Installation pour le blanchiment ou la teinture en continu La présente invention a pour objet une installa tion pour le blanchiment ou la teinture en continu, comportant une cuve de traitement ayant la forme générale d'un U, dont la branche de sortie a une sec tion plus petite que celle de la branche d'entrée, et un bac collecteur pour le liquide de traitement, ce bac étant disposé vers l'extrémité supérieure de la branche d'entrée de la cuve. Cette installation est caractérisée par une pompe aspirant le liquide dans la partie inférieure de la cuve, et le refoulant par un conduit dans ledit bac collecteur.
Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'installation. suivant l'invention. L'unique figure du dessin est une vue schémati que en coupe verticale de cette forme d'exécution. L'installation représentée est composée d'une cuve 1 présentant une forme générale de U.
Cette cuve 1 présente une branche d'entrée de section rec tangulaire comprenant un tronçon, vertical suivi d'un tronçon incliné suivant un angle de 30,1 environ, qui se raccorde à une partie incurvée allant en se rétré cissant et qui aboutit à la branche de sortie verticale 2 de la cuve. La section de la branche 2 est plus petite que celle de la branche d'entrée, et cette bran che 2 a une hauteur égale ou légèrement supérieure à celle de la branche d'entrée.
Un bac collecteur supérieur 3, de forme générale annulaire, est placé un peu au-dessous de l'ouverture 5 de la branche d'entrée de la cuve 1. Les matières à traiter 6 sont empilées dans la cuve 1, de façon à y former un matelas 7 d'une certaine hauteur au- dessus du niveau moyen 8 du bain de traitement.
Les parois extérieures du bac 3 ont une forme qua drangulaire, et des trous ménagés dans la paroi de la cuve 1 établissent une communication permanente entre le bac 3 et l'intérieur de la cuve 1. Le bac 3 entoure complètement la cuve de traitement 1 et comporte, en outre, une ouverture 9 à laquelle est raccordé un conduit de refoulement du bain 14 et des ouvertures. nécessaires au passage des conduits d'amenée de l'eau.
et des ingrédients devant être ajoutés au liquide de traitement, et des serpentins de vapeur ou de rampes électriques nécessaires au réchauffage du bain.
Des rampes de chauffage 11, qui peuvent être constituées par des, rampes électriques, des, serpentins parcourus par de la vapeur entourent la branche d'entrée et sont disposées de façon à maintenir con tinuellement le bain et la matière traitée à la tempé rature nécessaire au traitement. Une rampe supplé mentaire 12 est placée dans un compartiment com muniquant avec la partie inférieure de la cuve ; cette rampe peut servir soit au réchauffage, soit au refroi dissement du bain et de la matière traitée, en fin d'opération.
Un passage 13 fait communiquer le. bas de la cuve avec l'aspiration de la pompe 20, à débit réglable.
Le refoulement de la pompe est relié au conduit de refoulement 14. Sur le conduit 14 est branchée une dérivation 15 de section égale ; cette dérivation débouche dans un bac auxiliaire 21 muni d'un déver soir de trop plein 16. Le niveau de débordement est situé au niveau supérieur moyen qui s'établit en cours de marche dans le bac collecteur 3.
Une colonne d'équilibre 22 est reliée à la partie inférieure de la cuve, de façon que le niveau de liquide s'établisse dans cette colonne à la même hau teur que dans la branche de sortie 2 de la cuve. Un dispositif de commande mécanique par bielle 25 et tringle 26 transmet le mouvement du flotteur 23 disposé dans, la colonne 22 à une vanne papillon 27 placée dans la conduite de refoulement 14. Ce dispositif de transmission est réglable, c'est-à-dire permet d'ajuster le niveau dans, la branche de sortie de la cuve, à la hauteur désirée.
La colonne d'équi libre doit déboucher à une hauteur légèrement supé rieure au niveau maximum du liquide dans la partie supérieure de la cuve de traitement.
