Installation mécanique pour l'éjarrage de toisons, notamment de toisons de chèvres de Cachemire, de chameaux, de vigognes, de lapins, etc. L'invention concerne l'éjarrage, c'est-à-dire la sé paration du duvet naissant à fibres très fines, qui sont seules utilisables en filature, du reste de la toison d'animaux, tels que chèvres de Cachemire, chameaux, vigognes, lapins, etc., qui est constitué de gros poils ou jarres, de pellicules, de pailles et de poussières.
Le but de l'invention est de réaliser une installa tion qui permette d'effectuer cette opération méca niquement, c'est-à-dire d'une façon beaucoup plus rapide et beaucoup moins coûteuse qu'à la main, comme cela se faisait habituellement jusqu'à mainte nant.
L'installation selon l'invention, comporte au moins une paire de rouleaux revêtus, de garnitures métalliques, entre lesquels on fait passer les toisons à éjarrer, soit un rouleau d'alimentation, dont la gar niture a ses dents inclinées. vers l'avant, dans le sens de la rotation, et un rouleau éjarreur, dont la garni ture a ses dents inclinées.
vers l'avant également dans le sens de la rotation, et qui tourne environ quatre fois plus vite que le rouleau d'alimentation, mais dans le sens inverse, l'espace entre les garnitures métalli ques des deux rouleaux étant dé l'ordre du dixième de mm, de façon que les jarres et impuretés diver ses tombent entre les deux rouleaux, tandis que les duvets sont entraînés par les dents du rouleau d'éjar- rage.
Une telle installation est très efficace ; elle ne coupe pas et ne détériore pas les fibres et elle ne né cessite qu'une surveillance et un entretien peu oné reux. Pour améliorer la qualité du traitement, on peut faire passer les toisons plusieurs fois successive ment entre des rouleaux tels que ceux décrits plus haut.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention. La fig. 1 montre schématiquement la façon dont travaille le rouleau d'éjarrage.
La fig. 2 représente schématiquement, en éléva tion, les deux premiers ensembles d'éjarrage que pré sente ladite forme d'exécution de l'installation.
La fig. 3 montre la disposition de l'ensemble d'un groupe d'éjarrage, notamment la composition des or ganes de sortie du groupe.
La fig. 4 est une vue schématique montrant l'ex térieur du groupe.
La fig. 5 est une vue en plan correspondant à la fig. 4, le capot étant supposé enlevé.
L'éjarrage est effectué par des paires de rouleaux dont chacune comporte un rouleau d'alimentation 1 (fig. 1) et un rouleau éjarreur 2 tournant en sens in verse, tous deux revêtus d'une garniture métallique dont les dents sont inclinées vers l'avant dans le sens de rotation desdits rouleaux ; le rouleau éjarreur tourne environ quatre fois plus vite que le rouleau d'alimentation, c'est-à-dire par exemple à une vi tesse de l'ordre de 700 tours par minute pour un diamètre de rouleau de 200 mm.
Les diamètres exté rieurs des garnitures sont rectifiés avec précision et fentr'axe des rouleaux est réglé à une valeur telle que l'intervalle entre les garnitures des deux rouleaux soit sensiblement de l'ordre du dixième de mm, par exem ple \/m mm.
Les toisons à éjarrer sont amenées sur le rouleau d'alimentation, passent entre les rouleaux d'alimenta tion et d'éjarrage, le duvet est pris. par le rouleau d'éjarrage, tandis que les jarres et les autres impu retés lourdes sont projetés par la force centrifuge et tombent entre les deux rouleaux.
Les toisons sont amenées sur le rouleau d'alimen tation 1 au moyen d'un dispositif comportant trois rouleaux pourvoyeurs 11, 12, 13 (fig. 2), les rou- leaux 11 et 13 tournant dans le même sens que le rouleau d'alimentation 1, tandis que le rouleau inter médiaire 12 tourne en sens inverse.
