Procédé de fabrication de sachets en matière plastique, machine pour la mise en aeuvre du procédé et sachet ou série de sachets obtenu par ce procédé La présente invention a pour objet un procédé de fabrication de sachets en matière thermoplastique à partir de gaines extrudées ou de pellicules super posées.
Dans la fabrication de sachets de ce genre, qui s'obtiennent par des soudures transversales réalisées sur la gaine ou sur les pellicules soudées longitudi nalement avec sectionnement ultérieur au droit ou au voisinage immédiat des soudures, on se heurte à de nombreuses difficultés, notamment dans la fabrica tion des sachets de petite largeur et de faible épais seur.
On rencontre une première difficulté lorsqu'on cherche à accroître la vitesse de fonctionnement des machines. Cette vitesse est, en effet, limitée non seu lement par les phénomènes électrostatiques d'autant plus gênants que le matériau est plus léger, par la durée de l'opération de soudage, mais surtout par le fait qu'au moment du soudage la matière en fusion ne présente aucune résistance mécanique, ce qui peut provoquer un allongement des soudures allant jus qu'à la rupture si l'on cherche à faire progresser la matière plastique par une traction exercée en aval du poste de soudage.
D'autre part, les gaines présen tent un taux d'allongement notable avec des irrégula rités d'épaisseur qui rendent cet allongement aléatoire et obligent à procéder à un repérage précis des gaines avant leur impression et avant leur sectionnement. L'opération de coupe devient même pratiquement impossible lorsqu'il s'agit de sachets de forme com plexe.
On a déjà proposé de coincer la matière plastique entre une bande sans fin en polytétrafluoréthylène, par exemple en Téflon (marque déposée), et un support cylindrique, de façon que la zone de serrage s'étende de part et d'autre de la ligne de soudage, la thermosoudure étant effectuée à travers la bande de téflon. Dans ce procédé, on est obligé d'assurer un refroidissement conséquent de la soudure sur la zone de coincement de la matière, ce qui est prati quement irréalisable pour de très grandes cadences.
Le téflon ne présentant, en effet, aucune adhérence avec les matières plastiques usuelles, on l'utilise pour la protection des mâchoires chauffantes de soudage.
L'invention comprend un procédé qui a pour but de remédier aux inconvénients mentionnés ci-dessus en permettant d'obtenir des sachets de toutes formes, qui restent solidaires au droit des soudures pendant toute la durée de la fabrication des sachets, suscep tibles d'être imprimés, et de rester solidaires jusqu'à l'opération de remplissage inclusivement, d'un sup port permettant leur manutention.
Conformément au procédé, objet de l'invention, on applique au moins une gaine ou au moins deux pellicules superposées de matière thermoplastique sur au moins un support en matière telle qu'elle adhère, au moins passagèrement et partiellement audit sup port, sous l'effet d'une thermosoudure et on procède ensuite aux autres soudures destinées à former le sachet.
On obtient par ce procédé un élément complexe constitué par les sachets soudés, solidarisés au droit des soudures avec le support, ce qui permet d'entraî ner la matière plastique par des efforts mécaniques exercés sur le support, donc sans tenir compte de la fragilité éventuelle de la matière plastique au moment du soudage et sans qu'un allongement ou une défor- mation ne soit à craindre.
On conçoit, en outre, que le support donne une plus grande rigidité à la matière et maintient la concordance des soudures, ce qui permet de ne pro céder qu'à un seul repérage pour tous les sachets d'un groupe transversal, tant pour l'impression simultanée de tous ces sachets que pour la coupe.
De plus, la présence du support permet d'effectuer la découpe simultanément avec la soudure, les sachets restant éventuellement solidaires entre eux par le support.
Dans une mise en oeuvre particulière du procédé, il est possible de partir de gaines étroites, alimentées en parallèle et ayant la largeur du sachet terminé, sur lesquelles on procède uniquement à des thermosou- dures transversales, ou d'une gaine de grande largeur sur laquelle on réalise des soudures tant longitudinales que transversales ou de forme déterminée. Cette gaine unique peut d'ailleurs être remplacée par deux pelli cules superposées ou une seule pellicule convenable ment pliée.
