Mécanisme d'entraÎnement La présente invention a pour objet un mé canisme d'entraînement, par exemple d'un dispositif de nature telle que la puissance mo trice absorbée pour son entraînement subit une variation cyclique, identique<B>à</B> tous les cycles, cette puissance étant faible pendant une première période du cycle et passant par une valeur dite<B> </B> de pointe<B> </B> qui peut être élevée au cours d'une deuxième période de ce cycle.
C'est le cas, notamment, pour certains dis positifs menés<B>à</B> entraînement intermittent en rotation et, en particulier, pour ceux entraînés par l'intermédiaire d'une croix de Malte, in terposée entre un arbre rotatif menant auquel est appliqué un couple moteur constant et le dispositif mené.
<B>Il</B> est bien connu d'entraîner de tels dis positifs<B>à</B> pointe de puissance absorbée<B>à</B> par tir d'un moteur développant, au cours d'un cycle, une puissance motrice constante de va leur inférieure<B>à</B> ladite puissance de pointe et supérieure<B>à</B> la puissance absorbée pendant la première période<B>à</B> faible consommation du cycle, l'énergie nécessaire pour le franchisse ment de cette pointe étant fournie par un dis positif qui est lié<B>à</B> un organe menant, soli daire du moteur, et qui accumule de l'énergie pendant ladite période de faible consommation et la restitue au moment nécessaire. On a généralement recours<B>à</B> un volant, mais, si le dispositif mené doit pouvoir être arrêté brusquement, l'emploi d'un tel volant.
nécessite la présence d#un embrayage entre le dispositif mené et le mécanisme d'entraîne ment et occasionne une perte d'énergie soit que l'on continue<B>à</B> entraîner le volant<B>à</B> vide, soit qu'on l'arrête par un dispositif de freinage.
La croix de Malte peut être utilisée con jointement avec un volant lorsque de faibles énergies sont mises en jeu, par exemple dans l'industrie cinématographique, pour l'entraî nement de films des formats normal de<B>35</B> mm et étroit de<B>16</B> mm<B>;</B> elle a, par contre, été abandonnée lorsque l'énergie absorbée devient relativement importante comme pour l'entrai- nement d'un film large tel qu'un film radiogra phique de<B>35</B> cm, machines d'imprimerie.
Le mécanisme d'entraînement<B>à</B> accumula tion cyclique d7énergie suivant l'invention relie un moteur de puissance motrice constante<B>à</B> un dispositif<B>à</B> entraîner tel que la -puissance ab sorbée variable passe, au cours de chaque cy cle, par une pointe supérieure<B>à</B> la puissance motrice, ledit mécanisme étant caractérisé en ce qu#iI comporte un organe rotàtif menant relié audit moteur de manière que cet organe soit entraîné d'un mouvement uniforme et soit susceptible de transmettre un couple moteur constant, un organe mené relié au dispositif<B>à</B> entraîner, un dispositif<B>de</B> liaison mécanique entre ces deux organes,
un accumulateur d'énergie et deux paires d'éléments conjugués de contact mécanique, l'un des éléments de chaque paire étant solidaire de l'organe menant et l'autre relié<B>à</B> l'accumulateur, la disposition étant telle que les éléments de l'une des paires ne viennent en contact que lorsque les éléments de l'autre paire ont cessé de l'être et ces paires d'éléments étant telles qu'à chaque instant elles permettent un échange de puissance entre l'or gane menant et l'accumulateur, dans un sens pour l'une et dans l'autre sens pour l'autre, les échanges correspondant respectivement<B>à</B> la différence de la puissance motrice par rapport <B>à</B> la puissance absorbée audit instant.
Le dessin annexé représente,<B>à</B> titre d'exem ple, une forme d'exécution du mécanisme objet de l'invention.
La fig. <B>1</B> est une vue en élévation, avec ar rachement partiel.
Les fig. 2 et<B>3</B> sont des coupes transversa les respectivement, suivant les lignes 2-2 et <B>3-3</B> de la fig. <B>1.</B>
Les fig. 4<B>à 7</B> sont des vues schématiques analogues<B>à</B> la fig. <B>1,</B> représentant le méca nisme dans d'autres positions.
La fig. <B>8</B> est un diagramme relatif aux puis sances motrice et absorbée.
