Pointe à tracer La présente invention a pour objet une pointe à tracer à diamant.
Les pointes à tracer à diamant connues étaient munies jusqu'à maintenant d'une pointe unique à l'aide de laquelle on effectue le traçage. Lorsque cette pointe s'émousse ou se brise, la pointe à tracer cesse d'être utilisable. De plus, la pointe est obtenue à partir d'un diamant polyèdre naturel dans lequel elle existe normalement sous la forme octaédrique qui est la zone la plus molle du cristal de diamant. De ce fait, la durée de service de la pointe est relativement abrégée.
Compte tenu de ces considérations, la présente invention se propose de fournir: une pointe à tracer en diamant dans laquelle le cris tal de diamant est muni de plusieurs pointes de traçage, une pointe aiguë nouvelle étant disponible chaque fois qu'une pointe utilisée précédemment s'est émous sée, de sorte qu'un diamant unique a une durée de ser vice de traçage effectif qui est plusieurs fois supérieure à la durée d'une pointe à tracer en diamant ayant une seule pointe de traçage, Une forme de réalisation est représentée à titre d'exemple aux dessins annexés.
Dans les dessins annexés: la fig. 1 est une vue en élévation latérale d'une pointe à tracer en diamant: la fig. 2 est une coupe axiale partielle, à plus grande échelle, de la partie supérieure de la pointe à tracer de la fig. 1; la<B>fi-.</B> 3 est une vue en plan par-dessus de la pointe à tracer de la fig. 2; la fig. 4 est une vue en perspective de la partie en diamant de la pointe à tracer illustrée aux fig. 1 à 3;
les fig. <I>5a, b</I> et c représentent trois vues d'un dia mant naturel de forme octaédrique, a étant une élé vation latérale, b une vue analogue à a ayant pivoté de 45 degrés par rapport à a , et c étant une vue par-dessus du diamant illustré en a ; les fig. <I>6a, b</I> et c sont des vues correspondant respec tivement à celles des fig. <I>5a, b</I> et c, et représentent l'octaèdre après que quatre de ses arêtes naturelles ont été enlevées pour obtenir des zones plates ou faces;
les fig. <I>7a, b</I> et c sont des vues correspondant respec tivement à celles des fig. <I>6a, b</I> et c et représentent la forme du diamant après que ses arêtes naturelles ont été enlevées et que la pointe qui en résulte a été tron quée.
L'instrument de traçage illustré aux dessins com prend une tige 10 à extrémité supérieure pointue 11 qui présente une cavité centrale 12 dans laquelle une ma tière ou matrice de scellement approprié 13 peut être introduite et dans laquelle un diamant 14 est encastré. Le diamant est monté coaxialement à la matrice et à la cavité et fixé en place par l'une quelconque des tech niques classiques de la métallurgie des poudres. Par exemple, la matrice 13 peut être du carbure de tungstène en poudre fixé à la tige 10 de l'outil et enrobant le dia mant 14 dont une partie de traçage 15 est en saillie par rapport à la partie supérieure pointue 16 de la matrice.
Le diamant 14 a une forme polyédrique, octaédri- que, et sa partie supérieure pyramidale 15 est tronquée pour présenter une face d'extrémité plate 17 sensible ment perpendiculaire à l'axe de la tige 10. En tronquant la pyramide, on obtient une série de pointes de traçage 18 telles que les quatre pointes illustrées. L'une de ces pointes est utilisée à un moment donné pour effectuer une opération de traçage. Par exemple, la pointe à tracer à diamant peut être utilisée pour tailler des pas tilles de silicium pour la fabrication de semi-conduc teurs. Lorsqu'une des pointes 18 s'est émoussée, on peut faire tourner la queue d'outil 10 de 90 degrés pour présenter une autre pointe à l'ouvrage.
Lorsque la deuxième pointe s'est émoussée, on peut tourner l'outil encore de 90 degrés pour présenter la pointe suivante à l'ouvrage, et ainsi de suite. Par conséquent, il est évident qu'on fournit ainsi une série de pointes qui ont une durée de service plus longue que celle de la pointe unique utilisée jusqu'à maintenant, et qui est habituelle ment l'une des pointes naturelles du cristal de diamant lui-même. Les pointes 18 obtenues en tronquant la pyramide 15 ont une résistance plus grande que la pointe unique d'un diamant naturel, étant donné que les arêtes coupantes 19 fournies par l'intersection des faces latérales 20 de la pyramide font un angle plus plat avec la face 17 tronquée d'extrémité du diamant ou de la pierre.
