Installation pour le traitement thermique de pièces métalliques La présente invention a pour objet une installation pour le traitement thermique de pièces métalliques dans une atmosphère gazeuse non oxydante, comprenant un four susceptible d'être alimenté en atmosphère gazeuse non oxydante, un appareil pour mesurer le point de rosée de ladite atmosphère dans le but de déterminer la dureté de la surface des pièces métalliques. Par exemple, la mesure du point de rosée peut être utilisée pour régler le transfert de carbone entre ladite atmosphère et les pièces métalliques.
Ledit appareil pour mesurer le point de rosée comporte deux électrodes agen cées de façon que l'intervalle qui les sépare soit rendu conducteur lorsqu'il s'y produit une condensation, et un dispositif pour chauffer et refroidir alternativement lesdites électrodes, respectivement en réponse à la condensation et à l'évaporation se produisant dans cet intervalle.
L'invention a pour but de fournir un four donnant des résultats améliorés et réguliers dans le traitement thermique de pièces métal liques. Dans le cas du réglage de la teneur en carbone des surfaces des pièces métalliques, ces résultats peuvent être obtenus en maintenant pratiquement constante l'action du carbone dans l'atmosphère du four, c'est-à-dire la tendance à forcer le carbone dans la surface à traiter ou à l'en retirer. Ce four peut être utilisé pour divers procédés de traitement thermique, en particulier pour le traitement thermique des surfaces de pièces en acier connu sous le nom de cémentation.
Les conditions de saturation et de température définies par le point de rosée déterminent la composition de l'atmosphère gazeuse dans le four et ainsi la dureté de la surface résultante des pièces. Le four peut être utilisé aussi, par exemple, pour la carbonitru- ration, la trempe neutre, la carburation et la décarburation.
L'installation faisant l'objet de l'invention est caractérisée en ce que ledit appareil de mesure du point de rosée est alimenté de manière continue avec du gaz prélevé du four, et en ce qu'elle comprend des moyens pour alimenter le four avec un gaz de commande du point de rosée de ladite atmosphère gazeuse, une vanne de commande de l'alimentation du four avec ledit gaz de commande, et un circuit électrique de commande de ladite vanne en fonction des variations du point de rosée décelées par ledit appareil de mesure.
Les dessins schématiques annexés repré sentent, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de l'installation objet de l'invention. La fig. 1 est une vue schématisée et un diagramme du circuit de cette forme d'exécu tion. La fig. 2 est une vue en coupe longitudinale fragmentaire du four de traitement thermique.
La fig. 3 est une vue en perspective fragmen taire d'une partie du dispositif de commande. La fig. 4 est une vue en coupe fragmentaire par la ligne 4-4 en fig. 3.
La fig. 5 est une vue en élévation fragmen taire en supposant qu'on regarde depuis la gauche de la fig. 4.
La fig. 6 est une vue en perspective du réchauffeur des électrodes du mécanisme de détection du point de rosée.
La fig. 7 est une vue en élévation fragmen taire des électrodes.
La fig. 8 est une vue en coupe fragmentaire par la ligne 8-8 en fig. 7.
La fig. 9 est un graphique montrant par une série de courbes la façon dont le régime de fonctionnement du four change à différentes températures.
Comme représenté, les pièces 10 à traiter sont montées dans la chambre 11 d'un four chauffé à la température convenable par des éléments chauffants 12 alimentés par du gaz ou fonctionnant à l'électricité placés dans le voisi nage d'une hotte 13 délimitant la chambre de chauffe qui est remplie d'un gaz non oxydant ayant une composition convenant au traitement qu'on veut faire subir aux pièces 10. S'il s'agit de les carburer, ce gaz est fourni par un géné rateur 14 et débité continuellement dans le four par un conduit adducteur 14a, une certaine partie du gaz pouvant s'échapper continuelle ment hors de la chambre dans laquelle le gaz est maintenu en mouvement par un ventilateur 15 actionné par un moteur.