La fig. <B>9</B> est un schéma d'une application du mécanisme destiné<B>à</B> l'entraînement de la partie mobile d'une presse.
Les fig. <B>10</B> et<B>11</B> sont des schémas de deux variantes de la forme d'exécution de la fig. <B>1.</B> La forme d'exécution représentée aux fig. <B>1</B> <B>à 8</B> est destinée<B>à</B> l'entraînement,<B>à</B> partir d'un arbre menant<B>1,</B> d'axe AA, d'un arbre mené 2 d'axe BB, parallèle<B>à</B> AA.
L'arbre menant<B>1</B> est destiné<B>à</B> recevoir un mouvement continu et développe un couple constant, alors que l'arbre 2 ne doit tourner que d'une fraction de tour, inférieure<B>à</B> 900# <B>à</B> chaque cycle, constitué par une rotation d'un tour de l'arbre<B>1.</B> L'arbre mené 2 porte deux flasques<B>3</B> qui sont destinés<B>à</B> entraîner,<B>à</B> l'intérieur d'un ap pareil de prise de vues radiographiques, un film F de grand format, d'une largeur, par exemple de<B>35</B> cm, qui nécessitera au moment de son entraînement une puissance motrice re lativement élevée.
Les arbres<B>1</B> et 2 tourillonnent, par l'inter médiaire de roulements 4 et<B>5,</B> dans un flasque <B>6</B> de la machine et, en avant de ce flasque, est ménagé, entre ce flasque et un couvercle amo vible<B>7,</B> un logement<B>8</B> dans lequel est disposé ledit mécanisme d'entraînement.
Ce mécanisme est logé entre le flasque<B>6</B> et un plateau parallèle<B>9,</B> rapporté sur ce flas que par l'intermédiaire de tubes entretoises<B>10</B> et de vis<B>11.</B>
L'arbre<B>1</B> qui tourillonne, non seulement dans le flasque<B>6,</B> mais également dans un deuxième roulement 12 dont la cage<B>13</B> est rapportée sur le plateau<B>9,</B> est entraîné en rotation dans le sens de la flèche fl (fig. <B>1) à</B> partir d'une source de puissance constante, par exemple<B>à</B> partir d'un moteur électrique 14, par l'intermédiaire d'un réducteur<B>15,</B> d'un pignon<B>16,</B> d'une chaîne<B>17</B> et d'un autre pi gnon<B>18,</B> claveté sur l'arbre<B>1.</B>
Le moteur 14 est tel que la puissance com muniquée<B>à</B> l'arbre<B>1</B> a une valeur constante Pl, voir le diagramme de la fig. <B>8</B> dans lequel sont portés en abscisses suivant Ox les angles de rotation en degrés de l'arbre<B>1</B> et en ordon nées suivant OP diverses puissances. La va leur de cette puissance Pl sera définie plus loin.
Sur le même graphique, on a représenté, suivant<I>a<B>b</B></I> c <B><I>d</I></B><I> e,</I> la puissance absorbée par la machine, c'est-à-dire en<I>a<B>b</B></I> la puissance très faible absorbée par les frottements dans le mécanisme d'entraînement et en<B><I>b</I></B><I> c<B>d</B></I> la puissance absorbée par l'ensemble du disposi tif<B>à</B> entraîner. Cette puissance<B><I>b</I></B><I> c<B>d</B></I> passe par un maximum ou<B> </B> pointe<B> </B> P., nettement su périeur<B>à</B> Pl. Au moyen du mécanisme d'en- tramement qui va maintenant être décrit, la puissance continue P, suffit cependant<B>à</B> assu rer l'entraînement.
Ce mécanisme, qui comprend pour com mencer l'arbre menant<B>1</B> pour se terminer<B>à</B> l'arbre mené 2 inclus, comporte entre les deux arbres un dispositif de liaison du type<B>à</B> croix de Malte. Sur l'arbre<B>1</B> est claveté, en<B>19</B> (fig. <B>3),</B> un plateau 20 sur lequel sont fixés, par des vis ou autrement, un bras 21 et une came 22.
Le plateau 20 et le bras 21 portent un ergot<B>à</B> galet<B>23</B> pour l'entraînement de la croix de Malte. Ce galet est, en effet, destiné<B>à</B> s'en gager une fois par tour de l'arbre moteur dans l'une des quatre encoches radiales 24 d'une croix de Malte<B>25.</B> Celle-ci est rapportée sur un moyeu<B>26,</B> claveté en<B>27</B> sur l'arbre mené 2.
