Pansement sec pour plaie et procédé pour sa fabrication
La présente invention a pour objet un pansement sec pour plaie et un procédé pour sa fabrication.
Quand un pansement est appliqué sur une plaie ouverte, il colle ordinairement à l'exsudat produit par la plaie. Le retrait du pansement pour l'inspection ou le traitement de la plaie est douloureux et endommage les tissus, retardant ainsi la guérison.
Le pansement sec faisant l'objet de la présente invention est caractérisé en ce qu'il comprend, du côté qui doit tre appliqué sur la plaie, une couche poreuse, d'une matière textile susceptible de coller à l'exsudat produit par la plaie et composée de fibres présentant une faible résistance à la traction, de manière que lorsque le pansement est arraché de la plaie, la partie de ladite couche qui n'est pas collée à cette dernière se déchire facilement de la partie collée et peut tre ainsi retirée sans perturber la plaie.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du pansement objet de l'invention.
La fig. 1 en est une coupe schématique.
La fig. 2 est une vue en plan avec arrachements correspondant à la fig. 1.
Le pansement représenté comprend une couche poreuse centrale 1 d'une forme générale circulaire, composée d'un tissu de diacétate de cellulose qui a été affaibli photochimiquement comme on le verra plus loin et qui présente une résistance à la traction d'environ 150 g par cm de largeur. La couche poreuse 1 est fixée par deux coutures 3 à une couche de support 2 en tissu absorbant d'une rayonne de viscose. Le produit en couches ainsi obtenu est lié à un anneau 4 d'un tissu protecteur fort, au moyen d'une couche adhésive 5. La surface exposée de la couche adhésive est évidemment couverte en pratique par une bande destinée à tre arrachée, non représentée à la fig. 2 mais indiquée à la fig. 1 par la ligne en traits pointillés supérieure.
Quand le pansement est appliqué sur une plaie, la couche poreuse 1 est en contact avec l'exsudat produit par le tissu endommagé de la plaie, cet exsudat passant à travers la couche 1 et étant absorbé par la couche de support 2. Quand le pansement doit tre changé, il est saisi par l'anneau extérieur 4 et arraché, laissant sur la plaie une partie de la couche poreuse 1 qui est fermement collée à toute partie de la plaie qui n'est pas guérie.
Le pansement décrit est utilisable tout d'abord comme pansement insoluble dans le cas où un ou plusieurs changements du pansement sont nécessaires au cours de la période dans laquelle la guérison complète de la plaie est obtenue. Le pansement décrit a pour but de faciliter le changement, afin de minimiser le désagrément pour le patient et d'éviter de perturber toute partie de la plaie sur laquelle la nouvelle peau n'est pas encore formée. Ainsi, le pansement présente l'avantage de coller à la plaie, ce que l'on juge avantageux car la plaie est convenablement protégée, tout en présentant une couche de tissu qui se déchire facilement, c'est-à-dire qui permet, quand le pansement est changé, de laisser juste assez du pansement en place pour obtenir le but recherché.
La masse principale du pansement contenant la plus grande partie de l'exsudat est correctement arrachée et écartée.
La matière textile constituant la couche poreuse peut tre sous toute forme permettant une manipulation aisée. Cette couche peut tre constituée, par exemple, d'un feutre de fibres, suffisamment rigide par lui-mme, mais elle est de préférence tissée ou tricotée. I1 est nécessaire que le tissu présente une porosité suffisante pour se laisser traverser par l'exsudat de la plaie. Pour obtenir un tissu d'une très faible résistance à la traction, il est avantageux d'affaiblir un tissu de résistance ordinaire par une dégra dation photochimique au moyen d'une radiation ultraviolette. Des tissus en esters de cellulose, par exemple des tissus d'acétates (diacétate et triacétate) peuvent tre affaiblis par une radiation ultraviolette jusqu'à une très faible résistance à la traction, par exemple de 15 g par cm de largeur du tissu.