Les pièces sont enfournées et extraites de la chambre 11 par un orifice terminal normalement fermé par une porte 16 qui peut coulisser vers le haut ou vers le bas en travers de cet orifice sous l'action d'un dispositif d'actionnement mécanique 17.
Le gaz porteur fourni par le générateur 14 est le produit d'une réaction catalyctique entre l'air et du gaz combustible; il contient des proportions variables d'anhydride carbonique, d'oxyde de carbone, d'hydrogène, d'azote, de méthane et de vapeur d'eau. S'il s'agit par exemple de carburer des pièces, le générateur doit ètre réglé de manière à fournir un mélange relativement pauvre en ce qui concerne la réaction entre le gaz et les pièces et à ajouter des quantités convenables d'un gaz hydro- carburé en vue d'influer sur la quantité dé car bone.
Pour diverses raisons y compris les réactions qui se produisent entre les constituants du gaz et les pièces en cours de traitement placées dans la chambre 11, il se produit le plus souvent une augmentation du point de rosée de l'atmosphère de la chambre 11 mais on peut le réduire en accroissant la quantité de gaz hydrocarburé dans cette chambre. Ainsi donc il est possible, en réglant l'admission du gaz hydrocarburé, d'influer sur le point de rosée dans la chambre et d'assurer ainsi des conditions opératoires assurant le traitement désiré des pièces.
L'installation présente une régulation auto matique de ces conditions opératoires, afin qu'en dépit des variations inhérentes au traite ment qui se déroule dans le four, une grande uniformité de la teneur en carbone des pièces traitées soit obtenue. Le procédé ici prévu consiste à faire écouler continuellement une partie du gaz hors de la chambre de chauffe 11, à mesurer son point de rosée et, en réponse à une déviation de celui-ci par rapport à une valeur ou gamme de valeurs prédéterminée, à faire varier la composition du gaz envoyé dans la chambre du four dans un sens propre à rétablir la teneur convenable en humidité. En maintenant ainsi l'atmosphère à un point de rosée sensiblement constant, on réalise un potentiel de carbone uniforme pour une tempé rature de traitement donnée.
Pour améliorer encore l'uniformité du transfert de carbone et permettre une chauffe à différentes tempéra tures choisies, l'installation comprend des moyens assurant une corrélation entre le réglage du point de rosée et les changements de tempé rature en question, afin que n'importe quel potentiel de carbone désiré puisse être sélec tionné et maintenu avec un degré d'uniformité élevé quelles que soient les conditions opéra toires.
Pour régler la température du four, on règle la fourniture de l'énergie aux éléments chauf fants 12 à l'aide d'un relais approprié 21 de construction connue apte à les faire fonctionner ou, au contraire, à les mettre au repos en fonc tion de l'ouverture et de la fermeture d'un contacteur 22. Les changements survenant dans la température du four se traduisent par une variation de la tension engendrée par un thermocouple 20 qui, suivant la technique de traitement thermique bien connue, influe sur l'entrée d'un réseau en pont 23 normalement équilibré comprenant un potentiomètre équi- libreur 24 actionné par un arbre 25a entraîné par un moteur électrique réversible 25.
La sélection des différentes températures à main tenir dans le four est réalisée en réglant un potentiomètre de commande 26.
Au cours du fonctionnement, un changement survenant dans la tension engendrée par le thermocouple 20 détruit l'équilibre du réseau en pont 23 en produisant ainsi une impulsion électrique qui influe sur un amplificateur électro nique 27. Ce dernier met alors en marche le moteur 25, ce qui déplace le curseur 28 du potentiomètre équilibreur 24 dans un sens propre à rétablir l'équilibre du pont électrique. Le moteur 25 s'arrête quand cet équilibre est atteint.
