Procédé de préparation d'une copie d'un motif original et appareil pour la mise en aeuvre de ce procédé La présente invention a pour objets un procédé de préparation d'une copie d'un motif original et un appareil pour la mise en oeuvre de ce procédé. L'original peut être un imprimé, une image, une photographie, etc., et la copie peut être obtenue soit directement, doit indirectement sur une seconde sur face. Le but principal de l'invention est de permettre de faire des copies sur du papier, mais ce dernier peut être remplacé évidemment par de nombreuses. autres matières, par exemple une matière plastique, du verre, un métal, etc.
Le procédé faisant l'objet de l'invention consiste à placer l'original à copier en contact avec une surface sur laquelle le motif doit être reproduit et à exposer l'ensemble à la chaleur. Il est caractérisé en ce que de l'huile s'évapore sous l'effet de la chaleur des aires correspondant à l'original et se condense sur l'autre surface pour permettre d'y produire une image.
Ce procédé est basé sur un phénomène physique, l'application de chaleur étant capable de produire une évaporation sélective ou une distillation de l'huile. Ce phénomène peut être utilisé de nombreuses manières différentes. En général, de l'huile ou une substance huileuse distille à partir de l'original et se condense sur la surface de copie et une image latente est formée sur la surface de copie. Cette dernière peut être traitée avec un révélateur pour produire une image développée. Cette image peut ne pas être visible et peut nécessiter ou non un fixage.
Certains originaux à copier peuvent comprendre eux-mêmes la substance huileuse nécessaire à la production de la copie. C'est ainsi que certains imprimés peuvent être produits avec une encre hui leuse qui contribue elle-même à fournir la substance nécessaire pour la distillation. Comme la substance huileuse est alors concentrée sur les aires qui doivent être reproduites sur la copie, toute forme de chauf fage peut produire la distillation nécessaire. Un effet similaire peut être obtenu aussi en incorporant la substance huileuse nécessaire, par exemple à un ruban de machine à écrire, un papier carbone et même à un crayon ou à un autre milieu, pour pro duire un dessin ou une impression sur une surface à partir de laquelle la copie sera faite.
On obtient ainsi pratiquement le même résultat que dans le cas des imprimés cités plus haut, à savoir que la substance huileuse est concentrée sur les aires à reproduire sur la copie, de sorte que la distillation à partir de ces aires se fait sans difficulté.
Dans la majorité des cas cependant, l'original à copier ne contient pas une telle substance huileuse et on peut alors, dans un stade préliminaire, appliquer une mince couche de cette substance sur la surface supérieure de l'original. Dans certains cas il peut être avantageux d'utiliser un papier sur lequel une couche de substance huileuse a été appliquée à l'avance et sur lequel l'original est produit, par exemple par dactylographie.
On peut facilement trouver une substance huileuse propre et transpa rente, de manière que l'original ne soit pas endom magé et qu'après le chauffage la substance huileuse résiduelle soit pratiquement indécelable. Quand l'ori ginal a été traité de cette manière, la couche de substance huileuse recouvre normalement toute la surface, et comme il est nécessaire que la substance distille seulement sur les aires représentatives de l'original, on utilisera de préférence une chaleur radiante qui est sélectivement absorbée par les aires sombres de l'original,
obligeant la substance huileuse à distiller seulement sur ces aires en vue de produire une image latente. Si l'original est une feuille translucide, la couche de substance huileuse peut être appliquée sur l'arrière de la feuille, puisque la même absorption d'énergie radiante se produit et que la substance huileuse sera chauffée pour distiller depuis l'arrière de la feuille de la même manière que depuis sa surface frontale.
L'original à copier n'est pas forcément sur papier ni sur une autre surface plane. Par exemple, la substance huileuse peut être distillée à partir d'une surface constituée par l'échelle d'un instrument de manière à donner une copie de la lecture de l'instru ment à tout instant donné. La lecture d'un compteur ou de toute autre forme de calculateur peut être copiée de cette façon.
La distillation peut être ainsi produite à partir d'une rangée de chiffres représentant la lecture à tout instant, cette distillation résultant soit de la position de la rangée, soit de l'application d'un pinceau de radiation qui sert à sélectionner une rangée particulière. Dans ces cas, la feuille réceptrice sera placée derrière l'échelle de l'instrument qui sera huilée sur sa surface en contact avec ladite feuille réceptrice.
