Installation de détection thermique Le brevet principal NI, 371021 concerne une ins tallation de détection thermique caractérisée en ce qu'elle comprend un détecteur comportant une en ceinte de forme générale tubulaire contenant une substance capable de libérer ou d'absorber un gaz par suite de changements de température, disposée sensiblement sur toute la longueur de l'enceinte,
et présentant un passage continu pour le gaz sur cette longueur, ladite substance étant un hydrure métalli que, un hydrure ou un borohydrure de métal alcalin ou alcalinoterreux, un oxyde de mercure, d'argent, de palladium ou d'alliages ou d'amalgames de ces métaux, ou un agent de fusion.
La présente invention a pour objet une telle installation destinée à réagir à une température cri tique, qui peut être provoquée, par exemple, par l'éclatement d'un incendie, et à donner un avertisse- ment quand cette température critique est atteinte,
cette installation comprenant un dispositif scellé de détection de température capable de produire un changement brusque de la pression de gaz dans l'en ceinte quand cette température critique est atteinte, et un interrupteur sensible à la pression réagissant à ce changement de pression pour fermer un circuit afin d'exciter un dispositif avertisseur, en donnant par là même une indication de la présence d'un in cendie, par exemple.
Cette installation est caractérisée en ce que ce circuit est isolé de la masse et en ce que les contacts de cet interrupteur sensible à la pression sont shun tés (c'est-à-dire sont placés en parallèle) par un tra jet à impédance électrique ou comportant entre eux un gaz conducteur, le circuit de l'interrupteur com prenant des organes pour éprouver la continuité du circuit passant par ce trajet à impédance ou par le gaz conducteur dans une position d'ouverture du cir cuit de l'interrupteur.
Le dessin annexé représente, schématique et à titre d'exemple, trois formes d'exécution de l'installa tion objet de l'invention et des variantes.
La fig. 1 est une vue en perspective d'une partie d'un avion comprenant la première forme d'exécu tion.
La fig. 2 est un schéma de la seconde forme d'exécution.
La fig. 3 est une coupe, à plus grande échelle, d'éléments représentés à la fig. 1 ou 2.
La fig. 4 est une coupe selon 4-4 de la fig. 3. La fig. 5 est une vue partiellement en coupe, à plus grande échelle, d'une portion d'un élément re présenté à la fig. 1, 2 ou 3.
La fig. 6 est un schéma de la troisième forme d'exécution.
La fig. 7 est le schéma d'une variante de l'ins tallation représentée à la fig. 2 ou 6.
La fig. 8 est le schéma d'une autre variante de l'installation représentée à la fig. 2 ou 6.
La fig. 9 est une coupe d'une variante d'élé ments représentés à la fig. 1, 2 ou 6.
La fig. 10 est une coupe d'une autre variante d'éléments représentés à la fig. 1, 2, 3 ou 6.
La fig. 11 est un schéma d'une autre variante de l'installation représentée à la fig. 2 ou 6.
La fig. 12 est un schéma d'une autre variante encore de l'installation représentée à la fig. 2 ou 6. L'installation représentée à la fig. 1 comprend un dispositif de détection de chaleur A à fonction- nement non électrique, -de préférence filiforme, un interrupteur B sensible à la pression et un circuit électrique C.
La fonction du dispositif A est d'ac tionner l'interrupteur B, qui à son tour actionne le circuit électrique C.
Cette installation qui va être décrite comporte de nombreuses particularités qui sont d'une applica- tion particulièrement utile et heureuse à bord d'un avion. Deux de ces installations sont montées dans un avion 20.
II est donc prévu deux dispositifs A, à raison d'un pour chacun des fuseaux-moteurs 21, 22 de cet avion 20. Ces dispositifs A sont placés à des endroits critiques dans les fuseaux-moteurs 21, 22, le plus souvent autour des moteurs, et les interrup teurs B sont montés sur des cloisons pare-feu 23, 24. Les circuits C comprennent des conducteurs 25, 26 aboutissant à des voyants lumineux 27, 28 mon tés sur le tableau de bord. Si un incendie se déclare dans l'un ou l'autre des fuseaux-moteurs 21, 22, il chauffe le dispositif A qui s'y trouve et fait que l'interrupteur B, qui lui est associé, ferme son circuit C, ce qui provoque l'allumage du voyant lumineux 27 ou 28.
