Procédé pour la fabrication d'un écran sérigraphique et écran sérigraphique obtenu par ce procédé La présente invention concerne un pro cédé pour la fabrication d'un écran sérigraphi- que et un écran sérigraphique obtenu par ce procédé.
Le procédé que comprend l'invention, pour la fabrication d'un écran sérigraphique fait en fils d'une matière organique puis re couvert d'une couche sensible d'un colloïde bichromaté, est caractérisé en ce que, dans l'une au moins des phases de cette fabrica tion, on incorpore dans la matière constitutive des fils au moins une matière colorante dont la teinte a une longueur d'onde au moins aussi grande que la limite supérieure de la zone des longueurs d'onde dans laquelle se situe la sensibilité à la lumière du colloïde bi- chromaté. On peut aussi faire subir aux fils de matière organique un dépolissage super ficiel.
L'écran que comprend aussi l'invention, obtenu par ce procédé, est caractérisé en ce que les fils qui le constituent sont d'une cou leur dont la longueur d'onde est d'au moins 5000 angstrôms.
Les écrans sérigraphiques, qui étaient au trefois faits en tissu de soie et sont recouverts de colloïde bichromaté, sont destinés à être exposés à la lumière traversant un cliché ou calque portant le dessin à reproduire et contre lequel on les applique pendant cette exposition à la lumière.
En raison de leur qualité de résistance et de leur stabilité mécanique, les fils de matière synthétique tels que les dérivés polyamidiques et, plus particulièrement, les crins ou éléments monofilaments de ces matières, sont mainte nant de préférence utilisés en remplacement de la soie pour la constitution des écrans séri- graphiques.
Or, dans cette application, les fils ou les crins synthétiques présentent un inconvénient dû à leur brillant et à leur transparence. En effet, lors de l'insolation de l'écran revêtu de la couche sensible, ces fils ou ces crins agis sent à la manière de miroirs non seulement par leur surface extérieure polie en réfléchis sant une partie de la lumière qui les frappe, mais aussi par leur surface interne frappée par la partie de cette lumière qui a pénétré à leur intérieur en se réfractant et qui finit par en ressortir après une ou plusieurs réflexions to tales contre cette surface interne agissant comme surface de séparation des deux milieux transparents d'indices de.
réfraction différents que sont la matière des fils et la couche de matière sensible environnante. Pour ceux des rayons qui frappent les fils dans des directions qui sont inclinées sur des plans normaux aux directions de ces fils, ces phénomènes donnent lieu à des infiltrations de lumière le long de ces fils avant que cette lu mière, en quelque sorte vagabonde, passe dans la couche sensible, ce qui nuit à la net teté des traits du dessin qu'il s'agit de repro duire.
La présente invention a pour but de re médier à ces inconvénients en faisant que cette lumière vagabonde ne soit plus actinique pour les colloïdes bichromatés après qu'elle a traversé un fil de l'écran. Cela est rendu pos sible par le fait que la sensibilité de ces col loïdes à la lumière se situe dans la zone de longueurs d'ondes comprise entre 3400 et 5000 angstrdms, c'est-à-dire entre le proche ultraviolet et un jaune voisin du vert.
Ainsi, en donnant aux fils une couleur jaune ou rouge, on fait de chacun un filtre qui ne peut être traversé que par les rayons jaunes ou rou ges contenus dans une lumière complexe le frappant dans les conditions décrites ci-dessus ou autrement. a Cela peut être réalisé aussi bien avec la soie naturelle qu'avec de la soie en matière synthétique, telle qu'une superpolyamide.
Dans toutes ses mises en oeuvre particu lières, le procédé pour fabriquer l'écran séri- graphique comprend donc au moins une phase de fabrication au cours de laquelle on incor pore, dans la matière constitutive des fils for mant l'écran ou devant le former, au moins une matière colorante dont la teinte a une lon gueur d'onde d'au moins 5000 angstrdms.
On peut le faire en une ou plusieurs opé rations dans l'une ou l'autre des phases de fa brication qui précèdent celle où l'on recouvre de gélatine bichromatée l'écran déjà tissé.
Si on le fait dans une phase où le fil est déjà formé, comme lorsqu'on part de cocons de vers à soie, on lui incorpore le colorant en le soumettant à une teinture par immersion, ce qui est applicable aussi bien au tissu non en core débité ou aux écrans déjà formés qu'à des fils en bobines ou en écheveaux.
Si l'on part d'une matière synthétique de soie artificielle encore amorphe, on peut lui incorporer le ou les colorants avant de la ré duire en fil.
On peut avantageusement employer comme teinture un mélange à parties égales des colo rants jaunes de la famille des azoïques métal lifères tels que, par exemple, les produits de marque : Néonyl R et Flavine Néonyl G.F.E. qui présentent la propriété non seu lement d'être dans la gamme de sensibilité in diquée, mais aussi de se fixer sur les dérivés polyamidiques et de résister aux produits uti lisés pour éliminer la couche sensible des écrans en vue de leur réemploi ultérieur.
Quelles que soient la matière organique des fils et la phase du procédé au cours de laquelle on donne à cette matière la teinte voulue, on peut en outre faire subir aux fils un traitement de dépolissage superficiel. Cela remplace par une diffusion la réflexion que subit contre un fil poli la partie de la lumière complexe qui ne le traverse pas et qui con tient des rayons actiniques.