Le support peut être en papier, en toile ou en tout autre matériau présentant un état de surface analogue, ledit matériau étant choisi suivant que l'on recherche une adhérence provisoire ou définitive de la gaine sur le support. On choisit, de préférence, le papier comme support lorsque le support est coupé avec le sachet.
Dans ce dernier cas, le support est également découpé longitudinalement entre les gaines parallèles et sert de matière intercalaire d'emballage entre les sachets, ce qui présente un intérêt pour l'empilage et la manipulation ultérieure desdits sachets, notamment lorsqu'ils sont réalisés en gaines minces. Lorsque le support est détaché avant la coupe, on utilise, de préférence,
une bande sans fin.
On peut, dans certaines applications, disposer un support sur les deux faces du matériau plastique, l'un de ces supports pouvant n'être appliqué que pendant une partie du processus de fabrication.
Au lieu d'être appliqué sur toute la superficie du sachet, le support peut être limité à des bandes de jonction entre gaines disposées longitudinalement ou à des bandes disposées au droit des soudures délimi tant les sachets longitudinalement et, suivant les cas, transversalement.
Le support peut être incorporé définitivement au sachet et il peut être alors préférable, pour obtenir une solidarisation définitive, de le constituer en un matériau présentant une bonne soudabilité avec la gaine, tel que, par exemple, un complexe constitué par un support enduit avec de la matière constituant la gaine.
On peut ainsi obtenir des sachets dont toute la surface, ou les soudures seulement, sont renforcées par le ou les supports utilisés dans la mise en oeuvre du procédé.
Lorsqu'on désire procéder à la découpe du sachet soudé, simultanément à l'opération de soudage, on utilise un jeu de mâchoires de soudage, ou électrodes, dont l'une au moins présente une nervure en saillie par rapport à sa surface de travail d'appui, nervure qui a pour effet de chasser la matière thermoplastique fondue suivant sa ligne d'appui. La présence du ou des supports permet d'effectuer cette opération sans retrait ni déformation du sachet soudé.
La mâchoire de soudage présentant la nervure peut être constituée par la mâchoire non chauffée, ou contre-électrode, laquelle, dans ce cas, est cons tituée essentiellement par une surface d'appui élas tique, en caoutchouc de silicone ou analogue, corres pondant au tracé de la soudure et donnant à celle-ci une largeur suffisante pour lui assurer une résistance mécanique, et par une partie métallique venant affleurer ladite surface suivant le tracé de découpage du sachet.
La soudure est, dans ce cas, effectuée avec le support appliqué contre l'électrode chauffante. La partie métallique de la contre-électrode s'enfonce dans la gaine thermoplastique ramollie jusqu'au support et réalise la découpe.
La mâchoire de soudage présentant la nervure peut être constituée soit par la mâchoire proprement dite ou électrode chauffante,. soit par la nervure, ou couteau, fixée légèrement en saillie par rapport à la surface de travail de celle-ci, la soudure étant effec- tuée avec le support appliqué entre le couteau et l'électrode chauffante, d'une part, et les pellicules thermoplastiques à souder, d'autre part, et la contre- électrode étant réalisée en un matériau souple ou semi-dur.
La nervure en saillie par rapport à l'électrode, ou mâchoire, peut, dans les deux cas, être continue sur toute la longueur de celle-ci ou discontinue, en présentant éventuellement des pointes en saillie en vue d'assurer une perforation du support.
La saillie du couteau par rapport à la face de travail de l'électrode, ou mâchoire, est de préférence réglable, d'une part, pour permettre le réglage en fonction de l'épaisseur des matières thermoplastiques à souder, d'autre part, pour permettre éventuellement d'amorcer seulement la découpe entre sachets par une rainure destinée à laisser les sachets solidaires les uns des autres.
Le procédé, objet de l'invention, permet en outre de fabriquer des sachets en partant d'une pellicule pliée en V sur l'un de ses deux bords, ou par ses deux bords, et de couper, ou amorcer, la découpe entre les sachets sans se heurter aux difficultés ren contrées en l'absence de support. Les sachets ainsi obtenus sont ensuite enroulés sur un mandrin avec leur ouverture sur l'un des bords du rouleau, ce qui facilite la reprise en vue du remplissage.