Le dispositif de détection de chaleur A com prend des organes qui, quand ils sont chauffés au- dessus d'une température prédéterminée critique, créent une pression de gaz qui peut être utilisée pour actionner l'interrupteur B sensible à la pression afin de fermer le circuit. Ce dispositif A de détection de chaleur peut affecter n'importe laquelle des formes décrites dans le brevet suisse No 371021. Pour la commodité du présent exposé, ce dispositif peut être brièvement décrit en se reportant aux fig. 3 à 5. Il est constitué par un tube métallique allongé D bon conducteur de l'électricité enveloppant un or gane E.
Cet organe E est constitué par un élément filiforme 30 qui dégage un gaz quand il est chauffé au-dessus d'une température critique déterminée et qui est maintenu espacé de la paroi 32 du tube par un ruban enroulé 31 constitué de préférence par du molybdène métallique. L'extrémité inférieure (fig. 3) du tube D est étanchéifiée par un joint 35. Le fonc tionnement du dispositif A lorsqu'il est chauffé est celui qui a été décrit dans le brevet antérieur auquel il a été fait allusion.
L'interrupteur B sensible à la pression est repré senté en détail aux fig. 3 et 4. Cet interrupteur B forme un dispositif unitaire 40 et comporte deux plaques circulaires 41 et 42 en métal non poreux, de préférence en molybdène ou en métal Kovar entre lesquelles est fixé (notamment par brasage) un mince diaphragme flexible métallique 43 (par exem ple en molybdène ou en Kovar ).
On sait que le terme Kovar est une marque de fabrique dépo sée dans certains pays pour un alliage formé de 20 % de -nickel, de 17 % de cobalt et de 0,2 0/0 de manganèse, le reste étant constitué par du fer.
Les plaques 41 et 42 sont reliées hermétiquement l'une à l'autre et se trouvent en contact électrique sur la totalité de leur périphérie. Le centre du dia phragme 43 présente une dépression 44 qui est libre de<B>-</B>se mouvoir par rapport aux plaques 41 et 42 et qui constitue la partie active, autrement dit mobile du diaphragme. L'utilisation d'un diaphragme pourvu d'une dépression 44 donne la possibilité d'employer une plaque- supérieure 42 munie d'une surface infé- rieure plane 45 et donne une réponse plus facile à prévoir.
Mais il doit être entendu que d'autres dia phragmes peuvent également trouver leur place ici. La plaque inférieure 41 présente une creusure 46 dans sa face supérieure. Le diaphragme 43 divise la cavité ménagée entre les plaques en deux cham bres 47 et 48. La plaque inférieure 41 présente un alésage 50 dans lequel est fixée hermétiquement l'ex trémité supérieure du tube en métal D. La conduc- tibilité électrique est maintenue entre ce tube D et la plaque 41. L'une ou l'autre des plaques 41 et 42 peut être obtenue en réunissant par brasage plu sieurs plaques minces ayant la configuration désirée. La creusure 46 peut être constituée par les alésages alignés d'une pile de rondelles.
Un tube 51 en un matériau non poreux et mau vais conducteur de l'électricité en matière cérami que, par exemple, traverse un orifice 52 pratiqué dans la plaque supérieure 42 et est fixé hermétique ment en place de façon que son extrémité inférieure 53 soit arasée à la hauteur de la face inférieure 45 de la plaque 42. L'orifice 52 et le tube 51 sont, de préférence, centrés par rapport à la dépression 44. Une électrode métallique 54 est prévue à l'extrémité inférieure d'une tige 55 établie de préférence en molybdène, disposée à l'intérieur du tube 51. Cette électrode 54 constitue une pièce de contact solidaire de la tige 55, qui s'étend au-dessous de la face infé rieure 45 de la plaque 42.
Le degré de saillie de l'électrode 54 au-dessous de la surface 45 est soi gneusement contrôlé de façon à être uniforme dans chaque interrupteur présentant une certaine cons truction particulière.
Si une pression suffisante est appliquée à la chambre 47, la dépression 44 est infléchie vers le haut et vient en contact avec l'électrode 54. Si la force d'infléchissement est supprimée, la force de rétablissement de la dépression 44 la ramène à sa position normale de relaxation et fait cesser le con tact avec l'électrode 54. La force qui est nécessaire pour infléchir la dépression 44 peut être choisie moyennant une construction convenable pour couvrir une vaste gamme de valeurs différentes.
