Appareil de contention et de correction de la statique de la colonne vertébrale
Les déficiences, anomalies statiques, originelles ou accidentelles et la correction de leurs effets, dans la colonne vertébrale, relèvent le plus souvent de contentions et de corrections imposées par un appareillage extérieur.
Pour que l'efficacité d'un appareillage statique soit satisfaisante, son action de contention doit être aussi constante que possible dans tous les mouvements et positions d'activité ou de repos du sujet porteur.
En général, un soulagement important de ces affections est obtenu dynamiquement grâce à une élongation des segments affectés de la colonne vertébrale, élongation qui peut être complétée par conjugaison à des soutiens redresseurs intermédiaires.
Ces élongations sont faites sur des appareils d'application, d'action généralement limitée dans le temps, trop violents et d'effet non durable.
L'invention a pour objet un appareil de contention et de correction de la statique de la colonne vertébrale destiné à être appliqué au moins de façon semi-permanente, caractérisé par le fait qu'il présente une paire d'éléments d'appui à même d'être appliqués sur le corps du sujet à traiter, au voisinage des extrémités d'un segment de colonne vertébrale à soulager, éléments conformés à la plastique du sujet aux emplacements d'application, et réunis entre eux par au moins un arceau déformable élastiquement par écrasement.
Un appareil ainsi conformé peut être conjugué à une couche sur laquelle le patient peut s'étendre, au dossier d'un siège contre lequel le patient est amené à s'appuyer, aboutissant audit écrasement sous l'effet du poids du sujet, ou à une ceinture dans laquelle le patient est embrassé, aboutissant ainsi audit écrasement par serrage de ladite ceinture.
Des patins d'appui i intermédiaires supportés par des moyens élastiques, peuvent être disposés entre les éléments extrêmes, ces moyens élastiques pouvant comprendre des lames qui peuvent être attachées à l'un des éléments extrêmes, sur deux éléments extrêmes, ou encore à l'arc qui les rejoint.
L'effet extenseur peut s'appliquer à un segment unique ou à plusieurs segments d'une même colonne vertébrale, par une conjugaison de plusieurs éléments d'appuis.
Le dessin annexé représente à titre d'exemple, quelques formes d'exécution de l'appareil faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 montre une vue de face d'une ceinture simple pourvue d'un appareil contenseur et correcteur, ladite ceinture étant ouverte.
La fig. 2 montre en perspective, l'appareil contenseur et correcteur, réduit à son armature élastique, cet appareil étant celui de la fig. 1.
Les fig. 3 à 16 montrent soit en perspective, soit en coupe, diverses variantes d'armatures du même genre.
L'appareil représenté comprend une armature qui présente des éléments d'appui extrêmes 1 et 2, constitués par des plaques obtenues à partir de matières plastiques synthétiques, conformées pour s'appliquer étroitement sur les formes des emplacements d'appui correspondants du sujet porteur.
L'élément 1 à arête supérieure sensiblement rectiligne et à arête inférieure en cintre surbaissé est, par exemple, destiné à une application sur la région fessière du porteur, s'il s'agit du soulagement, de la contention et de la correction du segment lombaire de la colonne vertébrale dudit sujet.
L'élément supérieur 2 peut présenter une arête inférieure sensiblement rectiligne et une arête supérieure en forme de cintre surbaissé.
Ces deux éléments, disposés à peu près parallèlement ou de façon exactement parallèle, sont liés entre eux par un arc 3. Cet arc est constitué à partir d'une matière plastique en plaque, cintrée de façon plus ou moins prononcée perpendiculairement à son plan, et dont les extrémités sont réunies par des rivets 4 et 5 aux éléments extrêmes 1 et 2. Une ligne inférieure de rivets Sa fixe, au voisinage de la fixation sur l'élément inférieur 1 dudit arc, un ressort 6 à double courbure, à l'extrémité duquel est assujetti, par des rivets 7, un patin d'appui intermédiaire 8.
Cette armature est pourvue, sur les éléments 1 et 2 et sur le patin 8, d'un matelassage et d'un garnissage. La région externe de ce matelassage est associée à une paire de brides souples 9 et 10 formant passants pour la lanière large 11 d'une ceinture abdominale pourvue, dans sa région antérieure, de sangles et de boucles 12, 13, lesdites sangles coopérant avec des boucles par des taquets d'arrêt 14 détachables et réglables.
Le port d'une ceinture ainsi formée conduit, par application des éléments 1 et 2 aux extrémités du segment de colonne vertébrale à soulager ou à corriger, par serrage de ladite ceinture, par écrasement de l'arc longitudinal 3 et par écartement mutuel correspondant des éléments extrêmes 1 et 2 à l'effet dynamique extenseur et à l'effet statique contenseur souhaités, ces effets étant permanents au repos et renouvelés à chaque mouvement du sujet porteur.
