Ensemble d'éléments préfabriqués destiné à réaliser des coffrages démontables L'utilisation des bétons et bétons armés malgré les critiques dont ils peuvent faire l'objet demeure assurée d'un développement certain. Les recherches de bureaux d'études et de laboratoires ainsi qu'une pratique prolongée des travaux a fait parvenir la technique de ces bétons à un haut degré de perfec tion. Cependant les méthodes de mise en oruvre sont habituellement retardataires et les procédés de cof frage en particulier apparaissent archaïques. Les visi tes de chantiers sont convaincantes à ce sujet.
Il convient avant tout de reconnaître les avan tages incontestables du bois pour la confection des coffrages. Au premier chef la simplicité des assem blages, le respect des cotes et la souplesse de son utilisation. Malheureusement ce matériau est grave ment périssable. Les alternances d'humidité et de sécheresse ainsi que le contact du mortier lui sont préjudiciables. Une planche n'est susceptible que d'un nombre réduit d'utilisations successives. Pour un bois de qualité moyenne les entreprises ne prévoient que huit ou dix. rotations . Ainsi l'une des critiques majeures faite au coffrage en bois est d'ordre éco nomique relativement à son vieillissement et non pas relativement aux pertes par sciage qui peuvent somme toute être très réduites.
C'est dans cette optique que certaines planches de coffrage sont mises sur le mar ché avec des renforts ou des garnitures métalliques.
Les coffrages formés d'éléments préfabriqués, en matériau résistant, est la solution logique à ce pro blème économique. Même au prix relativement élevé de ces matériaux, du métal en particulier, on obtient un mode de coffrage dont l'économie apparaît très vite. Hormis le métal, les plastiques peuvent aussi être utilisés pour l'exécution d'éléments préfabriqués. L'emploi des plastiques peut aussi se limiter à un rôle de protection des éléments métalliques visant à accentuer leur résistance au vieillissement ainsi que peuvent le faire d'ailleurs certaines peintures spé ciales.
Les coffrages formés d'éléments préfabriqués en matériau résistant présentent également un avantage économique résidant dans la rapidité du montage et la réduction du personnel traditionnellement prévu pour leur fabrication. Ces caractères sont évidemment dépendant des particularités géographiques et éco nomiques des lieux d'utilisation aussi bien du point de vue du prix des bois de construction que de celui du prix de revient et de la compétence de la main- d'aeuvre.
La robustesse et la résistance au vieillissement ainsi que la rapidité de mise en oeuvre des coffrages formés d'éléments préfabriqués en matériau résistant ne constituent pas les seuls avantages de ces coffrages. Ils présentent encore des qualités de surfaçage très intéressantes. Cependant il ne faut pas fonder des espérances excessives à ce sujet.
La qualité de la sur face d'un béton dépend en effet non seulement du cof frage mais également du béton et du soin apporté à la mise en place de celui-ci. D'autre part les pertes de lait de ciment entre les panneaux exigeraient plus encore que pour les bois l'interposition de joints étan ches. Enfin le glacé de la surface rend plus sensibles les déformations de grandes amplitudes tel que le bombement des tôles sous la pression, alors qu'une surface moins polie comme celle résultant du bois laisse inappréciables des déformations plus impor tantes.
Un coffrage formé d'éléments préfabriqués en matériau résistant doit répondre à deux conditions impératives : permettre une grande diversité d'emploi et n'utiliser qu'un nombre réduit d'éléments diffé rents, simples dans leur fabrication, économiques à l'achat. Des perfectionnements onéreux ne peuvent être retenus si l'emploi pour lequel ils sont prévus n'est pas courant car il renchérirait les éléments pour ses utilisations les plus fréquentes. L'ensemble des éléments et leurs possibilités doivent toujours être utilisés au maximum afin de maintenir un rendement économique élevé.
C'est dans ce sens qu'il faut cher cher à faire jouer à chaque élément fondamental divers rôles annexes jusqu'à ce que tous les degrés de liberté aient disparus quant à leurs formes et leurs dimensions.