Le dispositif<B>à</B> croix de Malte est complété par un plateau d'arrêt constitué par un bos sage circulaire<B>28,</B> venu de matière avec le plateau 20 et échancré en 281, pour permet tre la rotation de la croix de Malte au moment <B>voulu.</B>
La surface périphérique de la came 22 comporte sur<B>270o,</B> en<B><I>p q</I></B><I> r,</I> une portion en spirale d'Archimède, suivie, après un court congé<I>r s,</I> d'une partie radiale<I>s t,</I> raccordée par un court congé,<B>à</B> une partie circulaire <I>t<B>p</B></I> qui s'étend sur<B>900.</B> La valeur de l'accrois sement du rayon de la spirale sera précisé plus loin.
Sur cette came est destiné<B>à</B> rouler un galet <B>29.</B> La came 22 et le galet<B>29</B> constituent une première paire d'éléments de contact mécani que, destinée<B>à</B> assurer l'accumulation d'éner gie dans un accumulateur qui va maintenant être décrit.
L'accumulateur comporte une biellette<B>30,</B> sur laquelle est fixé le tourillon<B>31</B> du galet<B>29</B> et deux leviers dont l'un auxiliaire<B>32</B> et l'autre principal<B>33.</B>
La biellette<B>30</B> est articulée<B>:</B> d'une part, en 34 sur le levier<B>32</B> lui-même articulé en<B>35</B> sur le flasque<B>6</B> et le plateau<B>9</B> et, d'autre part, en<B>36</B> sur le levier principal<B>33</B> qui est monté fou par l'intermédiaire d'une bague<B>37</B> sur l'arbre mené 2.
Les articulations 34,<B>35</B> et<B>36</B> sont paral- lÙles aux axes AA <I>et</I> BB des arbres<B>1</B> et 2. Dans la position de la fig. <B>1,</B> considérée comme position de départ, l'ergot<B>à</B> galet<B>23</B> est sur le point de quitter la croix de Malte et les axes des articulations 34 et<B>36</B> sont dans un plan parallèle au plan<B>3-3</B> (fig. <B>1)</B> passant par les dits axes AA <I>et</I> BB.
Le levier- principal<B>33</B> est sollicité<B>à</B> tour ner autour de l'arbre 2, dans le sens de la flù- che f2 (fig. <B>1)</B> sous l'action d'un ressort<B>38</B> ac croché en<B>39 à</B> ce levier et en 40 dans l'#il d'un boulon 41, susceptible de coulisser dans un trou 42 du carter et sur lequel est vissé, <B>à</B> l'extérieur de ce carter, un écrou 43 de ré glage qui permet de modifier la tension du ressort.
Le levier principal<B>33</B> a sensiblement la forme d'un triangle monté fou sur l'arbre 2 dans la région de son centre. La biellette<B>30</B> est articulée en<B>3 6</B> vers l'un des sommets du triangle, cependant que le ressort<B>38</B> est ac croché en<B>39</B> vers l'un des deux autres som mets. Enfin, l'un des côtés 44 partant du troi sième sommet est taillé en forme de came u v w<B>;</B> ce côté se prolongeant ensuite par un bord 45 dont la forme peut être quelconque et qui contourne l'arbre 2<B>à</B> une distance suf fisante pour assurer la-solidité du levier.
Le côté formant came 44 est tourné de manière<B>à</B> coopérer avec l'ergot<B>23,</B> pendant toute la période durant laquelle cet ergot est logé dans l'une des rainures 24 de la croix de Malte, c'est-à-dire pendant une période du cycle correspondant<B>à</B> une rotation de l'arbre menant<B>1,</B> égale<B>à 900,</B> cette période s'étendant entre les positions angulaires f et<B>1</B> (fig. <B>8)</B> qui correspondent respectivement<B>à</B> 270o et 360o <B>à</B> partir de l'origine d'un cycle.
L'ergot<B>23</B> et le levier<B>33</B> par son côté 44 constituent une deuxième paire d'éléments con jugués de contact mécanique, destinée<B>à</B> resti tuer, pendant la période<B><I>f</I></B><I> i</I> du cycle, l'éner gie accumulée pendant le reste<B>Of</B> du cycle.