En même temps, le patin intermédiaire 8 assure, si besoin est, une cambrure complémentaire et un soutien souhaités dans certains cas, sur une partie intermédiaire déterminée dudit segment. Ce segment subit donc un soutien en élongation, doux et constant, quelles que soient la position et l'activité du porteur.
Comme on le voit sur la fig. 3, le patin intermédiaire 8, au lieu d'être articulé et suspendu à un ressort 6 attaché au voisinage de la partie basse de l'arc 3, pourrait être également à double courbure, mais être attaché, comme montré en 6a, à la partie haute dudit arc et par exemple à l'aide de rivets 4a sur l'élément 2.
Cette interversion des emplacements d'attache est également valable pour toutes les variantes qui vont être décrites ci-après, celles qui sont représentées comprenant toutes uniformément des attaches de patins disposées vers le bas.
Les attaches des ressorts des patins intermédiaires, au lieu de comporter de simples rivets, pourraient comprendre des charnières à butées, en vue
de permettre un soutien amélioré pour toutes les
attitudes du sujet porteur.
Comme on le voit sur la fig. 4, sans que rien d'autre soit changé à la constitution de l'appareil de la fig. 2, le ressort à double courbure 6b soutenant le patin intermédiaire 8 pourrait être attaché, non plus par les rivets Sa de jonction à l'élément d'appui inférieur 1, mais par une ligne de rivets intermédiaires 15 fixés sur l'arc 3 entre les deux lignes de rivets 4 et 5.
Comme on le voit sur la fig. 5, le soutien d'un patin intermédiaire 8 peut résulter d'un ressort 16 dont la courbure est de sens constant, à grand rayon au voisinage de l'arc 3 et à rayon plus faible au voisinage dudit patin 8.
L'armature représentée sur la fig. 6 comprend un arc 3 associé uniquement à un élément supérieur 2a et à un élément inférieur la et ces éléments, plus particulièrement l'élément 2a, peuvent comporter des perforations 17, destinées à les alléger et à faciliter le port de l'appareil en diminuant la transpiration du sujet traité. De telles perforations peuvent également être envisagées dans l'arc 3, en cas de besoin.
La variante montrée sur la fig. 7 comprend un élément inférieur 18 et un élément supérieur 19 dont les arêtes en regard sont munies d'extensions 20 et 21, de largeur réduite, extensions dans lesquelles sont fixées les extrémités d'un arc d'écrasement 22 d'étendue moins grande que dans les cas précédents.
Un arc auxiliaire 23 est fixé par l'une de ses extrémités à l'élément inférieur 18, alors que son autre extrémité 24 est en appui glissant derrière l'élément supérieur 19. L'arc 23 est en outre en appui glissant sur la partie bombée de l'arc 22. On obtient ainsi une tenue améliorée des appuis des éléments 18 et 19, par multiplication de ces derniers, les efforts appliqués pouvant ainsi être variés par des élasticités diversement choisies.
Comme dans les cas précédents, I'arc 23 pourrait être fixé par son extrémité supérieure à l'élément 19 et être en appui glissant derrière l'élément inférieur 18.
La variante de la fig. 8 comprend un arc d'écrasement 25 fixé à un élément d'appui inférieur 26 et à l'une des branches d'un ressort à pincette, la branche postérieure 28. Ce ressort comprend une seconde branche 29 fixée à l'élément d'appui supérieur 30. La jonction par une ligne de rivets 31 des deux branches 28 et 29 est faite sur des parties cambrées de ce ressort à pincette, cette jonction pouvant être en appui glissant sur l'arc 25. On peut ainsi conjuguer à l'action d'élongation, une action de redressement de l'élément supérieur 30 tout en fournissant un soutien plus étendu sur le corps du sujet porteur entre les deux éléments d'appui 29 et 30.
La disposition de ce ressort à pincette peut être appliquée à l'élément d'appui inférieur 26.
Dans la variante de la fig. 9, l'élément inférieur 32 est réuni par un arc d'écrasement 33 à l'élément d'appui supérieur 34. Ce dernier comporte une longue extension médiane 35 dont la cambrure peut être soutenue par un ressort 36 à double courbure.
L'une des extrémités de ce ressort 36 peut être fixée sur l'arc 33. Le sommet de ce ressort peut être en appui glissant sous l'extension 35. L'autre extrémité dudit ressort peut être en appui glissant dans la concavité de l'arc 33.
Comme dans le cas précédent, on obtient par ces moyens une action d'extension conjuguée à une action de redressement s'appliquant sur une partie étendue du corps du sujet porteur.
La variante de la fig. 10 forme un appareil dont l'arc 37 réunit un élément d'appui supérieur 38 à un élément d'appui inférieur 39, ce dernier étant pourvu, dans son arête supérieure, d'une extension 40. L'extrémité de cette extension peut être soutenue par un ressort 41 à simple courbure, fixé à l'extension 40 et en appui glissant dans la concavité de l'arc.