Le fonctionnement de l'installation décrite est le suivant: la matière qui doit subir le traitement doit tout d'abord être amenée en continu dans la branche d'entrée de la cuve 1 pour y former le matelas 7.
A cet effet, cette installation est pourvue de dispositifs mécaniques permettant d'empiler dans la cuve les matières, ces matières pouvant présenter la forme de bandes ou de fils en écheveaux noués ou liés ou entrelacés sous forme de corde ou boyau ou encore les matières traitées étant des bourres ou des, poils. Tous ces dispositifs connus. sont schématisés dans le dessin par une bobine 31, amenant les matières dans la cuve 1.
La matière ainsi empilée régulièrement se tasse d'elle-même sous l'effet de son propre poids dans la branche d'entrée de la cuve de traitement et des cend dans cette dernière nu fur et à mesure qu'elle en est extraite, continuellement et régulièrement, par la branche de sortie 2.
La matière en ruban ou en corde est tirée au moyen d'un rouleau 30 qui est mû à une vitesse telle que sa vitesse périphérique soit théoriquement égale à celle du rouleau d'entrée 31 ; mais. cette vitesse doit cependant pouvoir varier en plus ou en moins, pour assurer un traitement régulier de la matière, et aussi pour compenser l'effet de rétrécissement ou d'allongement inhérent à tout traitement de débouillis- sage, de blanchiment ou de teinture.
Dans une variante, destinée à traiter des matières en bourre, l'installation pourrait comprendre un dis positif de chargement constitué par une chaîne sans fin en un matériau résistant à la corrosion produite par les produits employés, et munie d'auges ou de crochets capables d'arracher à chaque passage une certaine quantité de bourre dans le récipient qui la contient, pour la déverser dans la cuve.
A la sortie, une chaîne de même nature enlève rait dans le bas de la cuve les couches de bourre traitée qui, sous l'effet de la pesanteur et de la pres sion du bain, se présentent devant ses auges ou cro chets. Cette variante comprendrait évidemment des dispositifs pour faire varier les vitesses relatives d'en trée et de sortie des bourres.
Pendant que la matière traverse la cuve, le liquide de traitement, constitué par le liquide impré gnant éventuellement les matières à traiter, des adjonctions de produits liquides de traitement intro duites continuellement et sans à-coup dans le bac collecteur 3, par une certaine quantité d'eau d'appoint introduite dans ce bac et du surplus de bain usé refoulé depuis le bas de la cuve par le conduit de refoulement 14 et.
qui n'a pas été rejeté à l'extérieur par le déversoir 16 du bac auxiliaire 21, circule de la manière suivante Partant du bac collecteur 3, il pénètre dans la cuve 1, continuellement et sans à-coup, par les trous percés dans la paroi de la branche d'entrée de la cuve 1, où il imprègne et baigne les matières à traiter 7 qui y sont empilées. Il descend par son propre poids au travers de celles-ci et il est continuellement main tenu à la température adéquate par les rampes de réchauffage 11 et 12.
Dans son mouvement de des cente, il parachève et régularise le tassement de la matière traitée et vient enfin se rassembler dans la partie basse de la cuve, où il est repris par la pompe 20, pour être renvoyé dans le bac collecteur 3 avec un débit tel que le liquide dans la branche de sortie 2 de la cuve s'établisse à un niveau présentant avec le niveau du liquide dans le bac collecteur 3, une différence de hauteur égale à la perte de charge que subit le liquide pendant son passage au travers de la matière empilée.
La vitesse de circulation du bain qui est direc tement fonction de la perte de charge subie pendant son passage au travers des matières traitées (la valeur de cette perte de charge est essentiellement variable suivant les matières traitées, car elle dépend de leur degré de perméabilité propre, de leur nature, de la compacité des tissus obtenus avec ces matières, de la manière dont ces tissus se tassent, de leur vitesse de déplacement dans la cuve, de la température à laquelle se fait le traitement, de la viscosité propre du bain, etc.) ne peut être modifiée qu'en faisant varier la pression sous laquelle la circulation s'opère,
c'est-à-dire en faisant varier la hauteur qui sépare le niveau inférieur et le niveau supérieur et qui s'établit dans l'installation en marche.
