Installation pour le travail d'une feuille de verre On connaît déjà des installations pour le travail d'une feuille de verre, notamment pour le doucissage ou le polissage, comprenant des outils rotatifs en forme de disques, dont une face est destinée à venir en contact avec la feuille de verre, des moyens permettant d'ali menter en abrasif lesdits outils, à proximité de leur centre, de façon que cet abrasif soit distri bué sur la surface du disque par l'action de la force centrifuge. L'un de ces outils, ou ferrasse, est décrit dans le brevet suisse No 310003.
La présente invention constitue une amé lioration de ces installations connues grâce au fait que chaque outil présente un passage per mettant à l'abrasif de sortir directement à l'ex térieur, sans passer entre la face de travail de l'outil et le verre, de façon à permettre une ali mentation continue en abrasif de l'outil indé pendamment de la vitesse de rotation de ce dernier.
Le dessin annexé représente, à titre d'exem ple, une forme d'exécution de l'installation fai sant l'objet de l'invention, ainsi qu'une variante de l'un des outils de l'installation.
La fig. 1 représente une vue d'ensemble de ladite forme d'exécution ; la fig. 2 est une vue en plan suivant<I>11-1l</I> de la fig. 1 ; les fig. 3, 4, 5 et 6 sont, respectivement, une vue en plan et des vues en coupe axiale d'une ferrasse constituant l'un des outils de l'installation ; les fig. 7 et 8 sont, respectivement, une coupe axiale et une vue en plan d'un polis soir constituant un autre outil que peut com prendre l'installation ; la fig. 9 est une vue d'extrémité d'une par tie de l'installation suivant la fig. 1.
Dans l'installation représentée, des arbres tubulaires 1 de ferrasses 2 sont montés dans des paliers supérieur et inférieur 3, 4 soli daires d'un longeron 5, et reposent par l'inter médiaire du moyeu 6 d'une roue à vis sans fin 7, solidaire de chaque arbre tubulaire 1, sur le palier inférieur 4. Les roues à vis sans fin 7 sont commandées à l'aide d'une vis sans fin commune 8 par un moteur 9 monté au fond du longeron.
L'arbre tubulaire 1 de chaque ferrasse débouche, d'une part, dans une cham bre centrale 10 de la ferrasse et, d'autre part, dans un bac collecteur 11 fixé au fond du lon- geron. A l'intérieur de chaque arbre tubulaire 1 est disposé un tube fixe 12, traversant d'une façon étanche le fond du bac collecteur 11 qui le supporte et s'ouvrant, par son extrémité su- périeure, munie d'une tête formant chapeau d'étalement 13, dans la chambre centrale 10 de la ferrasse.
L'arbre tubulaire 1 et le tube fixe 12 sont séparés l'un de l'autre par un canal annulaire 14 de section relativement grande débouchant, d'une part, dans la chambre cen trale 10 de la ferrasse et, d'autre part, dans le bac collecteur 11. Le bac collecteur 11 pos sède un fond incliné 15 et est muni, à son endroit le plus profond, d'un tuyau d'évacua tion 16 débouchant dans un réservoir 17.
Le mélange abrasif qui va du centre des outils à l'extérieur; en passant entre la surface de tra vail de ces derniers et le verre, est recueilli sur des plateaux collecteurs 54 qui le dirigent vers des bacs collecteurs 55, et retourne de ces derniers, par des tuyaux 56, également au ré servoir 17. Ce dernier est alimenté en mélange abrasif (eau et sable frais ou déjà utilisé, ou potée) par une conduite d'amenée 18, et est raccordé, d'autre part, à une pompe 19 par laquelle le mélange abrasif est refoulé, à tra vers une tuyauterie 20, dans des bacs classeurs 21, 22, 23.
Les abrasifs, par exemple les sables, en sus pension dans l'eau, sont classés parla vitesse du courant du mélange abrasif entrant en 21 et sont recueillis, les plus gros dans la pointe 21' de 21, les moyens dans la pointe 22' de 22, et les plus fins dans la pointe 23' de 23.