Pour la plupart des plaies qui se rencontrent pratiquement, principalement celles dues aux accidents chez l'homme, une résistance à la traction d'environ 150 à 200 g par cm de largeur du tissu d'acétate s'est révélée avantageuse. Quand une matière textile peut tre affaiblie dans cette mesure photo chimiquement et quand elle est capable de coller à une plaie, elle peut tre utilisée comme couche poreuse du pansement décrit. Par exemple, des tissus de cellulose régénérée peuvent tre affaiblis par une radiation ultraviolette, bien qu'ils nécessitent généralement un traitement plus sévère que les tissus d'esters de cellulose.
En pratique, il est d'usage d'inclure dans la partie remplaçable du pansement une couche de support d'une matière absorbante destinée à absorber l'exsudat provenant de la plaie et plus généralement à protéger cette dernière. Le choix de la matière constituant la couche de support est gouverné par le fait que la partie de la couche poreuse qui adhère encore à la plaie ne doit pas tre perturbée quand la partie remplaçable du pansement est arrachée. Par conséquent, il est important que la couche de support imprégnée de l'exsudat ne colle pas à la couche poreuse assez fermement pour mettre en défaut le comportement recherché.
L'expérience a montré que les résultats les plus satisfaisants peuvent tre obtenus avec une couche de support en rayonne de viscose et une couche poreuse en un tissu tissé d'acétate de cellulose secondaire. Dans un tel pansement double, spécialement un pansement destiné aux premiers soins, il est avantageux de fixer la couche de support à la périphérie (détachable) de la couche poreuse, par une couture ou à l'aide d'un adhésif. Dans certains cas, il peut tre désirable de lier la couche de support à la couche poreuse, bien que la résistance de la liaison doive tre inférieure à celle de la partie de la couche poreuse qui adhère à la plaie.
Dans une autre forme d'exécution, pour un pansement du commerce sous la forme double mentionnée plus haut, le pansement peut tre constitué par le praticien à partir des diverses couches qui le constituent, de la manière requise et quand c'est nécessaire, les couches successives étant posées séparément sur la surface blessée. Dans ce dernier cas, la couche poreuse peut tre coupée à la dimension voulue dans un rouleau ou toute autre réserve de tissu approprié, bien que cette méthode implique une manipulation délicate de la matière par suite de sa faible résistance à la traction.
L'affaiblissement des divers tissus d'une résistance usuelle par des rayons ultraviolets est illustré dans les exemples suivants:
Exemple 1:
Un acétate de cellulose secondaire, d'une chaîne de 75 deniers (20 filaments) et d'une trame de 100 deniers (26 filaments), d'un tissage lisse (32 extrémités/cm, 25 chasses/cm) est soumis à une radiation (1850-3700 A) produite par un arc dans du mercure à pression moyenne d'une source à quartz (puissance de l'ultraviolet: 500 watts). Un réflecteur courbe en aluminium poli est disposé approximativement à 15 cm de la lampe. L'unité de radiation comprend deux de ces lampes et les réflecteurs des lampes sont séparés de 25 cm. Le tissu à irradier est placé à midistance entre les lampes de sorte que ses deux côtés sont irradiés directement.
Avant l'irradiation, le tissu présente une résistance à la traction supérieure à 1,5 kg par cm de largeur. Après irradiation d'une heure, cette résistance est réduite à 180 g par cm de largeur environ.
Exemple 2.
Un tissu de triacétate de cellulose, d'un fil de 100 deniers (25 filaments) à tissage lisse, 40 extrémités/cm et 33 chasses/cm, est traité par irradiation de la manière décrite dans l'exemple 1. Avant irradiation, la résistance à la traction du tissu est supérieure à 1,5 kg par cm de largeur. Après irradiation d'une heure, cette résistance est tombée à 102 g par cm de largeur.
