Procédé pour le découpage et le transport automatique des pâtes alimentaires longues et machine pour sa mise en aeuvre La présente invention a pour objet un procédé pour le découpage, directement en longueurs d'em ballage, des pâtes alimentaires longues du type des macaroni, spaghetti et analogues à leur sortie die la presse à filer,
et pour le transport des longueurs ainsi obtenues jusque sur les claies ou autres supports de séchage.
Le procédé suivant l'invention est caractérisé en ce qu'on range les filaments: de pâte en une couche régulière au fur et à mesure de leur sortie de la presse à filer, en ce qu'on amène cette couche en vis- à-vis d'une paroi perforée mobile,
en ce qu'on déter- mine sur la face opposée de cette paroi un effet de dépression propre à appliquer et à maintenir ferme- ment la couche contre ladite paroi, en ce qu'on opère le découpage de la couche en longueurs d'emballage pendant qu'elle est ainsi maintenue contre la paroi,
et enfin en ce qu'on déplace cette paroi pour dépo ser, par suppression de l'effet de dépression, lesdites longueurs sur les supports de séchage.
L'invention vise également une machine pour la mise en oeuvre du procédé ci-dessus, laquelle ma chine est caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens pour recueillir la nappe des filaments de pâte qui sortent verticalement de la filière de la presse à filer et pour constituer à partir de cette nappe une couche horizontale régulière,
un transporteur à rou leaux qui assure l'avancement de ladite couche, un caisson mobile dont l'ouverture inférieure est soli daire d'une paroi perforée tandis que son espace inté rieur renferme, outre un ventilateur à aspiration orientée vers le bas, une série de couloirs verticaux reliés à l'aspiration dudit ventilateur à travers des dispositifs obturateurs appropriés,
des moyens pour amener le caisson au-dessus du transporteur avec la paroi perforée à une faible distance au-dessus de la couche en vue de soulever celle-ci par effet d'aspira tion et de la maintenir au contact de la paroi, per forée, un mécanisme de coupe à couteaux circulaires propres à se déplacer,
transversalement par rapport au sens d'avancement de la couche, au contact de chemins de découpage convenablement prévus sur la paroi perforée pour découper la couche retenue con tre celle-ci entre les rouleaux du transporteur, des moyens pour déplacer le caisson après aspiration et découpage de la couche pour l'amener au-dessus de supports de séchage,
et des moyens destinés à action- ner à la fermeture les dispositifs obturateurs portés par ledit caisson pour la dépose des longueurs dé coupées sur lesdits supports.
Sur le dessin annexé La fig. 1 est une coupe schématique d'une ma chine pour la mise en oeuvre de l'invention.
La fig. 2 montre en coupe le mécanisme d'entrai- nement des rouleaux, tapis et transporteurs pour la constitution de la couche de filaments.
La fig. 3 est une coupe transversale partielle de la machine.
La fig. 4 illustre en coupe le mécanisme d'entraî nement du chariot porte-couteaux.
La fig. 5 est une coupe suivant V-V (fig. 4).
La fig. 6 est un schéma illustrant le fonctionne ment des organes de la machine.
Les différents organes de la machine représentée à la fig. 1 ,sont supportés par un bâti général 1 dis posé au voisinage de la fière @de sortie 2 d'une presse à filer usuelle pour la fabrication des pâtes longues. Cette filière 2 débite en continu une nappe verticale de
filaments ou brins de pâte 3, légèrement durcis au cours de leur descente par l'air de séchage issu d'une buse latérale de soufflage 4.
Cette nappe est guidée par une paroi oblique 5 pour passer entre un, rouleau moteur 6 et un rouleau fou 7, lesquels rouleaux l'amènent sur un tapis transporteur horizon tal 8 au-dessus duquel est prévue une brosse rotative 9 destinée à assurer le peignage et l'alignement desdits filaments. Ceux-ci constituent alors une couche régu lière 3', de largeur correspondant à la longueur trans versale de la filière 2.
A la sortie du tapis transpor teur 8 cette couche 3' passe sur un transporteur à rouleaux 10.
Comme montré à la fig. 2 l'entraînement du rou leau moteur 6, du tapis 8, de la brosse 9 et du trans porteur à rouleaux 10 peut être assuré au moyen d'un moteur unique 11, convenablement fixé sur le bâti 1 de la machine. Sur l'arbre de ce moteur est calée une poulie 12 qu'une courroie 13 relie à une poulie 14 solidaire de la brosse 9.
L'arbre du mo teur 11 porte également une roue dentée 15 qui coo père avec une chaîne 16, laquelle passe successive- ment sur un pignon 17 solidaire de l'extrémité du rouleau moteur 6, sur un pignon 18 solidaire de l'un l'es tambours 19 du tapis 8 et sur des roues 20 respectivement fixées sur l'arbre de chacun des rou leaux 10.