Les toisons sont introduites entre les rouleaux pourvoyeurs 11 et 12 par un tapis roulant 14, par exemple en lattes de bois, en tête duquel elles ont été déposées par une chargeuse-peseuse de type connu, désignée dans son ensemble par 15.
Un rouleau égalisateur 17, également revêtu d'une garniture métallique dont les dents 18 sont in clinées vers l'arrière, soit dans le sens opposé à celui de la rotation, coopère avec le rouleau d'alimenta tion 1 et tourne en sens inverse dé celui-ci. La gar niture du rouleau égalisateur 17 se trouve à une dis tance de la garniture du rouleau d'alimentation 1 telle que le voile de duvet amené par le rouleau d'alimentation au point éjarrant présente l'épaisseur désirée pour que le traitement soit le plus efficace possible.
Pour obtenir un traitement suffisant, on fait su bir aux toisons plusieurs éjarrages successifs dans la même installation. A cet effet, on dispose les unes à la imite des autres plusieurs paires de rouleaux d'alimentation et d'éjarrage, telles que la paire de rouleaux 1 et 2.
Pour que le duvet qui sort à grande vitesse d'un rouleau d'éjarrage puisse entrer dans le point d'éjar- rage suivant à la même vitesse que dans le point d'éjarrage précédent, il y a, à la suite de chaque rouleau d'éjarrage, un rouleau repreneur ou ralentis seur, tel que le rouleau 21, dont les dents 22 sont in clinées vers l'arrière, dans le sens inverse de celui de la rotation, ledit rouleau repreneur tournant dans le sens inverse de celui du rouleau d'éjarrage 2 et beaucoup plus lentement que lui,
par exemple cinq fois moins vite que lui. A la suite de chaque rouleau repreneur 21 on retrouve un rouleau d'alimentation la, dont les caractéristiques sont les mêmes que celles du rouleau d'alimentation précédent 1.
Ce rouleau la tourne donc dans le même sens que le rouleau repre- neur 21 et le voile de duvet qui quitte ce dernier passe directement sur le rouleau d'alimentation sui vant la dont la vitesse, ainsi qu'il a été expliqué plus haut, est légèrement plus grande que celle du rou leau repreneur, de façon que le duvet soit bien re pris par les dents de sa garniture.
On a indiqué, en traits mixtes, un rouleau égali sateur 17a dont la présence est moins indispensable qu'au premier point éjarrant ; on peut donc, éven tuellement, s'en dispenser. Le duvet passe ainsi dans un deuxième point éjarrant entre le rouleau la et le deuxième rouleau d'éjarrage 2a.
On dispose de cette façon plusieurs ensembles de rouleaux d'éjarrage, cinq par exemple, comme à la fig. 3. Le dernier rouleau repreneur est suivi d'un rouleau d'alimentation ln et celui-ci d'un rouleau dé- pouilleur 25 qui tourne à faible vitesse par rapport audit rouleau d'alimentation ln et qui est muni d'une garniture métallique souple sur toile dont les, dents sont inclinées vers l'avant dans le sens de sa rotation qui est, lui-même,
inverse de celui du rouleau d'ali mentation, le voile de duvet étant détaché dudit rou leau dépouilleur 25 par un peigne battant 26 de tout type classique convenable.
L'installation complète comporte donc une char- geuse-peseuse 15, en tête, et plusieurs groupes com me celui de la fig. 3 constitués chacun de plusieurs ensembles tels que les deux ensembles représentés sur la fig. 2 et comportant un rouleau d'alimentation, un rouleau d'éjarrage et un rouleau repreneur, cha cun de ces groupes étant équipé, en tête, d'un tapis transporteur 14 et d'un jeu de rouleaux pourvoyeurs 11, 12, 13 et, en queue,
d'un rouleau dépouilleur 25 et d'un peigne battant 26.
L'ensemble de chaque groupe est entouré d'un carter, ou capot 28, muni de trappes 29 par lesquel les on peut évacuer les jarres et autres impuretés lorsque l'installation est arrêtée (fig. 4). Ce capot réduit la turbulence de l'air et évite la dispersion des duvets et poussières.