L'idéal technique serait de mettre à la disposi tion des entreprises un certain nombre de coffrages différents, chacun adapté à un usage particulier ; exactement comme l'industrie automobile présente une gamme de véhicules tous destinés aux transports mais adaptés à des usages nuancés.
L'avenir est vrai semblablement à un tel échantillonnage mais la demande actuelle est d'un matériel à prétention uni verselle. Il convient donc de fournir un ensemble propre à des usages très variés quitte à maintenir un petit rôle au bois de coffrage, dans la mesure où une faible consommation permet quand même de profiter de ses possibilités d'ajustage.
Les ensembles d'éléments préfabriqués actuelle ment sur le marché comprennent tous, comme élé ment fondamental, des panneaux. Cet élément joue le rôle de la planche des coffrages traditionnels. Ces coffrages se divisent en deux classes qui se distin guent par la forme carrée, respectivement allongée de leurs panneaux.
En dehors des utilisations très spéciales tels que tunnels, silos, etc., l'utilisation d'un coffrage vise à la confection de deux grandes catégories d'éléments constructifs 1) Les éléments constructifs verticaux tels que les poteaux, les piliers, les murs à une ou deux faces, etc. 2) Les éléments construtifs horizontaux tels que les dalles pleines, les poutres, les hourdis, etc.
Les panneaux préfabriqués s'adaptent particuliè rement bien à l'exécution des éléments constructifs de la première catégorie car les exigences des cotes ne sont sensibles que dans le plan horizontal, la hau teur de coulée résolvant le problème de cotation dans la troisième dimension. L'emploi de bois accessoire peut dans ce domaine être très réduit voire même nul.
En revanche, les éléments constructifs de la seconde catégorie exigent, soit un assortiment très important de panneaux différents, soit des panneaux spéciaux télescopiques.
Les panneaux carrés, qui permettent des mon tages séduisants pour les poteaux, présentent des dif ficultés d'emploi pour les grandes surfaces à coffrer même verticalement en raison des raidissements exi gés dans les deux dimensions. Les panneaux allongés ne nécessitent un raidissement que dans une dimen sion.
En outre, ils ont l'avantage de simplifier la mise d'aplomb des moules et leurs étaiements aussi bien pour les poteaux que pour les banchés. Ils se pré- tent également au transport, ce qui accentue sensi blement les gains de temps pour la mise en place.
Les exigences techniques sont plus ou moins gran des selon les divers emplois, l'exécution des poteaux et des piliers est, à cet égard, la plus complexe.
Dans un moule de pilier les poussées du béton mis en aeuvre sur trois mètres environ sont considé rables et le robuste ceinturage au moyen de garniture en madrier ou en métal telle que l'on emploie pour les coffrages en bois demeure impératif dans un cof frage métallique. Ce facteur conditionne les deux conceptions actuelles d'utilisation de coffrage métal lique pour le façonnage des piliers et des poteaux.
Dans les ensembles comprenant des panneaux carrés, on dispose dans les joints horizontaux, entre les panneaux des équerres de raidissement munies de tétons qui constituent le ceinturage en assurant une relative fixation entre les panneaux. Cette méthode a l'avantage de permettre des débordements des panneaux successivement sur chaque face dans le sens du montage choisi. Ce débordement qui assure une bonne étanchéité des joints d'angles permet d'ap procher (mais d'approcher seulement) les cotes quel conques d'un pilier sans multiplier la gamme des panneaux.
Mais ce procédé ne se prête pas à la confection de gros piliers exigeant plus d'un panneau par face, il ne permet pas la disposition de tirants intérieurs, il multiplie les joints, et surtout ne garantit d'aucun aplomb, d'aucun alignement et ne permet aucun des étaiements rigoureusement indispensables dans les constructions soignées et en particulier pour les bétons vibrés. En outre pour les poteaux courants de 25 X 25 cm par exemple, les panneaux carrés de 50 X 50 cm, ne sont utilisés qu'à la moitié de leurs possibilités, ce qui grève le rendement matériel.