La chaîne 16 peut être supportée sous les pignons 20 par un rail 16a formant glissière. On comprend que la chaîne 1,6 assure ainsi l'entraîne ment des différents organes 6, 8 et 10 ; on notera que sur le circuit électrique d'alimentation du moteur 11 est monté un interrupteur 11a commandé par une minuterie générale appropriée (non figurée) ainsi qu'on le verra ci-après.
Au-dessous du transporteur à rouleaux 10 le bâti 1 supporte deux rails 21 (fig. 1, 3, 4 et 5), orientés transversalement par rapport au sens de déplacement de la couche 3'. Ces rails 2.1 forment guides pour un chariot constitué par deux sabots de coulissement 22 engagés dans lesdits rails et rigidement reliés entre eux par un axe fixe 23.
Le déplacement en va-et- vient de ce chariot 22#-23 est assuré par une chaîne 24 portée par deux roues dentées 25 sur l'arbre 2.6 de l'une desquelles est calée une poulie 27 reliée par une courroie 28 à un moteur 29 (fig. 5) ; sur 1e cir cuit électrique de ce moteur 29 est branché un inter rupteur 29a.
En un point 30 du brin supérieur de la chaîne 24 est fixé le prolongement radial 3l a d'une douille 31 calée sur l'arbre 2.3 précité. On a par ailleurs prévu aux extrémités de l'un des rails 21 des commutateurs à bouton-poussoir 32 propres à être actionnés par le sabot 22 correspondant;
ces commutateurs sont branchés sur le circuit d'alimen tation du moteur 29 de manière à inverser son sens de rotation à la fin de chaque cycle de fonctionne ment déterminé par l'interrupteur 29a. On comprend que dans ces conditions la rotation du moteur 29 provoque une succession de mouvements alternatifs du chariot 22-23. Les choses sont arrangées de ma nière que ce chariot s'arrête toujours en fin de course.
On peut utiliser notamment à cet effet le mécanisme classique de commande du moteur des essuie-glaces électriques pour pare-brise d'automobile. Sur l'arbre 23 sont montés à rotation une série de manetons 33 (fig. 1 et 3) que des ressorts de tor sion 34, attachés sur des douilles 35 calées sur ledit axe, tendent à rappeler vers le haut.
Chaque mane- ton 33 porte à rotation l'axe d'un couteau circulaire 36 qui est ainsi libre de tourner sur lui-même.
Le bâti 1 comporte encore deux rails horizontaux 37 parallèles au sens de déplacement de la couche 3'. Sur ces rails peut se déplacer un chariot 38 soli daire d'un caisson 39 ouvert à ses deux extrémités. Dans l'extrémité supérieure de ce caisson est fixé un ventilateur 40, agencé de manière à aspirer l'air ver ticalement dans ledit caisson et à l'expulser vers<B>le</B> haut.
Au-dessous de ce ventilateur 40 l'espace inté rieur du caisson 39 est divisé par des cloisons 41 en une série de couloirs verticaux (au nombre de quatre dans l'exemple de réalisation représenté) ; les bords inférieurs de ces cloisons 41 et des deux parois trans versales du caisson 39 sont solidaires de réglettes 42 destinées à former chemins de coupe pour les cou teaux 36 précités.
Dans la partie supérieure de cha que couloir est monté un dispositif obturateur 43 associé à un mécanisme de commande électrique (non représenté) à solénoïde ou analogue.
La base ouverte du caisson 39 est solidaire d'un treillage ou grille 44, préférablement réalisé par un tissu ou filet en ma tière plastique, ledit treillage étant maintenu par les réglettes 42 précitées. En vis-à-vis des extrémités de chacune de ces réglettes 42 le bâti 1 comporte des plaquettes 45 (fig. 3) propres à former surfaces de portée pour les couteaux 36 aux extrémités: de la course alternative du chariot 22-23.
Le déplacement du chariot 38 et du caisson 39 est assuré au moyen d'une bielle 46 (fig. 1) dont une extrimité est articulée en 47 sur ledit caisson, tandis que l'extrémité opposée est fixée sur une chaîne 48 tendue entre deux roues dentées 49 et 50, cette dernière étant entraînée par un moteur 51.
A l'extrémité de la course du chariot 38 pour laquelle il se trouve disposé au-dessus du transporteur à rou leaux 10, les galets 38a de ce chariot sont engagés dans des dépressions 37a et 37b ménagées dans les rails 37, de telle sorte que le treillage 44 du caisson 39 est placé à une très faible hauteur au-dessus de la couche 3' ;
le fond de l'une des dépressions 37b est perforé pour laisser passage au bouton d'action- nement d'un interrupteur 52., propre à commander à l'ouverture les mécanismes associés aux obturateurs 43. Ces mécanismes sont commandés à la fermeture par des interrupteurs 53 prévus au-dessus de l'un des rails 3 pour être actionnés par une butée, non figu rée, solidaire du caisson 39.
A l'autre extrémité de sa course, le caisson 39 est disposé au-dessus d'une série de claies de séchage 54, portées par un châssis 55 ; chaque claie 54 comprend un cadre à l'intérieur duquel est tendue une toile ou grille 54a dont la surface supérieure est divisée par des baguettes 54b en un nombre de compartiments séparés égal à celui des couloirs du caisson 39 (soit quatre dans l'exem ple de réalisation représenté).