Quelle que soit la manière dont une image latente est formée sur la surface de copie, elle demande normalement un traitement avec un révélateur qui est de préférence sous forme d'une poudre qui adhère aux aires de la substance huileuse, l'excès de poudre étant éliminé. Dans certaines circonstances, toutefois, un révélateur liquide peut être utilisé, comme on le verra plus loin. Quand on copie des documents, par exemple, il est nécessaire de produire une image visible et, dans ce but, le révélateur peut être constitué par une encre comprenant un mélange d'un pigment finement divisé avec un liant.
D'une autre manière, un révélateur en poudre peut être utilisé pour donner une image qui n'est pas visible mais qui est destinée à un autre but, comme on le décrira. Quand on utilise une encre en poudre pour donner une image visible, celle-ci peut être fixée par chauffage de la copie de manière à fondre le liant. Une image produite avec une telle encre en poudre permet facilement de tirer un offset et cela doit être fait, en général, avant ou pendant le fixage.
Il est évident que certaines surfaces sont plus appropriées que d'autres à la réception d'une image latente, mais en aucun cas la surface ne nécessite une sensibilisation spéciale. Comme l'une des plus importantes applications du procédé se rencontre dans la copie de documents, la possibilité d'utiliser un papier non sensible est particulièrement précieuse car elle représente une économie importante dans le procédé de copie.
Dans des procédés connus, il est souvent nécessaire d'utiliser un papier préparé sensible soit à la lumière, soit à la chaleur, et le coût de ce pa pier représente une proportion notable du coût du pro cédé dans son ensemble.
Avec le procédé envisagé maintenant, on utilise du papier non sensibilisé, et bien que certaines qualités de papier conviennent mieux que d'autres à la production d'une .image latente, on peut en général utiliser toute qualité courante de papier.
La substance huileuse étant distillée à partir de la surface de l'original sur la surface de copie, l'image latente est inversée et constitue une image dans un miroir de l'original. Cette image inversée est évidemment inversée à nouveau dans une impression offset, mais si cette dernière opération n'est pas effectuée, il est en général nécessaire que le papier soit translucide de manière que l'image développée puisse être visible de l'autre côté et ainsi apparaître redressée. La vision d'une image à travers un papier translucide ou un film translucide est facilitée si on applique un revêtement blanc sur la surface de l'image afin de constituer un dos à l'image quand elle est vue depuis le côté opposé.
Ce revêtement peut être formé par une couche supplémentaire de papier ou de film, par exemple sous forme d'un film de plastique auto-adhésif pour donner une copie en feuillets. On peut aussi utiliser un pigment blanc qui peut être vaporisé directement sur la surface, par exemple à l'aide d'un appareil pour aérosol. On a trouvé que dans beaucoup de cas ce revêtement, qu'il soit une couche supplémentaire ou un pigment, fixe l'image et évite ainsi la nécessité d'un fixage séparé.
A part la propriété d'être translucide, il est nécessaire encore que le papier ou le film sur lequel la copie doit être faite soit suffisamment transparent aux radiations infrarouges pour permettre de diriger celles-ci à travers le papier ou le film sur l'original pour produire la distillation. En général, il est avan tageux d'utiliser des tissus blancs ou colorés et des papiers translucides tels que ceux utilisés dans les procédés diazo. Pour l'impression offset, une surface unie est désirable et dans ce but on peut utiliser un film ou une feuille d'acétate de cellulose, notamment celui connu sous le nom déposé de < Cellophane .
Si le papier ou le film utilisé est sous forme d'un ruban continu qui est tiré à travers les divers postes de l'appareil assurant le procédé, il doit être évidem ment suffisamment résistant dans ce but.
On peut utiliser une grande variété de substances huileuses destinées à s'évaporer à partir de la surface de l'original. L'exigence principale est que cette substance soit incolore de manière à ne pas marquer l'original, qu'elle soit capable de distiller à une tempé rature qui n'endommage pas l'original et qu'elle produise une image latente susceptible de retenir un révélateur ou de réagir avec lui. Beaucoup d'huiles véritables peuvent être utilisées dans ce but, par exemple les huiles essentielles, les huiles végétales et les huiles minérales, tandis que d'autres substances de nature huileuse telles que la glycérine ou les glycols peuvent être également utilisées efficacement.
Parmi les huiles vraies, les plus appropriées se sont révélées être les huiles minérales et les fractions de ces dernières. Les huiles minérales extra-légères, avec un point d'ébullition moyen de 3300C, sont particu lièrement avantageuses.