Dans les ensembles comprenant des panneaux allongés, l'absence de joints horizontaux impose la disposition des garnitures à l'extérieur des panneaux, ce qui élimine la possibilité de faire des débordements importants des panneaux successivement les uns sur les autres, entraînant par là un échantillonnage impor tant des panneaux dont la gamme est par exemple de 10-15-20-25-30 cm. Cette multiplicité est regret table car elle laisse souvent inutilisés certains pan neaux pour telle ou telle dimension et diminue le rendement du matériel tout en créant des problèmes de classement et de rangement sur le chantier.
En outre, l'absence de recouvrement de panneaux dans les angles est préjudiciable à la qualité de la coulée en ces points délicats ou exige pour remédier à ce défaut des pièces cornières supplémentaires onéreu ses et utilisables pour les seuls poteaux.
Il est regrettable que le bâtiment demeure inerte devant les avantages de la normalisation. Les archi tectes sont souvent inconscients des avantages qui pourraient en résulter et presque toujours mal infor més à son sujet. A leur décharge cependant l'absence totale de normes appliquées aux produits mis à leurs dispositions : ainsi tel poteau devra s'incorporer dans une cloison de 12 cm, tel autre dans un mur en brique de 15 cm, etc.
Quelle que soit cette hérésie, le poteau doit avoir des cotes précises et il importe de pouvoir en exé cuter le coffrage rigoureusement. Les fabricants, malgré leur conscience du problème et de ses réper cussions publicitaires et commerciales, n'ont pas, jus qu'à présent, réussi à mettre sur le marché un maté riel permettant d'exécuter des piliers au centimètre près. Que les panneaux soient carrés ou allongés, les dimensions obtenues par les coffrages sont de 5 en 5 cm voire tout à fait exceptionnellement et au prix de la fragilité de 2,5 cm en 2,5 cm.
La solution con sistant à insérer entre les panneaux lorsque c'est pos sible des lambourdes de bois pour obtenir les dimen sions précises désirées n'est pas à retenir pour les poteaux car il peut être nécessaire, pour une surface développée relativement réduite, de disposer une lambourde sur chaque face de pilier soit 4 au total représentant un travail long, délicat, imprécis et onéreux.
La présente invention a pour but de permettre, à l'aide de trois espèces d'éléments seulement, de réaliser tous les coffrages courants, la plupart des coffrages compliqués, avec une précision dépassant toutes les réalisations antérieures et en supprimant pratiquement tous les défauts liés à ces réalisations.
L'ensemble d'éléments préfabriqués selon la pré sente invention est caractérisé par le fait qu'il com prend des panneaux rectangulaires d'épaisseur N et de largeur 2N, 3N ... destinés à être placés bord à bord pour former les parois des coffrages, des cra vates d'assemblage destinées à être accrochées au dos des panneaux, et des coins destinés à assurer la fixa tion des cravates. Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention, des variantes et un certain nombre d'utilisations particulières. Dans cette forme d'exécution N est égal à 7 cm.
Les fig. 1 et 2 sont des vues en élévation, de face et de profil, d'un premier type de panneaux.
Les fig. 3 à 5 sont des vues semblables à la fig. 1 de trois autres types de panneaux.
Les fig. 6 à 12 sont des vues de détail à grande échelle des panneaux représentés aux fig. 1 à 5.
Les fig. 13 à 15 sont des vues de profil sché matique de variantes des panneaux représentés aux fig. 1 à 12.
Les fig. 16, 17 et 18 sont respectivement des vues en élévation de face, de profil et en coupe d'un coin. Les fig. 19 à 21 sont respectivement des vues en élévation de face, de A, et en bout d'une équerre. Les fig. 22 à 24 sont des vues en élévation, de profil et en bout, d'un premier type de cravate.
Les fig. 25 et 26 sont respectivement des vues en élévation et de profil d'un second type de cravates. La fig. 27 est une vue en plan d'un coffrage des tiné à la confection d'un poteau traditionnel. Les fig. 28 à 31 sont des vues partielles en plan, en élévation et en coupe, de coffrages pour la con fection de murs traditionnels à double face: Les fig. 32 à 34bis sont des vues partielles en plan, en élévation et en coupe d'un coffrage égale ment- destiné à la confection d'un mur traditionnel muni de barres de. raidissement.