Chacune des pointes 21', 22', 23' est munie d'une sortie calibrée 21", 22", 23", et ces sor ties sont raccordées respectivement par des conduites 24, 25, 26 à des distributeurs, décrits plus loin, alimentant les outils 2 des longerons successifs, le sable le .plus gros, venant de 24, étant ainsi amené aux outils exécutant le tra vail de doucissage le plus grossier, le sable moyen, venant de 25, aux outils exécutant le travail de finesse moyenne, et le sable le plus fin, venant de 26, aux outils exécutant le tra vail le plus fin. Le bac classeur 23 est muni d'un trop-plein 27 pour l'évacuation de l'ex cès du mélange abrasif vers le réservoir col lecteur 17.
Pour plus de simplicité, seul le distributeur alimenté par 26 a été représenté. Ce distributeur comprend une cuvette 28 suspendue de façon à pouvoir tourner sur un axe 29 commandé par une transmission à pou lies 30, 31 et à courroie 32. La cuvette 28 est munie de deux ou plusieurs tubulures de dé versement 33, 34 par lesquelles le mélange abrasif est réparti dans un bac 35 divisé par des cloisons angulairement déplaçables 36, 37, 38 (voir fig. 2) en un nombre de comparti ments, en l'occurrence trois, 39, 40, 41, déter miné par le nombre d'outils à alimenter sur un longeron.
Le fond de chacun des compar timents 39, 40, 41 présente une sortie 42, 43, 44, respectivement, par chacune desquelles le mélange abrasif est déversé dans l'un des en tonnoirs 45, 46, 47 raccordés chacun par un tuyau flexible 48 à la conduite d'alimentation 12 de l'outil 2 correspondant.
La répartition du mélange abrasif entre les outils 2 se règle en déplaçant angulairement les cloisons 36, 37, 38 de façon à faire varier proportionnellement les arcs<I>a, b,</I> c (voir fig. 2) et ainsi les temps de séjour des compartiments 39, 40, 41 sous les tubulures 33, 34 de déver sement de la cuvette distributrice 28, animée d'un mouvement rotatif continu.
Le bac distributeur 35 est muni d'un trop- plein 49 aboutissant au réservoir collecteur 17. Pendant le travail, les longerons 5 et les outils 2 qu'ils supportent, sont animés d'un mouvement de va-et-vient transversal par rap port au sens longitudinal de la feuille de verre 50.
Les outils reçoivent en outre un mouve ment de rotation, grâce auquel une cuvette centrale 51 des outils, constituant le fond de la chambre centrale 10 de ces derniers, et mu nie d'ailettes de projection et de répartition 52, imprime au mélange abrasif amené dans la chambre centrale 10 une force centrifuge va riable avec la vitesse de rotation des outils ou de la cuvette 53, si cette dernière reçoit un mouvement de rotation indépendant de celui de l'outil 2 proprement dit, comme c'est le cas pour l'outil représenté à l'extrémité de droite du longeron 5.
Le fonctionnement de l'installation décrite est le suivant La pompe 19 et la cuvette distributrice 28 étant supposées en marche, si les outils 2 sont à l'arrêt (fig. 4) et leur vitesse angulaire par conséquent nulle, le mélange abrasif y pénètre par 12, s'étale sur 13, tombe dans la cuvette 51, 52 et descend par le canal annulaire 14 dans le bac collecteur 11, d'où il retourne, par le tuyau d'évacuation 16, dans le réservoir 17. De ce dernier, le mélange abrasif est repris par la pompe 19 qui le refoule par 20 dans les bacs classeurs 21, 22, 23, d'où il passe par 26, 28, 35, 45, 48 pour revenir dans le tube 12, etc.