Les rouleaux d'alimentation, d'éjarrage, repre- neurs et égalisateurs, ainsi que le peigne battant, de chaque groupe sont entraînés à partir d'un moteur 31 (fig. 5) par l'intermédiaire de toute transmission con venable telle qu'une transmission par courroies tra pézoïdales. Les rouleaux pourvoyeurs 11, 12, 13 et le tapis d'alimentation 14 sont entraînés à partir d'un autre moteur 32à marche lente (fig. 4).
La char- geuse-peseuse 15 est actionnée par un moteur auto nome 33.
Le but de la division de l'ensemble de l'installa tion en plusieurs groupes est d'éviter, d'une part, une machinerie trop importante d'un seul bloc et, d'au tre part, une trop grande parallélisation des fibres qui semble nuire à l'efficacité de l'éjarrage. C'est pourquoi on divise l'installation en plusieurs grou pes et qu'à la sortie de chaque groupe on détache le voile de duvet au moyen d'un rouleau dépouilleur et d'un peigne battant,
afin de l'introduire dans le dispositif d'alimentation du groupe suivant.
Une seule personne suffit pour faire fonctionner l'installation, c'est-à-dire assurer, par intermittence, l'approvisionnement de la chargeuse-peseuse, sur veiller l'ensemble et évacuer les impuretés.
Mechanical installation for the trimming of fleeces, in particular fleeces of Kashmir goats, camels, vicuñas, rabbits, etc. The invention relates to the trimming, that is to say the separation of the nascent down with very fine fibers, which alone can be used in spinning, from the rest of the fleece of animals, such as cashmere goats, camels, etc. vicuñas, rabbits, etc., which consists of coarse hairs or jars, dandruff, straw and dust.
The aim of the invention is to provide an installation which makes it possible to perform this operation mechanically, that is to say in a much faster and much less expensive way than by hand, as was done. usually until now.
The installation according to the invention comprises at least one pair of coated rollers with metal fittings, between which the fleeces to be cut are passed, or a feed roller, the covering of which has its inclined teeth. forward, in the direction of rotation, and a stripper roller, the lining of which has its inclined teeth.
forward also in the direction of rotation, and which rotates about four times faster than the feed roller, but in the opposite direction, the space between the metal linings of the two rollers being of the order of tenth of a mm, so that the jars and various impurities fall between the two rollers, while the downs are carried by the teeth of the stripping roller.
Such an installation is very efficient; it does not cut or damage fibers and it only requires inexpensive monitoring and maintenance. To improve the quality of the treatment, the fleeces can be passed several times in succession between rollers such as those described above.
The accompanying drawing represents, by way of example, one embodiment of the invention. Fig. 1 shows schematically how the trim roller works.
Fig. 2 schematically shows, in elevation, the first two sets of trim that presents said embodiment of the installation.
Fig. 3 shows the arrangement of the whole of a stripping group, in particular the composition of the group outlet organs.
Fig. 4 is a schematic view showing the exterior of the group.
Fig. 5 is a plan view corresponding to FIG. 4, the cover being supposed to be removed.
The stripping is effected by pairs of rollers each of which comprises a feed roller 1 (fig. 1) and a stripping roller 2 rotating in reverse direction, both covered with a metal lining whose teeth are inclined towards the back. forward in the direction of rotation of said rollers; the stripper roller rotates about four times faster than the supply roller, that is to say for example at a speed of the order of 700 revolutions per minute for a roller diameter of 200 mm.
The outer diameters of the linings are precision ground and the centerline of the rollers is adjusted to a value such that the interval between the linings of the two rollers is approximately of the order of a tenth of a mm, for example \ / m mm .
The fleeces to be trimmed are fed onto the feed roller, pass between the feed and trim rollers, the down is taken. by the stripping roller, while jars and other heavy impurities are thrown by centrifugal force and fall between the two rollers.