Les fig. 35 et 36 sont des vues partielles en plan et en coupe d'un coffrage pour la confection d'un mur traditionnel à double face avec palier incorporé.
Les fig. 37 à 40 sont des vues à grande échelle illustrant la possibilité de monter des ponts de tra vail sur les coffrages représentés aux fig. 27 à 36.
Les fig. 41 et 42 sont des vues en élévation et en coupe d'un coffrage pour un mur à une seule face avec étaiement traditionnel.
La forme d'exécution représentée aux fig. 1 à 26 comprend quatre espèces d'éléments 1) Des panneaux Pl, P2, P3, P4, de formats diffé rents (fig. 1 à 12) ; 2) des coins O (fig. 16 à 18) ; 3) des équerres E (fig. 19 à 21) ; 4) des cravates Cl, C2, de deux longueurs diffé rentes (fig. 22 à 26).
Ces éléments sont métalliques et permettent la réalisation de coffrages avec une imprécision maxi mum de 1 cm. Les équerres ne sont pas indispensa bles pour la réalisation des coffrages courants.
Les panneaux sont de forme rectangulaire et pré sentent une paroi frontale 50 contre laquelle le béton est destiné à être coulé et quatre parois latérales 51, 52, 53 et 54 munies chacune d'un rebord 55 (fig. 6 à 12). Leur épaisseur N est la même pour les quatre types de panneaux. Elle est égale à 7 cm et nous la désignerons par nombre caractéristique de l'en semble.
Les quatre types de panneaux se distinguent essentiellement par leur format. Les panneaux Pl, P2 (fig. 1 à 3) ont une longueur de 300 cm, les pan neaux P3, P4 (fig. 4 et 5) de 150 cm. La largeur des panneaux Pl, P3 est de 3N, c'est-à-dire de 21 cm, tandis que celle des panneaux P2, P4 est égale à 2N, c'est-à-dire à 14 cm.
Les panneaux comprennent encore des traverses 56, en U, disposées de 50 cm en 50 cm. Les pre mières et les dernières de ces traverses sont à 25 cm des parois 53 et 54 de manière que l'on retrouve une distance de 50 cm entre la dernière et la première traverse de deux panneaux placés bout à bout. Sur les bords des parois latérales de ces traverses sont soudées des plaques 58, de forme rectangulaire, dis posées dans un plan parallèle au plan des rebords 55, légèrement à l'extérieur du panneau et débordant de chaque côté des parois 57 des traverses 56 de manière à former deux crochets 59 derrière lesquels sont destinées à s'engager les cravates C ou les équer res E.
Ceci apparaîtra plus en détail plus loin.
Dans les panneaux P2 et P4, ces plaques occupent toute la largeur disponible entre les rebords 55. Dans les panneaux Pl et P3, elles n'occupent qu'une partie de cette largeur ; dans l'espace où les plaques ne recouvrent pas les traverses, les parois 57 ne s'éten dent que jusque dans le plan des rebords 55.
Les plaques 58, le fond 60 des traverses et les parois frontales 50 des panneaux P., et P4 sont per cés (fig. 12) des trous respectivement 61, 62 et 63 destinés au passage de tirants.
Enfin les quatre types de panneaux présentent d'une part, ménagées dans les parois 51 et 52, des ouvertures circulaires 64 inscrites dans le contour polygonal de la partie inférieure des traverses et, d'autre part, pratiquées au milieu des parois 57, des ouvertures rectangulaires 65 dans les panneaux P,, P3, et des ouvertures 66 en forme de T dans les pan neaux P., P4. Ces dernières ouvertures sont destinées à être traversées, comme nous le verrons de façon plus précise dans la seconde partie de la description, soit par des tubes non encore mentionnés (ouvertures 64),
soit par des coins O (ouvertures 65, 66).