Ainsi donc la position du curseur 28 correspond toujours à la température qui règne dans le four; chaque fois que le curseur 28 en se déplaçant dans le sens correspondant à la baisse de température, atteint une position prédéterminée par le réglage du potentiomètre 26 et par conséquent de la température du four qu'on veut maintenir, une came 29 ferme le contacteur 22, ce qui met en marche les élé ments chauffants 12 du four. Ces éléments sont mis au repos par suite de l'ouverture du con tacteur 22 quand la température désirée a été rétablie.
S'il est vrai que le point de rosée de l'atmo sphère du four peut être modifié d'autres manières, notamment en agissant sur le fonc tionnement du générateur 14, il est préférable en principe d'augmenter ou de diminuer l'ad- mission d'un fluide gazeux contenant des hydrocarbures comme le propane qui, aux températures de traitement thermique usuelles, sont instables et se combinent à la vapeur d'eau pour former de l'oxyde de carbone et de l'hydrogène, ce qui abaisse le point de rosée et accroît de façon correspondante le potentiel de carbone de l'atmosphère carburante. Le fluide de réglage du point de rosée, qui peut être du gaz naturel, est fourni par une source 31 et arrive par un conduit adducteur 30 aboutissant à la chambre 11 du four.
L'écoulement du gaz est augmenté ou diminué par l'ouverture ou la fermeture d'une vanne 32 commandée par un solénoïde 33 en fonction de la fermeture d'un contacteur 34. Dans le présent cas, un très faible écoulement du gaz influant sur le point de rosée se produit continuellement dans la chambre du four, notamment par un conduit de dérivation 32a normalement ouvert qui est réglé par une vanne 32b, de sorte que l'écoule ment ne représente qu'une faible fraction de la valeur du débit d'adduction du gaz de car buration primaire fourni par le générateur 14 et envoyé au four. L'ouverture de la vanne 32 augmente notablement l'arrivée du gaz secon daire.
Le contacteur 34 qui commande la vanne 32 est actionné par une came 35 montée sur l'arbre de sortie d'un moteur électrique réver sible 37 associé à un contrôleur enregistreur électronique comportant un réseau 36, ce con trôleur ayant la même construction que le contrôleur réagissant à la température qui a été décrit ci-avant. Le moteur réversible 37 est excité à partir d'un amplificateur 38 et com mande la came 35 ainsi que le curseur 39 d'un potentiomètre équilibreur 40. Le point de com mande de ce réseau peut être modifié en réglant le curseur d'un potentiomètre 41.
Dans les contrôleurs de ce genre, le moteur d'équilibrage déplace également un style 36a (fig. 3) en lui imprimant un mouvement de va-et-vient en travers d'une feuille d'inscription 36b qui avance continuellement, de façon à y tracer un enregistrement<B>36e</B> des changements de régime de contrôle. Une impulsion électrique correspon dant, quant à son intensité, au point de rosée de l'atmosphère du four est produite par un dis positif qui puise continuellement des échan tillons de cette atmosphère, refroidit et ré chauffe alternativement chaque échantillon et mesure la température à laquelle se produit la condensation, et qui constitue la température du point de rosée.
A cet effet, l'échantillon de gaz est refroidi jusqu'à une température sensible ment uniforme par suite de son acheminement à l'extérieur du four jusqu'à une chambre 64 délimitée par un carter 65 (fig. 8) de sorte que l'écoulement de gaz qui y a lieu n'est pas influencé par des perturbations provenant de l'air extérieur. La captation de l'échantillon de gaz est assurée par une pompe aspirante 43 actionnée par un moteur et communiquant avec la chambre 64 par un conduit 43a. Après avoir été éprouvé, l'échantillon de gaz s'échappe par l'ouïe de sortie de la pompe.