L'extrémité externe de la tige 55 présente un alésage axial 56 dans lequel s'emboîte l'extrémité d'un tube capillaire 57 en nickel, fixé à cette tige 55, notamment par brasage, en un endroit situé un peu en deçà de l'extrémité inférieure 58 de l'alésage de la tige. Un trou 59 traverse radialement la paroi de l'alésage 56, entre l'extrémité 58 de ce dernier et l'extrémité du tube 57. Un chapeau 59a, établi de préférence en métal Kovar ou en molybdène, est réuni par brasage au tube céramique 51 ainsi qu'au tube capillaire 57.
Les coefficients de dilatation et les longueurs des organes en métal 55 et 57 sont soigneusement choisis pour correspondre au coeffi cient de dilatation et à la longueur de l'organe 51 en matière céramique. L'extrémité inférieure formant l'électrode 54 de la tige de contact 55 peut ne s'éten dre que sur 0,0125 mm au-dessous de la surface de la plaque 42. Aussi est-il important que la saillie de l'électrode 54 soit respectée avec la plus grande pré cision possible.
Si les longueurs relatives des parties en molybdène et en nickel sont choisies de telle sorte que leur dilatation et leur contraction annulent exactement celles du tube 51 en matière céramique, dont le coefficient de dilatation se trouve entre ceux du nickel et du molybdène, la distance en question peut être aisément maintenue.
La tige cylindrique 55, qui est en molybdène, épouse sensiblement l'alésage du tube 51 en matière céramique, tout en ménageant un léger espace, suf fisant pour livrer passage au gaz. Le trou radial 59 permet le passage du gaz à travers le tube capillaire 57 et vers l'intérieur du tube 51 en matière cérami que. Il en résulte que le tube en nickel 57 peut être employé pour introduire le gaz sous pression dans la chambre 48, afin d'y faire régner n'importe quelle pression désirée, avec un effet influençant les carac téristiques de réponse de la dépression 44. Le tube 57 peut ensuite être fermé hermétiquement en insé rant un fil métallique 59b dans son extrémité externe et en fixant ce fil en place par brasage.
Le tube 57 peut être relié par brasage à une fiche ou douille électrique 60. Ainsi, quand la dépression 44 vient en contact avec l'électrode 54, le courant électrique peut passer de la dépression 44 à la tige 55, au tube 57 et à la douille 60, à laquelle le circuit électrique d'avertissement C est connecté.
La douille 60 comprend une partie sphérique 61 et une partie 62 formant tige. Autour de cette par tie 62 se trouve une rondelle 63 en matière cérami que, qui supporte également une rondelle 64 en Téflon (polytétrafluoréthylène). Autour du tube 51 en matière céramique se trouve un fût de bobine 65 également en Téflon . Une résistance 66, qui peut être soit un élément résistant standard ayant une valeur d'environ 30 ohms ou, si désiré, un fil de résistance isolé dans une gaine de Téflon , est enroulée autour du fût 65.
(Dans les diagrammes qui figurent les circuits, la résistance 66, si elle est prévue, est représentée schématiquement à l'extérieur de l'interrupteur B.) Une extrémité de cette résis tance 66 est reliée à la douille 60 par un fil conduc teur 67 ; son autre extrémité est reliée soit à la pla que 41, soit à la plaque 42 par un fil conducteur 68. Ce dernier est ensuite noyé dans une matière plas tique 69 telle que le Téflon , qui peut être soit versée dans un moule, soit moulée d'autre façon.
Ainsi, on conçoit que le courant électrique peut pas ser de la plaque 41 à la douille 60 en empruntant l'un ou l'autre des deux trajets suivants 1) Si la dépression 44 est en contact avec l'électrode 54, il existe alors un trajet direct à faible résis tance jusqu'à la douille 60, en passant par la tige 55 et le tube 57 ; 2) Aux autres moments, quand la dépression 44 ne touche pas l'électrode 54, la résistance 66 constitue un trajet à résistance relativement éle vée. Ce trajet à résistance élevée ne présente aucune corrélation avec le fonctionnement du dispositif, mais il est utilisé quand on procède à des essais en vue de vérifier si le fonctionnement est correct.