Ces deux variantes sont aussi justiciables de dispositions inversées quant à la situation de l'extension et de son ressort de soutien.
Sur la fig. 11 est montré un appareil dont l'élément d'appui supérieur 42 est conjugué à des armatures latérales 43 en arceaux de maintien stabilisé par appui sur les crêtes iliaques. Ces arceaux peuvent être complétés par des extensions 44 sous-costales.
Ces arceaux peuvent aussi être fixés en tout autre endroit et notamment sur l'élément d'appui inférieur, selon la nature de l'affection à laquelle il convient de remédier et l'emplacement du segment de colonne vertébrale justiciable de l'application de ladite armature.
La forme d'exécution de la fig. 12 montre qu'il est possible de prévoir, entre les éléments d'extrémité 45 et 46 réunis par un arc 47, une pluralité de patins intermédiaires et plus spécialement deux patins 48 et 49 montés chacun sur un ressort 50 et 51 à double courbure, la force des ressorts étant adaptable au résultat souhaité.
De même, la forme d'exécution de la fig. 13 qui comprend des éléments d'appui extrêmes 52 et 53 réunis par un arc 54, montre qu'il est possible d'obtenir une répartition des appuis d'extension, cette forme d'exécution présentant à cet effet, des éléments d'application intermédiaires 55 et 56 analogues soit aux patins précités, soit aux éléments d'appui cidessus mentionnés, réunis entre eux par un arc auxiliaire 57 de plus faible rayon de courbure que l'arc principal 54, ces deux arcs étant fixés entre eux par rivetage dans la région de leur concavité ou ailleurs, directement ou indirectement.
Dans une forme d'exécution non représentée,
I'extension de la colonne vertébrale, et le soutien de cette dernière, peuvent aussi résulter de pièces d'application multipliées, avec des arcs d'écrasement prévus entre chaque paire. Si l'armature en cause comporte trois pièces d'application, des arcs sont prévus de part et d'autre de la pièce d'application médiane, par exemple.
Dans une autre forme d'exécution encore, ces arcs de jonction peuvent être doublés par un arc général enjambant ces arcs intermédiaires et dans le cas des trois pièces d'application, joignant les pièces extrêmes.
Dans le cas où il est besoin d'un soutien latéral,
I'une des pièces extrêmes, l'élément supérieur 58 par exemple, peut être associée à des lames 59 convenablement cambrées, encadrant longitudinalement la ligne médiane de la colonne vertébrale du sujet porteur. Cette cambrure, de convexité opposée à celle de l'arc 60, peut être soutenue par l'appui glissant des extrémtiés 61 desdites lames sur l'élément d'appui inférieur 62.
Des dispositions d'accrochage inverses peuvent aussi être envisagées. De telles lames de soutien latéral peuvent aussi être prévues pour un appareil comportant des patins de soutien ou des éléments d'application intermédiaires.
La variante représentée sur la fig. 15 montre qu'il est possible d'associer un arc à lames multiples 63 et 64, parallèles ou non, à des éléments d'appui 66 et 67 au lieu d'un arc à lame unique. Dans cette variante d'ailleurs, ces éléments d'appui sont de largeur réduite et les lames 63 et 64 constitutives de l'arc peuvent être aussi relativement étroites. Elles aboutissent, par écrasement à l'application, à la formation de soutiens latéraux de la colonne vertébrale du sujet porteur, comme dans le cas des lames 59 de la fig. 14. L'appareil ainsi formé est extrêmement léger et s'applique plus particulièrement aux cas où l'on veut seulement obtenir une prévention ou encore un soulagement d'affections réellement bénignes.
La forme d'exécution de la fig. 16 montre qu'il est également possible d'envisager les éléments d'appui réunis sous la forme d'une plaque monobloc 68 d'un contour et d'une conformation appropriés, avec un arc 69 fixé à l'une de ses extrémités et en appui glissant derrière pour obtenir un effet extenseur adouci.
Les formes d'exécution ci-dessus décrites sont destinées aussi bien à une association avec une ceinture abdominale, à laquelle on peut aussi conjuguer une ou plusieurs pattes hypo-gastriques, sangles sousépigastriques ou sous-abdominales, ou un corset, qu'à une association avec un dossier de siège ou à une couche, dans le but de constituer, par exemple, un lit de repos analogue à un lit plâtré ou à une coquille mais, dans ce cas, un effet favorable d'exténsion active est obtenu par l'élasticité dynamique de l'arc ou des arcs de jonction des éléments d'application.
Les armatures ci-dessus décrites, qui sont de préférence obtenues par conformation et découpage dans des plaques de matières plastiques synthétiques peuvent être obtenues dans toutes autres matières, tôles métalliques ou autres.