Le côté 44 comporte une portion u v qui est incurvée et d#un rayon égal<B>à</B> la distance<B>à</B> l'axe AA <B><I>à</I></B> la génératrice de l'ergot<B>23</B> la plus éloignée de cet axe. Quant<B>à</B> la portion<I>v w,</I> elle est rectiligne et son prolongement passe par l'axe BB de l'arbre mené 2. Le fonctionnement du mécanisme est le suivant<B>:</B> Dans la position de la fig. <B>1,</B> un cycle vient d'être terminé et un nouveau commence.
L'ar bre menant<B>1</B> entrame dans sa rotation dans le sens de la flèche fl le plateau 20, le bossage <B>28,</B> la came 22,<B>le</B> bras 21 et l'ergot<B>23.</B> Au fur et<B>à</B> mesure de la rotation de l'arbre<B>1,</B> la came 22 écarte progressivement le tourillon<B>31</B> de l!axe AA, ce qui oblige les leviers<B>32</B> et<B>33</B> <B>à</B> tourner, respectivement dans le sens de la flèche f3 et dans le sens inverse de la flèche f2 (fig. <B>1).</B> Au fur et<B>à</B> mesure de la rotation du levier<B>33,</B> le ressort<B>38</B> est tendu.
Comparer, par exemple, les positions des fig. <B>1</B> et de la fig. 4 qui représente une position intermédiaire au cours de la période de mise sous tension du ressort<B>38,</B> c'est-à-dire d'accumulation d'éner gie dans ce ressort.
La came 22 permet ainsi. d'accumuler<B>à</B> chaque instant une puissance excédentaire constante et par un tarage, qui est réglable, du ressort<B>38,</B> on fait en sorte que l'énergie ainsi accumulée soit égale<B>à</B> Pl-P,,, P,, étant la<B>puis-</B> sance constante absorbée par les frottements dans le mécanisme.
La période d'accumulation se poursuit ainsi jusqu'à la position de la fig. <B>5</B> qui corres pond<B>à</B> l'instant où la came 22 vient de pré senter son congé<I>r s</I> sous le galet<B>29,</B> tandis que l'ergot<B>23</B> vient de s'engager dans l'une des rainures 24 de la croix de Malte<B>25.</B>
Pour cette position de la fig. <B>5,</B> le levier<B>33</B> est<B>à</B> l'un de ses points morts correspondant au maximum d'accumulation d'énergie dans le ressort<B>38</B> et ce levier présente la portion circu laire<I>u v</I> de son côté 44, juste au-dessus de l'ergot<B>23.</B>
Le mouvement de rotation de l'arbre me nant<B>1</B> se poursuivant, la came 22 abandonne le galet<B>29,</B> du fait de la diminution brusque, en<I>s t,</I> de son rayon, mais le ressort<B>38</B> ne peut se détendre brusquement pour restituer d'un seul coup toute l'énergie accumulée, car le levier<B>33</B> est immobilisé par le contact de la portion circulaire<I>u v</I> de son côté 44 formant came avec l'ergot<B>23.</B> La position de la fig. <B>5</B> correspond au point (fig. <B>8)</B> du cycle et,<B>à</B> partir de ce moment et jusqu'à la position de la fig. <B>6,</B> l'accumulateur reste immobile pour la raison ci-dessus, ce pendant que l'ergot<B>23,
</B> engagé dans l'une des encoches 24 de la croix de Malte commence <B>à</B> faire tourner celle-ci dans le sens de la flèche f2, sans restitution de l'énergie accumulée, ce qui est inutile pour l'instant, l'effort résistant ne commençant qu'un peu plus tard du fait des divers jeux<B>à</B> rattraper<B>;</B> ce retard est repré senté par la partie jb de la courbe de la puis sance absorbée (fig. <B>8) ;</B> il permet une mise en mouvement graduelle, sans chocs, de la croix de Malte.
Lorsque la partie mobile solidaire de l'ar bre<B>1</B> atteint la position de la fig. <B>6,</B> pour le point du cycle (fig. <B>8)</B> correspondant au point <B><I>b</I></B> et<B>à</B> partir duquel commence le véritable tra vail effectif d'entraînement du film F, l'ergot <B>23</B> aborde en<B>y</B> la partie rectiligne<I>v w</I> du côté 44.