Comme huiles minérales, on peut utiliser les terphényls hydrogénés, tels que ceux connus sous le nom déposé H.B.40 de la Monsato Chemicals Limited. Ce sont des liquides incolores à haut point d'éb llition,
consistant en un mélange partiellement hydrogéné de terphényles isomères avec un domaine de distillation compris entre 340 et 3960C. Cette substance a une plus grande mobilité et une plus forte viscosité que les huiles minérales et présente ainsi des qualités de rétention de l'encre quelque peu meilleures.
Les diphényls et les poly- phényls chlorés, tels que ceux connus sous le nom déposé Arocolor de la Monsato Chemicals Limi- ted, conviennent également et ont un domaine de distillation compris entre 275 et 390C.
Plus la substance huileuse peut s'évaporer rapide ment, plus le procédé peut s'effectuer rapidement dans son ensemble. Par exemple, une kérosine sans odeur qui s'évapore dans un domaine compris entre 200 et 2500C donne des résultats particulièrement rapides. La vitesse d'évaporation et la vitesse de fonctionnement du procédé qui en résulte sont évi demment étroitement liées à la source d'énergie radiante, et on a trouvé qu'une lampe tubulaire à infrarouge disposée approximativement à 9,5 mm de la surface de la copie et équipée d'un réflecteur efficace donne de bons résultats. Une lampe de 25,4 cm de longueur convient bien pour des largeurs normales de papier, ce qui représente 53 watts/cm quand on utilise une lampe de 1350 watts.
Une fois que l'image latente a été produite sur la surface de copie, elle exige usuellement un déve loppement, et quand on désire une image visible, celle-ci est obtenue de préférence à l'aide d'une encre en poudre comme mentionné plus haut. Il faut ame ner cette encre en contact avec l'image latente jus qu'à ce que cette dernière n'en accepte plus. Toute particule d'encre en excès doit être éliminée. En choisissant correctement l'encre, cependant, l'excès peut être réduit à des proportions négligeables et l'image latente absorbe la quantité totale nécessaire d'encre tandis que le reste de la surface reste propre. Quand on utilise un mélange d'un pigment et d'un liant, il est avantageux que ce dernier soit thermo plastique de manière qu'il fonde sur la surface de copie.
Des résines naturelles comme la gomme laque et la colophane et des résines synthétiques comme les résines époxy et polyesters se sont montrées très utiles. Le pigment, en général, doit être noir, mais on peut aussi utiliser d'autres couleurs.
On peut utiliser d'autres poudres pour divers buts, par exemple pour la production de clichés litho. Dans ce cas, toute résine non perméable à l'eau convenant pour le procédé litho peut être utilisée, et la poudre peut contenir aussi suffisamment de pigment pour agir comme un renforçateur pour donner une image visible permettant l'examen.
En outre, de petites proportions de matières conductrices, comme une limaille d'aluminium ou de cuivre, une poudre de fer, du graphie ou du car bone, peuvent être incluses pour réduire l'effet de l'électricité statique quand on travaille avec des films plastiques. La dimension des particules du mélange peut varier de 50 à 175 microns.
Quand on utilise une encre en poudre, de la manière précédemment décrite, l'emploi de réactifs liquides doit être complètement évité, de sorte que tout le procédé se fait à sec et, en conséquence, de manière plus propre que les procédés comparables utilisant des révélateurs liquides. En général, les matières utilisées sont bon marché et ne se dété riorent pas pendant l'emmagasinage, de sorte qu'elles peuvent être gardées pendant de longues périodes sans effet sur leur efficacité ou leur sensibilité. En plus, elles sont généralement sans odeur, et la copie obtenue est sèche et prête à l'emploi immédiat.
Dans certaines circonstances cependant, il peut être avantageux d'utiliser un révélateur liquide, et dans ce cas la substance huileuse appliquée sur la surface de l'original doit être mélangée avec une substance capable de réagir avec le révélateur liquide pour produire une image visible. Cette substance mélangée avec la substance huileuse est transférée de l'original à la copie pendant la distillation et agit ainsi sur le révélateur. Les produits chimiques parti culièrement avantageux dans ce but sont ceux qui réagissent avec l'eau pour produire une coloration de la surface sur laquelle la copie doit être produite.
Ainsi, après la distillation, il suffit d'humidifier la surface de copie pour produire l'image visible et aucun fixage n'est nécessaire.