Les panneaux représentés aux fig. 14 et 15 sont des variantes des panneaux illustrés aux fig. 1 à 12, et schématisée à la fig. 13. Dans le panneau de la fig. 14, les rebords sont supprimés, dans le panneau de la fig. 15, la paroi frontale 50 est garnie d'une semelle de bois B qui peut être remplacée périodi quement.
Les coins O représentés aux fig. 16 à 18 sont formés par une plaque 67, de forme générale triangu laire, dotée d'une garde 68 affectant la forme d'un bec, d'une ouverture longitudinale 69 s'étendant sur la moitié environ de la hauteur du coin, et, dans l'axe de cette nervure, d'un trou rectangulaire 70.
Les équerres E sont formées (fig. 19 à 21) par deux profilés en double T dont les âmes 71 pré sentent trois trous rectangulaires 72 s'étendant trans versalement. Les ailes de chaque branche de ces équerres présentent six échancrures rectangulaires 74 dont la longueur correspond à la largeur des cravates (fig. 20). L'intervalle entre les échancrures d'une même aile est de 50 cm.
L'épaisseur des ailes 73 correspond sensiblement à l'espace compris entre les crochets 59 des panneaux et le plan des rebords 55 de manière que l'on puisse engager sans jeu, le bord de ces ailes derrière les crochets 59, comme illustré à la fig. 21.
Les deux cravates Cl et Cz se distinguent l'une de l'autre (fia. 22 à 26) par leur longueur, respecti vement égale à 100 et 150 cm environ. Le corps 75 de ces cravates est formé par un fer profilé en L et leur tête 76 par deux plaques 77 et 78 fixées à une certaine distance l'une de l'autre par un taquet 79. La tête 76 est rattachée au corps 75 par la plaque 77 qui porte encore une butée 80. Cette butée est formée par une plaquette présentant un bord d'ap pui 80a et deux encoches 80b.
Les ailes 81 des corps des cravates ont une épaisseur telle que l'on peut les engager comme les ailes 73 des équerres derrière les crochets 59 des panneaux. Quant aux âmes 82 des corps 75 elles ont une épaisseur correspondant à la largeur de l'espace compris entre les plaques 77 et 78. Ces âmes pré sentent deux files 83 et 84 longitudinales et paral lèles de trous rectangulaires. Dans la première de ces files les trous sont orientés dans l'axe longitudinal de la cravate, dans la seconde ils sont disposés trans versalement.
Le pas pl des trous de la file 83 est égal à N, alors que le pas p:2 de la file 84 est égal à 2N, c'est-à-dire respectivement à 7 et 14<I>cm<B>;</B></I> les dis tances dl et d,, entre le bord d'appui 80a de la butée 80 et les premiers trous de chaque file, sont respec tivement égales à 5N, et 2,5N soit 35 cm et 17,5 cm Les têtes 76 des cravates présentent encore deux trous 85 et 86 de forme asymétrique placés dans l'axe de la file 83 et deux séries de crans 87 ména gés dans les bords des plaques 77 et 78. Les crans des deux séries ont un pas p3 égal à 2 cm et se cor respondent deux à deux.
Les trous 65 et 66 des panneaux, les trous 72 des équerres et les trous des files 83 et 84 des cra vates sont destinés aux passages des coins. Leur forme est symétrique de sorte que l'on peut y intro duire ces derniers en plaçant la nervure 69 indiffé remment d'un côté ou de l'autre. En revanche les trous 85 et 86 sont conformés de manière qu'on ne puisse engager les coins que dans une position.
Comme les fig. 27 à 31, sur lesquelles nous reviendrons plus en détail par la suite, le montrent, les cravates peuvent être assemblées l'une à l'autre, soit de manière à former une équerre (fig. 27), soit dans le prolongement l'une de l'autre (fig. 28 à 31). Dans les deux cas on engage la queue d'une des cravates entre les plaques 77 et 78 de la tête de l'autre.
Dans le premier cas (fig. 27) on peut assigner à l'une des cravates (ici celle qui est désignée par Clo) huit positions transversales par rapport à l'autre (désignée par C.,o), échelonnées de cm en cm, en engageant un coin<B>01</B> simultanément dans un trou 83 de la cravate C..o et dans le premier cran 87 de la cravate Cl), puis en retournant le coin et en l'en gageant dans le même trou et dans le même cran, et ainsi de suite d'un cran au suivant en utilisant tou jours le même trou 83.