Un circuit électrique d'avertissement C est repré senté à la fig. 2. Un organe de connexion 70 est engagé dans la douille 60. A partir de cet organe 70 s'étend un conducteur 71 qui dessert deux lampes 72 et 73 ainsi qu'une sonnerie 74, qui sont tous mon tés en parallèle entre eux et en série avec le conduc teur 71 et avec un autre conducteur 75 terminé par un bras d'interrupteur 76 voisin d'un transforma teur 77. Une extrémité de l'enroulement secondaire de ce transformateur est reliée par des conducteurs 78 et 79 à un organe de connexion électrique 80 auquel est fixé un fil métallique 36 qui vient du corps métallique du dispositif A.
L'organe de con nexion 80 peut être maintenu par la cloison pare- feu 23 ou 24 comme peut l'être l'interrupteur B. Le tube D du dispositif A est bon conducteur de l'élec tricité, de sorte que même si plusieurs mètres de tube sont prévus, sa résistance totale est faible et ne dépasse pas un à dix ohms. C'est ainsi qu'un cir cuit non mis à la masse est ménagé à travers le tube D jusqu'à la plaque d'interrupteur 41. Toutefois, si cela est jugé désirable, le conducteur 79 peut être relié à n'importe quel point le long du tube D, même à l'extrémité fixée à l'interrupteur B. Les résultats sont différents mais le système demeure utilisable dans tous les cas.
Quand la dépression 44 n'est pas en contact avec l'électrode 54, le courant traversant le circuit passe par la résistance 66 et se trouve par là même affaibli à un degré tel qu'il est incapable d'allumer les lampes 72 et 73 ou de faire retentir la sonnerie 74. Chaque fois qu'un incendie éclate ou que la chaleur environnante augmente à un degré tel qu'elle provoque le dégagement d'une quantité suffisante de gaz à l'intérieur du dispositif A, la pression qui règne dans la chambre 47 augmente et applique la dépres sion 44 contre l'électrode 54, en shuntant la résis tance 66 et en allumant les lampes témoins 72 et 73 tout en faisant retentir la sonnerie 74.
Bien qu'il convienne de donner la préférence au circuit à deux lampes et à une seule sonnerie, on peut ne prévoir qu'une seule lampe. Ce qui importe, c'est qu'on dispose d'un circuit non mis à la masse ainsi que d'un dispositif avertisseur monté en série avec l'interrupteur B et le tube D, c'est-à-dire en fait d'un circuit avertisseur.
Deux lampes 72 et 73 de 2,5 volts et une sonnerie 74 également de 2,5 volts seront adoptées de préférence à une seule lampe pour contribuer à la réalisation d'un circuit basse- tension à haute intensité, qui ne risque pas de subir de pannes en raison précisément des valeurs de la tension et de l'intensité, et parce que même si une lampe vient à être grillée, une autre demeure encore présente pour fournir l'avertissement désiré.
La résistance 66 ne joue aucun rôle dans le cir cuit de fonctionnement. Mais elle constitue une par- tie importante :d'un circuit d'essai qui montre, en effet, si le circuit d'avertissement fonctionne conve nablement.
Une borne d'essai 82 peut alors être employée pour relier l'interrupteur 76 à une partie du secondaire du transformateur 77 se trouvant à une tension plus élevée, au lieu de la partie basse tension normalement utilisée, qui aboutit à une borne 83 et qui se trouve, par exemple, à une tension de 4 volts. La partie haute tension peut fournir, par exemple, 28 volts.
Pour déterminer si le circuit d'aver tissement fonctionne convenablement, il suffit de déplacer l'interrupteur 76 pour l'amener contre la borne 82.
Si la tension plus élevée passe à travers le circuit, cette tension plus élevée est suffisante, même si elle traverse la résistance 66 quia une va leur égale à 30 ohms, pour allumer les lampes 72 et 73 et faire retentir la sonnerie 74,à moins, bien en tendu, que le circuit ne soit interrompu par accident en un endroit quelconque. L'opérateur sait donc ins tantanément si le circuit et le détecteur d'incendie sont en état de fonctionnement.