Sous l'action de la dépression engendrée dans la chambre 64 pendant le fonctionnement de la pompe 43, le gaz provenant de la chambre 11 du four est aspiré par un conduit 44 et envoyé dans la chambre 64 par une tuyère 46 présentant un coude latéral et une conformation lui permet tant de débiter le gaz sous la forme d'un jet ou d'une veine dans un étroit intervalle adjacent 47 (ayant environ 0,05 mm. de largeur) ménagé entre les bords opposés des deux électrodes 48. Ces dernières sont.montées sur une des parois latérales du carter 65 vis-à-vis d'une fenêtre 65a. Dans la construction représentée, les électro des 48 sont constituées par de minces plaques semi-circulaires ayant une épaisseur égale à 0,025 mm. et formées par exemple de clinquant de platine.
Ces plaques sont collées ou scellées à une mince plaque 49 ayant une épaisseur égale à 0,15 mm, constituée par une matière non conductrice, par exemple du verre, et fixée elle-même à plat contre un des côtés d'un bloc 56 en matière bonne conductrice de la chaleur, par exemple en cuivre, encastré dans un flasque 67 formant une des parois du carter 65 et comportant un orifice 66 en regard des électrodes 48. Des conducteurs isolés 50 reliés aux électrodes 48 et s'étendant vers l'extérieur traversent des trous du flasque 67 et du bloc 56 qui a un diamètre égal à 25 mm. environ et une épaisseur de 7 à 8 mm.
Du côté opposé aux électrodes 48, le taquet 56 appuie par un contact bon conducteur de la chaleur contre un élément chauffant élec trique 51 (fig. 6) et qui comprend des éléments plats 52 en une matière formam résistance réunis à leurs extrémités opposées à des bor nes 53. Ces éléments ont la forme générale d'un anneau entourant une tige 54 faisant corps avec le bloc 56. L'élément chauffant est serré contre le bloc 56 par un écrou 68 noyé dans la paroi du carter et vissé sur la tige 54 faisant saillie vers l'extérieur, qui fait corps avec le bloc 56. L'élément chauffant 51 est destiné à recevoir le courant électrique d'une source 55a lorsqu'un contacteur 55 se ferme par suite de l'excitation d'un relais 57.
L'aptitude de l'élément chauffant 51 à élever la température des électrodes 48 est sensiblement plus forte que la capacité de refroidissement d'un dispositif réfrigérateur 581 (fig. 4) également monté dans des conditions de conduction thermique par rapport au taquet 56 et capable de refroidir les électrodes-48 au- dessous de la plus basse température de point de rosée que l'atmosphère du four atteigne jamais. Ce dispositif 581 comprend un com presseur 58 (fig. 1) actionné par un moteur et ayant une construction de type connu pour liquéfier un réfrigérant 59 (fig. 4) qui est vapo risé dans un carter 60.
Une partie terminale 61 de ce dernier enveloppe une extrémité d'une tige 62 en métal bon conducteur de la chaleur dont l'autre extrémité est vissée sur la tige 54 du bloc 56 et est maintenue par là même en relation de conduction thermique par rapport à lui.
On comprend qu'au fur et à mesure que les électrodes 48 sont progressivement refroidies par le dispositif réfrigérateur 581 sus-décrit, la vapeur d'eau, se condense dans l'interstice 47 à la température du point de rosée. Un organe est prévu pour mesurer la température du bloc 56 et envoyer une tension électrique correspon dante dans le réseau 36. L'organe en question est constitué ici par un thermocouple 71 dont la jonction est noyée dans le bloc 56 tout près de l'intervalle 47 entre les électrodes 48 c'est- à-dire ici immédiatement en arrière de la pla que 49.
Le thermocouple 71 est relié par des conducteurs 72 à l'entrée du réseau 36 auquel est appliquée la tension engendrée par le ther- mocouple.
Le réchauffement et le refroidissement alter nés des électrodes 48 au cours de cycles opéra toires relativement courts (en général trois secondes environ) sont réalisés en envoyant l'énergie dans l'élément chauffant chaque fois que les électrodes 48 se trouvent court-circuitées par suite de la condensation de vapeur d'eau dans l'intervalle 47 qui les sépare.