Entre le châssis 55 et le bâti 1 est prévu un passage 56 dont l'extrémité inférieure débouche au-dessus d'un tapis transpor teur 57.
Au moteur 51 est associé un interrupteur 5l a commandé par la minuterie générale susmentionnée de manière à imprimer audit moteur le cycle de fonc tionnement qui sera décrit ci-après en référence au schéma de la fig. 6.
Sur ce schéma la ligne 1 corres pond aux mouvements du caisson 39, les, lignes II à ceux des quatre obturateurs 43, la ligne<B>111</B> à ceux des couteaux 36 et la ligne IV à ceux de l'ensemble des organes 6, 8, 9 et 10 associés au moteur 11.
Tout l'ensemble du fonctionnement de la ma chine est placé sous la dépendance de la minuterie générale susmentionnée, laquelle peut être de tout type connu, l'invention ne concernant pas sa cons truction.
En A, c'est-à-dire au début d'un cycle de fonc tionnement, le caisson est arrêté au-dessus du trans porteur à rouleaux 10, les galets 38a du chariot 38 reposant dans le fond des dépressions 37a et 37b. Le moteur 11 est arrêté de telle sorte que la couche 3' est immobile ; les couteaux 36 sont à une extré mité de leur course.
L'actionnement de l'interrupteur 52 par le galet 38a correspondant a provoqué l'ouverture des obtu rateurs 43 dès l'arrêt du caisson 39 de telle sorte que la dépression déterminée par le ventilateur 40 à tra vers les couloirs verticaux du caisson assure l'aspira tion de la couche 3' et son application contre le treillage 44.
Peu après, en a, la minuterie générale de commande ferme l'interrupteur 29a pour mettre en marche le moteur 29 ; le déplacement du chariot 22-23 provoque le découpage transversal de la cou che 3' en quatre portions, les couteaux 36 roulant au contact des réglettes 42. En b la minuterie géné rale ouvre l'interrupteur 2.9a.
La minuterie est réglée de telle sorte que l'interrupteur 29a s'ouvre un peu avant que les couteaux 36 n'arrivent sur les pla- quettes 45, de façon que le moteur 29 ne continue à tourner que pendant un temps négligeable. En même temps la minuterie ferme l'interrupteur 51a qui met en marche le moteur 51. Le caisson 39 se déplace ainsi en emportant les portions de pâte dé coupées.
En c la minuterie ferme l'interrupteur lla du moteur 11, de telle sorte que la nappe de brins de pâte qui, continuant à sortir de la filière 2, avait formé un amas en forme de boucle entre le rouleau 6 et le tapis 8 pendant l'arrêt du moteur 11, est rapidement absorbée et constitue à nouveau une cou che 3' sur les rouleaux 10.
En d la minuterie ouvre l'interrupteur 51a du moteur 51 en même temps que le premier interrup teur 53, commandé par le chariot 38 lui-même, actionne à la fermeture le mécanisme de commande associé à l'un des obturateurs 43 ; le caisson s'arrête et les longueurs de pâte correspondant au couloir considéré (savoir le plus à gauche en fig. 1) tombent dans l'un des compartiments de la claie supérieure 54 (compartiment le plus à gauche).
Puis la minuterie remet en marche le caisson 39 qui se déplace à nou veau de<I>e à</I> f, <I>pu</I> ils, de g à h @et de<I>i</I> à j, les temps d'arrêt prévus entre ces déplacements successifs per mettant, sous l'action l'es interrupteurs 53, la distri bution des longueurs découpées dans les différents compartiments de<B>là</B> claie 54, la fermeture des obtu rateurs 43 faisant cesser l'effet de dépression dans les couloirs du caisson.
En k la minuterie remet en marche le moteur 51 par l'interrupteur 51a. La bielle 46 tourne autour de la roue de chaine 50, de sorte que le chariot 38 revient vers la gauche en fig. 1 pour s'arrêter en B.
Comme dans le cas du chariot porte-couteaux 22-23, l'on peut prévoir que la minuterie coupe l'interrup- teur 51a un peu avant la fin de course de retour, des moyens étant prévus pour que le moteur 51 ne s'ar rête que lorsque le chariot a réellement atteint ladite fin de course représentée par le point B.
Peu avant ce point B, la minuterie ouvre l'interrupteur lla associé au moteur 11a et provoque en 1 l'arrêt de célui-ci, la couche 3' étant alors prête à être dé coupée.
Le tapis transporteur 57 est destiné à récupérer les déchets correspondant à l'extrémité aval de la couche 3' après découpage, lesdits déchets étant ra- menés dans la pâte admise dans la presse alors qu'ils sont encore frais et souples.
On comprend que finalement les, filaments de pâte qui sortent de la filière 2 sont directement dé coupés en longueurs correspondant à la taille désirée pour leur emballage et sont transférés à l'entrée du séchoir, sans aucune intervention manuelle.