Montre quantième La présente invention a pour objet une montre quantième dans laquelle une roue den tée portant une goupille fait un tour en vingt- quatre heures et fait avancer d'un pas, à cha que tour, une étoile à trente et une pointes, so lidaire d'un disque portant les indications du quantième, l'étoile et le disque étant coaxiaux et pivotant concentriquement au cadran de la montre.
Dans les montres quantième de ce genre, connues jusqu'à présent, ladite roue dentée est entraînée en rotation par une autre roue den tée, chassée sur le canon de la roue portant l'aiguille des heures de la montre, le diamètre de la seconde desdites roues dentées étant plus petit que celui de la roue à canon. Vu que la roue dentée portant ladite goupille tourne la moitié moins vite que la roue à canon, elle doit avoir un diamètre double de celui de la roue qui l'entraîne. Or, dans les constructions con nues, on ne trouva jamais assez de place en plan pour loger, à côté de la roue à canon, une autre roue de diamètre double et l'on préféra sacrifier de la place en hauteur et chasser sur le canon de la roue des heures, une seconde roue dentée, de diamètre plus faible que celui de ladite roue à canon.
Le but de l'invention est d'économiser en hauteur la place occupée dans les montres con nues par cette roue chassée sur ledit canon. La montre quantième, objet de l'invention, est caractérisée en ce que la roue dentée por tant ladite goupille est entraînée en rotation di rectement par la roue à canon portant l'aiguille des heures de la montre.
Ladite roue dentée peut s'étendre au moins jusqu'au bord du mouvement de la montre. On la dispose de préférence, au moins approxima tivement, coaxialement au barillet du mouve ment de la montre et on la loge de préférence dans une noyure creusée dans la platine, du côté cadran.
Le cadran peut reposer sur un anneau fixé à la périphérie de la platine et servant à main tenir axialement en place ladite roue dentée, ainsi qu'un sautoir destiné à retenir ladite étoile dans des positions angulaires bien dé terminées, et un levier-correcteur permettant d'actionner ladite étoile à volonté.
A titre d'exemple, le dessin annexé repré sente les parties nécessaires à la compréhension de l'invention d'une forme d'exécution d'une montre quantième, objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en plan du mouve ment de la montre, le cadran et le disque por tant les indications du quantième étant enlevés.
La fig. 2 est une vue analogue à celle de la fig. 1, seul le cadran étant partiellement arra ché, et la fig. 3 est une coupe par le centre du mouvement, dessinée à une échelle plus grande que les fig. 1 et 2.
En se référant tout d'abord à la fig. 3, on voit une roue de grande moyenne 1, dont l'axe creux 2 est traversé par l'axe 3 d'une roue de seconde au centre (non représentée). Une chaussée 5 portant une denture 6 est disposée comme d'habitude sur la portion de l'axe 2 qui fait saillie de la platine 4 au côté cadran de celle-ci. Une roue à canon 7 est capable de tourner librement autour de la chaussée 5. Comme d'habitude, des aiguilles d'heures 8, de minutes 9 et de secondes 10 sont fixées respec tivement sur la roue à canon 7, la chaussée 5 et l'axe 3.
En se référant à la fig. 1, on voit que la roue à canon est entraînée en rotation comme d'habitude par un mobile de minuterie com prenant une roue 11, en prise avec la denture 6 de la chaussée 5, et un pignon 12 en prise avec la denture de la roue à canon 7. Les rap ports entre les nombres de dents de la chaus sée 5, du mobile de minuterie 11, 12 et de la roue 7 sont choisis de manière que la roue à canon 7 fasse un tour pendant que la chaus sée 5 en fait douze.
La roue à canon 7 est aussi en prise avec une roue dentée 13 pivotant autour d'un plot 14 planté dans la platine 4. Le nombre des dents de la roue 13 est double de celui de la roue 7, de manière que cette roue 13 fasse un tour pendant que la roue 7 en fait deux.