En conséquence, chaque pointe 18 risque moins de s'émousser ou de se briser, de sorte qu'elle a une durée de service plus grande que celle de la pointe unique au sommet d'une pyramide non tronquée.
Avec le diamant particulier illustré, les pointes 18 ont une résistance beaucoup plus grande que si elles se trouvaient aux lignes d'intersection des faces de l'oc taèdre. La pointe 25 d'un octaèdre ou d'un polyèdre naturels est la partie la plus molle d'un cristal de dia mant, tandis que le cristal est beaucoup plus dur dans la zone de ses faces triangulaires 26 (fig. 5). Dans le cas présent, les quatre pointes 18 obtenues en tronquant la pyramide 15 se trouvent effectivement dans la zone des faces 26 de l'octaèdre, plutôt que sur les lignes d'inter section des faces.
A la fig. 5 est représenté un diamant ayant la forme d'un octaèdre régulier, dont les faces latérales trian gulaires 26 se rejoignent aux sommets 25. Pour produire le diamant 14 de forme déterminée, qui est encastré dans la matrice 13, comme représenté aux fig. 1 à 4 inclusivement, les arêtes d'une moitié du diamant, par exemple la moitié supérieure représentée à la fig. 5, sont meulées pour obtenir les quatre zones plates ou faces 28 représentées aux fig. <I>6a, b</I> et c.
Les lignes en pointillé 29 de la fig. 6 représentent la configuration originale ou naturelle de l'octaèdre, tandis que les lignes en trait plein représentent la nouvelle configuration due au meulage des arêtes. A l'extrémité supérieure du dia mant, comme représenté à la fig. 6, le meulage des arêtes produit quatre arêtes vives 19 inclinées l'une vers l'autre et qui se rejoignent au sommet 30 d'une pyramide 31, ces arêtes vives se trouvant généralement dans le plan médian de chacune des faces originales 26 de l'octaèdre, normal à sa surface et passant par son sommet original 25. Ainsi, une pointe 30 est formée dans le diamant et s'étend vers l'intérieur dans une certaine mesure à partir de la pointe originale 25 du dia mant ou de la pierre.
Les arêtes vives 19 elles-mêmes se trouvent alors à 45 degrés environ des arêtes originales 27 du polyèdre.
La fig. 7 illustre le stade suivant de la formation de l'élément coupant du diamant illustré aux fig. 1 à 4, inclusivement, et qui consiste à tronquer la partie pyramidale 31 du diamant illustré à la fig. 6, en meulant la pointe 30 pour obtenir la face d'extrémité tronquée 17 sensiblement perpendiculaire à l'axe de la pierre ou du diamant 14. La pointe 30 ayant été tronquée, la face d'extrémité 17 forme, avec les quatre arêtes vives 19, les quatre pointes 18 décalées de 90 degrés environ l'une par rapport à l'autre. Chacune de ces pointes 18 se trouve ainsi dans un plan médian de chacune des faces 26 de l'octaèdre original. Comme signalé ci-dessus, chacune de ces faces 26 est la partie la plus dure du dia mant naturel.
En conséquence, les pointes 18 ménagées dans le diamant sont chacune dans une partie plus dure du diamant 14 que les pointes 25 de l'octaèdre naturel, qui sont les parties les plus molles du cristal de dia mant. Non seulement chaque pointe 18 est dans une partie beaucoup plus dure du diamant que les pointes 25 de l'octaèdre naturel représenté à la fig. 5, mais les arêtes vives 19 forment un angle plus plat avec la face tronquée 17, de sorte que chaque pointe 18 a une résis tance beaucoup plus grande que celle obtenue jusqu'à maintenant, et que par conséquent elle est moins susceptible de se briser. De ce fait, la durée de service de chaque pointe 18 est augmentée considérablement.
Comme représenté clairement à la fig. 2, le diamant représenté à la fig. 7 est encastré dans la matrice 13 en orientant le cristal de diamant de façon que les parties non meulées 27 de ses bords soient tournées vers l'inté rieur et les parties meulées 28 tournées vers l'extérieur. La partie 15 de la pyramide tronquée du cristal de dia mant se présente en saillie à l'extérieur, au-delà de la matrice 13, de sorte que les arêtes vives 19 et les quatre pointes 18 sont toutes découvertes et peuvent être appli quées facilement sur l'ouvrage sur lequel on veut effec tuer le traçage.