Procédé de chargement et de déchargement de palettes de manutention
et appareil pour la mise en oeuvre de ce procédé
La présente invention a pour objet un procédé de chargement et de déchargement de palettes de manutention et un appareil pour la mise en ceuvre de ce procédé.
Depuis quelques années on utilise dans de nombreuses industries des plateaux sur lesquels on charge les marchandises à transporter afin de réduire les manipulations et, par conséquent, des pertes de temps. De tels plateaux sont connus sous le nom de palettes . On groupe en général un certain nombre di'objets sur une palette de telle sorte que le gain de temps provient du fait que le transport de plusieurs objets sur une palette n'est pas beaucoup plus. long que le transport d'un objet seul. Ces palettes permettent non seulement de réduire les temps de manutention, mais encore de mieux utiliser les espa- ces de stockage. De plus, la prise en charge des palettes par des engins de transport spécialement conçus à cet effet est beaucoup plus simple que celle des objets eux-mêmes.
Le gain de temps se trouve toutefois réduit en général par l'opération de chargement des palettes, opération qui se fait couramment à la main de la même manière que le plateau d'un camion. Aussi a-t-on cherché à réduire les durées de chargement et de déchargement de ces palettes en réalisant ces opérations au moyen de dispositifs plus ou moins automatiques. Dans le cas fréquent où les objets à charger sur les palettes sont des objets parallélépipédiques qui sont répartis en plusieurs couches étagées sur la palette, on connaît des dispositifs qui, à partir de couches préalablement formées, soit manuellement, soit avec l'aide d'organes mécaniques, assurent la mise en place successive des diverses couches sur la palette.
Dans un appareil connu de ce genre, la couche formée sur un plateau mobile est amenée à la verticale de sa position désirée sur la palette, aussi près que possible de la dernière couche précédemment mise en place. Par escamotage du plateau, la couche amenée tombe sur la couche déjà déposée.
Cet appareil présente tout d'abord l'inconvénient de ne pas permettre le déchargement de palettes de manutention. Par ailleurs, tous les objets ne peuvent pas supporter sans dommage une chute même de faible hauteur et, enfin, cette chute ne permet pas de garantir un empilement régulier des couches.
La présente invention se propose de remédier à ces inconvénients. Elle comprend à cet effet un procédé de chargement et de déchargement de palettes de manutention n au moyen de couches successives rectangulaires, constituées d'objets de forme parallélépipédique tels que des caisses, qui consiste, dans le cas de chargement, à serrer les éléments de chaque couche préalablement formée les uns contre les autres, suffisamment pour que ces éléments ne puissent se séparer sous l'action de la pesanteur, à transporter la couche en bloc avec maintien du serrage jusqu'à ce qu'elle repose sur la dernière couche mise en place sur la palette et à libérer la couche du serrage, l'opération de déchargement s'effectuant selon le processus inverse, à savoir: serrage de la couche supérieure, transport dans une zone d'évacuation, puis desserrage.
La présente invention comprend également un appareil permettant la mise en oeuvre du procédé.
Cet appareil est caractérisé en ce qu'il comporte un couloir d'amenée des objets parallélépipédiques latéralement à un plateau horizontal, des organes pour réunir un nombre donné d'objets en position jointive à l'extrémité du couloir d'amenée, des organes pour aligner et faire passer sur le plateau les rangées d'objets ainsi formées à l'extrémité du couloir d'amenée, des organes pour assurer la position de la couche ainsi formée sur ledit plateau, des moyens pour déplacer le plateau de manière à amener la couche de chargement à la verticale de la palette, des moyens pour serrer la couche rectangulaire le long de deux côtés opposés ou de quatre côtés deux à deux opposés, les efforts de serrage étant parallèles aux deux autres côtés, des moyens pour déplacer verticalement la couche ainsi serrée.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'appareil que comprend l'invention.
La fig. 1 est une figure schématique montrant le circuit que suivent les objets élémentaires constituant le chargement, avec indication des divers postes opératoires.
La fig. 2 est une vue en perspective de ladite forme d'exécution de l'appareil.
La fig. 3 est une vue en plan d'un dispositif de serrage.
La fig. 4 est une vue en élévation latérale correspondant à la fig. 3.
Les fig. 5, 6, 7 et 8 sont respectivement des coupes suivant V-V, VI-VI, VII-VII et VIII-VIII de la fig. 3.