Exemple 3:
Une rayonne d'acétate saponifiée, fil de 30 deniers, tissage lisse, 45 extrémités/cm, 45 chasses/cm, est irradiée comme décrit dans l'exemple 1. Avant irradiation, la résistance à la traction est supérieure à 1,5 kg par cm de largeur. Après irradiation d'une heure, cette résistance est tombée à environ 180g par cm de largeur.
Les résistances indiquées dans les exemples cidessus sont déterminées comme suit. Une bande de 1,27 cm de largeur du tissu étudié est maintenue verticalement entre deux mâchoires, la mâchoire supérieure étant reliée à un ressort dont la tension est mesurable. Le ressort est relié par l'index d'une échelle à un tambour enregistreur et a été calibré précédemment au moyen de poids. La mâchoire inférieure est déplacée par un dispositif mécanique qui l'éloigne lentement de la mâchoire supérieure, et la lecture donnée par le tambour est notée quand le tissu se déchire. En plaçant la lampe à rayons ultraviolets beaucoup plus près du tissu, par exemple à 2,5 cm, on peut utiliser des temps d'irradiation inférieurs, par exemple de 10 à 15 minutes et l'on peut déplacer le tissu d'un mouvement continu.
Dry wound dressing and method for its manufacture
The present invention relates to a dry wound dressing and a method for its manufacture.
When a dressing is applied to an open wound, it usually sticks to the exudate produced by the wound. Removing the dressing for inspection or treatment of the wound is painful and damages tissue, thus delaying healing.
The dry dressing forming the subject of the present invention is characterized in that it comprises, on the side which is to be applied to the wound, a porous layer of a textile material capable of sticking to the exudate produced by the wound. and composed of fibers exhibiting low tensile strength, so that when the dressing is torn from the wound, the part of said layer which is not adhered to the latter tears easily from the adhered part and can thus be removed without disturbing the wound.
The appended drawing represents, by way of example, an embodiment of the dressing which is the subject of the invention.
Fig. 1 is a schematic section.
Fig. 2 is a plan view with cutaway corresponding to FIG. 1.
The dressing shown comprises a central porous layer 1 of a generally circular shape, composed of a fabric of cellulose diacetate which has been photochemically weakened as will be seen below and which has a tensile strength of approximately 150 g per cm wide. The porous layer 1 is fixed by two seams 3 to a support layer 2 of absorbent fabric of viscose rayon. The layered product thus obtained is bonded to a ring 4 of a strong protective fabric, by means of an adhesive layer 5. The exposed surface of the adhesive layer is obviously covered in practice by a strip intended to be torn off, not shown. in fig. 2 but indicated in fig. 1 by the upper dotted line.
When the dressing is applied to a wound, the porous layer 1 is in contact with the exudate produced by the damaged wound tissue, this exudate passing through the layer 1 and being absorbed by the backing layer 2. When the dressing must be changed, it is grasped by the outer ring 4 and torn off, leaving on the wound part of the porous layer 1 which is firmly adhered to any part of the wound which is not healed.
The described dressing is usable first of all as an insoluble dressing in the event that one or more changes of the dressing are required during the period in which complete healing of the wound is achieved. The purpose of the dressing described is to facilitate the change, in order to minimize the inconvenience to the patient and to avoid disturbing any part of the wound on which the new skin is not yet formed. Thus, the dressing has the advantage of sticking to the wound, which is considered advantageous because the wound is suitably protected, while having a layer of tissue which tears easily, that is to say which allows, when the dressing is changed, leave just enough of the dressing in place to achieve the intended purpose.
The main mass of the dressing containing most of the exudate is properly pulled out and discarded.
The textile material constituting the porous layer can be in any form allowing easy handling. This layer may consist, for example, of a felt of fibers, which is sufficiently rigid in itself, but it is preferably woven or knitted. The tissue must have sufficient porosity to allow wound exudate to pass through. To obtain a fabric of very low tensile strength, it is advantageous to weaken a fabric of ordinary strength by photochemical degradation by means of ultraviolet radiation. Cellulose ester fabrics, for example acetate fabrics (diacetate and triacetate) can be weakened by ultraviolet radiation to a very low tensile strength, for example 15 g per cm of fabric width.