Quant à la cravate Go de cet assemblage elle peut occuper sept positions transversales par rapport à la cravate Clo distantes de 7 cm l'une de la suivante en engageant successivement le coin<B>01</B> dans les sept trous successifs de la file 83.
Dans le second cas envisagé (fig. 28 à 31) l'as semblage se fait en engageant simultanément un coin 0;3 (O.) dans un des trous 85 et 86 de la tête de la cravate C;;3 (C.14) et dans le dernier trou de la file 83 de la cravate G.., (C#,3). On peut faire varier de 1 cm au moins la distance entre les deux butées des deux cravates en enfonçant plus ou moins le coin de liaison. L'intervalle entre les trous 85 et 86 est d'ail leurs tel que l'un d'eux au moins se trouve en regard d'un trou 83 de la cravate conjuguée.
Les principales utilisations de l'ensemble repré senté aux fig. 1 à 26 sont illustrées aux fig. 27 à 41.
Le coffrage représenté à la fig. 27 est destiné à la fabrication d'un poteau P de 51 X 82 cm. Les quatre faces de coulage de ce coffrage sont constituées par quatre séries de panneaux dressés verticalement. Les panneaux de chaque série sont choisis de manière à dépasser la cote correspondante d'un intervalle com pris entre 1 et 7 cm. Dans le cas présent les séries formant les grands côtés du coffrage comprennent deux panneaux Pl alternant avec trois panneaux<U>P.,.</U> La largeur totale de ces panneaux est de 84 cm, c'est-à-dire qu'elle excède de 2 cm la cote imposée.
Les séries formant .les petits côtés du coffrage sont constituées par un panneau P2 et deux panneaux Pl. La largeur totale de ces panneaux est de 56 cm, soit 5 cm de plus que la cote imposée. Ces quatre séries des panneaux sont assemblées au moyen de plusieurs ceintures formées chacune par deux cravates Cl et deux cravates C2 désignées dans cette figure par Clo, <B>CI,,</B> respectivement C2o, C21. Ces ceintures sont réparties sur la hauteur des panneaux à différents niveaux.
Les panneaux de chaque série prennent appui d'un côté sur la face de coulage de la série suivante (sens positif = sens inverse des aiguilles d'une mon tre) et de l'autre côté contre la butée 80 de la cra vate d'assemblage correspondante qui est accrochée, par son aile derrière les crochets 59 alignés au niveau de la ceinture.
Les quatre cravates sont fixées à angle droit par quatre coins O désignés ici par<B>01,</B> 02, engagés simultanément dans un trou 83 d'une cravate C2 et dans un cran 87 d'une cravate Cl.
Il faut signaler ici que la largeur des têtes des cravates est telle que quelle que soit la longueur des séries formées (2N, 3N, 4N, ... ) un trou de la file 83 coïncide toujours avec les crans de la cravate conjuguée. Les débordements qui assurent une bonne étanchéité aux raccords des séries sont de 2 et de 5 cm respectivement. Ils sont fixés avec exactitude par les positions transversales de chaque cravate par rapport à la cravate précédente.
Pour les séries de panneaux formant les grands côtés du coffrage, le débordement de 2 cm est obtenu en engageant le coin<B>01</B> correspondant dans le der nier cran de la cravate Clo, sa nervure regardant dans le sens positif. Si la cote imposée avait été de 83 cm, le coin aurait été placé dans le même cran mais dans une position retournée de 180o. Le débor dement aurait alors été de 1 cm. Si la cote avait été de 81 cm, le coin aurait été engagé dans le deuxième cran également dans une position retournée par rapport à la position représentée au dessin. Le débordement aurait été de 3 cm.
