Dispositif de guidage rectiligne d'un mobile, notamment d'une tête traceuse de machine à écrire La présente invention concerne un dispositif de guidage rectiligne d'un mobile, notamment d'une tête traceuse de machine à écrire.
Dans toutes les machines à écrire connues, un dispositif de guidage rectiligne permet le déplace ment horizontal relatif entre le papier et le dispositif d'écriture : en général, le papier est enroulé autour d'un cylindre supporté par un chariot qui peut se déplacer horizontalement, alors que le dispositif d'écriture écrit en un point fixe par rapport au bâti de la machine.
On connaît aussi des machines dans lesquelles le dispositif d'écriture se déplace horizon talement (certains téléscripteurs, entre autres). Dans tous les cas, le dispositif de guidage rectiligne doit répondre au mieux aux conditions suivantes, parfois contradictoires 1. légèreté des organes mobiles, 2. petitesse des frottements, 3. fonctionnement silencieux, 4. ajustage parfait des organes mobiles, 5. précision géométrique du guidage (rectitude), 6. prix de fabrication modéré, faible encombrement, grande stabilité, endurance et solidité.
Un grand nombre de dispositifs de guidage ont été réalisés ou proposés, qui comportent, en général, des rails de précision et de fini assez poussés, ainsi que des organes de roulement coopérant avec ces rails.
Tant que la masse à guider est de l'ordre de 1 à 10 kg et la course de 200 à 800 mm selon la grandeur et le type de la machine, l'état actuel de la technique ne laisse entrevoir que des améliorations de détail pour les dispositifs de guidage. Par contre, si la masse mobile est de 500 à 1000 fois plus faible, la course demeurant du même ordre de grandeur, le problème de guidage peut être résolu de manière totalement différente.
L'objet de la présente invention est un dispositif de guidage rectiligne d'un mobile, notamment d'une tête traceuse de machine à écrire, caractérisé par le fait qu'il comporte deux brins de fil tendus, fixes et sensiblement parallèles, le mobile présentant au moins deux paliers coaxiaux dans lesquels est enga gé un des brins et au moins un autre palier dans lequel est engagé l'autre brin.
Le dessin annexé montre, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif selon l'invention appliquée à une tête traceuse de machine à écrire.
La fig. 1 est une coupe médiane de la machine selon I-I de la fig. 4.
La fig. 2 montre, à plus grande échelle, les détails de la fig. 1 qui intéressent spécialement l'in vention.
La fig. 3 montre un détail de construction.
La fig. 4 est une vue longitudinale du dispositif. La fig. 5 est une coupe suivant V-V de la fig. 4. Deux parois latérales 1, de droite et de gauche, formant bâti de la machine avec d'autres éléments (entretoises, pieds, etc.), non représentés, supportent un cylindre 2 en alliage léger autour duquel est enroulée une feuille de papier 3, dont la prise, le transport vertical, le repérage sont assurés par des moyens habituels connus représentés partiellement, tels qu'une plaque de guidage 4, des rouleaux entraî neurs 5, des boutons 6.
Une tête traceuse à jet d'encre 7, par exemple celle décrite dans le brevet suisse No 356477, com porte un tube émetteur 8 (fig. 2), quatre plaques de déviation 9, une protection transparente 10, ainsi que des conduites souples 11 pour son alimentation en encre et en courant électrique à partir d'une boîte de connexion 12. Cette tête 7 est fixée, par une vis 13 en alliage léger, à un petit chariot 14 moulé en résine synthétique dure.
Deux paliers supérieurs coaxiaux 15 sont vissés au chariot 14, alors qu'un palier inférieur 16 est engagé par ses deux facettes plates 18 (fig. 3) en ajustage glissant dans une ouverture 17 (fig. 2) du chariot 14, cette ouverture étant allongée dans la direction des porte-pierres 15. Les paliers sont en pierre 19 (fig. 3) en rubis synthétiques, sertis, pré sentant un alésage central.
Le chariot 14 porte en outre un presse-papier transparent 20, fixé par deux vis 21 en alliage léger ; une plaquette en alliage léger 22 est serrée entre la tête 7 et le chariot 14, et présente deux trous de fixa tion 23 (fig. 4) pour un fil de transport 24 en corde à piano de 0,2 mm de diamètre.
Le chariot 14 et le presse-papier 20 sont métal lisés pour assurer l'écoulement à la masse des char ges électriques statiques nuisibles, à travers le fil de transport 24, sans affecter la transparence du presse papier.
Des protections 25, 26 et 27, cette dernière étant transparente et facilement amovible, protègent le dispositif contre les poussières, débris de gomme, etc., sur toute la longueur de la machine.
Un fil 28 en corde à piano poli traverse libre ment et sans jeu les paliers.