L'acide pyrogallique peut être mélangé avec l'une des substances huileuses indiquées plus haut qui agit alors comme support. L'acide est transféré à la sur face de copie pendant la distillation et l'image latente est alors susceptible d'être développée au moyen de sels ferreux. L'acide tannique donne aussi des résul tats semblables et, quand il est mélangé avec du sulfate ferreux en présence d'eau, il donne une colo ration bleu foncé, tandis que s'il est mélangé avec du bichromate de potassium il donne une coloration brune.
Si la surface de copie doit être mouillée à l'eau seulement, les deux matières qui doivent réagir doivent d'abord être transférées de l'original à la surface de copie, mais l'acide pyrogallique et l'acide tannique produisent une image visible quand l'humi dification se fait avec une solution d'ammoniaque sans nécessiter d'autre constituant.
Que l'on utilise ensuite dans le procédé une encre en poudre ou un révélateur liquide, les stades initiaux de l'application de la substance huileuse et de l'exposition à la chaleur sont essentiellement les mêmes et, en général, dans ce dernier but, l'ensemble de la copie et de l'original peut être déplacé par rapport à une lampe tubulaire à infrarouge. On effectue de préférence ce mouvement relatif en sup portant la surface de copie en contact avec l'original sur la surface d'un tambour rotatif qui déplace l'en semble devant une lampe fixe. Les deux feuilles sont ensuite séparées avant le développement.
D'une autre manière cependant, les deux feuilles peuvent être montées sur une base plane et la lampe déplacée devant elles. Cela représente la mise en wuvre la plus simple du procédé qui peut être effectuée entiè rement à la main. Dans ce but, la couche de subs tance huileuse peut être appliquée d'abord à l'original au moyen d'un rouleau, après quoi le papier à copier est placé au contact de la surface huilée et l'ensemble des deux feuilles est placé au-dessous d'un cadre à vitre frontale. Une lampe tubulaire à infrarouge est alors déplacée à travers toute l'image, afin de dis tiller la substance huileuse, après quoi le papier à copier est enlevé du cadre et développé en faisant tomber de l'encre en poudre sur l'image.
Un procédé automatique est en général préfé rable et on peut utiliser pour cela un appareil qui comprend deux rouleaux pour entraîner un original à copier autour de la périphérie d'un tambour rotatif de manière qu'il ressorte de l'appareil, une source de chaleur agissant sur l'original pendant une partie de son passage autour du tambour, et deux autres rouleaux agencés pour tirer un ruban de papier ou de film depuis une bobine à travers l'appareil, le long d'une trajectoire qui amène le ruban en contact avec l'original dans la zone où il est soumis à la chaleur. En plus, l'appareil peut comprendre des moyens pour développer l'image latente ainsi pro duite sur la surface de copie.
Les moyens de développement peuvent être cons titués soit par un réservoir pour une matière en poudre, agencé de manière que cette poudre entre en contact avec le côté du ruban adjacent à l'original, ou au contraire il peut servir à appliquer un révé lateur liquide au ruban. La plupart des originaux à copier ne contiennent pas par eux-mêmes la subs tance huileuse nécessaire à la distillation, de sorte que dans la majorité des cas l'appareil doit com prendre un dispositif pour appliquer une mince cou che d'une telle substance sur l'original qui engage le ruban. On peut pour cela utiliser avantageusement l'un des rouleaux d'entraînement de l'original.
Comme mentionné précédemment, la source de cha leur peut être constituée avantageusement par une lampe tubulaire à infrarouge et, en plus, un venti lateur peut être utilisé pour refroidir le ruban afin d'effectuer la condensation qui est généralement nécessaire.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, des formes d'exécution et des variantes de l'appareil pour la mise en #uvre du procédé faisant l'objet de l'invention.
La fi-. 1 est une coupe schématique d'une pre mière forme d'exécution.
La fig. 2 est une coupe d'une variante de l'appa reil représenté à la fig. 1.
Les fig. 3 à 7 sont des coupes partielles d'autres formes d'exécution.
La fig. 8 montre une variante de l'appareil repré senté à la fig. 1.