La fig. 9 est une coupe verticale selon IX-IX de la fig. 8.
La fig. 10 est une vue en élévation d'un dispositif assurant le déplacement des objets, rangée par rangée, correspondant à une coupe suivant X-X de la fig. II.
La fig. 11 est une vue en élévation d'un dispositif de butée.
La circulation des objets que l'on désire disposer en couches successives sur une palette s'effectue de droite à gauche sur la fig. 1. Les objets sont constitués, dans la forme d'exécution représentée, par des caisses 1 de forme parallélépipédique. Ces caisses sont amenées une par une par un ou des dispositifs transporteurs adéquats, ici, par exemple, un chemin de roulement 2, à l'extrémité duquel les caisses sont groupées deux par deux. Trois groupes de deux caisses constituent une couche qui est effectivement formée en 3 par juxtaposition, en trois opérations successives, de trois rangées de deux caisses.
Chaque rangée la de deux caisses est déplacée de la zone 2a à la zone 3 par des organes appropriés et les rangées sont disposées les unes contre les autres de façon à former un chargement rectangulaire. Ce chargement est ensuite transporté en bloc dans la zone 5, à la verticale de la palette à charger 6. Des moyens sont prévus pour déposer le chargement sur la couche déjà déposée ou sur la palette elle-même. Ensuite, la palette chargée 7 est évacuée, par le chemin de roulement 8, par exemple.
La forme d'exécution de l'appareil représentée en fig. 2 réalise le circuit de la fig. 1. Le chemin de roulement 2 est constitué d'une série de rouleaux et la zone 2a extrême de rassemblement des caisses deux par deux est précédée par un rouleau accélérateur 1 1 entraîné par un moteur 12 et qui, comme cela est bien connu en soi, crée un décalage dans l'espace et par conséquent dans le temps entre la caisse qui vient de passer sur lui et la caisse suivante. Ce rouleau fonctionne de façon intermittente, s'arrêtant après chaque passage de deux caisses. Cet arrêt est commandé par des contacts enfoncés par les caisses en place sur la zone 2a. Les caisses la viennent donc se placer l'une contre l'autre, la caisse extrême étant en butée contre un rebord 13.
Un organe de poussée constitué par un rouleau horizontal 14 disposé à l'extrémité d'un levier 15 fait passer les paires de caisses de la zone 2a à la zone 3 sous la commande d'un mécanisme qui sera décrit en détail ultérieurement. Le rouleau 14 aligne les caisses la et les amène sur un plateau 16 disposé légèrement plus bas que la surface supérieure des rouleaux de la zone 2a. Les rangées de deux caisses viennent se placer les unes contre les autres, une butée extrême 17 étant prévue. Le plateau 16 est mobile sur des galets porteurs 18, parallèlement à la direction du chemin 2, sous l'action d'un dispositif non visible, décrit ultérieurement. Ce déplacement amène les caisses constituant la couche de chargement à la verticale de la palette à charger 19 disposée plus bas sur un dispositif transporteur 20, du type à rouleaux dans la forme d'exécution représentée.
La palette a été amenée sur le dispositif 20 par des organes non figurés, par exemple un chariot transporteur ou un couloir auxiliaire. Des butées 21 disposées de part et d'autre du transporteur 20 immobilisent la palette dans une position donnée. Le dépôt du chargement sur la palette ou sur la dernière couche déposée est assuré par un dispositif 22 permettant de déplacer la charge verticalement. Dans la forme d'exécution représentée, il est constitué par un cadre horizontal 23, ayant la forme d'un étrier rectangulaire d'une largeur suffisante pour permettre à la charge de pénétrer à l'intérieur de cet étrier lors de l'avancée du plateau 16 (suivant la flèche F de la fig. 2).
On voit sur les fig. 3 à 8 les détails constructifs du dispositif 22. L'étrier 23 est constitué de fers profilés assemblés. Le long des faces internes de ses deux branches opposées 23a et 23b, I'étrier 23 est équipé de plaques 24 mobiles parallèlement à la branche centrale de l'étrier, dans des sens opposés.
Les plaques 24 sont montées de façon à pouvoir s'adapter à un chargement qui ne soit pas parfaite ment rectangulaire, ainsi qu'aux différences de dimensions de chargements résultant des tolérances admises dans la fabrication des caisses individuelles constituant les chargements. En fait, les plaques disposées le long de la branche latérale 23a de l'étrier, à savoir les plaques 24a, sont au nombre de deux et individuellement articulées par des axes 80a sur une traverse 81 a qui se déplace en restant parallèle à la branche 23a correspondante de l'étrier.