La présente invention comprend également une machine à souder pour la mise en oeuvre du procédé de fabrication de sachets en matière plastique que comprend l'invention. Cette machine comprend des mâchoires de thermosoudage et des dispositifs d7ali- mentation en matières destinées à être assemblées par soudage.
Cette machine est caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens pour amener simulta- nément sous lesdites mâchoires de thermosoudage au moins une gaine sous forme de bande ou au moins deux pellicules superposées en matière thermoplas tique et au moins une bande constituée en un maté riau formant support.
La présente invention comprend enfin le sachet ou série de sachets en matière plastique, obtenu au moyen du procédé que comprend l'invention.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, plusieurs formes d'exécution et des variantes de la machine pour la mise en oeuvre du procédé, conforme à l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation schématique, partiellement en coupe, d'une première forme d'exé cution de la machine pour la fabrication de sachets imprimés et coupés à partir de gaines étroites.
La fig. 2 est une vue en plan schématique de la fig. 1.
La fig. 3 est une vue schématique en élévation d'une deuxième forme d'exécution de la machine pour la fabrication de sachets imprimés et coupés à partir d'une gaine large.
La fig. 4 est une vue en plan schématique de la fig. 3.
La fig. 5 est une coupe transversale d'un sachet dans lequel le support est appliqué uniquement et de façon définitive au droit des soudures.
La fig. 6 est une vue schématique, en élévation et partiellement en coupe, d'une troisième forme d'exécution de la machine destinée à fonctionner en continu avec des électrodes transversales montées sur un bâti rotatif, l'écartement desdites électrodes étant réglable.
La fig. 7 est une vue schématique en élévation d'une variante de la troisième forme d'exécution de la machine.
La fig. 8 est une coupe horizontale, suivant la ligne VIII-VIII de la fig. 7.
La fig. 9 est une coupe schématique verticale d'une forme d'exécution réalisant simultanément la soudure des bandes à assembler et la coupe du sachet.
La fig. 10 est une coupe, à plus grande échelle, d'un détail de la fig. 9.
La fig. 11 est une coupe verticale d'une quatrième forme d'exécution pour la soudure en forme non rectiligne, suivant un plan transversal à la soudure.
La fig. 12 est une coupe d'un détail de la fi-. 11,à plus grande échelle, au droit de l'électrode, au moment du soudage.
La fig. 13 est une coupe d'une variante de la fig. 11 pour soudure rectiligne.
La fig. 14 est une coupe, correspondant à la fig. 13, d'une variante du poste de soudage représenté à la fig. 13, assurant une mise en tension des maté riaux soudés.
La fig. 15 est une coupe d'une électrode de sou dage à chauffage par impulsions, correspondant à la fig. 13.
La fig. 16 est une coupe de l'électrode repré sentée à la fi-. 15, en position de soudage.
La fig. 17 est une vue schématique en perspective d'une cinquième forme d'exécution de la machine pour la fabrication de sachets enroulés en continu.
Le bâti de la machine des fig. 1 à 4 est schéma tisé par une table 1 sur laquelle sont groupés les différents postes de soudure, d'impression et de coupe. Il est bien évident que ces postes, correspon dent, en pratique, à plusieurs machines juxtaposées, choisies parmi les types connus ou conçues spécia lement pour la mise en muvre du procédé.
La première forme d'exécution (fig. 1 et 2) com porte un poste de soudure transversal 2, deux dispo sitifs d'impression 3cc et 3b pour réaliser une impres sion bicolore et un poste de cisaillage transversal 4, avec des dispositifs 5 pour la réception et l'empilage des sachets terminés. Ces dispositifs sont connus et les dispositifs d'impression et de coupe sont combinés d'une manière connue, chacun avec une cellule photo électrique, non représentée au dessin, pour assurer le repérage des lignes de soudures transversales réali sées dans la matière plastique par le poste 2.
La machine est alimentée par une bande de papier 6, par exemple du papier pelure, dont la lar geur correspond à la capacité transversale de la machine, et par des gaines 7, en matière plastique, qui peuvent indifféremment avoir toutes la même largeur ou être de largeurs différentes, si l'on désire réaliser des sachets de types différents.
