Chambre d'ionisation L'invention est relative à une chambre d'ionisation, comprenant essentiellement deux électrodes intérieures l'une à l'autre, notam ment une électrode constituant l'électrode ex térieure, avec une tension électrique établie entre elles et assurant le fonctionnement de la chambre vis-à-vis des radiations à déceler.
Elle a pour but, surtout, d'améliorer le fonctionnement et le rendement d'un tel ap pareil, en diminuant les effets des résistances de fuite entre électrodes.
Elle consiste à agencer - de - manière telle cet appareil que la source de'tension soit dis posée avec l'électrode interne à l'intérieur de l'enveloppe constituant l'électrode extérieure, et soit, par exemple, propre à supporter ladite électrode interne, en étant montée à l'intérieur de celle-ci, de sorte que l'une des bornes ou extrémités de la source assure sa fixation par rapport à l'enveloppe, tandis que son autre borne ou extrémité contribue à supporter l'électrode interne et à l'amener #au potentiel voulu.
Le dessin représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution de l'objet de l'in vention.
La fig. 1 de ces dessins montre schémati quement une chambre d'ionisation d'un type courant. La fig. 2 montre schématiquement une chambre de ce genre, selon une première forme d'exécution.
La fig. 3 illustre semblablement une telle chambre, selon une variante de la forme d'exé cution selon la fig. 2.
La fig. 4, enfin, montre en coupe, avec plus de détails, une autre forme d'exécution. La chambre d'ionisation de type connu, représentée à la fig. 1, comporte une enve loppe métallique ou métallisée 1, avec une électrode interne 2 et un joint isolant ou sor tie étanche 3. Une tension V est établie entre les deux électrodes, à l'aide d'une source 4 (pile; etc.), disposée à l'extérieur, l'un des pôles étant, par exemple, à la masse. Enfin, un gaz approprié est introduit dans la cham bre.
En présence d'un rayonnement, des élec trons se précipitent sur l'électrode centrale, ce qui amène le passage d'un courant dans un circuit de charge comprenant une résistance R : un signal apparaît alors sous forme d'une relativement faible tension entre les bornes A et B de cette résistance (alors que, normale ment, aucun courant ne passe, de sorte que ces bornes sont au même potentiel). .
En réalité, on remarque qu'un tel montage donne lieu à des effets parasites, pour la rai son que des courants de fuite se manifestent entre les deux électrodes (ou les éléments voi sins de celles-ci) entre lesquels apparaissent des différences de potentiel de l'ordre de la tension V (chemin de fuite tel que f, fig. 1). Quelles que soient les précautions prises pour l'isolement, notamment en 3, on n'arrive pas à supprimer ces courants de fuite.
Pour remédier à cet inconvénient, on pro cède de façon telle, conformément à l'inven tion, que la source de tension soit disposée à l'intérieur de l'enveloppe ou électrode exté= rieure et dans des conditions qui soient de nature à supprimer les causes de fuite sus visées.
En particulier, on fait en sorte que la pile ou autre source soit montée de façon à servir de support à l'électrode centrale, notamment en étant au moins partiellement entourée par celle-ci que l'on fait creuse à cet effet. L'une des extrémités ou bornes de la pile sert alors pour assurer la fixation de l'ensemble sur la paroi de la chambre ou électrode extérieure, tandis que l'autre extrémité sert plus spéciale ment à supporter l'électrode centrale et à lui- communiquer son potentiel.
On voit que, dans ces conditions, la première desdites extrémités est au même potentiel que la chambre, d'où la suppression des fuites susvisées.
Pour fixer les idées, on a illustré sur la fig. 2 le principe de l'invention, en supposant la résistance R maintenue à l'extérieur.
La pile 4 est donc à l'intérieur de l'élec trode centrale creuse 2. Il semble avantageux que ladite pile ait la forme d'une baguette, ce qui est en particulier le cas si l'on utilise une pile du type dit de Zamboni .
Elle sera de préférence presque complè tement entourée par l'électrode 2, laquelle sera au même potentiel (par exemple -I-) que celui de l'extrémité de la pile la plus enfoncée dans l'enveloppe ou électrode 1, tandis que l'autre extrémité 4,,, formant notamment sup port rigide de l'ensemble intérieur, sort de la dite enveloppe en 3, par un passage isolant approprié.
On voit ainsi que les bornes A et B sont, en l'absence de courant, au même po tentiel - celui de l'électrode extérieure 1 dont on met notamment à la masse le con- ducteur de sortie la, -. Comme, d'autre part, même en présence de courant, la différence de potentiel entre<I>A</I> et<I>B</I> demeure faible, on peut dire que, dans tous les cas, l'isolant 3 ne sera pas soumis à des tensions appréciables, d'où l'absence de courants de fuite.