L'appareil représenté à la fig. 1 est utilisé pour copier un original 1 qui est amené dans l'appareil par des rouleaux 2 et 3. Le rouleau 2 est entraîné par une courroie 4 depuis un moteur électrique 5. Le rouleau 2 engage aussi un rouleau inférieur 6 trempant dans une cuvette 7 remplie d'une substance huileuse destinée à la distillation. Il s'ensuit qu'une mince couche de cette substance est transférée du rouleau 6 au rouleau 2 et, de là, à la face infé rieure de l'original 1. Si, comme c'est généralement le cas, la feuille portant l'original 1 est opaque, la surface portant l'original à copier est insérée depuis le bas et c'est cette surface qui reçoit la couche d'huile.
Si l'original est translucide, il peut être inséré autrement, de manière que la surface arrière soit huilée, et alors l'image résultante est redressée.
Les rouleaux 2 et 3 entraînent l'original 1 en contact avec un tambour rotatif 10. Ce dernier n'est pas entraîné, mais il est simplement obligé de tourner sous l'action du mouvement de l'original et aussi du mouvement d'un ruban 11 tiré d'une bobine 12. C'est sur ce ruban que la copie est produite et il peut être en papier ou en film plastique. Dans chaque cas, il doit être translucide pour permettre à la radiation de passer à travers lui pour atteindre l'ori ginal. Après avoir quitté la bobine 12, le ruban 11 passe sur des rouleaux de guidage 13 et 14, puis il se déplace en contact avec l'original 1 approxima tivement sur un quart de la périphérie du tam bour 10.
Ensuite, l'original continue à être en contact avec la surface du tambour et passe sous un rou leau 15 avant de sortir de l'appareil en 16. Le ruban 11, cependant, passe sur un rouleau 17 et se sépare de l'original. Ordinairement, le ruban 11 et l'original n'ont pas grande tendance à adhérer l'un à l'autre, mais si cela se produit, les deux éléments sont séparés par un plateau 18 et l'ori ginal 1 suit alors la trajectoire 1' représentée par une ligne pointillée.
Tandis que l'original 1 et le ruban à copier 11 sont en contact avec le tambour 10, ils subissent l'action d'une lampe tubulaire 20 à infrarouge équipée d'un réflecteur 21. En même temps, le ruban 11 est refroidi par un ventilateur 22 qui dirige de l'air de refroidissement le long d'un conduit 23 et empêche le ruban d'atteindre la même température que l'ori ginal. La présence du ventilateur empêche la subs tance huileuse distillée à partir de l'original sur la surface de copie de s'évaporer, ce qui serait le cas avec une température élevée de la surface de copie. Une fois que cette surface quitte l'original, elle porte une image latente qui est développée à l'aide d'une encre en poudre 25 contenue dans une trémie 26.
La paroi gauche (fig. 1) de la trémie est constituée par un diaphragme flexible 27 tendu entre des sup ports fixes 28. Ce diaphragme est mis en vibration au moyen d'une pièce 30 de section hexagonale entraînée par la courroie 4 à partir du moteur élec trique 5. La vibration du diaphragme 27 sert à maintenir l'encre 25 en état de mouvement et à éliminer l'excès d'encre à partir du ruban 11. Le ruban quitte ensuite la trémie 26 et passe sur un rouleau d'entraînement 31. Dans cette zone, le ruban porte une image d'encre qui est fixée au moyen d'une seconde lampe tubulaire 32 à infrarouge équi pée d'un réflecteur 33.
Le ruban 11 est tiré à travers l'appareil par deux rouleaux 34 et 35, ce dernier étant entraîné par une courroie 36 depuis le moteur 5. La copie complète portant l'image fixée est alors coupée par deux lames à guillotine 37.
Si l'original est opaque, l'image ainsi produite est l'image dans un miroir qui doit être vue depuis le côté opposé du papier ou du film. La clarté de l'image peut être améliorée, comme décrit précé demment, par l'application d'un revêtement de sup port. La longueur de l'exposition nécessaire est déter minée selon la densité et le contraste de l'original à copier. La longueur de cette exposition peut être réglée en réglant la vitesse du moteur 5 de manière à donner, par exemple, une vitesse au ruban 11 com prise entre 12 et 15 m/minute. On donne ci-après un exemple de mise en oeuvre du procédé avec la forme d'exécution décrite ci-dessus.
<I>Exemple 1</I> Le ruban 11 est un papier translucide de 5 kg et la substance huileuse dans la cuvette 7 est un terphényle hydrogéné H.B.40 (marque déposée) de la Monsato Chemicals Limited.