Il est inutile, dans ces conditions, d'éprouver le fonctionnement du dis positif A ou de l'interrupteur B puisque ces deux éléments ont été essayés à l'usine et ont bien peu de chances de se dérégler.
En plus des parties du circuit qui viennent d'être décrites, il est également prévu un circuit d'essai de masse destiné à contrôler si le dispositif A ou une autre partie quelconque du circuit est mis à la masse.
En vue de ce résultat, un conducteur 85 est relié à la jonction des conducteurs 78 et 79, et un autre conducteur 86 est relié au conducteur 71. Un inter rupteur 87 comporte un bras de contact 88, qui peut être relié soit au conducteur 85, soit au conducteur 86, ou qui peut demeurer ouvert.
Le bras d'inter rupteur 88 est mis à la masse à travers une résis tance 89, qui peut avoir une valeur égale à un ohm (ou n'importe quelle autre résistance en fonction de celle du dispositif A) et dont la puissance nominale est égale à 5 watts.
Une seule masse dans le circuit ne produira pas de faux avertissement, mais il peut y avoir un faux avertissement si les deux conducteurs 71 et 79 sont mis à la masse. En d'autres termes, à la fois le dis positif A et le côté de l'interrupteur B dirigé vers l'organe de connexion 70 doivent dans ce cas être mis à la masse.
Pour contrôler si le côté de l'inter rupteur B dirigé vers l'organe de connexion 70 est mis à la masse, on ferme le bras d'interrupteur 88 sur le conducteur 85. S'il y a une masse le long du conducteur 71, le courant venant du transformateur 77 passe alors par les conducteurs 78 et 85, dans le bras d'interrupteur 88 et dans la résistance 89, pour retourner à la masse, puis il revient au transforma teur 77 en passant à travers la partie mise à 1a masse du conducteur 71.
Ceci a pour effet d'action ner les lampes 72 et 73 ainsi que la sonnerie 74, puisque la résistance 66 se trouve de ce fait court- circuitée. S'il n'y a pas de masse sur l'organe de connexion 70 du côté de l'interrupteur B ou si son conducteur aboutissant à la jonction du conducteur 71 avec le circuit desservant la sonnerie et les lam pes, ces lampes ne s'allument pas et l'opérateur sait donc instantanément que cette partie du circuit de meure isolée de la masse.
Pour vérifier si le dispositif A ou sa ligne de retour 78-79 est mis à la masse, on déplace le bras d'interrupteur 88 pour établir le contact avec le con ducteur 86. S'il y a une mise à la masse, le courant électrique passe alors du transformateur 77 à la par tie mise à la masse et de là à travers la résistance 89 mise à la masse, l'interrupteur 87 et le conduc teur 86, pour revenir au transformateur 77 en pas sant par les lampes 72 et 73 et par la sonnerie 74. Si les lampes ne s'allument pas et si la sonnerie ne retentit pas, c'est qu'il n'y a pas de masse sur cette partie du circuit.
Il ne se produit pas d'avertissement erroné même s'il y a une masse dans l'une ou l'autre des deux moitiés du circuit, mais il pourrait y avoir risque d'un avertissement erroné si les deux côtés étaient mis à la masse. L'opérateur peut déterminer aisé ment si tel est le cas en vérifiant le circuit de masse. En maintenant le circuit de façon qu'il ne soit pas mis à la masse, il n'y a certainement aucun risque qu'un avertissement erroné soit émis.
Si le dispositif A est très long (par exemple de l'ordre de 30 mètres) ou s'il est établi avec un tube D ayant des propriétés de conductibilité électrique mauvaises, il peut être désirable de relier la plaque d'interrupteur 41 au conduit de retour 79 par l'inter médiaire d'une bobine 90 (fig. 11) possédant une faible résistance au courant continu et une forte impédance au courant alternatif (par exemple un ohm, 20 millihenrys, si l'on utilise du courant alter natif à 400 périodes) la bobine 90 étant montée en parallèle avec le tube D.
De plus, un redresseur<B>91</B> est monté entre l'enroulement secondaire du trans formateur et la borne 83. Pour un fonctionnement normal, le courant continu passe dans ces conditions à travers la bobine 90, tandis que le système peut être contrôlé avec du courant alternatif par l'inter médiaire du tube D. Bien entendu, le courant con tinu peut toujours être employé avec le système que montre la fig. 2.
