Ohmmètre
La présente invention se rapporte à un ohmmètre. Le but de l'invention est de permettre la mesure de la résistance électrique en évitant le danger de faire passer un courant trop intense dans le conducteur ou d'appliquer à ce dernier un voltage trop élevé.
Certains éléments explosifs, par exemple des déflagrateurs et des capsules explosives, ne peuvent supporter un courant trop fort (supérieur, par exemple, à 0,25 amp) ni une tension trop élevée (par exemple 1,5 volt) sans danger d'explosion, et les batteries ou les dynamos actionnées à la main incorporées aux ohmmètres de types connus sont capables de produire des voltages et des courants supérieurs à ces valeurs.
La présente invention a pour objet un ohmmètre, caractérisé en ce qu'il comprend une cellule photovoltaïque comme source de tension. Cette dernière peut être une cellule au sélénium, une cellule à l'oxyde cuivreux ou une cellule au sulfure de plomb.
Dans une forme d'exécution, l'ohmmètre peut comprendre un pont de Wheatstone.
La figure unique du dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'ohmmètre selon l'invention.
L'appareil représenté comprend un pont de
Wheatstone à quatre branches. La première branche comprend trois résistances variables 1, 2 et 3 couvrant respectivement les domaines de 0 à 10 ohms, de O à 100 ohms et de O à 1000 ohms. La seconde branche comprend trois résistances fixes 4, 5 et 6 valant respectivement 5, 50 et 500 ohms. La troisième branche comprend également trois résistances fixes 7, 8 et 9 valant respectivement 5, 50 et 500 ohms, et la quatrième branche comprend deux bornes 11.
Les trois premières branches présentent chacune un pôle 12, 13 ou 14 respectivement d'un interrupteur tripolaire à trois voies présentant une résistance de contact basse et constante et agencé de manière à connecter dans les branches respectives du pont, dans une position, les résistances 1, 4 et 7, dans la position suivante (représentée sur le dessin) les résistances 2, 5 et 8, et dans la troisième position les résistances 3, 6 et 9. L'interrupteur tripolaire permet d'utiliser l'ohmmètre dans les trois domaines 0-10, 0-100 et 0-1000 ohms respectivement, de sorte qu'on peut mesurer des résistances de valeurs différentes avec la même précision.
Un galvanomètre 15 à zéro central est connecté selon une diagonale du pont, en parallèle avec les deux branches comprenant les résistances 4 à 9. Ce galvanomètre permet de déterminer si le pont est équilibré. Un galvanomètre approprié peut présenter une échelle de 5,5 cm de longueur avec 30 divisions de chaque côté du zéro, une sensibilité de 1,3 microampère par division au zéro et une résistance de 75 ohms.
Une cellule au sélénium 16 est connectée selon l'autre diagonale du pont. Dans une variante non représentée de l'appareil, la cellule 16 est illuminée par la lumière du jour ou par une lumière artificielle, et l'appareil est monté dans un boîtier étanche à l'air, le cadran du galvanomètre étant visible et deux câbles connectés aux bornes 11 sortant du boîtier pour établir le contact avec un conducteur dont la résistance doit être mesurée.
Dans la variante représentée, utilisée quand les conditions de la mesure demandent l'incorporation d'une source de lumière pour illuminer la cellule, une lampe 18 est connectée par un interrupteur 19 à une batterie 20, le tout étant monté dans un boîtier 21 qui est contenu dans le coffret principal étanche à l'air (non représenté) et enfermant tout l'appareil.
Quand on désire mesurer la résistance d'un conducteur, par exemple une capsule explosive, les deux câbles sont connectés aux bornes de la capsule, de sorte que cette dernière est connectée dans la quatrième branche du pont. La résistance variable 1, 2 ou 3 est réglée de la manière usuelle pour que le galvanomètre 15 reste à zéro, indiquant que le pont est équilibré.
La cellule au sélénium 16 ne peut produire un voltage supérieur à 0,3 volt environ, ni donner un courant supérieur à 2 milliampères environ, de sorte que si l'ohmmètre présente des défauts et quels que soient ces défauts, le conducteur connecté aux bornes de l'appareil ne peut être soumis à une tension supérieure à la tension établie à ces bornes, ni être parcouru par un courant plus grand que celui qui traverse la cellule.
La cellule au sélénium peut être illuminée par une lumière fluorescente excitée par une source à courant alternatif. I1 en résulte que l'entrée du pont est alternative et que ce pont peut être équilibré à l'aide de téléphones, à la manière d'un pont standard à courant alternatif.
Une connexion de court-circuitage comprenant un interrupteur à poussoir peut être connectée aux bornes du galvanomètre pour amortir le mouvement de son mécanisme délicat et empêcher tout dommage pendant le transport de l'appareil.