La lampe 20 a une puissance de 1350 watts sous 280 volts. Elle a une longueur de 25,4 cm et est placée approximativement à 9,5 mm de la sur face du ruban 11. L'encre 25 est composé de 50 0/0 en poids de colophane, de 46 % de noir de charbon,
et de 4 % de noir aniline (connu sous le nom déposé de Hexalac Black 61738 de Pointing Ltd.).
Cette encre est broyée 'en particules d'une dimension de 60 microns. La lampe de fixage 32 a également 25,4 cm de longueur et une puissance de 1000 watts. Quand on copie un original de densité et de contraste moyens, :le moteur 5 est réglé pour :donner au ruban 11 une vitesse de<B>3,3 à</B> 15 m/minute, produisant ainsi une copie noire claire- ment distincte en 2 secondes approximativement.
Pour produire une impression offset, l'appareil représenté à la fig. 1 peut être modifié selon la variante représentée à la fig. 2 qui comprend une bobine 40 d'un ruban de papier offset 41 qui est conduit entre le rouleau 31 et un rouleau de pression 42. L'image produite par l'encre 25 est tirée en offset sur le ruban 41 et fixée par une lampe 43 comportant un réflecteur 44, puis le ruban 41 et le ruban 11 sont séparés par les lames 37.
L'offset est achevé seulement par la pression appliquée par le rouleau 42. D'une autre manière, le rouleau 42 peut être chauffé et la lampe de fixage 43 peut être omise. La chaleur du rouleau favorise l'impression offset et le fixage se fait simultanément.
La seconde forme d'exécution représentée à la fig. 3 permet de faire des copies sur des feuilles individuelles si nécessaire, au lieu de les faire sur un ruban continu. Cet appareil est -spécialement utile pour obtenir des copies sur une feuille opaque à partir d'un original translucide. L'original 61 est amené dans l'appareil par des rouleaux 52 et 53, le rouleau 52 servant aussi à appliquer une couche de substance huileuse sur la face arrière de l'original. Ce dernier et la copie 51 sont conduits à travers l'appareil par une courroie sans fin 54 de nylon qui passe autour des poulies 55, 56 et 57 entraînées par un moteur non représenté.
Quand l'original et la copie passent entre les rouleaux 56 et 57, ils sont supportés par un tambour rotatif 58 d'une matière transparente, du verre par exemple, à l'intérieur duquel est montée une lampe tubulaire 59 à infra rouge équipée d'un réflecteur 60. Comme l'entraîne ment vient de la courroie 54, le papier à copier n'a pas besoin d'être sous forme d'un ruban continu, bien qu'un tel ruban puisse être utilisé aussi de la manière que dans la forme d'exécution représentée à la fig. 1.
Si on utilise des feuilles individuelles pour la copie, ces feuilles sortent de l'appareil immé diatement après avoir reçu l'image latente et il suffit ensuite de les encrer et de les fixer manuellement. Un ruban continu pourra être encré et fixé comme représenté à la fig. 1. Dans chaque cas, une image peut être obtenue en huilant la face arrière de l'original, sur une matière à copier opaque.
Comme l'ensemble de l'original et de la copie est soutenu par la courroie 54, celle-ci produit un effet de refroidissement similaire à celui produit par le ven tilateur 22 de la fig. 1 et produit la condensation de la substance huileuse sur le papier à copier. En outre, un refroidissement général est assuré par un courant d'air 62 produit par un ventilateur non représenté.
Au lieu de monter la lampe 59 dans le tambour 58, cette lampe peut être montée dans la position représentée en 59 ' avec son réflecteur 61 '. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire que le tambour soit transparent. Si l'appareil ainsi modifié est utilisé pour des originaux translucides et des copies opaques, les papiers constituant l'original et la copie doivent être interchangés et les rouleaux dhuilage et d'en traînement disposés en 52 ' et 53 '. Il est évident que diverses combinaisons sont possibles avec l'appa reil représenté à la fig. 3, mais dans chaque cas, il est essentiel que la feuille ou le ruban le plus proche de la lampe soit transparent.
La fig. 4 montre la partie supérieure d'une autre forme d'exécution destinée à un procédé offset pour la production de clichés litho. Dans ce but, au lieu d'utiliser une encre pulvérisée dans la trémie 26, on emploie une résine en poudre du type normale ment utilisé pour la litho, cette résine étant trans férée sur le ruban 11 de la même manière que l'encre.
