon 114 et un capuchon 116. Un tube de transfert de fluide 118, des moyens de vaporisation de liquide 120, un détendeur 122 et une section C2 des moyens de connexion C sont connectés au capuchon 116.
Quand la source secondaire B est utilisée pour fournir de l'oxygène directement à un patient, ce dernier ouvre une soupape 130 commandant l'écoulement, de sorte que le liquide pressurisé est transféré à travers le tube 118 dans le capuchon 116 et les moyens de vaporisation 120 qui comprennent un serpentin chauffé par l'air ambiant conduisant à un dispositif respiratoire tel qu'un masque d'oxygène.
La soupape 130 comprend un cadran non représenté pour permettre au patient de régler correctement l'écoulement d'oxygène gazeux.
Pour remplir la source secondaire, le récipient 90 est inversé dans la position représentée à la fig. 4 et placé sur la partie supérieure de la source primaire, les sections C1 et C2 des moyens de connexion étant jointes l'une à l'autre comme on le verra plus loin. Quand ces sections sont jointes, l'oxygène liquide pressurisé provenant du vase 14 de la source primaire A s'écoule automatiquement à travers le tube de transfert 34, les moyens de connexion C et le tube de transfert 118 dans le vase 94. Pendant le remplissage de la source secondaire B, la vapeur s'échappe du vase 94 pour maintenir dans ce dernier une pression de fonctionnement déterminée.
Cette vapeur passe à travers un tube d'échappement 124, un tube 126 qui relie le tube 124 au tube 100 et le passage d'accès 102 et rejoint l'atmosphère à travers le capuchon 116 et les raccords fixés aux moyens de connexion C. Un disque de rupture 128 est connecté au capuchon 116 pour éviter l'endommagement du vase 94 en cas de pression excessive.
Quand le remplissage débute, une petite quantité de liquide peut s'écouler dans les moyens de vaporisation 120, mais comme la soupape de commande 130 connectée à ces moyens n'est pas ouverte, la pression qui s'établit dans lesdits moyens de vaporisation 120 met rapidement fin à cet écoulement.
Pendant le remplissage, le liquide tombe vers l'extrémité du vase interne 94 opposée à la sortie du tube de-transfert 118. Lorsque le liquide tombe, un écran 132 connecté au tube 126 protège un thermistor 134 de détection du niveau du liquide. Quand ce niveau s'élève, une partie du liquide passe dans l'écran 132 à travers des trous non représentés que présente cet écran. Au contact du liquide, le thermistor 134 met au repos une soupape à solénoïde dans les moyens de connexion C pour arrêter l'échappement de la vapeur à partir du vase 94, permettant ainsi à la pression de la vapeur de s'établir à un niveau suffisant pour empêcher qu'une plus grande quantité de liquide soit transférée dans le vase 94.
Quand la source secondaire B est retirée de la partie supérieure de la source A, quand le processus de remplissage décrit cesse, le récipient 90 est inversé par rapport à la position représentée à la fig. 4.
Dans cette position inversée, comme dans la position de remplissage, le tube d'échappement 124 est toujours disposé dans l'espace de vapeur du vase interne 94. Cela évite que du liquide s'échappe à travers la conduite d'échappement la plus importante, car la source secondaire est destinée à être portée par un patient qui se déplace et est relativement petite (environ 725 g de liquide disponible). Etant donné cette faible dimension de la source secondaire, toute perte de liquide doit être évitée. En outre, en ce qui concerne la sécurité, il serait très désavantageux que du liquide s'échappe pendant qu'un patient utilise la source par suite du danger qu'il courrait d'inhaler un produit gelé.
La section C1 des moyens de connexion C est connectée à la partie supérieure du bouchon 30 (fig. 2) ou du capuchon 32 (fig. 3) de la source primaire. Cette section C1 comprend une unité 138 à deux soupapes connectée aux conduits 38 et 39.
L'unité 138 comprend deux logements de soupape 140 et 142 contenant chacun une soupape, 144, 146 respectivement, et un bâti de guidage 148. Ces deux soupapes sont identiques et seule la soupape 144 sera décrite maintenant. Notons qu'à la fig. 3 le logement 142 est disposé derrière le logement 140 et n'est pas visible. La soupape 144 est constituée par un ajustage fileté et un berceau à écrou qui supporte une tige de soupape 154 à tête. La soupape 144 est disposée dans le logement 140 de manière que lorsque la tige 154 s'écarte d'un siège de soupape mobile 156 à ressort, l'intérieur du logement 140 soit relié au conduit 38, la tige commandant ainsi l'écoulement du fluide.
Quand la source primaire A est utilisée pour remplir la source secondaire B avec de l'oxygène liquide, le liquide est transféré à travers le tube de transfert 34, autour de la tige de soupape 154 et à travers le siège de soupape 156 dans la seconde section C2 des moyens de connexion fixée à la source secondaire B. Si la source primaire est utilisée pour fournir de l'oxygène gazeux, comme décrit précédemment, la partie supérieure du tube de transfert 34 est scellée vis-à-vis de l'atmosphère par contact entre la tige 154 et le siège 156. On voit facilement que la source primaire A peut être utilisée simultanément comme source d'oxygène gazeux et comme source d'alimentation d'oxygène liquide pour la source secondaire B.