A cet effet, les électrodes 48 sont branchées dans un circuit 73 contenant une source de courant 74, et l'enroulement d'un galvanomètre 75 dont l'ai guille 76 reste dans la position zéro qui est représentée au dessin, tant que les électrodes 48 se trouvent au-dessus de la température de point de rosée qui règne, aucune condensation ne se produisant dans l'interstice 47 qui offre ainsi une résistance optimum Quand la conden sation se produit, un courant traverse l'enroule ment du galvanomètre 75, de sorte que son aiguille 76 s'écarte du zéro et déplace ainsi une palette 78 par rapport à une bobine associée 79 formant inductance.
Une impulsion électri que est ainsi appliquée à l'entrée d'un amplifi cateur électronique 80 dont la sortie excite le relais 57, ce qui ferme le contacteur 55 et fait fonctionner l'élément chauffant 51.
L'action calorifique de l'élément chauffant 51 est notablement supérieure à la capacité de refroidissement du dispositif réfrigérateur 581, de sorte qu'au bout de très peu de temps (ordinairement 2 secondes 1/2 environ) la tempé rature des électrodes 48 et de l'interstice 47 est élevée au-dessus du point de rosée de l'atmosphère du four, ce qui provoque l'éva poration du condensat dans l'intervalle 47 des électrodes 48. L'augmentation résultante de la résistance de cet intervalle 47 déplace la palette 78 en sens inverse et prive à nouveau de courant le relais 57 et l'élément chauffant 51.
Ceci amorce la phase de refroidissement d'un autre cycle opératoire et au bout d'un faible laps de temps (généralement 2 secondes @/2 environ) la vapeur commence à se condenser à nouveau dans l'intervalle 47 entre les électrodes 48, ce qui y provoque une chute de sa résistance. L'élément chauffant 51 se trouve ainsi alimenté à nouveau.
En prévoyant un rapport convenable entre les actions respectives de l'élément chauffant 51 et du dispositif refroidisseur<B>581</B> en enveloppant l'intervalle 47 entre les électrodes 48 et en dirigeant l'échantillon de gaz directement vers lui de la manière ci-dessus indiquée, il est possible d'écourter de telle sorte le' cycle de réchauffement et le cycle de refroidissement que la température du bloc de cuivre 56 ne varie que très peu, par exemple de deux degrés centigrades. Ainsi le thermocouple détecte la température moyenne du bloc 56 et engendre dans le réseau 36 une tension qui est fonction de la température, qui demeure passablement constante et qui représente une mesure exacte du point de rosée de l'atmosphère du four.
La sensibilité de l'instrument est entretenue en appliquant un agent mouillant à la plaque de verre 49 dans l'intervalle 47 entre les électro des 48. Cet agent joue un double rôle: -En premier lieu, il maintient la surface de la plaque de verre 49 en état de propreté et empêche, ainsi les matières étrangères de s'accumuler dans l'intervalle 47 entre les électrodes 48 et de connecter prématurément celles-ci. En second lieu, il oblige le condensat, au moment où il se produit sur la plaque 49 à s'étaler en nappe mince plutôt que de former des gouttelettes. Il en résulte que l'humidité se propage rapide ment d'une électrode à l'autre, de sorte que l'instrument répond presque instantanément à la première condensation.
L'agent mouillant est constitué, de préférence, par un agent tensio- actif nonionique chimiquement inerte soit du type éther aliphatique de polyoxyéthylène, soit du type alcool-polyéther d'alcoylaryle.