<B>A</B> partir de ce moment, le comportement de l'accumulateur change. La partie<I>v w</I> trans met<B>à</B> l'ergot<B>23</B> l'énergie accumulée dans le ressort<B>38</B> et l'énergie ainsi restituée vient s'ajouter<B>à</B> celle P, que continue<B>à</B> fournir l'ar bre<B>1.</B> Sous réserve que la somme de ces éner gies soit suffisante, le mouvement se poursuit de la position de la fig. <B>6 à</B> celle de la fig. <B>1</B> en passant par toutes les positions intermédiai res, telles que' celle de la fig. <B>7</B> qui montre le mécanisme en plein travail utile.
La partie<I>v w</I> occupe alors une position très voisine du plan passant par les axes AA <I>et</I> BB, de telle sorte que l'effort communiqué par cette came<B>à</B> l'er got<B>23</B> est très sensiblement tangentiel par rap port<B>à</B> l'arbre<B>1.</B> La composante tangentielle de la force d'entraînement reste grande jusqu'à la -position de fin de cycle représentée<B>à</B> la fig. <B>1,</B> et pour laquelle la restitution de l'éner gie est terminée.<B>En</B> effet, de la position de la fig. <B>7 à</B> celle de la fig. <B>1,
</B> la partie radiale<I>v w</I> du côté 44 reste parallèle<B>à</B> l'encoche 24 de la croix de Malte et se présente de ce fait dans les conditions les plus favorables par rapport<B>à</B> l'ergot<B>23.</B> On se reportera maintenant au graphique de la fig. <B>8</B> pour un examen plus approfondi des puissances mises en jeu.
On rappelle que sur ce graphique la ligne <I>a<B>b</B> c<B>d</B> e</I> représente, compte tenu du frotte ment, la variation de la puissance totale ab sorbée. Cette puissance, constante et très pe tite de<I>a<B>à</B></I><B> j,</B> passe par un maximum important en<B>e</B> du fait de l'entraînement du film F par la croix de Malte dont<B>le</B> déplacement propre commence en f et se termine<B>à</B> la fin du cycle en<B>1.</B>
Or, on sait que la vitesse d'une croix de Malte croit d'abord lentement puis plus rapi dement pour passer par un maximum<B>à</B> moitié course et décroît ensuite symétriquement jus qu'à zéro.<B>Il</B> en résulte qu'elle absorbe une certaine énergie sous forme d'énergie cinétique au cours de la première moitié de sa course, puis restitue cette énergie pendant la demi- course suivante. La courbe de la puissance ab sorbée puis restituée par la croix de Malte est représentée sur le graphique en<B><I>f g</I></B><I> h<B>1.</B></I>
Cette puissance doit être ajoutée algébri- quement <B>à</B> celle représentée en chaque point par la courbe<I>a<B>b e d</B> e</I> pour donner en<I>a</I> j <B><I>k</I></B> <B><I>1</I></B><I> m e</I> la courbe de la puissance effectivement absorbée dans l'ensemble du mécanisme, du fait des frottements, de l'entreinement de la croix de Malte et de l'entraînement du film<I>F.</I>
Bien entendu, sur le graphique, toutes les ordonnées sont arbitraires et ne visent qu'à la démonstration sans l'intention de préciser des rapports exacts de grandeurs.
Ceci posé<B>:</B> d'une part, on donne au mo teur 14 une puissance Pl telle que la ligne Pl- Q parallèle<B>à</B> l'axe Ox détermine avec cette courbe deux plages<B>SI</B><I>et</I><B>S2,</B> situées au-dessous d'elle et une plage<B>S-?</B> située au-dessus de cette ligne, telles que<B>:<I>SI + S2 = S3.</I></B>
Les plages<B>SI</B><I>et</I><B>S2</B> correspondent aux<B>pé-</B> riodes du cycle pendant lesquelles la puissance Pl est surabondante, tandis que la plage<B>S:3</B> cor respond<B>à</B> l'autre période du cycle pendant la quelle la puissance Pl est insuffisante et repré sente l'excédent de travail nécessité pour ac tionner cette croix de Malte<B>;</B> et, d'autre part, le ressort<B>38</B> est choisi de telle sorte qu'il puisse emmagasiner rénergie excédentaire<B>SI<I>+ SI</I></B> et que sa variation de longueur soit au moins très sensiblement pro portionnelle<B>à</B> sa charge.