Parmi les résines utilisables, on peut citer la gomme laque, la sandaraque et le copal, ainsi que des résines synthétiques telles que celle connue sous le nom déposé Bedesol 76 de l'Imperial Chemical Industries Ltd. ou sous le nom déposé Epikote de la Shell Chemicals Ltd. La première est une résine modifiée, estérifiée avec du pentaéry- thritol,
et la seconde un produit de condensation époxy du diphénylolpropane et de l'épichlorhydrine. L'image formée dans la résine est transférée par impression offset sur le cliché litho 65. Avant l'impression offset, le cliché 65 est chauffé au moyen d'une lampe 66 équipée d'un réflecteur 67, et ce préchauffage est suffisant pour fondre la résine dès que l'impression offset se produit, favorisée par un rouleau de pression 68. L'image latente est produite de la manière usuelle et le cliché litho est avancé à la main quand l'image latente approche du rouleau 68.
La fig. 5 montre une forme d'exécution qui cons titue une variante de celle représentée à la fig. 2, modifiée pour la production de clichés litho. Le cliché litho 69 est inséré dans une fente 70. Le ruban offset 71 est tiré d'une bobine 72 et agit comme support pour le cliché litho et le maintient en place contre le ruban 11. Ces trois couches passent ensem ble au-dessous d'un rouleau de pression 73 et l'image déposée par impression offset sur le cliché litho est fixée au moyen d'une lampe 74 comportant un réflecteur 75. Cette lampe est montée au-dessus des trois couches.
Dans une variante, elle peut être mon tée au-dessous comme indiqué en 74'.
On a trouvé avantageux, pour les appareils repré sentés aux fig. 4 et 5, d'utiliser un film plastique poli plutôt qu'un papier pour le ruban 11, car il facilite le transfert par impression offset au cliché litho. On donne ci-après un exemple typique des conditions possibles pour un appareil tel que celui représenté à la fig. 4 ou à la fig. 5.
<I>Exemple 2</I> On utilise la même lampe que dans l'exemple 1 et la substance huileuse pour la distillation est à nouveau le produit H.B.40 . Le ruban 11 est un film transparent en Cellophane d'une épaisseur de 0,05 mm. La poudre utilisée dans la trémie 26 est de la gomme laque broyée en particules d'une dimension de 50 à 60 microns. Quand l'image cou verte de poudre approche du rouleau 73, le cliché litho est inséré dans la fente 70 et sort de l'appareil immédiatement après, prêt à l'usage.
L'appareil représenté à la fig. 2 permet de réa liser une seule impression offset à partir de l'image originale. Dans certaines circonstances cependant, un certain nombre de copies est nécessaire et dans ce but l'appareil de la fig. 1 peut être modifié comme représenté à la fig. 6 ou à la fig. 7. La forme d'exé cution représentée à la fig. 6 est conçue pour l'emploi d'un tambour ayant une circonférence permettant de loger un original de grandeur moyenne, par exemple 25 x 20 cm.
Dans ce but, le tambour 10 présente une fente 80 qui constitue une pince de ser rage pour l'extrémité de l'original, et il en résulte que l'original reste en contact avec le tambour 10 au lieu de sortir de l'appareil. La disposition des rouleaux d'alimentation est quelque peu modifiée et le rouleau 3 est supprimé.
Le rouleau 2, qui est huilé au moyen du rouleau 6, est réglé de manière à s'appuyer contre la surface de l'original 1 de manière qu'une couche fraîche de substance huileuse soit appliquée à chaque révolution du tambour 10 ou par intermittence. En conséquence, pendant chaque révolution, l'image latente est produite sur le ruban 11 qui est ensuite développé et fixé de la manière décrite pour l'appareil de la fig. 1, donnant ainsi une succession de copies de l'original 1.
Si l'original est trop long pour être logé autour du tambour 10, on doit utiliser une courroie sans fin 81 comme dans la forme d'exécution représentée à la fig. 7. Une extrémité de l'original est pincée sur la courroie en 82 et introduite dans l'appareil par le même dispositif à rouleaux que celui représenté à la fig. 1. Le fonctionnement est identique à celui décrit en référence à la fig. 6 et une couche fraîche de substance huileuse est appliquée à l'original chaque fois qu'il passe entre les rouleaux 2 et 3. On obtient à nouveau une succession de copies.