L'expérience permet de déterminer la valeur de cette différence de niveau, en fonction des diverses caractéristiques des, matières traitées, du traitement qu'elles subissent, de leur vitesse de déplacement dans, la cuve, pour que, à leur sortie de l'installation, les matières aient subi dans toutes leurs parties, régu lièrement et complètement, le traitement que l'on désirait leur faire subir.
Le dispositif de réglage comprenant le flotteur 23 remédie aux à-coups qui pourraient se produire dans la marche de l'installation décrite.
Ce flotteur 23 est ajusté sur la tige de commande 26 de telle manière que la différence de niveau puisse être réglée à une valeur choisie correspondant à celle donnant le meilleur résultat dans le traitement à faire subir aux matières.
Les niveaux supérieur et inférieur étant stabilisés, si un à-coup se produit dans le tas sement ou le glissement des matières à l'intérieur de la cuve, cet à-coup, provoque une modification dans la perte de charge subie par le bain ; cette modifica tion augmente ou diminue le débit d'amenée à la pompe 20 ;
le niveau du liquide dans la colonne 22 baisse ou monte en provoquant un mouvement vers le haut ou vers le bas du flotteur 23 qui, par l'inter médiaire des tringleries 26-29 et de la bielle 25, ferme ou ouvre la vanne papillon 27, augmentant ou diminuant ainsi le débit du liquide refoulé par le con duit 14 jusqu'à ce que la position d'équilibre soit retrouvée.
Si le niveau inférieur reste constamment trop bas, une saillie 28 montée sur la tringlerie 29 de commande du. papillon de la vanne d'étranglement 27 vient buter sur un bouton poussoir 32 du contac teur de marche avant du moteur faisant varier la vitesse du rouleau 30. La vitesse de sortie de la matière est accélérée sans que la vitesse d'entrée en soit modifiée ; en même temps, on peut prévoir l'al lumage d'une lampe signal. Si, au contraire, le niveau inférieur reste constamment trop haut, une autre saillie 28 montée sur la tringlerie 29 vient agir sur un bouton poussoir de marche arrière, commandant la variation de la vitesse du rouleau 30.
La sortie des matières est ralentie, une lampe-signal pouvant en outre s'allumer. Mais, pendant ce temps, la quan tité de matière qui est dans la cuve aura augmenté ou diminué, modifiant ainsi en plus ou en moins la pèrte de charge subie par le bain dans son passage au travers des matières à teindre, diminuant ou aug mentant le débit jusqu'à ce que la position d'équili bre soit atteinte à nouveau.
La régulation de la vitesse d'entrée de la matière dans l'installation décrite est réalisée ainsi : le débit du déversoir étant ajusté au débit d'arrivée de l'eau et des liquides d'appoint, si le niveau monte dans le bac collecteur 3, le flotteur 33 qui se meut dans le bac auxiliaire 21 agit sur un moteur à vitesse varia ble commandant l'ensemble de l'installation ; ce dis positif agissant à contresens de celui régularisant la vitesse de sortie de la matière, cela permet de réali ser automatiquement une marche continue et sans variation brutale de la vitesse de l'installation.
Les lampes-signal permettent au conducteur de connaître à tout instant dans quel sens le dispositif de régulation fonctionne et lui permettent, en outre, de remédier immédiatement aux erreurs d'ajustement qu'il aurait pu commettre à la mise en marche.
Des thermostats mécaniques ou électriques pla cés en différents endroits appropriés dans les parois de la cuve 1 et dont le fonctionnement peut être ajusté à la température désirée, agissent directement sur des vannes, robinets ou contacts qui contrôlent le débit ou la température du fluide réchauffant, de façon que, en tout endroit de la cuve et à tout ins tant, le bain soit maintenu entre les limites supérieu- res et inférieures. de température assurant une effi cacité optimum du traitement. Des thermomètres enregistreurs peuvent également être adjoints.