For most of the wounds which are practically encountered, mainly those due to accidents in humans, a tensile strength of about 150-200 g per cm of width of the acetate tissue has been found to be advantageous. When a textile material can be chemically weakened to this extent and when it is capable of sticking to a wound, it can be used as a porous layer for the dressing described. For example, regenerated cellulose fabrics can be weakened by ultraviolet radiation, although they generally require more severe treatment than cellulose ester fabrics.
In practice, it is customary to include in the replaceable part of the dressing a support layer of an absorbent material intended to absorb the exudate coming from the wound and more generally to protect the latter. The choice of the material constituting the support layer is governed by the fact that the part of the porous layer which still adheres to the wound must not be disturbed when the replaceable part of the dressing is torn off. Therefore, it is important that the backing layer impregnated with the exudate does not stick to the porous layer firmly enough to fail the desired behavior.
Experience has shown that the most satisfactory results can be obtained with a support layer of viscose rayon and a porous layer of a woven fabric of secondary cellulose acetate. In such a double dressing, especially a dressing intended for first aid, it is advantageous to fix the backing layer to the periphery (detachable) of the porous layer, by a seam or by means of an adhesive. In certain cases, it may be desirable to bond the support layer to the porous layer, although the strength of the bond must be lower than that of the part of the porous layer which adheres to the wound.
In another embodiment, for a commercial dressing in the double form mentioned above, the dressing can be made up by the practitioner from the various layers which constitute it, as required and when necessary, them. successive layers being laid separately on the injured surface. In the latter case, the porous layer can be cut to the desired size from a roll or any other suitable fabric reserve, although this method involves delicate handling of the material due to its low tensile strength.
The weakening of various fabrics of usual resistance by ultraviolet rays is illustrated in the following examples:
Example 1:
Secondary cellulose acetate, 75 denier warp (20 filaments) and 100 denier weft (26 filaments), smooth weave (32 ends / cm, 25 hunts / cm) is subjected to a radiation (1850-3700 A) produced by an arc in mercury at medium pressure from a quartz source (ultraviolet power: 500 watts). A curved reflector in polished aluminum is placed approximately 15 cm from the lamp. The radiation unit consists of two such lamps and the reflectors of the lamps are 25 cm apart. The tissue to be irradiated is placed midway between the lamps so that its two sides are irradiated directly.
Before irradiation, the fabric exhibits a tensile strength greater than 1.5 kg per cm of width. After irradiation for one hour, this resistance is reduced to approximately 180 g per cm of width.
Example 2.
A cellulose triacetate fabric, of 100 denier (25 filaments) smooth weave, 40 ends / cm and 33 chas / cm, is irradiated as described in Example 1. Before irradiation, the tensile strength of the fabric is greater than 1.5 kg per cm of width. After irradiation for one hour, this resistance dropped to 102 g per cm of width.
Example 3:
Saponified acetate rayon, 30 denier yarn, smooth weave, 45 ends / cm, 45 hunts / cm, is irradiated as described in Example 1. Before irradiation, the tensile strength is greater than 1.5 kg. per cm of width. After irradiation for one hour, this resistance dropped to about 180g per cm of width.
The resistances shown in the above examples are determined as follows. A 1.27 cm wide strip of the tissue studied is held vertically between two jaws, the upper jaw being connected to a spring whose tension is measurable. The spring is connected by the index of a scale to a recording drum and has been previously calibrated by means of weights. The lower jaw is moved by a mechanical device which slowly pulls it away from the upper jaw, and the reading given by the drum is noted when the tissue tears. By placing the UV lamp much closer to the tissue, for example 2.5 cm, lower irradiation times can be used, for example 10 to 15 minutes and the tissue can be moved with one motion. continued.