Une autre variante par remplacement de la bo bine 90 et du redresseur 91 consiste à substituer à cette bobine un condensateur, afin de procéder aux essais avec un courant continu et au fonctionne ment normal avec un courant alternatif. Une autre variante possible (fig. 12) consiste à remplacer la bobine 90 par un redresseur 92 ayant le même sens que le redresseur 91 du transformateur et à prévoir un redresseur 93 à polarité inversée sur le transfor mateur, pour pouvoir procéder aux essais.
A la fig. 6 est représentée une installation com portant plusieurs interrupteurs B sensibles à la pres sion et plusieurs dispositifs A de détection de la cha leur. On emploie ici des interrupteurs 100, 101, 102, 103 et des dispositifs A 104, 105, 106 et 107. On utilise également des résistances 108, 109, 110 et 111, montées en parallèle à raison d'une pour chaque interrupteur et :dont chacune correspond à la résistance 66. Chaque interrupteur est relié par un conducteur 112, 113, 114, 115 à deux lampes 116, 117, ou 118, 119, ou 120, 121, ou 122, 123.
Chaque paire de lampes est reliée par un conducteur 124, 125, 126, 127 à un conducteur commun 128. En d'autres termes, tous les interrupteurs sont mon tés en parallèle. De même, une ligne de retour com mune 130 dessert tous les dispositifs A. Le conduc teur 130 est relié au conducteur 131 qui rejoint un côté du transformateur 77.
Le transformateur 77 est muni d'une borne basse-tension (4 volts) 132 et d'une borne à tension plus élevée (28 volts) 133. Un interrupteur 134 des sert un relais 135 d'actionnement de la sonnerie et est relié à un conducteur 136, lui-même relié au conducteur 128. C'est là le .seul cas d'emploi d'un relais. Ce dernier n'est d'ailleurs prévu que pour la sonnerie et se trouve complètement à l'extérieur de la zone exposée à l'incendie.
En fait, le relais 135 est inutile s'il n'y a :pas :de sonnerie dans l'installa tion. Ce relais 135 actionne un interrupteur 137 qui envoie le courant électrique dans une sonnerie 138.
Il est prévu également un circuit d'eissai mis à la masse, comprenant un conducteur 140 s e terminant par une borne 141 et un conducteur 142 qui ,passe à travers deux lampes 143 et 144 montées en paral lèle, pour être relié à un autre conducteur 145 pourvu d'une borne 146. Un interrupteur 147 d'es sai de mise à la masse est relié à la masse par l'in termédiaire d'une résistance 148.
Le fonctionnement de l'installation de la fig. 6 est en principe le même que celui de l'installation de la fig. 2, sauf que l':interrupteur d':e:ssai 134, quand il est amené sur la borne 133, contrôle simultanément tous les circuits, de sorte que si tous les circuits sont en bon état, toutes les lampes 116 à 123 s'al lument. Le fait quelles ne s'allument pas indique soit que ces lampes sont grillées, soit que le circuit est interrompu quelque part.
L'interrupteur d'essai :de masse 147 fonctionne en principe de la même manière que l'interrupteur 87 que montre la fig. 2. En reliant l'interrupteur 147 au contact 141, le courant venant du transfor- mateur peut passer à travers la résistance 148 mise à la masse, jusqu'à un point de masse s'il en existe un entre les interrupteurs 100, 101, 102, 103 et leurs lampes-témoins.
S'il y a un point mis à la masse, les lampes qui se trouvent dans un circuit de masse s'allument. De même, si l'interrupteur 147 est relié à la borne 146, un point mis à la masse se trou vant sur le reste du circuit provoque l'allumage des lampes 143 et 144.
Dans la fig. 7 est représentée une installation très semblable à celles que montrent les fig. 2 et 6, mais comportant des redresseurs 150 et 151 au lieu des résistances 66 ou 108, 109, 110 et 111. Le redresseur 150 est monté en parallèle avec un inter- rupteur 152, tandis que le redresseur 151 est monté en parallèle avec un interrupteur 153. Des conduc teurs 154 et 155 relient respectivement les inter- rupteurs 152 et 153 et les redresseurs 150 et 151 à des lampes montées en parallèle 156 et 157 ou 158 et 159.