Ce fil 28 passe sur deux tendeurs 29 et 30, dont la position relative peut être réglée au moyen dune barre de réaction 31 dont une extrémité est solidaire du tendeur 30 et dont l'autre extrémité est filetée et porte un écrou 32 avec contre-écrou pour permettre d'exercer sur le tendeur 29 une force tendant à l'éloi gner du tendeur 30. A cet effet, des rondelles élasti ques 33 sont interposées entre le tendeur 29 et l'écrou 32.
En partant de 28a (fig. 4), le fil 28 est engagé dans un trou 34 de la barre 31, nasse autour du tendeur gauche 30 dans la gorge 35 de celui-ci, tra verse les deux paliers supérieurs 15, passe autour du tendeur droit 29 dans la gorge 36 de celui-ci, traverse le palier inférieur 16, passe de nouveau autour du tendeur gauche 30 dans la gorge 35, s'engage dans le trou 34 et se termine en 28b. Un serre-fil 37, muni de deux ailettes 37a et 37b bloque les bouts du fil 28 contre le fond de la gorge 35 grâce à l'écrou 38.
Les rondelles élastiques 33 sont étalonnées pour per mettre, par la mesure de leur flèche, de tendre le fil à la valeur désirée en écartant les tendeurs 29 et 30 l'un de l'autre par le vissage des écrous et contre- écrous 32, par exemple à une tension totale de 120 kg sur les deux brins.
La largeur de la gorge 35 du tendeur gauche 30 est double de celle (36) du tendeur droit 29, car le fil passe deux fois autour du tendeur gauche et une seule fois autour du tendeur droit. Pour la même raison, le plan de la gorge 35 est incliné de l'angle a par rapport aux plans de base du tendeur, afin que les deux brins du fil soient parallèles lorsque les deux tendeurs sont fixés sur le même plan (fig. 5).
Chaque tendeur présente deux trous allongés 39 (fig. 4) servant à leur fixation sur les parois laté rales 1 de la machine par quatre vis 40 et permet tant de compenser les petits écarts de la longueur de l'ensemble lors de la mise en tension du fil. Il est avantageux que le coefficient de dilatation ther mique du fil 28 soit le même que celui de la barre de réaction 31, afin que les variations de tempéra ture ne modifient pas la tension initiale du fil.
Chaque tendeur présente des logements pour deux roulements à billes miniatures 42 (fig. 5) formant palier pour un arbre 43 portant une poulie folle 41. Une entretoise tubulaire 44 en alliage léger est pla cée sur l'arbre 43 entre les roulements 42. Un bouton de commande 45, solidaire d'au moins l'une des poulies 41, émerge de la protection 26 et permet d'effectuer manuellement les déplacements longitu dinaux de la tête traceuse 7 par rapport à la feuille de papier 3 (pour les corrections, reprises, etc.). Deux autres poulies folles 46 (fig. 4), semblables aux poulies 41, sont supportées par les parois latérales 1.
Le fil de transport 24, fixé par ses deux bouts aux trous 23 de la plaquette 22, contourne les quatre poulies 41 et 46 et traverse le dispositif 47 qui com mande tous les déplacements longitudinaux de la tête traceuse (avance pendant l'écriture, retour à la ligne, tabulation, etc.) en agissant sur le fil 24 par des moyens non représentés sortant du cadre de l'invention.
La forme d'exécution décrite peut présenter les valeurs numériques suivantes Le fil 28, d'une longueur de 300 mm, est consti tué en acier de corde à piano, d'un diamètre de 0,7 mm. Ce fil est obtenu dans le commerce avec une précision de l'ordre de 0,01 mm pour le diamètre et sa tension de rupture est de 230 kg/mm . On peut admettre une tension de 60 kg pour chaque fil, ce qui donne une tension spécifique de 160 kg/mm .
Les paliers 19 sont en saphir synthétique indus triel et peuvent être obtenus avec une précision com merciale de 0,005 mm en ce qui concerne le dia mètre de l'alésage.
Le poids total de l'équipage mobile, comprenant la tête traceuse? à jeu d'encre, le chariot-support 14, les paliers 15 et 16, le câble 24 atteint 6 grammes.
Dans ces conditions, on obtient les résultats sui vants 1. poids des masses mobiles : 6 g.
2. force de frottement s'opposant au déplacement horizontal : 4 g.
3. bruit: imperceptible.
4. jeu: de l'ordre de 0,01 mm au maximum.
5. rectitude : absolue à la flèche près : cette flèche due au poids des brins eux-mêmes et de l'équi page mobile ese maximum lorsque l'équipage mobile est au milieu de la course<B>:</B> dans les con ditions numériques énoncées, elle vaut 0,008 mm. 6. prix, encombrement, stabilité, endurance, soli dité sont difficiles à chiffrer dans un exemple de principe, toutefois il est aisé d'apprécier leur valeur favorable à l'examen de l'exemple d'exé cution ci-dessus.