Cette traverse coulisse par une extrémité dans un guide 82a solidaire de la branche 23a, tandis que l'autre extrémité de la traverse est solidaire d'un profilé 83a équipé de galets 31 a qui roulent à l'intérieur d'un fer en U 84 qui fait partie de la face interne de la branche centrale 23c de l'étrier. Les galets 31 a présentent un boudin qui est en contact avec les bords des branches du profilé 84, un galet supplémentaire 85a maintenant ledit contact. De même, une traverse 81b se déplace parallèlement à la branche 23b, guidée par des organes 82b, 83b, 31b, 85b (fig. 7). La traverse 81b porte une plaque unique 24b, fixée par des axes 80b.
Le mouvement des plaques est produit par un vérin 25. Ce vérin déplace un levier 26 articulé autour d'un axe 27 qui transmet son mouvement aux traverses 81a et 81b par des bielles 28a et 28b qui font tourner des axes 29a et 29b portant des leviers 30a et 30b munie de galets 86a et 86b. Le déplacement de la traverse 81 a portant les deux plaques 24a est commandé par un galet 86a monté à l'extrémité d'un levier 30a (fig. 5), ce galet 86 agissant sur la traverse 81 a en un point équidistant des axes 80a des plaques 24a. Par contre, la plaque 24b unique fixée à la traverse 81b par des tiges 80b est déplacée par des galets 86b au nombre de deux et disposés en face des axes 80b.
Chacun des galets 86a et 86b est monté dans des boutonnières de l'extrémité fourchue du levier correspondant (fig. 8). Les mouvements simultanés des plaques 24a et 24b en regard sont d'amplitudes égales grâce au fait que les bielles 28a et 28b correspondant respectivement à ces deux groupes de plaques sont articulées sur le levier 26 de part et d'autre de l'axe 27, à une même distance de cet axe. Ainsi, les plaques sont toujours symétriques par rapport au plan médian
XX' de l'étrier.
Lorsque le dispositif 22 est dans la position 22a, indiquée schématiquement en pointillés sur la fig. 2, et que le chargement a été amené, par avancée du plateau, à la verticale de la palette, c'est-à-dire à l'intérieur de l'étrier, le rapprochement des plaques de serrage par la manoeuvre du vérin 25 applique les diverses caisses du chargement les unes contre les autres (fig. 3) et si ces caisses sont suffisamment rigides, on peut atteindre une valeur du serrage pour laquelle le dispositif 22 peut constituer un dispositif porteur. Cela veut dire que, Si l'on retire le plateau 16, la charge demeure en place à l'intérieur de l'étrier 23.
Le dispositif 22 peut se déplacer verticalement avec guidage par des galets 34 le long de colonnes 33. Le mouvement vertical du dispositif 22 est produit par des dispositifs connus, à câbles par exemple, non représentés en détail ici, pour la plus grande clarté de la figure. Chaque branche latérale de l'étrier est équipée de deux paires de galets 34, une paire étant fixée à la partie supérieure, l'autre paire à la partie inférieure, et ces paires de galets enserrent une baguette 87 solidaire de la colonne 33 correspondante. Pour éviter un flottement du cadre 23 entre les colonnes de guidage, il est prévu sur un côté du cadre (fig. 6) une paire de galets de calage 88 qui s'appliquent contre la face interne de la baguette 87. Ces galets sont soumis à la poussée d'un amortisseur en caoutchouc 89.
Les plaques de serrage 24a et 24b, représentées, portent des dents élastiques 90, dents qui viennent en contact avec le chargement et lui transmettent l'effort de serrage. Ces dents pourraient être remplacées par des organes élastiques de grande surface, par exemple des plaques en caoutchouc mousse.
I1 peut être nécessaire dans certains cas de prévoir des dents non plus élastiques mais rigides, éventuellement acérées, pour pénétrer superficiellement dans des caisses, en bois par exemple.