1l en sera de même dans le cas où, comme représenté sur la variante de la fig. 3, la résis tance R est disposée à l'intérieur de la cham bre d'ionisation.
Il convient de dire que les sorties isolantes telles que 3, qui comporteront des passages métalliques suffisamment rigides, pour assu rer la bonne tenue de l'électrode centrale, pourront avantageusement être réalisées à l'aide des sorties en céramique analogues à celles utilisées dans la technique des conden sateurs, telles qu'il en existe dans le commerce.
On va maintenant décrire avec quelques détails et en référence à la fig. 4, une chambre d'ionisation comportant application des dis positions susvisées.
L'appareil illustré sur la fig. 4 comporte une enveloppe cylindrique 1 établie, par exem ple, en résine synthétique, verre ou autre ma tériau isolant, enveloppe sur la surface inté rieure de laquelle est déposée une couche conductrice 5 destinée à entrer en contact avec des lames élastiques 6 dont il sera ques tion ci-après.
L'enveloppe 1 est fermée à une extrémité par deux parois 7 et 8 de façon à former avec ladite enveloppe une chambre d'ionisation étanche contenant le gaz convenable à pres sion suffisamment basse. La paroi d'extrémité 7 est munie d'un alésage central destiné à recevoir une bague ou élément conducteur 10 correspondant à la borne B des fig. 2 et 3. Comme visible sur le dessin, les lames de con tact 6 sont portées par la paroi 7 à laquelle elles sont fixées par des vis en 11. Chaque lame 6 comporte une partie médiane plate 12 à travers laquelle passent les vis 11, laquelle partie médiane est propre à s'appuyer contre la paroi 7.
L'extrémité 13 de chaque lame de ressort 6 vient toucher la bague conductrice 10 ou un élément conducteur 9 la prolongeant ou solidaire de celle-ci, tandis que l'extrémité 14 vient s'appuyer contre la paroi conductrice 5 de l'enveloppe 1. On voit donc que la cou che conductrice 5 constitue une première électrode reliée par les éléments 6 à la bague ou au raccord 10 qui forme lui-même la borne B des fig. 2 et 3.
Le raccord ou l'élément conducteur 10 présente une ouverture centrale 15 propre à coagir avec une pièce isolante 3, de préférence en polystyrène, pièce servant de traversée pour une tige métallique 17.. Cette tige 17 porte un filetage sur lequel s'engage un écrou 18. Entre une rondelle 19 et la traversée iso lante 3 est fixée l'une des extrémités d'un ressort de contact incurvé 20 qui établit la liaison électrique avec la borne d'entrée 21 d'un préamplificateur 22. La borne 21 est ana logue à la borne A des fig. 2 et 3. La tige métallique 17 traverse, à l'intérieur de la chambre d'ionisation, une pièce d'écar tement 23 pour supporter ensuite une pile 4 du genre des piles de Zamboni et d'un voltage, par exemple, de 200 volts.
Comme on le voit d'après le dessin, la tige de connexion rigide 17 est connectée à la borne négative 24 de la pile, tandis que la borne positive 25 est con nectée rigidement à une tige de liaison 26, elle-même reliée, par un élément intermé diaire à vis 27, à la partie terminale 28 de la deuxième électrode 2, laquelle entoure la pile 4 et s'étend, par exemple, jusqu'au niveau de la borne négative 24. Une bague isolante 29 est prévue pour servir de bague d'écartement entre l'extrémité ouverte de la deuxième élec trode 2 et la borne négative de la pile 4.
Ainsi on constate que la deuxième électrode 2 est portée rigidement par la pile de Zamboni 4, laquelle à son tour est supportée rigidement par la tige conductrice 17 reliée par le con tact 20 à la borne d'entrée 21 du préamplifi cateur 22. Il s'ensuit que la pile de Zamboni 4 et l'électrode intérieure 2 constituent un en semble rigide. La tige conductrice 17 est, à son tour, fixée mécaniquement et supportée par la traversée isolante 3, elle-même suppor tée rigidement par l'élément conducteur 10, ce dernier, à son tour, étant fixé en 9 à la paroi d'extrémité 7 de l'enveloppe 1, par tous moyens appropriés assurant l'étanchéité.
On a constaté que la traversée isolante telle que 3 et les tiges métalliques telles que 17 étaient suffisamment résistantes. Mais elles pourraient être remplacées, comme indiqué plus haut, par des passages céramiques.