De là, un conducteur 160 traverse le relais 161 de la sonnerie pour aboutir à un conducteur 162, lui-même relié à l'enroulement secondaire 163 du transformateur en passant par un redresseur 164. Le côté opposé de l'enroulement secondaire 163 du transformateur est relié par des conducteurs 165 et 166 aux organes -de connexion 80 auxquels sont reliés les dispositifs A.
Un interrupteur d'essai est prévu simplement en plaçant un interrupteur 167 en parallèle avec le redesseur 164, ce qui veut dire que quand l'interrupteur d'essai est fermé, le redresseur 164 est court-circuité et que le courant alternatif parcourt le circuit dans la direction des redresseurs 150 et 151.
Autrement, le redresseur 164 ayant une polarité opposée à celle des redresseurs 150 et 151 n'envoie que du courant continu aux interrupteurs 152 et 153, et aucun courant ne peut passer à tra vers les redresseurs 150 et 151 puisqu'il circule dans le mauvais sens.
Comme précédemment, l'actionne- ment de l'un des dispositifs A du fait de l'éclatement d'un incendie provoque l'allumage des lampes asso ciées, tandis que le circuit d'essai provoque égale ment leur allumage, mais l'une ou l'autre de ces con ditions actionne la sonnerie 168 par l'intermédiaire du relais 161.
Un essai de masse est rendu possible par un conducteur 170 relié au conducteur 165 et par un autre conducteur 171 traversant des lampes 172 et 173 montées en parallèle et relié à un con ducteur 174. L'interrupteur 175 est mis à la masse par l'intermédiaire d'une résistance 176.
Pour l'essai de masse, on peut fermer tout d'abord l'interrupteur 175 en l'amenant contre le conducteur 170, auquel cas une masse provoque l'allumage d'une lampe 156, 157, 158 ou 159 suivant son .emplacement. De même, quand on ferme l'interrupteur 175 sur le conducteur 174, ce sont les lampes 172 et 173 qui s'allument s'il y a une masse.
Le dispositif A représenté à la fig. 7 peut être modifié comme représenté à la fig. 8, et comprendre un condensateur 180 à la place de chacun des re dresseurs 150 et 151.
Ce dispositif fonctionne exac tement de la même manière. Le dispositif à redres seurs tend à être court-circuité .sous l'action de la chaleur ou quand il est soumis à une tension électri que trop forte. Le dispositif à condensateur présente cet inconvénient que le condensateur doit être de grande capacité,
au moins égale à 100 microfarads. Ceci implique généralement l'emploi d'un conden sateur électrolytique, ce qui n'est pas en principe rationnel avec du courant alternatif et ce qui tend par ailleurs à provoquer une explosion si ce con densateur est chauffé à une température trop élevée.
Toutefois, il peut être employé .si les conditions environnantes sont convenables. Dans la fig. 9 est représentée une construction modifiée et simplifiée de l'interrupteur. Ici encore, l'interrupteur B comporte des plaques 201 et 202, la plaque 202 étant constituée par une matière mau vaise conductrice de l'électricité. Un diaphragme 203 est placé entre les plaques et la plaque 201 est munie d'une creusure et le diaphragme d'une dé pression 204. Une électrode de contact 205 est cons tituée par une pièce monobloc comprenant la fiche 206. La pression de gaz convenable est établie du côté gauche (fig. 9) de la dépression 204 et l'élec trode 205 est fixée hermétiquement en position.
Le tube D peut être un tube en nickel fixé en place par brasage comme précédemment. Un tube 207 en Téflon > est prévu sur sa surface externe ; il sert à l'isoler d'une résistance 208, qui peut ici encore être constituée par un fil métallique enroulé autour d'une bobine isolante 209. La résistance 208 est montée en parallèle avec l'interrupteur B entre le tube D et la tige 206. Le fonctionnement est en prin cipe identique à celui de l'interrupteur que montre la fig. 3.
A la place des résistances, des redresseurs ou des condensateurs, on peut prévoir un autre mon tage en parallèle avec chaque interrupteur B, comme le montre la fig. 10. Dans cette construction, la chambre 210 est remplie de néon ou d'un mélange de néon et d'argon afin d'obtenir une résistance plus élevée de valeur désirée. Quand on soumet l'inter rupteur d'essai à l'effet d'une tension électrique plus élevée, les mêmes résultats sont obtenus, c'est-à-dire que le gaz qui forme l'atmosphère de la chambre 210 conduit par ionisation le courant de tension plus élevée.