Pour que la position du curseur d'équili brage 39 du réseau 36 corresponde à tout moment avec le potentiel de carbone de l'atmo sphère du four des moyens sont prévus pour appliquer à l'entrée du réseau une tension qui corresponde aux changements survenant dans la température du four et qui varie avec eux. De même, on peut faire varier cette tempéra ture par une commande manuelle en réglant le potentiomètre 26 et par conséquent le point de contrôle de l'instrument. Etant donné que la position de l'arbre entraîné 25a correspond à tout moment à la température qui règne dans le four, elle est utilisée pour engendrer une tension de compensation de température qui est ajoutée à et par suite combinée à la tension dépendant du point de rosée pour former la tension d'entrée du contrôleur enregistreur.
Ce résultat est obtenu en couplant grâce à un engrenage 86 l'arbre 25a du curseur 83 d'un potentiomètre 84, afin d'engendrer une tension à travers des conducteur 85 connectés à l'entrée du réseau englobant l'amplificateur 38. Au fur et à mesure que la température du four monte et descend, le curseur 83 se déplace et augmente ou diminue selon le cas la tension compensa trice en influant de façon correspondante sur la position de l'élément entraîné 39 pour n'importe quelle valeur donnée du point de rosée.
Ainsi donc, l'action de ce dernier, bien qu'elle soit déterminée en premier lieu par la tension dépendant du point de rosée est modi fiée par les changements survenant dans la température du four, afin de produire un mou vement résultant qui soit une mesure exacte du potentiel de carbone de l'atmosphère du four. Ces mouvements sont enregistrés en 36e sur la feuille de graphique 36b (fig. 3) de sorte que l'emplacement du style 36a correspond à la valeur du potentiel de carbone de l'atmo sphère du four.
La relation convenable qu'il faut maintenir est représentée dans la fig. 9, chaque courbe représentant, pour une température donnée au four, les valeurs de température du point de rosée, en fonction des différents potentiels de carbone qui sont exprimés par le pourcentage de carbone absorbé à la surface d'une pièce en acier. Ainsi, par exemple, si la partie cémen tée formant la couche superficielle de la pièce doit avoir une teneur en carbone égale à 0,5 à la suite d'un chauffage de cette pièce à 9250 C environ il faut maintenir une température de point de rosée égale à 3 C environ.
Le four décrit comprend des moyens pour mettre au repos la commande automatique quand se manifestent des conditions opératoires empêchant un fonctionnement normal au cours du service, par exemple du fait qu'on ouvre la porte 16 du four pour y enfourner un nouveau lot de pièces. Cet état fonctionnel est détecté par la fermeture d'un contacteur 87 normale ment fermé (fig. 1 et 2) monté sur la paroi externe de l'enveloppe du four et étudié de manière à être ouvert par une came 88 montée sur la porte 16 quand celle-ci est soulevée pour ouvrir le four.
Cette fermeture a pour effet de mettre le contrôleur automatique du point de rosée au repos pendant un laps de temps qui se prolonge au-delà de la refermeture de la porte du four pendant un temps suffisant pour permettre le rétablissement d'un régime opéra toire normal y compris le purgeage du four de son air ou la destruction par combustion de l'huile ou autre matière pouvant se trouver sur des pièces nouvellement enfournées. Il est prévu à cet effet une minuterie 90 qui fait fonctionner un contacteur 91 commandant l'arrivée de l'énergie électrique au dispositif de détection et de commande du point de rosée et au renvoi qui commande la vanne 32.
Il est préférable que le temps qui s'écoule avant que ne soit rétablie la commande automatique se prolonge sur une valeur fixe mais sélectivement réglable au-delà de la fermeture de la porte du four, le temps (qui est en général de sept minutes) étant ainsi uniforme pour des cycles successifs de fonctionnement du four quelles que soient les variations de temps nécessaires pour rechar ger le four.