Pour les séries de panneaux formant les petits côtés du coffrage, les débordements de 5 cm sont obtenus en plaçant les coins Oz dans les troisièmes crans, des cravates Czo et C21, les nervures regar dant dans le sens négatif. En engageant le coin, Oz successivement dans les quatre crans on peut faire varier la cote comme pour les grands côtés de 7 cm, c'est-à-dire de 55 à 49 cm avec un débordement maximum de 7 cm.
Entre les ceintures, le coffrage présente des équerres E destinées à parfaire sa rigidité. Ces équer res sont engagées dans les crochets alignés au niveau considéré de deux séries orthogonales. Ces équerres peuvent aussi être utilisées pour assurer pendant le montage des coffrages une liaison provisoire entre les panneaux, d'une part, et les séries de panneaux, d'autre part.
Le coffrage représenté aux fig. 28 à 31 est destiné au moulage d'un mur traditionnel à double face M. Ces figures ne montrent qu'une moitié du coffrage, l'autre moitié est semblable à celle qui est illustrée.
Dans ce cas, chacune des faces de coulée du béton est formée par une série de panneaux dressés verticalement. Chaque série comprend des panneaux Pl (ou P3 selon la hauteur du mur) et un certain nombre de panneaux P2 (ou P4) intercalés entre les premiers pour permettre la mise en place de tirants T.
Les panneaux sont assemblés par des cravates accrochées en série à différents niveaux du coffrage, aux crochets 59 alignés de panneaux adjacents cor respondants. Les cravates de chaque série peuvent être du type Cl ou du type C2 ou des deux types simultanément. La série de cravates représentées ne comprend que des cravate du type C2 qui sont dési gnées par C2z, C23 et C24. Ces cravates sont reliées par des coins 03, 04 enfoncés dans le dernier ou l'avant-dernier trou 83 d'une cravate et l'un des trous 85 ou 86 de la cravate adjacente.
Chacune d'elles est en outre en prise avec le dernier panneau de la suite de panneaux qu'elle couvre par l'intermédiaire d'un des rebords 55 de ce panneau qui s'engage dans l'encoche 80b de sa butée 80. Le blocage de chaque suite de panneaux est d'autant plus intense que le coin correspondant est enfoncé plus profondément.
Dans ce coffrage, la fixation des cravates sur les panneaux est renforcée par des coins <B>05</B> engagés ver ticalement dans certains trous 84 de manière que leur bec 68 s'engage derrière les crochets 59 des plaquettes sous-jacentes, et par des coins<B>06</B> prenant appui sur les âmes des cravates et enfoncés horizon talement dans les coins O, de manière à claveter ceux-ci.
On voit encore deux autres coins 07 utilisés pour la fixation et la tension des tirants T. Ces coins passent derrière les plaques 58, à travers la partie transversale de l'ouverture 66, de manière à coincer les tirants T traversant l'ouverture 61 de la plaque.
Le coffrage représenté aux fig. 28 à 30 est des tiné à la fabrication d'un mur dont la longueur est un multiple de N. Si cette longueur n'est pas un multiple de N, on utilisera pour atteindre la cote exacte une lambourde L (fig. 31) dont l'épaisseur sera comprise entre 1 à 6 cm selon la cote imposée.
Le coffrage représenté aux fig. 32 à 34bis est encore destiné à la fabrication d'un mur traditionnel à double face M. Il montre l'emploi de tubes d'écha faudage D qui peuvent ou non faire partie de l'en semble, et qui ont pour but de raidir le coffrage après son montage de manière à permettre son trans port sans risque de rupture au moyen d'une grue, par exemple.
Les tubes D sont fixés aux panneaux au moyen de coins Os enfoncés dans les trous 65 des panneaux P2, P4 ou dans la partie longitudinale des trous 66 des panneaux Pl, P3, de manière à prendre appui contre les faces internes des plaques 58 et à coincer ces tubes contre le fond polygonal 60 des traverses et au moyen de coins 09 utilisés pour contre-claveter les coins<B>08.</B> Ces coins 03 sont engagés de biais derrière les plaques 58 recouvrant les coins<B>0.</B> à travers les trous 70 de ces derniers. La fixation des tubes,
aux endroits où se trouvent des cravates (fig. 34bis), ne se différencie pas du cas précédent sinon par le fait que les coins -01o prennent appui contre les ailes 81 des cravates et ne s'enfoncent pas aussi pro fondément dans les ouvertures 65 ou 66.