Tout ce qu'il est nécessaire de faire est donc de régler le transformateur à la valeur conve nable (par exemple<B>100</B> volts) afin de provoquer le jaillissement d'un arc. dans la chambre 210. Ainsi, dans cet exemple, le courant est conduit du tube D à la plaque 201 et de là à la dépression 204. Il se produit un arc qui jaillit entre la dépression 204 et l'électrode de contact 205, qui est ici encore isolée au moyen d'une plaque 202, à travers l'atmosphère constituée par du néon. Ceci a bien entendu l'avan tage de permettre de supprimer la résistance 66 ou 208 de l'interrupteur que montrent les fig. 2 et 9. Le néon formant l'atmosphère en question peut se trou ver à une pression de 2 à 3 mm de mercure.
L'installation décrite est capable de réagir à une flamme d'une température de 815 C sur une section de 20 cm d'un dispositif A en 3,6 secondes. Une flamme ayant une température de 1093 C agissant sur une section égale également à 20 cm d'un dispositif A provoque un avertissement en 2,2 secondes ou moins. Dès que la flamme cesse de brûler, l'avertisse ment cesse en 3 secondes. La température de déclen chement est normalement réglée à l'usine à une valeur égale à 538o C et le système réagit si la température moyenne générale d'un dispositif A ou la température locale d'une petite partie quelconque d'un dispositif A atteint cette valeur.
Au besoin, dans certaines ins- tallations, les températures de déclenchement géné rales et locales peuvent être réglées à d'autres valeurs indépendantes l'une de l'autre. Ni le temps de réponse, autrement dit de réaction, ni la température de dé clenchement n'est affecté par la température ambiante ou par les variations survenant dans la tension de ligne. L'installation est d'ailleurs insensible aux vites ses de variation de la température ; elle ne réagit que quand la température de déclenchement est atteinte.
Les dispositifs A sont très légers. L'installation n'exige pas d'éléments lourds tels que des amplifica teurs ou des relais sensibles ; elle n'exige qu'un seul fil de connexion par zone, plus un fil de retour commun pour l'ensemble de l'installation, ce qui permet de réaliser une économie importante de poids. Un dis positif A ayant 900 cm, avec l'interrupteur B et les accessoires, ne pèse que 113 g environ, c'est-à-dire sensiblement moins que n'importe quel autre dispo sitif connu dans cette technique jusqu'à présent.
Une installation typique, quia été prévue sur un avion américain de type DC-8, comprend trois zones sépa rées par moteur et ne pèse que 8,6 kg environ, y com pris tous les fils de connexion, les lampes-témoins, les consoles de support et les autres éléments néces saires à la bonne marche de l'installation. Or, les ins tallations connues de détection d'incendie, dont cer taines ne couvrent qu'une seule zone par moteur, pè sent au moins 16 kg et peuvent même atteindre plus de 22 kg. Si ces installations antérieures couvraient trois zones par moteur de l'avion, leur poids serait plus que doublé.
Le circuit d'essai de masse facilite l'entretien en indiquant la zone dans laquelle existe une masse. L'essai de l'installation révèle instantanément quelles sont les parties qui ne fonctionnent pas convenable ment. Ainsi, le temps nécessaire pour mener à bien une vérification périodique de l'installation est consi dérablement réduit.
Dans les installations à plusieurs éléments, un seul interrupteur d'essai permet de contrôler instan tanément tous les dispositifs A compris dans l'instal lation, ce qui révèle immédiatement si l'un ou l'autre d'entre eux a subi un endommagement. En même temps, toutes les parties du circuit sont essayées, ce qui constitue un avantage qu'il n'est pas possible d'obtenir avec les installations connues. Un second interrupteur d'essai permet de déterminer si une par tie quelconque de l'installation est mise à la masse. Bien qu'un circuit mis à la masse puisse ne pas nuire à l'efficacité de l'installation, il est désirable que cet état de choses soit mis en évidence, afin que les pré cautions d'entretien nécessaires puissent être prises pour conserver les avantages d'une installation non mise à la masse.