<Desc/Clms Page number 1>
Sécheur La présente invention a pour objet un sécheur. Ce sécheur est caractérisé par le fait qu'il comprend, des moyens pour faire avancer des objets en feuilles de forme irrégulière et présentant des parties en creux, une plaque située à distance desdits moyens d'avancement, une pluralité de buses faisant saillie vers les moyens d'avancement à partir de ladite plaque et ayant leurs orifices dans un plan parallèle audit moyen pour diriger un agent gazeux de séchage contre eux pendant qu'ils avancent,
lesdites buses étant réparties sur la majeure partie de l'étendue du parcours desdits moyens d'avancement, de façon à permettre aux parties en creux des objets à sécher à rencontrer au moins une buse dirigeant ledit agent gazeux dans lesdits creux, ledit agent gazeux passant entre lesdites buses pour s'échapper par l'espace compris entre ladite plaque et lesdits moyens d'avancement, le sécheur étant caractérisé en outre par des moyens pour amener ledit agent auxdites buses.
Le dessin ci-joint représente à titre d'exemple une forme d'exécution du sécheur objet de l'invention. Dans ce dessin La fig. 1 est une vue en plan de cette forme d'exécution spécialement conçue pour le séchage de cartons à neufs en pâte à papier du type représenté à la fig. 9. La fig. 2 en est une vue latérale. Les fig. 3 à 5, inclusivement, sont des coupes de détail, selon les lignes numérotées de manière correspondante à la fig. 2.
La fig. 6 est une coupe de détail à plus grande échelle, selon la ligne 6-6 de la fig. 1. La fig 7 est une coupe de détail, selon la ligne 7-7 de la fig. 2.
La fig. 8 est une coupe de détail, à plus grande échelle, selon la ligne 8-8 de la fig. 6.
La fig. 9 est une vue en perspective du carton à neufs à sécher.
La fig. 10 est une coupe de détail, selon la ligne 10-10 de la fig. 7. La fig. 11 est une vue fragmentaire en place d'une chambre de surpression, montrant un modèle différent de répartition des jets, quelques-uns ayant été fermés à l'aide d'obturateurs. La fig. 12 est une coupe détaillée à plus grande échelle, selon la ligne 12-12 de la fig. 11. La fig. 13 est une coupe détaillée, selon la ligne 13-13 de la fig. 2.
La description de ce sécheur tiendra spécialement compte des particularités de l'objet soumis au séchage représenté à la fig. 9 ; il est cependant évident que les possibilités de l'appareil ne se bornent pas au séchage d'articles de cette forme, que la disposition et le modèle des buses de séchage peuvent être variés à volonté de façon à donner le meilleur fonctionnement possible, en fonction des types et formes particuliers des objets à sécher.
Le sécheur représenté comprend une enceinte allongée 15 abritant les brins supérieurs et inférieurs 16 et 17 d'un transporteur à courroie passant sur des poulies terminales appropriées, l'une d'elles étant représentée en 18 et l'autre étant disposée à l'extérieur de l'enceinte du côté où la face extérieure du trans-
<Desc/Clms Page number 2>
porteur est accessible pour la pose des objets moulés humides. Ce transporteur est entraîné par un dispositif approprié quelconque (non figuré ici),
de fa- çon que les objets moulés humides entrant dans l'enceinte du côté de droite de la fig. 2 soient renversés à l'extrémité de l'enceinte, là où le transporteur passe sur la poulie 18, reviennent ensuite sur la face inférieure du brin 17 de la courroie, et sortent de l'enceinte, là où ils peuvent être retirés des formes, complètement séchés. L'enceinte comporte deux parois latérales opposées 20, un plafond 21 et un plancher 210.
Le transporteur comporte des rails 22 en cornières fixés à des cornières verticales 220 et, à des intervalles convenables, des galets porteurs 23 qui roulent sur les cornières 22. Ces cornières 220 sont elles-mêmes disposées à intervalles convenables. Les parois de l'enceinte peuvent être munies d'une isolation thermique appropriée comme celle qui est représentée en 24, maintenue en place par un, matériau en feuille, représenté en 240, par exemple, de la toile.