Une minuterie capable d'assurer ce fonction nement peut mesurer des temps jusqu'à 15 mi nutes selon la détermination imposée par le réglage d'un bouton de manoeuvre 92. Quand le contacteur 87 est fermé par suite de la refer- meture de la porte du four, la minuterie est excitée et intervient pour fermer le contacteur 91 au bout d'un temps déterminé par le réglage du bouton 92. La commande automatique est ainsi rétablie, de sorte que le mécanisme de mesure du point de rosée agit à nouveau et que l'arrivée du gaz de réglage du point de rosée peut être augmentée en ouvrant la vanne 32 selon les besoins en vue d'atteindre et de maintenir le potentiel de carbone choisi de l'atmosphère du four.
En interrompant ainsi l'action de la commande automatique et en retardant la reprise de son fonctionnement, l'écart de l'atmosphère du four par rapport à la composi tion désirée pendant le déchargement et le rechargement du four est effectivement réduit au minimum comme l'est le temps nécessaire pour rétablir le pontentiel de carbone désiré.
Pendant le fonctionnement effectif du four et de sa commande automatique dans la technique de la cémentation de pièces d'acier, le contrôleur de température est mis au point en réglant le potentiomètre 26 suivant la température néces saire pour carburer efficacement les pièces qu'il s'agit en particulier de traiter. Le potentio mètre 41 du contrôleur enregistreur est réglé de même en fonction du potentiel de carbone correspondant à la dureté qu'on veut obtenir par cémentation. Le chauffage du four est com mencé et un gaz ayant la composition convenable et fourni par le générateur 14 est envoyé dans le four selon le débit d'adduction convenable.
En même temps, un faible écoulement de gaz hydrocarburé ou auxiliaire est admis par la vanne 32b et combiné au gaz porteur principal dans la chambre 13 du four.
Après qu'un équilibre général a été atteint, les pièces à traiter sont enfournées, puis la porte du four est refermée. L'action du système de commandes automatiques est ensuite retar dée pendant un laps de temps déterminé par la position du bouton 92 de la minuterie. Lorsque le contacteur 91 branché sur la canalisation se ferme, le mécanisme de point de rosée entre en action, et l'élément chauffant 51 ainsi que le refroidisseur associé agissent pour réchauffer et refroidir alternativement les électrodes 48 afin d'évaporer l'humidité condensée dans l'intervalle 47 qui les sépare, puis pour refroidir celles-ci au-dessous du point de rosée existant à ce moment.
La température moyenne atteinte par le bloc de cuivre 56 pendant les cycles rela tivement rapides correspond au point de rosée de l'atmosphère du four, la tension de thermo- couple ainsi dérivée étant appliquée au réseau 36. Si l'on suppose que la température du four reste fixe, un changement de la température du point de rosée détruit l'équilibre du réseau 36, de sorte que le moteur 37 se met à tourner dans un sens propre à corriger le déséquilibre, le moteur s'arrêtant quand l'équilibre est atteint.
Chaque fois que, par suite de la réaction de carburation, le point de rosée s'élève au-dessus de la valeur correspondant au potentiel de carbone désiré tel qu'il est déterminé par le réglage du potentiomètre 41, la came 35 tourne d'un angle suffisant pour fermer le contacteur 34 en ouvrant ainsi la vanne 32 pour augmenter le débit du gaz abaissant le point de rosée dans le four. Ceci se poursuit jusqu'à ce que par suite de l'action sus-décrite des électrodes 48, du galvanomètre 75 et du thermocouple 71 le rétablissement du point de rosée convenable soit détecté. A ce moment, le réseau 36 aura réagi et la came 35 sera revenue assez loin par pivotement inverse pour ouvrir le contacteur 34 et fermer la vanne 32.
Si, notamment par suite du réglage manuel du potentiomètre 26, la température du four change, le potentiomètre compensateur 84 agissant par suite du rééquilibrage résultant du réseau 23, détruit de façon correspondante l'équilibre du réseau 36, qui, comme précé demment, sera rééquilibré à une autre tempé rature de point de rosée suivant les besoins (voir la fig. 9) en vue du maintien du potentiel de carbone choisi à la nouvelle température du four.