Les gaines 7 sont placées parallèlement les unes à côté des autres, séparées par un petit intervalle, et situées au-dessus de la bande 6. Elles sont engagées entre deux rouleaux 8 coopérant à leur entraînement et passent sous le poste de soudure 2 qui réalise des soudures transversales 9 dont l'écartement longitu dinal correspond à la longueur des sachets à fabri quer. Ces soudures sont réalisées seulement au droit des gaines, en effectuant un collage entre les gaines 7 et la bande de papier 6.
On réalise ainsi une liaison complexe destinée à maintenir les éléments entre eux d'une façon suffi sante pour que l'on puisse procéder simultanément à l'impression et à la coupe de tous les sachets dis posés sur une transversale, sans décalage longitudinal des soudures entre sachets voisins.
Des cylindres 10 entraînent la nappe ainsi cons tituée vers les postes ultérieurs de la fabrication. Des dispositifs d'impression 3a et 3b effectuent une im pression 11 qui est susceptible d'être réalisée en plusieurs couleurs.
Il reste ensuite à couper les sachets transversale ment, opération effectuée par des cisailles 4. Immé- diatement avant cette opération de coupe, on coupe longitudinalement la bande 6 entre les sachets, au moyen de molettes 12. Ces molettes sont représentées au dessin dans la position voulue pour séparer une bande de papier 13 entre les files de sachets, l'en semble des bandes 13 étant entraîné par des cylindres 14, en vue d'assurer le maintien de la tension jusqu'au droit des cisailles 4.
Des dispositifs d7entraî- nement, non représentés au dessin, sont également placés au-delà du poste de cisaillage 4, lesdits dispo sitifs étant destinés à saisir le sachet en plastique avec sa partie superposée de bande de papier et à le déposer dans les casiers d'empilage 5.
La deuxième forme d'exécution (fig. 3 et 4), dans laquelle on retrouve certains éléments représentés dans les fig. 1 et 2, est alimentée avec une gaine unique 15 de grande largeur. Cette gaine 15 est appliquée sur la bande 6 au droit des cylindres super posés 8, le cylindre supérieur étant destiné à servir de renvoi pour une bande sans fin 16, par exemple en fibres de verre siliconé, disposée de manière à être superposée à la gaine et à la bande de papier.
Des soudures transversales 17 sont effectuées au moyen du poste de soudure 2 à travers cette bande 16, de manière à la coller, comme la bande de papier 6, sur la gaine 15.
Des molettes chauffantes 18 réalisent, en outre, à travers la bande 16, des soudures longitudinales 19, de manière à délimiter par ces soudures des sachets alignés longitudinalement et transversalement: Des molettes 18a sont susceptibles de souder également les sachets, de préférence le long des bords de la gaine, pour assurer une exécution identique de tous les sachets terminés. Elles permettent, en outre, d'uti liser deux pellicules au lieu d'une gaine. La bande 16 est ensuite décollée de la gaine 15.
On peut alors appliquer sur celle-ci des impressions à l'aide d'un dispositif imprimeur schématisé en 3 (fig. 3) avant de procéder au découpage longitudinal des files de sachets, garnis sur une face d'une feuille de papier, au milieu des soudures 19, à l'aide des molettes 20 et au découpage transversal des sachets et de la bande 6 au moyen des cisailles 4.
A la fig. 5, on a représenté en coupe, un sachet réalisé par des soudures longitudinales et transver sales. Le sachet comporte deux surfaces 21, réunies sur leurs bords par des soudures 22. Le procédé a été mis en #uvre en limitant le support à des bandes étroites disposées au droit des soudures, sur les deux faces de la gaine plastique. Ces bandes sont, de pré férence, en un matériau complexe, notamment en papier ou en pellicule cellulosique, avec un enduit de polyéthylène.
Il en résulte qu'à la soudure, ces bandes se trouvent soudées également avec le poly éthylène constituant le sachet et sont coupées lors de la coupe du sachet, destinée à former des demi- bandes 23 qui renforcent les soudures. Ces demi- bandes peuvent être plus ou moins larges, de toutes couleurs et éventuellement présenter des découpes. Dans la troisième forme d'exécution, la machine, représentée à la fig. 6, est alimentée par une gaine thermoplastique à partir d'un rouleau 24 et par une feuille support, par exemple en papier, à partir d'un rouleau 25.