Comme le montrent les figures, le sécheur est divisé dans le sens de la longueur en un certain nombre de sections et comporte des joints de dilatation appropriés disposés entre sections adjacentes. Un tel joint de dilatation est représenté par exemple sur la fig. 13 ; les deux sections adjacentes présentent des cornières d'extrémités 25 (voir fig. 13) dont les ailes verticales 26 sont assemblées par des boulons 27. Sur chaque boulon 27 est monté un ressort hélicoïdal 30, dont l'une des extrémités appuie contre la rondelle 31, maintenue par un écrou de blocage 32.
L'autre extrémité du boulon 27 passe à travers l'aile de la cornière opposée 26 et sa tête 33 porte contre une rondelle 34, sur la face interne de l'aile 26 de la cornière adjacente. Le ressort 30 tend à maintenir le boulon en position lorsque les ailes de cornière se déplacent l'une par rapport à l'autre en raison de la dilatation de l'enceinte lorsqu'elle est chauffée. Entre les sections est disposé un joint sensiblement étanche à la vapeur, sous forme d'une plaque d'étanchéité 38, en acier inoxydable de préférence, ayant une partie repliée en soufflet 39, qui permet un déplacement relatif des deux sections,
dans le sens de l'axe du four, sans que des objets extérieurs puissent s'interposer.
Les extrémités des plaques d'étanchéité 38 peuvent être repliées vers l'extérieur, comme en 40, et être recouvertes par des plaques élastiques 41 en forme de U qui sont fixées aux parois adjacentes des sections de four par exemple par des vis 42, les bords internes de ces plaques en U venant en prise extérieurement avec les extrémités, tournées vers l'extérieur, 40, des plaques d'étanchéité permettant ainsi un mouvement relatif des deux sections, dans le sens de l'axe' du four, sans mettre en communication l'intérieur du sécheur avec l'atmosphère extérieure.
Entre les joints de dilatation les sections peuvent être assemblées de façon rigide, les cornières terminales adjacentes 45, assemblées par boulons et écrous tels que 46 et 47 (fig. 13) ; des mèches d'amiante sont autant que pos- sible interposées entre ces cornières 45. Les autres ailes des cornières 25 sont soudées aux bords des plaques 35 qui recouvrent les parois de l'enceinte du sécheur, de façon à former un revêtement étanche à la vapeur.
Disposées sur toute la longueur de l'enceinte, et entre les parois latérales 20, on trouve deux chambres de surpression, une supérieure et une inférieure, 50 et 51, représentées en section transversale à la fig. 3. Ces chambres peuvent être subdivisées en plusieurs compartiments dans le sens de leur longueur, ou constituées par plusieurs sections distinctes comme représenté en pointillé à la fig. 2. La chambre supérieure dépend du plafond 21 de l'enceinte, tandis que la chambre inférieure repose sur le plancher 210 de l'enceinte.
Un dispositif est prévu pour fournir aux deux chambres en surpression un agent gazeux de séchage comme le montrent les figures, le sécheur est divisé en zones, trois zones étant utilisées, et chacune étant équipée d'un dispositif de chauffage 60, 61 ou 62. Chacun de ces dispositifs de chauffage peut être équipé d'une source de chaleur telle qu'un brûleur à fuel oil 65 (voir fig. 6) ; l'air et les produits chauds de la combustion pouvant être aspirés par un ventilateur approprié tel que 68 à la sortie du dispositif de chauffage pour être envoyés à l'une ou l'autre des chambres en surpression.
Comme le montrent les fig. 1 et 5, le dispositif de chauffage 60 de la première zone, envoie les produits chauds de la combustion et de l'air dans deux conduites 66 et 67 qui les amènent jusque dans la chambre supérieure 50. Dans chacune de ces conduites il peut y avoir un ventilateur approprié 68, grâce auquel l'agent gazeux -de séchage est refoulé dans la chambre supérieure à la pression désirée. Après avoir passé sur les objets à sécher, l'air et les gaz retournent à vitesse relativement réduite à travers des conduites de retour 85 qui sortent des côtés verticaux opposés de l'enceinte, au-dessus du bord du brin supérieur du transporteur et au-delà de ce bord, et aboutissent à nouveau au dispositif de chauffage 60.
Dans la deuxième zone, le dispositif de chauffage 61 envoie les gaz d'un côté de l'enceinte, par une conduite 70, dans la chambre supérieure 50, et de l'autre côté de l'enceinte par une conduite 71, dans la chambre inférieure 51, comme le montrent au mieux les figures 3 et 7. Le dispositif de chauffage 61 reprend l'air et les gaz chauffés à partir de l'enceinte entre les brins supérieur et inférieur de la courroie, et au-delà des bords du transporteur, par les conduites 72 et 73, celles-ci sortant des côtés verticaux opposés de l'enceinte.