De ce qui vient d'être dit, il résulte qu'une fois la couche prise en charge par le dispositif 22, on peut ramener le plateau 16 en arrière, éventuellement après avoir légèrement soulevé la couche par ascension du dispositif 22. On fait ensuite descendre le dispositif 22 jusqu'à ce que la couche vienne au contact de la palette ou de la dernière couche déposée. On libère ensuite le chargement par desserrage des plaques 24 et l'on peut ensuite faire remonter le dispositif 22 en position 22a de réception de chargement. Cette opération se renouvellc jusqu'à chargement complet de la palette, le nombre de couches dépendant de la hauteur des caisses, de la charge admissible par la palette, et éventuellement de la différence de hauteur entre la surface supérieure de la palette et la face inférieure du plateau.
La palette chargée est ensuite évacuée par le dispositif transporteur 20.
Avec l'appareil qui vient d'être décrit, on peut effectuer également le déchargement de palettes portant des couches horizontales d'objets parallélépipédiques. La palette chargée étant amenée dans la position 19, la couche supérieure est prise en charge par le dispositif 22 selon un procesus qui peut se résumer brièvement ainsi:
descente du dispositif 22 de manière qu'il encadre la couche supérieure, serrage des plaques 24, légère remontée de la charge, avancement du plateau 16 de manière à l'amener sous la charge, desserrage des plaques éventuellement après un léger mouvement descendant du dispositif 22 de façon à venir poser la charge sur le plateau, recul du plateau, mise en action d'un dispositif de poussée analogue au dispositif 14 et amenant les caisses deux par deux sur un transporteur d'évacuation (non représenté) analogue au transporteur 2, mais disposé de l'autre côté du plateau par rapport au transporteur 2.
On pourrait, bien entendu, au lieu d'utiliser un plateau mobile horizontalement combiné avec un ascenseur mobile verticalement seulement, utiliser la combinaison d'un plateau fixe de rassemblement de la charge et d'un dispositif 22 mobile non seulement verticalement, mais encore latéralement, de façon qu'il puisse venir prendre la charge sur le plateau fixe.
On va maintenant décrire certains dispositifs auxiliaires de l'appareil représenté sur la fig. 2.
Tout d'abord, le déplacement du plateau 16 est produit par un vérin 55 disposé sous ce plateau et dont la tige de piston 56 est liée audit plateau (fig. 9).
La fig. 9 montre en détail le dispositif 14-15 assurant le passage sur le plateau 16 des caisses arrivant par le transporteur 2. Le levier 15 portant le rouleau 14 est articulé autour d'un axe 57 portant à ses extrémités des galets 58 qui peuvent se déplacer à l'intérieur de fers en U 58. Un étrier relie l'axe 57 au corps d'un vérin 60 commandant l'avance de l'axe 57. L'extrémité du piston 59 du vérin est liée au bâti. Sur le vérin 60 est fixé un vérin secondaire 61 commandant le basculement du levier 15 autour de l'axe 57. Pour ce faire, la tige du vérin 61 est articulée en 62 à l'extrémité coudée du levier 15.
On voit sur la fig. 9 les diverses positions du dispositif de passage, correspondant aux diverses étapes de ce passage. A partir de la position 15 en trait plein, correspondant à la fin de l'opération précédente, la manoeuvre du vérin 61 fait basculer le levier 15 pour l'amener dans la position 15a relevée.
Ensuite, la manoeuvre du vérin 60 déplace l'ensemble des vérins 60, 61 et du levier 15 pour amener ce levier à la position 15b. Un déplacement vers la droite de la tige 61 fait basculer le levier pour l'amener dans la position 1 5c où les rouleaux se trouvent derrière la charge à déplacer constituée par deux caisses 2a. En commandant ensuite le déplacement du corps de vérin 60 vers la gauche, on ramène les caisses 2a en position 2c sur la partie droite du plateau 16. Dans la forme d'exécution représentée, trois opérations du genre de celle décrite suffisent pour former une couche de chargement.
Les fig. 10 et 1 1 montrent un autre dispositif assurant le passage des caisses du transporteur au plateau ou inversement. Dans ce dispositif, deux poutres transversales 130 sont disposées en portique au-desus de la zone 2a et de la zone 3, transversalement à la direction de déplacement du plateau 16, de chaque côté de cette zone. Ces poutres supportent au-dessus d'elles un arbre transversal 131 par des paliers 132. L'arbre 131 porte à chacune de ses extrémités un pignon 134 engrenant avec un autre pignon 135 dont l'axe 136 est supporté par deux paliers 137 fixés à la partie inférieure des poutres 130. L'axe 136 porte une roue à chaîne 133 à une de ses extrémités. Les fig. 10 et 1 1 montrent en fait chacune une moitié différente du dispositif.