Dans ces conditions<B>:</B> la restitution de l'énergie accumulée donne sur l'arbre<B>1</B> une énergie suffisante pour com penser l'excédent d'énergie absorbée par la croix de Malte et le dispositif entraîné et re présentée par l'aire<B><I>S3 ;</I></B> et la puissance du moteur est entièrement utilisée.
On conçoit que, grâce<B>à</B> la séparation des fonctions d'accumulation et de restitution de l'énergie, dévolues respectivement<B>à</B> la paire d'éléments de contact<B>(22-29)</B> et<B>à</B> la paire<B>(23-</B> 24), on peut faire en sorte que, d'une part, rac- cumulation d'énergie soit<B>à</B> chaque instant de la période correspondante du cycle rigoureu sement égale<B>à</B> la puissance excédentaire<B>à</B> cet instant et que, d7autre part, au cours de la période active du mécanisme l'accumulateur restitue,<B>à</B> chaque instant, la quantité de puis sance déficitaire.
En d'autres termes, il est possible, par le choix<B>de</B> la surface de la came 22 et du profil du côté 44 d'adapter le méca nisme<B>à</B> toute courbe totale de puissance ab sorbée, telle que celle<I>a<B>j k 1</B> m e</I> représentée sur la fig. <B>8,</B> ce qui serait beaucoup moins aisé <B>à</B> faire, sinon impossible, si on avait voulu, pour une raison de simplification du méca nisme, faire restituer l'énergie accumulée par le ressort<B>38</B> en renversant les rôles de la came 22 et du galet<B>29,</B> c'est-à-dire en renvoyant l'énergie accumulée vers l'arbre<B>1</B> par l'ap pui direct du galet<B>29</B> sur la portion<I>s t</I> de la came 22.
On notera qu'avantageusement, la biellette <B>30</B> et les leviers<B>32</B> et<B>33</B> seront choisis de longueurs telles que<B>:</B> d'une part, l'axe du galet<B>29</B> reste sensi blement dans le plan<B>3-3</B> (fig. <B>1) ;</B> et, d'autre part, pour la position moyenne du levier<B>32,</B> le plan passant par les axes des articulations 34 et<B>35</B> passe aussi par l'axe AA et soit perpendiculaire audit plan<B>3-3</B> qui con tient les axes AA <I>et</I> BB.
<B>A</B> la fig. <B>9,</B> on a représenté une variante de la forme d'exécution appliquée<B>à</B> la com mande d'un coulisseau 46, mobile le long des glissières 47 d'une presse<B>;</B> ce coulisseau porte un poussoir 48 destiné,<B>à</B> la fin de sa course, <B>à</B> venir comprimer un produit tel que du sable 49<B>à</B> l'intérieur d'un moule<B>50.</B> Sur ce coulis- seau 46 est articùlée en<B>51</B> une bielle<B>52,</B> arti culée<B>à</B> son autre extrémité sur un plateau d'ex centrique<B>53,</B> claveté sur l'arbre menant<B>1.</B>
On retrouve sur cette fig. les éléments es sentiels de la forme d'exécution décrite, c'est- à-dire le plateau 20, solidaire de l'arbre<B>1,</B> la came 221, avec son galet conjugué<B>29</B> et le dis positif accumulateur formé de la biellette<B>30,</B> du levier auxiliaire<B>32</B> et du levier principal 33a, fou autour d'un tourillon fixe 2a. Le levier 33a porte une came 44a destinée<B>à</B> coopérer avec l'ergot<B>23</B> du plateau 20 dès l'instant où la came 22a va présenter au galet<B>29</B> sa partie de rayons décroissants. La came 44a est régla ble en position sur le levier 33a.
Elle est mon tée oscillante sur le tourillon 2a et solidaire d'un boulon 54, articulé en<B>55</B> sur la came et traversant librement un bossage<B>56</B> du levier 33a<B>;</B> deux écrous<B>57</B> et<B>58</B> permettent de la bloquer par rapport<B>à</B> ce bossage dans la posi tion désirée.