Dans la troisième zone, comme le montre au mieux la fig. 4, les gaz chauds sont envoyés du dispositif de chauffage 62 dans la chambre inférieure 51, par les conduites 76 et 77, à l'aide des ventilateurs 75 qui les refoulent ; après avoir servi, les gaz sont repris à partir du dessous des bords du brin infé-
<Desc/Clms Page number 3>
rieur de la courroie du transporteur et au-delà de ces bords, et ramenés au dispositif de chauffage, par les conduites 78 qui sortent des côtés verticaux opposés de l'enceinte.
Dans la première zone un dispositif est prévu pour évacuer de l'enceinte la partie de l'agent gazeux de séchage la plus chargée d'humidité, cette partie étant extraite du dessus du brin supérieur du transporteur sur ses bords, et amené par une double conduite 80 jusqu'à la conduite d'évacuation centrale 81, de là à un ventilateur 82 jusqu'à une cheminée 83 (voir les fig. 1 et 2).
Les gaz additionnels produits par la combustion du fuel oil dans les dispositifs de chauffage remplacent les gaz évacués de l'enceinte par la cheminée 83 en même temps que l'air d7ap- point aspiré à partir de l'espace ambiant par des ouvertures convenables 84 ménagées dans les conduites de retour 85.
On notera, d'après ce qui précède, que les gaz chauffés sont amenés dans la première section dans la chambre supérieure en surpression, dans la seconde section à la fois dans la chambre supérieure et dans la chambre inférieure en surpression, et dans la, troisième section dans la chambre inférieure seulement. Etant donné d'une part que la teneur en humidité des objets en train de sécher est la plus élevée quand ils entrent dans le sécheur, d'autre part que des objets très humides courent peu de danger d'être brûlés ou de subir tout autre dommage, l'agent gazeux envoyé dans la première section par le dispositif de chauffage 60, peut être à une température relativement élevée ;
mais au fur et à mesure que le séchage se poursuit et que les objets deviennent de plus en plus secs, on abaisse la température, de telle façon que dans la troisième section, là où les objets sont sur le point de sortir du sécheur, la température soit à un niveau tel qu'il n'y a pas lieu de craindre un risque de roussissement ou une détérioration de quelqu'autre nature.
Des buses 100 sont dirigées vers le bas à partir du plancher de la chambre supérieure en surpression et vers le haut à partir du plafond de la chambre inférieure en surpression. Comme le montre au mieux la fig. 8, chacune de ces buses comprend un tuyau portant une collerette 101 à son extrémité; les tuyaux traversent la paroi 102 de la chambre de surpression ; leurs collerettes reposent par leur face interne sur cette paroi sur laquelle elles sont tenues par des plaques 103 qui les recouvrent et sont fixées à la paroi 102 d'une manière convenable au moyen d'une soudure par points.
Ces buses 100 ont autant que possible une longueur de l'ordre de huit à dix fois leur diamètre ; leurs extrémités libres se dressent en direction des objets transportés par les brins du transporteur, mais sont placées à une distance suffisante desdits objets de manière à laisser à l'air et aux gaz chauds un espace suffisant pour passer entre ces extrémités des buses et les objets à sécher, et autour de ceux-ci, là où les gaz peuvent s'échapper latéralement à vitesse relativement réduite et se diriger vers les conduites de retour 85, 72 et 73, et 78 respectivement, des différentes zones.
On remarquera en examinant la fig. 8 qu'une partie de l'objet représenté en cours de séchage a un contour irrégulier, là où se trouvent les godets destinés à recevoir les. neufs, tandis que la partie voisine qui forme le couvercle du casier, est relativement plate.
La partie d'un tel objet la plus difficile à sécher est la base des creux situés entre les godets, car cette partie du carton à neufs a une surface externe et une masse plus grandes que celles du couvercle, et elle retient plus d'humidité.