Une roue à chaîne 131 a entraîne l'arbre 131 à partir d'un moteur électrique non représenté. A l'extrémité du portique transversal et dans le même plan que chaque roue 133 (à sa droite sur la fig. 10) est disposée une roue à chaîne 138 identique à la roue 133 et reliée à elle par une chaîne 139. Les chaînes 139 portent chacune sur un de leurs maillons une extrémité d'un axe transversal 140, sur laquelle est articulé un levier présentant deux branches 141a et 141b perpendiculaires l'une à l'autre.
Les extrémités des branches 141 b sont reliées par un rouleau 142, tandis que chacune des extrémités des branches 141a porte un galet latéral 143 qui peut coulisser à l'intérieur d'un fer en U 144. Les branches 1 41a sont reliées par une traverse 145.
Le fer en U 144 est articulé en 146 par une extrémité au portique transversal, tandis que son autre extrémité est articulée à la tige d'un vérin 148 suspendu à un élément supérieur du portique transversal. Le vérin 148 permet de déplacer le fer en U 143 entre deux positions extrêmes, l'une inclinée représentée en trait plein sur la fig. 10, et l'autre horizontale représentée en traits pointillés.
Le mouvement de passage des caisses du transporteur 2 sur le plateau 16 s'effectue de droite à gauche sus la fig. 10. Une ligne de caisses 150, con s- tituée de deux caisses alignées, est entraînée par le rouleau 142 jusqu'à la position 151 sur le plateau.
Le levier 141 étant dans la position représentée sur la figure et la chaîne tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, le mouvement s'effectue de gauche à droite sur la figure, les galets 143 guidant le levier par déplacement dans la rigole du fer en U 144. Lorsque l'axe 140 atteint sensiblement sa position extrême droite, on commande par le vérin 148 la venue du fer 144 en position horizontale. Les rouleaux 142 viennent s'appuyer sur les caisses 150. ils les alignent et les entraînent de droite à gauche en les faisant passer sur une plaquette intermédiaire 152. Au moment où les caisses sont en position 151, l'axe 140, les galets 143, l'axe 136 sont sensiblement dans un même plan. Un mouvement inverse du vérin 148 amène alors le fer 144 dans la position inclinée.
De ce fait, les rouleaux 142 basculent vers la droite autour de l'axe 140 et cessent d'être en contact avec les caisses. Ils se relèvent ensuite puis repartent avec l'axe 136 vers la droite. A chacun des cycles du genre de celui qui vient d'être décrit correspond l'alignement de la paire de caisses sur le couloir 2 et son transfert sur le plateau en une position précise. Chaque ligne de caisses déplace celle qui l'a précédée sur le plateau.
Le dispositif qui vient d'être décrit peut être adapté pour le déchargement des palettes, c'està-dire pour décomposer une charge rectangulaire en ses rangées constitutives. Pour cela, on prévoit un dispositif transporteur d'évacuation analogue au couloir 2 et disposé par rapport au plateau 16 sur le côté opposé au couloir d'amenée. Le dispositif de passage est monté dans son ensemble de façon à pouvoir être décalé transversalement d'une quantité donnée. On place alors les rouleaux en position basse à droite des caisses 151 sur la fig. 10 et l'on fait avancer la charge successivement d'une quantité correspondant à la dimension transversale d'une rangée de deux caisses. Lorsqu'une rangée est arrivée sur le couloir d'évacuation, elle est entraînée et se sépare de la rangée qui la suit.
On peut ainsi évacuer rapidement un chargement donné provenant d'une palette.
Le couloir d'évacuation peut présenter des rouleaux disposés obliquement par rapport au sens d'amenée des caisses. Cette disposition oblique, combinée avec un sens convenable de rotation des rouleaux, a pour effet d'écarter la rangée amenée sur le couloir de celle qui la suit.
Lorsque les objets à empiler ne présentent pas uniformément des faces planes continues, par exemple des caisses ouvertes à leur partie supérieure, il convient, pour éviter des devers, que les couches soient disposées aussi rigoureusement que possible, l'une au-dessus de l'autre. On prévoit alors un dispositif d'alignement par butée, à l'intérieur de l'étrier.
