Circuit pour indiquer une erreur de position nulle et une vitesse nulle
d'un élément de machine entraîne par un servo-moteur
Dans l'utilisation d'une machine-outil à servocommande, il est fréquemment nécessaire de savoir quand un élément de la machine a atteint sa position correcte. Par exemple, dans une perforatrice ou une foreuse servo-commandée, il est utile d'obtenir un signal qui avertisse que la position déterminée par le programme a été atteinte et que le perçage peut commencer. Dans les machines connues, on utilise un circuit qui entraîne la fermeture de deux contacts quand une tension d'erreur de position tombe audessous d'une faible valeur déterminée et reste audessous de cette valeur pendant une période de temps déterminée.
Un retard est nécessaire dans un tel circuit car, normalement, la machine passe par la position correcte plusieurs fois avant de s'arrêter et il est nécessaire d'empêcher un faux signal de zéro pour une position correcte transitoire.
Un but de l'invention est de fournir un circuit donnant un signal de zéro qui indique non seulement que l'élément de machine servo-commandé a atteint la position correcte, mais aussi qu'il s'est arrêté.
L'avantage d'un tel signal vient de ce qu'il peut être communiqué à des dispositifs de commande automatiques afin qu'une opération suivante se produise. Ces dispositifs de commande automatiques, par exemple, peuvent déclencher un dispositif de blocage pour maintenir en place la table de la machine pendant qu'un forage se produit, ou les contacts d'un relais recevant une telle information peuvent allumer une lampe indiquant position atL teinte .
Ce circuit est avantageux du fait qu'il se produit deux phénomènes électriques dans la position correcte. L'un est que le signal d'erreur de position envoyé au servo-moteur est réduit à sa tension la plus basse, par exemple nulle. L'autre est que le mouvement de l'élément de machine a cessé, de sorte que le signal de vitesse est également réduit à sa valeur la plus basse. Ce signal de vitesse peut être une tension produite par une génératrice tachymétrique ou par un circuit dérivé.
Les deux phénomènes doivent exister pour donner le signal correct. La raison en est que si on utilise seulement un signal d'erreur de position, le circuit fonctionne même si la machine ne fait que passer par la position correcte, et chaque fois qu'elle passe par cette position. Cela se produit notamment pour les servo-dispositifs qui doivent dépasser la position deux ou trois fois avant de s'arrêter. La vitesse et l'inertie de la table, par exemple, sont si élevées que le moteur ne peut pas s'arrêter la première fois qu'il atteint la position correcte, mais continue au-delà de cette position, de sorte qu'il reçoit une commande inverse pour son retour. Chaque fois que cela se produit, le zéro de position se produit et peut donner un faux signal de position correcte s'il est le seul signal de commande pour le circuit.
Si, par ailleurs, seulement un signal de vitesse est utilisé, il donnera un faux signal de position correcte si la table est coincée de manière à ne pas pouvoir se déplacer. La position correcte sera également indiquée chaque fois que le sens de déplacement s'inverse, car la vitesse passe par zéro à ce moment, comme cela se produit communément pendant une mise en place par servo-commande.
Le but de la présente invention est t de fournir un circuit qui fonctionne lorsque l'erreur de position et la vitesse sont nulles simultanément, de manière qu'un signal de zéro soit alors produit et indique à la fois que l'élément de machine est dans la position voulue et qu'il est arrêté.
La figure unique du dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du circuit objet de l'invention.
Le circuit représenté comprend un interrupteur 209 recevant sur des conducteurs séparés 2 des signaux électriques d'erreur grossier, moyen et fin à partir d'un servo-dispositif utilisé, par exemple, pour mettre en place la table de support d'une pièce à usiner d'une machine-outil, dans une position déterminée par des informations de position grossière, moyenne et fine. Un amplificateur 208 amplifie les signaux d'erreurs qui ont traversé l'interrupteur 209 et ces signaux amplifiés entraînent un moteur 1 qui constitue une partie du servo-dispositif et qui est accouplé à ladite table.
Au cours de l'entraînement de la table dans la position voulue, l'interrupteur 209 connecte l'amplificateur 208 successivement à des sources fournissant les signaux d'erreur grossier, moyen et fin et passe du signal d'erreur grossier au signal d'erreur moyen quand la grandeur du signal d'erreur grossier tombe au-dessous d'une valeur déterminée, et passe de même du signal d'erreur moyen au signal d'erreur fin quand la grandeur du signal moyen tombe au-dessous d'une valeur déterminée.
Le servo-moteur 1 comprend une entrée 3 à courant alternatif.
Le servo-moteur 1 comprend un arbre 4 qui entraîne une génératrice tachymétrique 5 agencée de manière à produire une tension proportionnelle à la vitesse du servo-moteur 1 et de l'élément de machine entraîné par ce dernier. La tension à l'entrée 3 est proportionnelle à l'erreur de position de cet élément de machine, cette tension étant le signal d'erreur final qui entraîne la rotation du servo-moteur 1.
Cette tension est la différence entre la tension de commande de position fournie à la machine et la tension représentant la position réelle de la machine.
Le servo-dispositif comprenant une source de tension de commande de la position peut être celui décrit dans le brevet suisse No 348086. Pour plus de simplicité, la tension qui est proportionnelle à la position est prise depuis l'entrée 3 du servo-moteur, bien qu'elle puisse être prise en tout autre point dans le canal du signal d'erreur de position.