L'abrasif, en travaillant, s'affine. Classé de plus en plus fin (voir plus haut) au fur et à mesure de ses passages, il est ainsi amené aux outils qui, considérés dans le sens de l'avan cement de la feuille, donc en allant du premier longeron vers le dernier, travaillent le verre en y laissant des traces de moins en moins pro fondes.
Lorsque les outils 2 commencent à travail ler (voir fig. 5), leur vitesse de rotation aug mente progressivement. De ce fait, la force centrifuge subie par le mélange abrasif en 51, 52 ou en 53, s'accroît et, au fur et à mesure de l'accélération de la rotation des outils 2 ou de la cuvette 53, une partie de plus en plus importante du mélange abrasif est dirigée vers le plan de travail des outils, tandis qu'une par tie retourne de l'outil par 14 vers le circuit de recirculation décrit plus haut.
Si, enfin, les outils sont en plein travail (fig. 6), tout le mélange abrasif, entrant dans les outils par 12, est dirigé vers le plan de travail des outils.
La continuité de la circulation du mélange abrasif empêche d'une façon très efficace les dépôts de l'abrasif dans la canalisation, voire même sur tout son parcours, et partant toutes les irrégularités de circulation, y compris les arrêts complets de celle-ci et les dangers qui en résultent.
L'installation représentée peut comprendre aussi des outils polissoirs du genre représenté en fig. 7 et 8.
Ces outils polissoirs comportent un disque ou plateau métallique 66 fixé sur la cuvette 51, 52 et portant à sa face supérieure un dis que annulaire de feutre 67 découpé par des rainures 68 et 69 disposées d'une façon déca lée les unes par rapport aux autres. En suppo sant que le polissoir tourne dans le sens de la flèche x, la potée (mélange d'oxyde de fer et d'eau) chassée par la cuvette 51, 52 dans les rainures intérieures 68, s'introduit ainsi entre le verre 50 et l'outil et passe ensuite en partie dans les rainures extérieures 69 pour alimenter la partie extérieure des feutres 67.
L'installation représentée pourrait être uti lisée sans les bacs classeurs 21-23, de même que pour le lavage des feutres de polissage à l'eau.
A cet effet, le tuyau 20 peut être muni d'un robinet obturateur 57 et d'un branchement 58 raccordé, à l'aide d'un tuyau souple 59,à un branchement 60, à robinet obturateur 61, sur la tuyauterie 12. En outre, la pompe 19 peut être raccordée au réservoir 17 par un tuyau 62 garni d'un robinet obturateur 63, et à un réservoir d'eau (non représenté) par un tuyau 64 garni d'un robinet obturateur 65. Lorsqu'on ouvre les robinets 63 et 57, et qu'on ferme les robinets 65 et 61, le mélange abrasif est obligé de circuler comme il a été décrit plus haut. Lorsqu'on ferme le robinet 57 et qu'on ouvre le robinet 61, le mélange abrasif passera par les outils et retournera au réservoir 17 par 16 et 56 sans passer par les bacs classeurs 21-23.
Lorsqu'on ferme le robinet 63 et qu'on ouvre le robinet 65, c'est de l'eau au lieu de mélange abrasif qui passera par les outils sans passer par les bacs classeurs. Cette eau, au lieu d'être évacuée dans le réservoir 17, peut être dirigée autre part, par exemple dans un bac récupéra teur d'abrasif (non représenté), à l'aide de branchements convenables .(non représentés) sur les tuyaux 16 et 56, ou moyennant une disposition orientable de ces derniers.
De plus, pour le polissage, les bacs clas seurs peuvent être complètement supprimés et remplacés, par exemple, par un réservoir coni que, car il n'est pas nécessaire de classer l'oxyde de fer qui sert d'abrasif au polissage. Après son passage par les outils, cet oxyde pourrait aussi être envoyé à l'égout, ou dans un récupérateur, en se servant d'une canalisa tion telle que 58, 59, 60, 61, 12 et 16, 56 dé crite ci-dessus.