The fleeces are fed onto the feed roller 1 by means of a device comprising three feed rollers 11, 12, 13 (fig. 2), the rollers 11 and 13 rotating in the same direction as the feed roller. feed 1, while the intermediate roller 12 rotates in the opposite direction.
The fleeces are introduced between the supply rollers 11 and 12 by a conveyor belt 14, for example made of wooden slats, at the head of which they have been placed by a loader-weighing machine of known type, generally designated by 15.
A leveling roller 17, also coated with a metal lining, the teeth 18 of which are inclined backwards, or in the direction opposite to that of the rotation, cooperates with the feed roller 1 and turns in the opposite direction of rotation. this one. The lining of the equalizing roll 17 is at a distance from the lining of the feed roll 1 such that the fluff of fluff supplied by the feed roll to the peeling point has the desired thickness for the treatment to be most effective. effective possible.
To obtain sufficient treatment, the fleeces are subjected to several successive trimmings in the same installation. For this purpose, several pairs of feed and trim rollers, such as the pair of rollers 1 and 2, are arranged one after the other.
So that the down which comes out at high speed from a trimmer roll can enter the next trimmer stitch at the same speed as in the previous trimmer point, there is, following each roll stripping, a take-up or slow-down roller, such as the roller 21, the teeth 22 of which are inclined backwards, in the opposite direction to that of the rotation, said take-up roller rotating in the opposite direction to that of the trimmer roller 2 and much slower than him,
for example five times slower than him. Following each take-up roll 21 there is a feed roll 1a, the characteristics of which are the same as those of the previous feed roll 1.
This roller therefore rotates in the same direction as the registering roller 21 and the web of down which leaves the latter passes directly over the supply roller at the following speed, as was explained above, is slightly larger than that of the take-up roll, so that the down is well caught by the teeth of its filling.
There is indicated, in phantom lines, an equalizer roller 17a, the presence of which is less essential than at the first stopping point; it is therefore possible to dispense with it. The down thus passes through a second crimping point between the roll 1a and the second stripping roll 2a.
Several sets of trim rollers are arranged in this way, five for example, as in FIG. 3. The last take-up roll is followed by a feed roll ln and the latter by a stripper roll 25 which rotates at low speed relative to said feed roll ln and which is provided with a metal lining. flexible on canvas, the teeth of which are inclined forward in the direction of its rotation which is itself
reverse to that of the feed roller, the web of down being detached from said stripping roller 25 by a beating comb 26 of any suitable conventional type.
The complete installation therefore comprises a loader-weighing machine 15, at the head, and several groups such as that of FIG. 3 each consisting of several assemblies such as the two assemblies shown in FIG. 2 and comprising a feed roll, a trim roll and a take-up roll, each of these groups being equipped, at the head, with a conveyor belt 14 and a set of feed rollers 11, 12, 13 and , in line,
a stripper roller 25 and a beating comb 26.
The whole of each group is surrounded by a casing, or cover 28, provided with hatches 29 through which the jars and other impurities can be removed when the installation is stopped (fig. 4). This hood reduces air turbulence and prevents the dispersion of sleeping bags and dust.
The feed rollers, trim rollers, repackers and equalizers, as well as the beating comb, of each group are driven from a motor 31 (fig. 5) by means of any suitable transmission such as 'a transmission by tra pezoidal belts. The feed rollers 11, 12, 13 and the feed belt 14 are driven from another motor 32 at slow speed (Fig. 4).
The loader-weighing machine 15 is driven by an autonomous motor nome 33.
The aim of dividing the entire installation into several groups is to avoid, on the one hand, too much machinery in one piece and, on the other hand, too much parallelization of the fibers. which seems to affect the effectiveness of the trim. This is why the installation is divided into several groups and at the end of each group the down veil is detached by means of a stripping roller and a beating comb,
in order to introduce it into the feeding device of the next group.
A single person is sufficient to operate the installation, that is to say intermittently supplying the loader-weighing machine, monitoring the whole and removing impurities.