Elle comporte un bâti schématisé par deux flas ques 26 qui sont réunis par une table 27. Le dispo sitif destiné à réaliser les soudures transversales est porté par un axe 28, monté à rotation entre les flasques 26. Ce dispositif comprend deux flasques circulaires 29, opposés l'un à l'autre, comportant des fentes radiales 30. Dans les fentes correspondantes des deux flasques opposés 29 sont montées et fixées les extrémités d'électrodes de soudure 31. Les fentes étant réparties à des écartements angulaires équidis tants, les électrodes qui y sont renfermées ont donc la même position radiale et sont, en outre, suscep tibles de modifier cette équidistance à un dispositif de réglage, non représenté au dessin.
A l'extérieur des électrodes passe une bande sans fin 32, par exemple en toile de verre présentant une couche de silicone ou en toute autre matière utili sable comme masse intercalaire entre les électrodes chauffées et la matière à souder. Cette toile est ten due par un cylindre 33, monté à rotation entre les flasques 26, la position de ce cylindre étant réglable pour compenser les variations circonférentielles dues aux différentes positions radiales des électrodes.
Deux cylindres 34 et 35 appuient élastiquement contre les brins supérieur et inférieur respectivement de la bande 32 pour assurer à celle-ci une tension constante.
La gaine 24 et la feuille support 25 passent sous le cylindre 34 entre celui-ci et la bande 32, la gaine thermoplastique étant appliquée contre cette dernière. Les soudures effectuées à travers la bande 32 au droit de chaque électrode solidarisent ladite gaine et ladite feuille support et sont détachées après leur passage sur le cylindre 35 pour être dirigées sur la table 27 où des molettes 36 réalisent des soudures longitudinales parallèles.
Les sachets, formés par les deux séries de sou dures décrites, sont découpés par les molettes 37 qui coupent au droit des soudures longitudinales et les cisailles 38 qui coupent lesdits sachets à longueur voulue.
Dans une variante de la troisième forme d'exécu tion de la machine, représentée aux fig. 7 et 8, la position radiale des électrodes 31, maintenues par guidage dans les fentes 30 des plateaux 29, est réglée par la rotation de plateaux 29', doublant les plateaux 29, et portant des fentes en arc de cercle 30', dans lesquelles sont engagés des bouts d'axe solidaires des électrodes. En faisant tourner les plateaux 29' par rapport aux plateaux 29, on rapproche, ou on écarte, simultanément toutes les électrodes 31.
La bande support 25 de la fig. 6 est remplacée par une bande sans fin 39, passant sur des rouleaux 40 de guidage et de tension. La gaine 24 est intro duite entre des bandes 32 et 39 au droit d'un cylin- dre de pression 34 et guidée par un cylindre d'appui 41.
Les soudures longitudinales sont réalisées par des fils métalliques 42, sans fin, espacés, selon la largeur des gaines à réaliser, sur la gaine principale 24. Les gaines individuelles ainsi obtenues sont ensuite divi sées par des soudures transversales. Les fils 42, amenés au contact de la gaine 24 au droit du cylin dre d'appui 41 et du cylindre de pression 34, ont été préalablement chauffés dans un dispositif 43, d'un type quelconque connu, à une température suffisante, susceptible de faire fondre la matière de la gaine 24, de manière que lesdits fils sans fin traversent sensi blement celle-ci par suite de la tension qui leur est communiquée par des galets de renvoi 44 et de la courbure du cylindre de pression 34.
Les fils 42 sont donc incorporés à la gaine, soudée longitudinalement de part et d'autre desdits fils, et l'accompagnement au cours de l'opération de soudage transversal, réa lisée par les électrodes 31. A la sortie de la machine, au moment où la gaine 24 est séparée de la bande 39, les fils 42 passent sur un cylindre de renvoi 45 qui les fait traverser totalement la gaine pour parfaire les découpes longitudinales entre les gaines unitaires parallèles.