Une goupille 15, plantée dans la roue 13, est destinée à venir en prise avec l'une des trente et une pointes d'une étoile 16, qui pivote librement autour du canon de la roue 7. Un disque 17, portant des indications de quantiè me 18, (fig. 2), est rivé sur l'étoile 16, concen triquement à celle-ci. Un guichet rectangulaire 19, est découpé dans le cadran 20 de la mon tre, de manière à laisser apparaître l'un des chiffres 18 du disque 17.
Un sautoir 21, pivotant autour d'un plot 22 planté dans la platine 4, est destiné à main tenir, sous l'action d'un ressort 23, armé au tour d'un plot 24, l'étoile 16, dans des posi- tions angulaires telles, que les chiffres 18 du disque 17 apparaissent au milieu du guichet 19.
Les dimensions de la goupille 15 et sa po sition radiale sur la roue dentée 13 sont choi sies de manière que cette goupille arrive en contact avec l'une des pointes de l'étoile 16 et fasse avancer celle-ci d'un pas contre l'action du ressort 23, afin de faire apparaître l'indica tion 18 suivante dans le guichet 19 du cadran 20. De plus, la roue 13 est mise en place de manière que sa goupille 15 occupe une position angulaire telle que cette goupille fasse avan cer l'étoile 16 au moment où les aiguilles 8 et 9 indiquent au moins approximativement minuit.
Enfin, un levier-correcteur 25, muni d'un bec 26 et pivotant autour d'un plot 27 planté dans la platine 4, présente un bras 28, qui se trouve sous l'action d'un poussoir non repré senté.
Lorsqu'on actionne ce poussoir, le bec 26 entre en contact avec une des pointes de l'étoi le 16 et il fait avancer celle-ci d'un pas contre l'action du ressort 23,à chaque pression dudit poussoir. Un ressort 29, armé autour d'un plot 30, planté dans la platine 4, sollicite le levier 25 dextrorsum, en agissant contre un épaule ment 31 de ce levier. Le levier 25 permet ainsi de régler le quantième par exemple lorsque la montre est remise en marche après un arrêt, ou à la fin des mois de moins de trente et un jours.
La roue 13, le sautoir 21, son ressort 23 et le levier-correcteur 25, ainsi que son ressort 29, sont maintenus axialement en place sur la platine 4 par un anneau 32 fixé sur cette der nière, à sa périphérie. Le cadran 20 repose lui-même sur cet anneau 32, et il retient à son tour la roue à canon 7 et l'étoile 16 avec son disque 17 axialement en place autour de la chaussée 5.
Comme on le voit dans les fig. 1 et 3, la roue 13 est logée dans une noyure 33 de la platine 4, et elle passe sous l'anneau 32 en dépassant même légèrement la périphérie de la platine 4. Cette partie de la roue 13, qui fait saillie à la périphérie du mouvement de la montre, ne risque pas d'entrer en contact avec une partie de la boîte lorsque le mouvement est placé dans cette dernière. Le mouvement représenté peut en effet être maintenu en place dans la boîte par l'intermédiaire d'un cercle d'agrandissement ou d'un cercle à griffes, qui le saisit au-dessous du filet 34 de la platine 4, et appuie la périphérie du cadran 20 sous un réhaut de la boîte.
On voit ainsi qu'aucune par tie de cette dernière ne se trouve entre le ca dran 20 et le filet 34.
Comme dans le mouvement décrit, la roue de grande moyenne 1 est destinée à passer en tre le barillet non représenté et la platine 4, l'épaisseur de cette dernière entre le fond de la creusure destinée à recevoir le barillet et la face de la platine tournée vers le cadran, est bien suffisante pour permettre d'y loger encore la roue 13 dans la noyure 33, sans devoir augmenter l'épaisseur du mouvement. Cette dernière, par rapport à celle d'un mouvement de montre ordinaire, sans quantième, n'est aug mentée que par l'anneau 32, dont l'épaisseur correspond à celle de l'ensemble formé par l'étoile 16 et le disque 17.