<B>Il</B> est évident que dans cette variante la puissance absorbée est faible pendant la re montée du coulisseau 46 qui constitue l'or gane mené, nulle ou même négative pendant sa descente avant le contact du poussoir 48 avec le produit 49 puis rapidement croissante, jusqu'au point mort bas, pendant la période de compression dudit produit.
Par conséquent, le calage angulaire des deux paires d'éléments de contact (22a,<B>29)</B> et <B>(23,</B> 44a) doit être établi de telle sorte que l'angle durant lequel la deuxième paire agit pour la restitution de l'énergie emmagasinée corresponde<B>à</B> la portion du cycle qui corres pond<B>à</B> la compression du produit 49.
Dans cette variante, le travail effectif suc cède instantanément<B>à</B> une période de travail nul et, dans ces conditions, la restitution de l'énergie emmagasinée peut aussi succéder ins tantanément<B>à</B> l'accumulation. Dans ces con ditions, la came 44a ne comporte pas, comme dans le premier exemple, de portion circulaire, destinée<B>à</B> se trouver concentrique<B>à</B> l'arbre<B>1</B> <B>à</B> la fin de l'accumulation.
En outre, du fait que la came 44a est ré glable sur le levier<B>33a,</B> il est possible de mo difier son action suivant les conditions du mo ment, par exemple en fonction de la résistance <B>à</B> la compression du produit 49<B>à</B> comprimer.
L'énergie consommée en dehors de la<B>pé-</B> riode effective de travail n'est pas constante, ce qui conduit<B>à</B> un excédent de puissance mo trice récupérable variable, aussi la came 23a n'est pas rigoureusement une spirale d'Archi- mède, son rayon étant en chaque point fonc tion de l'excédent correspondant de puissance motrice<B>;</B> ce rayon croît plus vite dans la por tion correspondant<B>à</B> la descente libre du cou- lisseau 46.
La fig. <B>10</B> représente une deuxième va riante, dans laquelle les positions relatives des deux éléments de contact de la paire de resti tution de l'énergie sont interverties par rapport <B>à</B> la variante précédente. La came 446 est por tée par le plateau 20b# cependant que le galet <B>23b</B> est porté par le levier 331, monté oscillant en<B>2b.</B>
La came 44b comporte une partie circu laire<B>59</B> concentrique<B>à</B> l'axe<B>A</B> et une partie active<B>60.</B> Cette came est rapportée sur le pla teau 20 par deux vis<B>61</B> permettant, le cas échéant, un réglage de sa position, par le vis sage dans deux d'une série de trous exécutés dans le plateau.
Uautre paire d'éléments de contact<B>22-29</B> est identique<B>à</B> celle de la première forme d'exécution.
Jusqu'ici, le cycle de fonctionnement se répète<B>à</B> chaque tour de l'arbre menant<B>1.</B> On peut concevoir une variante selon laquelle le cycle se répète<B>à</B> chaque rotation de
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de l'arbre menant<B>1 ;</B> dans ce cas, le plateau 20 claveté sur l'arbre<B>1</B> porte deux jeux de<I>n<B>élé-</B></I> ments (22 ou<B>23)</B> de contact identiques dans chaque jeu et décalés angulairement de
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les éléments (22 ou<B>23)</B> de chaque jeu coopé- rant <B>à</B> tour de rôle et<B>à</B> raison d'un par cycle avec un élément conjugué unique<B>(29</B> ou 44) de l'accumulateur.
Un exemple d'une telle va riante est illustré<B>à</B> la fig. <B>11</B> dans laquelle le cycle est de<B>1800,</B> l'arbre menant<B>1</B> étant des tiné<B>à</B> entraîner un dispositif commandé non représenté qui accomplit un travail deux fois par tour dudit arbre<B>1.</B> Cette variante présente deux cames diamétralement opposées 22e et deux ergots également diamétralement opposés 23,', ces éléments coopérant<B>à</B> tour de rôle et respectivement avec le galet<B>29e</B> et avec la came 44c.
Dans d'autres variantes, le galet<B>29</B> pour rait être porté,<B>à</B> volonté, par la biellette<B>30</B> on le levier<B>32.</B>
Son dispositif élastique pourrait être autre qu'un ressort en hélice<B>;</B> il peut, en effet, com porter des rondelles élastiques, un soufflet pneumatique.