Toutes les formes d'exécution et variantes décri- tes jusqu'ici concernent un procédé entièrement sec. Pour tirer les copies, la trémie 26 est remplie d'encre en poudre comme décrit précédemment, mais cette encre peut être remplacée par d'autres matières en poudre. On peut être amené à produire des clichés litho comme décrit précédemment, et d'autres modi fications sont également possibles. Par exemple, on peut produire des stencils à partir des papiers à revêtement stencil du commerce par l'emploi d'une matière en poudre capable d'éliminer le revêtement de ce stencil dans des aires déterminées.
Toute encre usuelle, telle que celle indiquée dans l'exemple 1, s'est montrée très efficace dans ce but, mais la trémie 26 peut être remplie aussi de graphite en poudre qui est très sensible à la radiation infrarouge et qui est chauffé rapidement. L'image recouverte de la poudre sortant de la trémie 26 n'est pas fixée, mais elle est imprimée par offset sur la feuille de stencil. Celle-ci est chauffée ensuite en l'insérant dans l'appa reil de manière qu'elle défile devant la lampe 20, et la chaleur absorbée par le graphite correspondant à l'image de l'original est suffisante pour déplacer localement le revêtement et produire ainsi le stencil recherché.
La trémie 26 peut être remplie aussi d'une matière qui, pressée contre une feuille de stencil, élimine localement le revêtement de celle-ci par adhésion mécanique. On peut utiliser ainsi de l'acide pyrogallique, de l'acide tannique ou une gomme, finement pulvérisée, et la copie ainsi produite est pressée contre la feuille de stencil humide. Quand les deux feuilles sont séparées, le revêtement de la feuille de stencil est éliminé localement par l'action de l'acide ou de la gomme d'une manière qui corres pond à l'original à copier.
D'autres matières en poudre peuvent être encore utilisées dans la trémie 26, selon les propriétés requi ses pour la copie finale. On peut employer par exemple des métaux en poudre pour leurs propriétés magnétiques ou conductrices. On peut utiliser des poudres de gravure ou de teinture, tandis que des poudres capables de se dilater quand elles sont chauffées permettent de faire des copies de Braille.
L'appareil peut être utilisé aussi pour la produc tion de copies qui sont des agrandissements ou des réductions de l'original. Un des avantages du procédé décrit réside dans le fait que la copie peut être obtenue pratiquement sur tout type de surfaces, de sorte que pour l'agrandissement et la réduction, la copie peut être obtenue sur une feuille d'une matière élastique comme le latex ou une matière plastique, notamment du type vinyl. On peut aussi utiliser dans ce but un film de polythène du commerce. Pour obtenir une copie sur une matière élastique,
on pro duit une copie à l'aide de l'appareil représenté à la fig. 1, mais qui n'est pas fixée ni tirée en offset dans l'appareil. L'impression offset est effectuée manuelle ment sur une feuille élastique et l'image est ensuite fixée. Si on recherche un agrandissement, la feuille élastique est initialement à l'état normal détendu, puis elle est ensuite étirée également dans deux direc tions perpendiculaires pour donner une image agran die. Ce procédé est d'une grande importance, égale ment, pour l'obtention de copies de dimension réduite. Dans ce cas, la matière est étirée avant l'impression offset, puis on la laisse se détendre.
La copie réduite peut être emmagasinée sans difficulté et, quand nécessaire. elle peut être facilement étirée à la dimen sion voulue pour être examinée.
Une mise en aeuvre du procédé sec peut être effectuée à l'aide de la forme d'exécution de l'appa reil représentée à la fig. 8, qui est une variante de celle représentée à la fig. 1, destinée à être utilisée quand on utilise un révélateur liquide contenu dans un récipient représenté schématiquement en 85.
La substance huileuse dans la cuvette 7 doit être mélan gée ou dispersée avec une matière telle que l'acide pyrogallique ou l'acide tannique en poudre qui, comme décrit précédemment, produisent une colora tion quand ils sont traités avec une solution d'ammo niaque ou de sels ferreux, cette solution étant con tenue dans le récipient 85. L'image latente est traitée avec cette solution immédiatement après avoir quitté le tambour 10 et passe ensuite entre les rouleaux d'entraînement 34 et 35, puis au-dessous d'une lampe 86 équipée d'un réflecteur 87, qui sèche la surface du ruban humide.
Un ruban de papier 88 pour impres sion offset est amené d'une bobine 89 et passe aussi entre les rouleaux 34 et 35 et sous la lampe 86. Le procédé dans son ensemble n'est pas aussi propre que celui utilisant une encre sèche, mais il peut convenir dans certains cas.