La forme d'exécution des fig. 9 et 10 comprend un poste de soudure, comportant une électrode chauf fante 46,à extrémité par exemple rectiligne, ou d'une forme déterminée, et une contre-électrode 47, pré sentant sur sa face d'appui un garnissage 48, par exemple en caoutchouc de silicone ou en une matière analogue, renfermant dans sa partie centrale un élé ment métallique 49 dont le tracé dans la vue en plan correspond à la ligne de découpe, placée en général suivant l'axe de la soudure.
Une feuille support 50, par exemple en papier, et une gaine 51, placée au-dessus de ladite gaine, sont amenées sur l'électrode de chauffage 46. Lors qu'une longueur de feuille et de gaine, correspondant à une largeur de sachet, a été avancée, on appuie la contre-électrode 47 contre l'électrode 46, de ma nière à réaliser une soudure 52, soudant la gaine en épaisseur et provoquant l'adhérence de ladite gaine avec le papier support, empêchant ainsi un retrait latéral de la gaine qui serait susceptible de donner naissance à une déformation du sachet. L'élément 49, en chassant la matière en fusion, provoque la découpe 53.
Dans la quatrième forme d'exécution de la ma chine (fig. 11 et 12), deux pellicules thermoplastiques superposées 54, ou une gaine, sont dévidées d'un rouleau d'alimentation 55, ou sortent d'une tête d'extrusion, non représentée au dessin. Ces deux pellicules sont introduites entre deux supports 56, constitués, par exemple, par des feuilles de papier, lesdits supports étant dévidés de deux rouleaux 57. Les pellicules et les supports sont introduits dans un poste de soudage.
Pour réaliser un sachet soudé sui vant une forme déterminée, le poste de soudage comporte une électrode chauffante 58, présentant à son extrémité la forme de la soudure à effectuer. Cette électrode présente, en outre, sur toute sa péri phérie, un élément 59 formant une arête mince en saillie dont la distance à la surface des électrodes 58 est réglable par des moyens quelconques, par exemple par une fixation par serrage au moyen de boulons 60.
L'électrode chauffante 58 coopère avec une contre-électrode souple constituée, par exemple, par un tapis transporteur 61, épais, souple ou serai- dur, ledit tapis étant susceptible d'appuyer, au droit du poste de soudage, sur une plaque d'appui 62.
Au moment de la soudure, la matière thermo plastique 54 (fig. 12) étant chauffée, fond au droit de l'arête de l'élément 59 et au droit de l'électrode chauffante 58. Cependant, au cours de cette opéra tion, l'arête de l'élément 59 exerce, suivant une ligne de contact 64, une pression élevée qui force l'une contre l'autre les deux couches de support en tendant à les enfoncer dans la contre-électrode souple. Il en résulte que la matière thermoplastique fondue est chassée de part et d'autre de la ligne 64, tandis que vers l'intérieur du profil, en 63, au droit de l'élec trode 58, les deux épaisseurs 54 se soudent.
Il est évident qu'en réglant la saillie de l'arête 64 de l'élément 59 par rapport à l'électrode 58, on peut faire en sorte qu'il subsiste une mince couche de matière thermoplastique au droit de la ligne de contact 64, la découpe n'étant alors qu'amorcée.
Au contact de la contre-électrode, le support inférieur 56 peut éventuellement être supprimé si le tapis transporteur a une surface d'une nature telle qu'il n'y ait pas adhérence de la matière thermo plastique pour les températures et pressions mises en oeuvre. Ledit support inférieur augmente égale ment la rigidité de surface du tapis transporteur et donne une soudure moins écrasée, donc plus solide.
Lorsque la soudure à effectuer consiste en une soudure rectiligne entre deux éléments, par exemple entre deux sachets, l'arête coupante 59' (fig. 13) est placée entre deux éléments 58', d'électrode chauf fante. On peut substituer au tapis transporteur 61 soit une contre-électrode rectiligne souple ou semi- rigide, soit un cylindre 65, revêtu à sa périphérie d'une couche 61' présentant les mêmes caractéris tiques.