Une indication selon laquelle l'élément de machine entraîné par le servo-moteur 1 a atteint une position d'erreur nulle et se trouve simultanément au repos est donnée en fermant un circuit 6 par excitation de la bobine d'un relais 7 qui ferme son contact 8 lors de la coïncidence d'une tension représentant une position d'erreur nulle à l'entrée 3 et d'une tension représentant une vitesse nulle à la sortie 9 de la génératrice tachymétrique 5. Comme l'une et l'autre des tensions à l'entrée 3 et dans la ligne 9 peuvent être de l'une ou l'autre polarité, le circuit comprend des redresseurs de courant alternatif de manière que l'opération soit indépendante de la polarité.
L'alimentation de la bobine du relais 7 est commandée par deux relais 54 et 55 qui fonctionnent respectivement pour indiquer une vitesse nulle et une erreur de position nulle de l'élément de machine.
Les signaux d'entrée des relais 54 et 55 provenant de la génératrice tachymétrique 5 et de l'amplificateur 208 doivent présenter simultanément une valeur nulle ou presque nulle pour que le relais 7 fonctionne. Chacun des relais 54 et 55 comprend deux enroulements de commande. L'un de ces enroulements (13, 14 pour les relais 54, 55 respectivement) est un enroulement très sensible capable d'agir sur son contact associé, d'une manière qui sera décrite plus loin, quand il est parcouru par un faible courant. Ce faible courant est fourni pour l'enroulement 13 par la génératrice tachymétrique 5 et pour l'enroulement 14 par l'amplificateur 208.
L'autre enroulement de chaque relais (43, 44 pour les relais 54 et 55 respectivement) est un enroulement auxiliaire qui agit sur le contact associé quand il est parcouru par un courant relativement élevé fourni par une source 50, une batterie par exemple. Dans chacun des relais 54 et 55, les contacts sont représentés dans la position qu'ils occupent quand l'enroulement sensible est excité et l'enroulement auxiliaire au repos. Dans chaque relais, I'enroulement sensible et l'enroulement auxiliaire agissent en sens opposés l'un de l'autre. Ainsi, l'enroulement 13 excité déplace un contact 24 vers le haut en regardant la figure et l'enroulement 43 le déplace vers le bas, et de même l'enroulement 14 déplace un contact 34 vers le haut alors que l'enroulement 44 le déplace vers le bas.
Des redresseurs 10 et 11 disposés en opposition et des résistances 12 et 15 montées en série sont utilisés dans les deux circuits 3 et 9 pour empêcher les enroulements sensibles 13 et 14 des relais 54 et 55 de brûler. La tension de sortie du circuit 9 est ainsi limitée par les éléments 10 et 12, redressée par des redresseurs 20 et envoyée à l'enroulement 13.
De même, la tension d'entrée du circuit 3 est limitée par les éléments 15 et 11, redressée par des redresseurs 21 et envoyée à l'enroulement 14. L'enroulement 13 actionne le contact basculant 24. De même,
I'enroulement 14 actionne le contact basculant 34.
Quand les enroulements 13 et 14 sont désexcités, par le fait que leur tension d'entrée est pratiquement nulle, le contact 24 vient toucher un contact flexible 23, qui ne touche pas encore un contact fixe 25 à ce moment, sous l'action des ressorts respectifs 27 et 26, et de même le contact 34 touche un contact 33 sous l'action des ressorts 31 et 30. Par suite de la sensibilité des contacts basculants 24 et 34, la pression de contact entre les contacts 23, 24 et entre les contacts 33, 34 due simplement à la désexcitation des enroulements 13 et 14 est faible. La fermeture des contacts 24 et 23 et des contacts 34 et 33 complète le circuit des enroulements 43 et 44 entre la source 50 et une terre 51, un interrupteur 52 de libération de ce circuit étant fermé.
On obtient ainsi un champ magnétique comparativement puissant pour augmenter la pression de contact de manière que le contact flexible 23 soit poussé par le contact basculant 24 contre le contact fixe 25 du relais 54, le contact 24 restant en contact avec le contact 23, avec une force suffisante pour réaliser une bonne connexion électrique. Les contacts 24 et 34 sont maintenus par ces champs puissants contre les contacts 23 et 33 respectivement pour maintenir excités les enroulements 43 et 44. I1 s'ensuit que l'enroulement du relais 7 est excité, le contact 8 est fermé, et un signal est envoyé dans le circuit 6 indiquant que les tensions d'entrée dans les deux circuits 3 et 9 sont pratiquement nulles. Ce circuit 6 comprend un relais de zéro produisant un signal de zéro.
L'interrupteur 52 de libération de circuit ouvre automatiquement le circuit vers la terre 51 chaque fois qu'une nouvelle série de tensions de commande de position est envoyée dans le servo-dispositif. L'interrupteur 52 peut être un interrupteur à positions qui change de position chaque fois qu'une nouvelle tension de commande de position est produite. Dans le présent cas, il est un interrupteur à deux positions.
L'interrupteur 52 sert à désexciter les enroulements auxiliaires 43 et 44 de manière qu'une tension d'entrée sur les enroulements sensibles 13 et 14 puisse agir pour ouvrir les contacts 23, 24 et 33, 34 jusqu'au moment où se produira de nouveau la coïn- cidence de deux tensions d'entrée pratiquement nulles dans les circuits 3 et 9, comme décrit plus haut.
L'interrupteur 52 surmonte ainsi la difficulté créée par le fait que si les enroulements sensibles 13 et 14 étaient excités après que les enroulements auxiliaires respectifs 43 et 44 ont fonctionné, les enroulements sensibles n'auraient pas une force suffisante pour surmonter celle des enroulements auxiliaires et, par conséquent, ne pourraient pas ouvrir les contacts respectifs 23, 24 et 33, 34. Au contraire, après la désexcitation des enroulements auxiliaires 43 et 44 par l'interrupteur 52, l'excitation des enroulements sensibles 13 et 14 entraîne alors les contacts respectifs 24 et 34 à rompre le contact avec les contacts flexibles correspondants 23 et 33.