La fig. 11 montre un dispositif de butée, dans le sens de déplacement du plateau, pour les caisses en position de chargement. Sur cette figure, le plateau, au cours d'une opération de chargement, se déplace de gauche à droite par roulement sur des galets 18.
Il amène ainsi une charge de la position 100 à la position 101 à l'intérieur du dispositif ascenseurdescenseur 22 à la verticale de la palette à charger, non représentée.
L'exactitude de la position 101 au-dessus de la palette est assurée par la venue en butée de la charge contre une barre d'alignement 102 montée élastiquement par des blocs amortisseurs 103 entre les extrémités de leviers 104 articulés à un portique 105 surmontant les palettes et faisant partie du bâti général. La butée 102 est mobile avec les leviers 104 et le mouvement de ces leviers est commandé par le mouvement du plateau 16. A cet effet, une rampe 107 disposée de chaque côté du plateau 16 coopère avec un galet 108 disposé à l'extrémité d'un levier coudé 109 articulé au bâti général en 110 et dont l'autre extrémité est reliée par une bielle 111 à un levier 112 solidaire d'une came 113 articulée en 114 à une traverse latérale 115 du portique 105.
L'action de la rampe 107 sur les galets 108 provoque le basculement du levier 104 jusqu'à une position fixe, la came possédant un élément de profil circulaire. Cette position correspond à l'alignement désiré du chargement à la verticale de la palette.
Pour assurer un compactage satisfaisant des caisses dans le sens du déplacement du plateau 16, celui-ci est équipé de taquets escamotables 116 montés à l'extrémité d'une tige 117 qui peut coulisser dans une bague 118 articulée en 119 en dessous de la surface du plateau 16. Les taquets 116 débordent la surface du plateau à travers des fentes 120 de ce plateau et ils peuvent coulisser dans ces fentes parallèlement à la direction de déplacement du plateau, des ressorts 121 hélicoïdaux montés sur les tiges 117 sollicitant ces taquets dans le sens de l'avancement du plateau. En position de groupage, c'est-à-dire le plateau étant décalé vers la gauche (position non représentée sur la figure), les taquets sont à gauche de la charge 100.
Au cours du déplacement de gauche à droite, les taquets suivent le mouvement des caisses de la charge et viennent en contact avec elles lorsque cette charge est en butée contre la barre 102, ou accidentellement avant si un obstacle tend à empêcher la charge de suivre le plateau. Les taquets assurent le compactage de la charge. Au cours du mouvement de retour du plateau, une nouvelle charge 100 ayant été amenée en position de groupage, ils s'escamotent pour passer sous cette charge grâce à l'inclinaison de leur arête supérieure 116b.
Lorsque le plateau est totalement escamoté, la butée 102 s'écarte du chargement qui, auparavant, a été serré par les plaques de l'étrier et celui-ci peut alors se déplacer verticalement pour déposer sa charge sur la palette. Le processus de déchargement d'une palette s'effectue dans l'ordre inverse. Le desserrage des plaques a lieu avant la venue de la butée 102 en position active, le plateau étant toutefois assez avancé pour supporter la charge.
Les commandes successives des divers mouvements des organes des dispositifs qui viennent d'être décrits sont assurées par un ensemble de contacteurs et de relais électriques, comme cela est bien connu en soi. Des sécurités sont prévues pour arrêter les mouvements en cas d'avarie ou de fausse manoeuvre.
Un mouvement est déclenché en principe par la fin du mouvement précédent. I1 est toutefois asservi à deux impératifs qui sont: la charge à déplacer doit être complète et bien en place et la charge précédente doit avoir été évacuée.
I1 va de soi que des modifications peuvent être apportées à la forme d'exécution qui vient d'être décrite. En particulier, on peut, lors de la formation d'un étage ou lors de la formation d'étages successifs, adopter un ordre de rangement différent de celui qui a été indiqué dans les dessins, par exemple disposer certaines caisses dans le sens longitudinal et d'autres dans le sens transversal.
REVENDICATIONS
I. Procédé de chargement et de déchargement de palettes de manutention au moyen de couches successives rectangulaires d'objets de forme parallélépipédique, caractérisé en ce qu'il consiste, lors du chargement, à serrer les éléments de chaque couche préalablement formée les uns contre les autres, suffisamment pour que ces éléments ne puissent se séparer sous l'action de la pesanteur, à transporter la couche en bloc avec maintien du serrage jusqu'à ce qu'elle repose sur la dernière couche mise en place
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