Lorsqu'on utilise un cylindre comme contre- électrode, il est préférable de tendre l'ensemble constitué par le support 56 et les pellicules de matière thermoplastique 54, ce qui facilite la soudure et la coupe par tension. On peut utiliser à cet effet un dispositif du genre illustré à la fig. 14.
Les surfaces latérales de deux électrodes chauffantes 58" forment une came en forme de coin, ladite came étant sus ceptible d'écarter deux cylindres mobiles 66 dont les déplacements provoqués par l'engagement de ladite came sont freinés par l'action de ressorts à boudin 67, renfermés dans des glissières 68, lesdites glissières étant légèrement inclinées en direction du plan de travail. Lorsque l'électrode descend, les cylindres 66 sont écartés en direction de la position 66', et même au-delà, au moment de la soudure, en tournant en sens inverse l'un de l'autre, dans le sens des flèches F. Les cylindres mobiles 66 assurent ainsi avec les cylindres fixes 69 le serrage des supports 56 et de la matière thermoplastique 54.
Les cylindres 69 sont également susceptibles d'être entraînés par frottement dans le sens des flèches F', les matériaux en feuilles étant tendus dans le sens des flèches f. Les cylindres 69 peuvent être disposés tangentiellement à un plan horizontal, légèrement au-dessus de l'arête supérieure du revêtement 61' du cylindre 65, améliorant ainsi le décollement des matériaux de la surface dudit cylindre.
Enfin, la machine objet de l'invention comporte des électrodes chauffantes, constituées par une résis tance électrique 70 (fig. 15 et 16), de préférence de section circulaire, ladite résistance étant montée en semi-encastrement, avec interposition d'un isolant 71, dans la face active du corps 72 de l'électrode. Cette électrode coopère avec une contre-électrode 73, dure ou semi-dure.
Au moment de la soudure (fig. 16) la matière thermoplastique, fondue par la température dévelop pée par la résistance 70 de l'électrode chauffante, est chassée par la forme semi-cylindrique de la sur face de pression et donne naissance à deux soudures 74, séparées par une zone dans laquelle les deux supports 56 sont en contact ou rapprochés, ce qui assure simultanément la découpe ou crée, tout au moins, une amorce de découpe de faible épaisseur.
Dans la cinquième forme d'exécution de la ma chine, une pellicule 75 (fig. 17) est repliée en V sur ses deux bords, de façon que ses bords libres con vergent sensiblement au voisinage de sa ligne médiane 76. La pellicule pliée est superposée à un support 77 et passe sous un cylindre 78,à rotation intermit tente, ledit cylindre étant muni d'un revêtement sou ple, analogue au cylindre 65 des fig. 13 et 14, avec lequel coopère une électrode de soudage 79.
Le poste de soudage réalise, en travers des pelli cules superposées, des soudures 80 avec découpe, ou amorce de découpe, axiale donnant naissance à deux sachets 81 opposés par leur ouverture, les paires de sachets successives restant solidaires au moyen d'un support 77 ou par leur amorce de découpe, suivant les cas. II suffit alors de couper selon la ligne 76 pour donner naissance à deux files de sachets qui sont susceptibles d'être enroulées en 82, soit sur une seule bobine, comme représenté à la fig. 17, soit sur deux bobines distinctes. On obtient ainsi une présentation nouvelle de sachets enroulés avec leur ouverture sur l'un des bords du rouleau.
Les électrodes ou mâchoires de soudage ci-dessus décrites à titre d'exemples, sont susceptibles de rece voir de nombreuses modifications. C'est ainsi notam ment que l'on a décrit le procédé sous forme d'une réalisation en alternatif, mais il s'applique également à la soudure longitudinale en continu avec découpe, ou amorce de découpe, simultanée, l'électrode chauf fante étant, dans ce cas, constituée par deux disques chauffants, ou de pression, entre lesquels est logé un couteau en saillie, la section périphérique de l'élec trode de révolution étant l'une quelconque des sec tions représentées dans les fig. 12, 13 ou 15.
Les électrodes en forme peuvent également être enroulées sur la périphérie d'un cylindre.
Les électrodes ou mâchoires de soudage décrites ci-dessus sont applicables à la machine des fig. 1 à 4, 6 et 7 et permettent de réaliser simultanément le soudage et le découpage.