Le logement 142 (fig. 2) de soupape constitue une partie du dispositif d'échappement de la source secondaire B et, comme tel, n'est utilisé que lorsque les sources A et B sont connectées pour le transfert du liquide. Pendant le remplissage de la source secondaire B, la vapeur s'échappe à travers le logement 142, la soupape 146, une soupape à solénoide 158, une soupape d'échappement 160 et un diffuseur de gaz 162. Le fonctionnement de cette section des moyens de connexion sera décrit plus loin.
La section C2 des moyens de connexion est connectée à la partie supérieure du capuchon 116 de la source secondaire B (fig. 4). Cette section C2 comprend une unité 164 à deux soupapes comprenant des logements de soupape 166 et 168, qui sont fixés à des raccords filetés 170 et 172, une extrémité de chacun de ces raccords étant connectée au capuchon 116. Un bâti de guidage 174 est connecté au raccord 170. Le logement 166 est construit de façon qu'une soupape à ressort 176 qu'il contient assure la communication à l'intérieur du logement quand elle se déplace depuis un siège de soupape 178 dans le logement 166. Le logement 168 est construit de la même façon.
Le logement 168 constitue une partie du dispositif d'échappement de la source secondaire et n'est seulement utilisé que lorsque les sources A et B sont connectées en vue du transfert du liquide. Pendant le remplissage de la source secondaire, la vapeur s'échappe du vase 94 à travers le tube d'échappement 124, le passage d'accès 102 et l'intérieur du capuchon 116 dans le logement de soupape 168 et dans la soupape 146 de la section C1 fixée à la source primaire A. Le fonctionnement de la section
C2 sera décrit plus loin.
Pour placer la source secondaire B sur la partie supérieure de la source primaire A pour le transfert du liquide, la source secondaire est inversée dans la position représentée à la fig; 4 et la section C2 des moyens de connexion est posée sur la section C1.
En mettant ces deux sections en contact, des montants de guidage 180 du bâti de guidage 148 (fig. 2 et 3) de la section C1 passent à travers des ouvertures 182 du bâti de guidage 174 (fig. 4) de la section C2.
Deux leviers 184 à double fourche, représentés partiellement seulement, sont fixés pour tourner sur le bâti de guidage 148 par des boulons 186 (fig. 2) et engagent des boulons 188 (fig. 4) sur le bâti 174 quand les deux sections sont correctement placées, afin de les maintenir étroitement l'une contre l'autre.
En mettant ces deux sections en place, les logements de soupape 166 et 168 s'accouplent aux logements de soupape 140 et 142, respectivement, et quand ces sections sont serrées l'une contre l'autre, les pièces mobiles des soupapes sont déplacées de leur siège pour permettre le transfert du fluide entre elles.
Une fois les deux sources connectées, le liquide dans la source primaire est libre de s'écouler dans la source secondaire. Par suite de la différence de pression entre les récipients 10 et 90, le liquide commence immédiatement à s'écouler dans le récipient 90. Cependant, la pression dans ce dernier s'établit presque immédiatement à un niveau où cette différence cesse. Pour contrarier cette tendance à l'égalisation, la soupape d'échappement 160 (fig. 2) est réglée pour s'ouvrir à cette même basse pression, par exemple 0,7Ks/cm2, au-dessous de la pression de fonctionnement du récipient 10, et l'excès de vapeur provenant du récipient 90 peut s'échapper à travers les moyens de connexion dans l'atmosphère.
Tant que le niveau du liquide dans le récipient 90 est au-dessous du thermistor 134, la soupape à solénoïde 158 reste ouverte et permet à l'excès de vapeur de s'échapper à travers la soupape 160. Cependant, quand le niveau du liquide atteint le thermistor 134, la soupape 15 & est fermée de sorte que la pression dans le récipient 90 s'établit à une valeur pour laquelle le transfert de liquide est terminé. Quand cela s'est produit, les deux sources peuvent être déconnectées.
I1 faut noter que, pendant le remplissage, les vapeurs passant à travers la soupape d'échappement 160 sont diffusées dans l'atmosphère par le diffuseur 162. Cette diffusion est très utile car elle évite une augmentation dangereuse de la concentration d'oxygène autour de l'appareil et supprime toute anxiété qui pourrait être causée au patient. Un autre avantage de ce processus de remplissage est que le dispositif d'échappement de la vapeur est rattaché à la source primaire A. Cela permet de fixer la soupape à solénoïde 158, la soupape d'échappement 160 et le diffuseur 162 à la source primaire fixe A et de réduire ainsi le poids et la dimension de la source secondaire portative B.