Cependant, les gaz chauds de séchage venant de la chambre en surpression par les buses, frappent ces endroits avec une vitesse suffisante pour éliminer l'atmosphère humide à leur surface et pénétrer dans les espaces compris entre les godets, de manière à produire un séchage efficace. Les buses sont disposées selon un schéma de répartition tel que le plus grand nombre de buses se trouve là où les gaz de séchage qui en sortent viennent frapper la partie inférieure des godets des cartons à neufs, tandis qu'un moindre nombre de jets vient frapper les couvercles.
Comme le montrent également les figures, la distance qui sépare les orifices des buses de la surface en regard des objets à sécher, est de 1 à 4 fois le diamètre des buses. Les ventilateurs maintiennent dans les chambres 50 et 51 une surpression telle que les gaz sortant des buses viennent frapper les surfaces à sécher, à grande vitesse, de l'ordre de 1500 m/minute. Grâce à l'élimination de la couche superficielle d'humidité et de vapeur d'eau, la vitesse de séchage se trouve sensiblement accrue. Cela permet d'abaisser les températures opératoires de séchage tout en maintenant la cadence de production voulue,
réduisant ainsi les pertes thermiques du sécheur vers l'espace environnant.
Selon une disposition des buses convenant au séchage des cartons à neufs considérés les buses sont disposées en rangs en face desquels passent les creux. compris, entre les rangées de godets à neufs, et un nombre moindre de buses sont disposées de façon à diriger les. gaz de séchage contre la partie plate formant couvercle. Comme le montrent les fig. 7 et 10 on peut utiliser des déflecteurs fixes 105 disposés de manière à tendre vers une meilleure distribution de l'air entrant dans la chambre en surpression, qui lui permette d'atteindre le plus régulièrement possible les diverses buses en vue d'assurer un séchage adéquat et uniforme.
Lorsqu'on a à sécher un objet de forme différente on peut modifier le schéma de répartition des buses de manière à obtenir les meilleurs résultats. Un tel moyen de modifier ce schéma consiste, comme le montre au mieux la fig. 12, en introduisant un manchon creux en tôle dans les orifices des buses choisies; chacun de ces manchons comprend un corps 110 qui s'ajuste exactement dans le tube de la buse, une extrémité pleine 111, et une collerette 112 qui peut venir en contact avec la, plaque de fixa- tion 103.
On prévoit des moyens convenables d7ac-
<Desc/Clms Page number 4>
cès à chaque chambre en surpression, moyens bien connus des gens de l'art, qui permettent de modifier ledit schéma après construction du sécheur. Une telle modification est représentée à la fi-. 11 où certaines buses bien définies ont été obturées par des manchons tels qu'on vient de les décrire.
On remarquera que les parois des buses 100 laissent entre elles des espaces assez larges permettant le passage latéral à faible vitesse des gaz de séchage de sorte que ces gaz s'échappent à faible vitesse également en travers des rangées d'objets à sécher ; si on laissait ces gaz s'écouler à vitesse élevée cela pourrait se traduire par un séchage excessif des rangées extérieures d'objets, tandis que les rangées intérieures seraient insuffisamment séchées, étant donné qu'il y a un certain nombre de rangées d'objets comme le montre la fig. 7.
L'utilisation de tubes ou de buses aboutissant à une distance des objets à sécher allant de là 4 fois leur diamètre, ayant une surface totale d'ouvertures inférieure à 101% de la surface effective de la paroi qui les porte (voir fig. 11), ayant une longueur mini- num de 8 fois leur diamètre étant répartis enfin selon des motifs répétés, susceptibles d'être modifiés par obturation de tubes ou buses choisis dans chaque groupe, même après construction du four,
constitue un perfectionnement de valeur et d'importance dans la technique du séchage d'objets moulés en pulpe, de forme irrégulière.
Les moules qui supportent les objets à sécher peuvent être convenablement fixés, par des moyens connus non représentés à des éléments transversaux qui font partie intégrante du transporteur et dont l'un est représenté en partie à la fig. 8. On notera également que sur le brin inférieur de ce transporteur, les objets à sécher se trouvent sur la face inférieure. Mais le séchage provoque un rétrécissement des objets sur leurs moules, de sorte que ce séchage se traduit par un meilleur accrochage des objets sur les moules, même quand ceux-ci sont renversés. D'autre part la pression due à la vitesse des. gaz s'échappant des tubes sous les objets, tend à les maintenir en place.
Une fois que ceux-ci ont été transportés à l'extérieur de l'enceinte, ils peuvent être retirés des moules par tout moyen approprié.