Le coffrage représenté à la fig. 35 est destiné au coulage d'un mur traditionnel à double face M comprenant un pilier incorporé R.
Les parties du coffrage correspondant à la partie nue du mur sont semblables aux coffrages repré sentés aux fig. 28 à 34bis. Nous n'y reviendrons donc pas. En revanche, celle correspondant au pilier est formée par deux séries de panneaux verticaux assem blés à angle droit par des paires d'équerres E dis posées à différents niveaux.
Ces équerres sont accro chées aux crochets 59 des panneaux et fixées à ces derniers au moyen de coins<B>01,</B> enfoncés dans cer tains trous 72 des équerres de manière que leurs becs s'accrochent derrière les plaques 58 sous-jacentes et au moyen de coins 01, prenant appui sur l'âme 71 des équerres et contre-clavetant les coins<B>011.</B>
Les équerres El, E2 de chaque paire sont reliées l'une à l'autre par des cravates du type Cl ou du type C2 selon les disponibilités et la largeur du pilier. On a représenté au dessin une cravate du type Cl, désignée par C12. Cette cravate est retournée par rapport à sa position d'utilisation normale de manière que son âme 82 s'engage dans les échancrures jume lées 74 des équerres.
La liaison entre ces dernières et la cravate est assurée par deux coins <B>01,</B> enfoncés simultanément dans le dernier trou 72 des branches parallèles des équerres et dans deux trous 83 corres pondant de la cravate. La paroi antérieure du cof frage du pilier est formée par une lambourde L s'appuyant contre les ailes des cravates successives et dont l'épaisseur est fixée par la profondeur du pilier. Si cette profondeur est un multiple de 7 cm, on pourra remplacer la lambourde par des panneaux dressés verticalement.
Les fig. 37 à 40 montrent la possibilité d'utiliser les équerres E pour construire sur les parois des cof frages des ponts de travail. Les équerres sont pla cées, soit avec leur angle droit en bas (fig. 37, 38), soit avec cet angle en haut (fig. 39, 40). Leur mise en place s'effectue en engageant, grâce aux échan crures 74 l'aile extérieure de la branche verticale, en retrait des plaques 58, dans le plan des rebords 55, puis en faisant glisser cette aile dans son plan vers le bas jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par les parois 57 des traverses. La branche horizontale sup porte les planches H constituant le plan de travail proprement dit.
Ce montage peut se faire pour tous les coffrages (poteaux, murs, piliers, etc.).
Le dernier coffrage représenté (fig. 41-42) est destiné à la fabrication d'un mur à une face avec étaiement traditionnel. L'unique paroi de ce coffrage est formée par des panneaux Pl et P,, disposés horizontalement, en quinconce, mais de manière que les plaques 59 soient alignées verticalement. Ces panneaux sont assemblés à l'aide de cravates dispo sées verticalement. Ces cravates peuvent être du type Ci, du type C., ou des deux types simultanément.
Elles sont montées soit par paire Cl;3-C,4 disposées tête-bêche de chaque côté des plaques 58 correspon dantes et rendues solidaires par des coins 014 enga gés dans des trous 83 alignés des deux cravates et contre-clavetés par des points<B>013,</B> soit individuelle ment comme la cravate Cl;" d'un seul côté d'une série de plaques 58, au moyen de coins<B>01,</B> accro chés par leurs becs 68 de l'autre côté de ces plaques et contre-clavetés par des coins<B>017</B> prenant appui sur la face externe des corps des cravates.
Dans ce cas on peut fixer des équerres E à la partie inférieure de la paroi, comme dans les ponts de travail, pour assurer sa verticalité.
On pourra réaliser les différents éléments de l'en semble de manière plus économique que décrit. Ces éléments pourront être monolytiques, c'est-à-dire venir d'une pièce à la fabrication. En outre il ne seront pas nécessairement métalliques.